mardi 31 janvier 2012

Lectures de janvier 2012

Janvier: mois de l'Inde


1) Rabouan, Jean Baptiste.
Mother India, rencontres au coeur de l'Inde multiple  éditions Glénat, Grenoble, 2010, 160 pages


Tout est magnifique dans ce livre, le texte et les photos. Je ne m'en lasse pas et je dois le rendre à la bibliothèque demain, snif!


2) Revue Géo
numéro spécial Les sagesses de l'Inde no 392 octobre 2011, 147 pages


Très intéressant. L'Inde fascine les Occidentaux, pourquoi, comment? De bonnes réponses à de bonnes questions.


J'ai également lu une dizaine de livres de cuisine indienne. Je cuisine beaucoup indien actuellement et j'adore. J'ai tant d'épices que je ne veux pas gaspiller. Mais on arrive à un point de saturation, je le sens. Hier soir, j'ai fait un spaghetti et ma fille était plus que ravie et moi aussi!


3) Swarup, Vikas
Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire  Éditions Belfond, Paris, 366 pages

J'avais vu et aimé le film Slumdog millionnaire et mon ami m'a mis le livre dans les mains en me disant "Mais c'est rien le film comparé au livre. Allez, tu vas adorer!" Il avait raison.

La mémoire pour Mammouth

Mammouth qui n'a pas de blogue et qui devrait bien s'en faire un, me demande si le défi 2012 est celui de la mémoire. Non, pas particulièrement. J'ai suivi un cours de dix semaines là-dessus l'année passée. Bénéfique. Le premier élément de la mémoire, c'est l'attention. Faire des efforts. Être toute là. Ça semble simple et évident, mais quand on commence à perdre un peu la mémoire, les automatismes s'en vont et on fait moins attention. On est tellement habituée à ne pas se rappeler le titre du film vu la semaine précédente et encore moins le nom des comédiens qui y jouaient qu'on ne fait plus aucun effort pour retenir quoi que ce soit. Faut commencer par là. Systématiquement retenir tout ce qu'on fait, tout ce qu'on voit, le nom des gens qu'on rencontre. Revenir sur ses pas pour redemander son nom au commis de la boulangerie et se dire que ce serait humiliant de le lui demander le lendemain encore, alors on va se trouver des trucs. Et on s'en trouve! Alors, la première étape, ce n'est pas d'apprendre des poèmes par coeur, c'est de faire des efforts pour retenir des noms et des faits du quotidien. L'ATTENTION. Maintenant, fermez l'ordi et répétez à voix haute quels sont les conseils de ce billet. Si vous ne le pouvez pas, revenez-y, c'est correct. Lisez-le rapidement une seule fois et résumez.  À faire avec tout ce qu'on voit, lit, entend. Il y a du travail au moins pour un mois avec ça. Mammouth. Après, on avisera.

l'Inde

Le mois de janvier aura été pour moi le mois de l'Inde et pourtant je n'ai pas de voyage d'officiellement planifié dans ce pays. Tout m'y fascine. Peut-être que je préfère l'"étudier" de loin finalement? C'est la misère annoncée et spectaculaire qui me fait peur. Comment réagir? Ne pas donner, non, car on encourage un système de mendicité mais en même temps, mendier est noble en Inde. C'est du moins ce que mes lectures m'en disent.  J'ai encore à m'informer beaucoup avant d'y mettre les pieds. Comme mes amis partent dans quelques jours, j'en saurai davantage à leur retour.

C'est également un immense pays, le deuxième plus peuplé du monde avec la Chine et l'Inde du Sud est bien différente de l'Inde du Nord. On parle des Indes parce que la culture et même le climat varient selon les régions, la langue aussi. Tout plein de dialectes. Et les couleurs! Fascinant, vraiment. C'est certain que là, je vivrais un choc culturel, plus grand que celui vécu en Chine, au Vietnam ou au Cambodge. On ne revient pas indemne d'un voyage en Inde, nous disait le présentateur d'une conférence des Explorateurs.

Je cuisine donc indien et je décorerais ma maison à l'indienne aussi si je décorais aujourd'hui! C'est un voyage à domicile qui ne me coûte pas cher et que j'apprécie.

lundi 30 janvier 2012

Merci

À Enidan, Abige Muscas, Mijo, Gen, Lilasvb, Marico, Mongoose, Madame Croque-Cerise, Petite Fadette, Mammouth,Michèle, Éléonore, Lud, Pierre, Un autre prof, Travailleuse sociale, Katia, Solange, Zolasoleil, Isabelle, Maman à bord, Pur Bonheur, Morgane, Mamanbooh!, Camille, Anik, Chemise Rouge, Juste moi, Angelika et Nanou la Terre d'avoir fait partie de notre défi lecture. Nous nous sommes mutuellement inspirés, supportés, encouragés. J'ai adoré connaître vos choix de lecture, vos critiques et juste de savoir que quelqu'un ou quelqu'une d'entre vous était certainement en train de lire en même temps que moi, au nombre qu'on était, impossible qu'il en soit autrement statistiquement. Portée par la vague, j'ai délaissé un peu mon ordi pour les livres, j'en ai retiré de nombreux bienfaits qui persistent, car oui, je continue à lire, mes amis. J'ai retrouvé ce grand plaisir et c'est grâce à moi et c'est grâce à vous! Merci.

dimanche 29 janvier 2012

Musées

Hier, voulant initier la culture muséale de petit-fils de deux ans et demi, je décide de l'emmener au musée le plus près de la maison, soit le Musée d'Art contemporain. En arrivant, on nous annonce qu'on peut le visiter à moitié prix, yé! On est chanceuses, que je dis à ma fille (la maman du petit). On découvrira ou bien on nous l'a vaguement dit et on n'écoutait pas, que ce rabais est dû à la fermeture de plusieurs salles. Pas si grave dans notre cas avec un petit pou qui en a eu assez pour son jeune âge et qui s'émerveillait de tout, même si le tout était vraiment peu. Mais à vous, je vous conseille d'attendre que les expositions soient prêtes avant d'y aller!

Aujourd'hui, promenade dans le Vieux-Montréal et je tombe sur le Musée de Pointe-à-Callières qui présentait une exposition spéciale sur l'Inde. J'ai adoré. 14.75$ pour un adulte. Je recommande.

Deux musées en deux jours, pas si mal. C'est mon année-culture alors ce n'est pas fini, ça commence. Et comme je compte amener Petit-fils dans tous les musées de la région de Montréal, on va s'amuser.

samedi 28 janvier 2012

Yoga

Je m'y suis remise au gym. Je n'aime pas cela plus qu'il faut, pas grand changement là-dessus. Il y a un excès de ashtanga dans ce gym et des salutations au soleil athlétiques qui n'en finissent plus semblent la marque de commerce et puis quand le prof est en mal d'inspiration aussi, une petite dizaine de salutations, ça passe le temps et puis il (elle) ne les fait pas avec nous, donc il respire et est plein d'énergie pour nous faire faire ses asanas compliqués par la suite, asanas qu'il démontre et démontre encore s'il est un jeune homme et que les élèves sont des jeunes filles en extase devant ses prouesses. Bon, je fais quoi là-dedans si je ne trouve que des choses négatives à dire, me demanderez-vous intrigués, intelligents lecteurs? J'y trouve mon compte tout de même. Je rentabilise mon placement. J'ai payé pour ce gym, tous les cours me sont accessibles, alors j'y vais! Et puis, le yoga, on l'adapte à soi. Je vois très clairement le danger de se blesser car ça, aucun prof ne prend la peine de le mentionner. Aucun d'entre eux ne demande non plus avant un cours si quelqu'un a un problème physique particulier. Aucun  ne tente d'adapter ses asanas acrobatiques au pauvre monde ordinaire non plus. Sont-ils pourris pour autant. Pas tous, non. De temps en temps, une sage parole sortira de la bouche de l'un ou de l'une de ces professeurs de yoga. Mais, entendons-nous bien, aucun  ne peut prétendre au titre de guru et c'est en prenant soin de moi que je suis leurs cours. Mes limites, je les connais et je les respecte. Ce qui se passe sur le tapis du voisin, je m'en fous et de toutes façons, sans lunettes et les lumières tamisées, pas de problème, je ne le vois pas non plus!

Deuxième spectacle musical de l'année

Le premier était celui de Luc de La Rochellière et j'ai complètement changé de registre avec Bob Walsh hier soir. Un type magnifique, généreux, avec ses deux acolytes talentueux. Un homme de 64 ans, avec une gueule authentique, une voix extraordinaire, il exalte le blues et le blues d'expérience, celui qui vient des tripes depuis longtemps, le blues intégré. Ma chanson préférée entre toutes les chansons, c'est Summertime et ils sont deux à me faire vibrer quand ils la chantent,  la défunte Janis Joplin et John Walsh, le chanteur à la voix rauque et riche à la fois, celui qui a des expressions faciales délirantes. Bref, il est en tournée, si vous avez l'occasion de le voir, ne le ratez pas.

vendredi 27 janvier 2012

Pluie d'hiver

Je me sens fragile quand je vais recevoir une injection dans l'oeil. Plus anxieuse que la première fois où ça m'est arrivé alors que je ne savais pas vraiment ce qui se passerait ni comment. J'avais alors tellement peur de perdre mon oeil que j'étais prête aux plus grandes souffrances pour le sauver. Ce n'est pas tellement que la piqûre soit souffrante, l'oeil est gelé, non, c'est psychologiquement que c'est dur à prendre. Le doc met un écarteur d'oeil et là, il fait quoi, je ne sais pas, je ne le vois pas, mais ça m'apparaît bien long à attendre avant qu'il ne s'exécute, alors j'angoisse avec cet oeil grand ouvert que je ne puis fermer, j'hyperventile et je pense que je vais m'évanouir là, sur cette table de soin, tout habillée, avec mes bottes aux pieds et je lui dis que je ne me sens pas bien, parce que je ne me sens vraiment pas bien. "C'est normal. Respirez mais pas trop vite." Sa voix m'a calmée, j'obéis, et puis le voilà enfin, qu'on en finisse, la grosse aiguille que je vois me pénétrer l'oeil, que je sens me pénétrer l'oeil, le liquide injecté. Il enlève l'écarteur d'oeil, je me relève, on me redonne mes lunettes et des papiers et je m'en vais. Tout va bien mais je me sens ébranlée. Et puis, je pense à tous ces gens vraiment âgés qui sont là, que j'ai vus avant qu'on ne m'appelle et qui subissent ce traitement pendant des années, aux six semaines, sans se plaindre et je me sens chanceuse, je me sais chanceuse, qu'il y en ait un traitement et que j'aie mon amie qui est là et qui m'attendait et qui me donne mon manteau et me réconforte.

J'avais mis comme titre pluie d'hiver parce qu'il pleut en plein mois de janvier et parce que je voulais parler de ça mais mon oeil a pris la place de la pluie.

jeudi 26 janvier 2012

Code

Pour avoir un prix spécial sur les billets d'opéra de Il trovatore, il faut écrire le code VERDI en réservant par internet ou bien dire ce code quand on va à la billetterie de la Place des arts. C'est un rabais pour les billets de catégorie 4. Pour recevoir automatiquement les rabais dernière minute, s'abonner à la cyberlettre de l'Opéra de Montréal. Il reste deux représentations.

mercredi 25 janvier 2012

Le premier opéra de ma vie

Il trovatore de Verdi à la Place-des-arts.

J'ai aimé. J'aime l'opéra. Belle découverte. Salle pleine de vieux et de jeunes (les moins de trente ans paient un tarif spécial). Atmosphère. Des fois, je me fermais les yeux pour mieux savourer alors ce n'était pas grave que je sois si haut juchée. Pas si chic que ça mais il y a de tout. Bel endroit pour recycler sa belle robe de Noël. Hommes en complet mais j'ai bien vu un jeune homme ou deux en jeans. C'est long l'opéra, début dix-sept heures trente, fin à vingt-deux heures et quart. Mais ça ne m'a pas paru long du tout et j'ai adoré le chant, surtout les duos et les trios encore plus. J'en ai eu la chair de poule. Il y a des écrans au-dessus de la scène avec la traduction en français et anglais alors on peut suivre l'histoire. Sorcières, bûchers, amours, frères ennemis sans se savoir frères, passion, possession, suicide, combats d'épées, jalousie,mort, c'est tout ça l'histoire. Pas grave d'y aller seule, on ne se sent pas seule du tout avec toute la foule autour. Seul dérangement, mon voisin de droite qui sentait la cigarette. Mais j'ai utilisé mon yoga pour ne plus le sentir et ça marche. Merveilleux le yoga si on veut, je vous l'ai déjà dit. Bien qu'il y ait plein de gens fous en yoga. Bon, un autre sujet. Une des profs de yoga du gym qui a fait une crise existentielle et s'est mise à nous crier après. J'étais tellement fâchée contre elle que j'ai préféré partir (non, pas pendant le cours, après, je suis respectueuse quand même!) au lieu de lui dire ma façon de penser. Pas trop calme moi-même alors je n'étais pas en état de parler posément. Prochaine fois. Peut-être. Vu la charmante Lud ce matin pour des raisons professionnelles mais j'aimerais bien devenir son amie aussi. Bon... alors, c'est ça. J'ai bien fait de me grouiller hier soir. Contente je suis. Et là, je vais à mon bénévolat. Une excellente journée et c'est pas fini et ce soleil de janvier qui plombe. Magnifique.

mardi 24 janvier 2012

Branler dans le manche

Je n'ai pas encore acheté mon billet pour l'opéra ce soir. Ça ne me tente plus du tout. Tout à coup je n'aimerais même pas ça. Personne pour m'encourager, je suis désespérément seule dans ce projet. Et puis, j'ai envie d'aller au cinéma. Habitudes, confort. Ou bien de regarder "Le sexe autour du monde" une émission découverte à cause d'Étolane. Ben coudons, je ne vais quand même pas rester à la maison pour regarder la télévision. Allez, Femme Libre, tu ne vas pas te décevoir toi-même. Go!

samedi 21 janvier 2012

Deuxième conférence culturelle de l'année

Avec Madame Culture en personne, pas pédante pour deux sous, mais super connaissante, avec un humour fin, une voix hypnotique et douce et la faculté de rendre un sujet aride intéressant. Intéressant pour la première heure du moins, car après j'ai un peu décroché, elle nous a expliqué la composition de la fugue avec son écriture contrapuntique et là je ne comprenais plus rien. Il est certain qu'un musicien aurait bien davantage apprécié la conférence, c'est Nanou la Terre que j'aurais dû emmener. Alors, cette charmante conférencière est Gujke Smoje et les conférences gratuites ont lieu au Musée des Beaux-Arts. Très bien, vraiment! L'ambitieux sujet: La présence de la musique dans la peinture de Feininger.

jeudi 19 janvier 2012

Et la lecture?

Je lis toujours. Sur l'Inde principalement, et aussi le dernier roman de Michel Tremblay et le livre sur le ménage et un autre sur la sexualité masculine. Tout en même temps, oui. Je ferai une liste peut-être, ou peut-être pas. Le gros succès du défi lecture, c'est qu'il m'aura permis de retrouver le plaisir de lire des livres,de les ouvrir, les feuilleter, les sentir, m'en imprégner. J'aime le côté palpable et textile. Je n'en suis pas encore au texte numérique. Mais ça viendra. Paraît que c'est bien le fun et puis il faut suivre le progrès, avancer, oser, vivre.

mercredi 18 janvier 2012

Inde et misère

Je lis beaucoup sur l'Inde. En fait, j'ai abordé ce pays par l'angle de sa cuisine que j'adore et comme je dois cuisiner indien pour onze personnes ce samedi, je m'y suis mise intensivement. Le couple d'amis avec lequel j'ai fait deux voyages en Chine et un au Vietnam et au Cambodge part justement pour l'Inde du Nord dans deux semaines. Leur premier voyage asiatique sans moi. J'ai un petit pincement mais en même temps, du soulagement. Je ne me sens pas prête à me confronter à la misère extrême que l'on retrouve en Inde. Les enfants qui quêtent et qui font partie d'un système organisé. Pas pour eux qu'ils mendient, des adultes les y ont entraînés et leur soutirent les oboles. Des enfants et adultes qui ont été estropiés volontairement pour faire davantage pitié et rapporter plus. Je ne suis pas certaine que je veux voir tout ça de mes yeux. Sans pouvoir rien faire. Donner directement n'est pas la solution, au contraire, ça peut ajouter au problème. Et pourtant, il y a des gens très riches en Inde. C'est justement cette injustice de palais somptueux dont certains sont encore habités  avec des miséreux à leur porte qui est la plus dérangeante.

lundi 16 janvier 2012

Trop vite

Pas le temps. Je voulais faire un compte rendu en bonne et due forme du défi lecture de l'année passée, le temps a passé trop vite. Il me semble que 2012 avance à grande vitesse, ou bien est-ce moi qui me disperse? Retour au calme nécessaire.

Rien hier soir, rien ce soir non plus. Rien. Comme c'est agréable. Je me sens comme le jeune Philippe Noiret jouant Alexandre le Bienheureux auquel on demande ce qu'il fera maintenant que sa femme est morte. "Rien", répond-il avec un grand bonheur. C'est ce qu'on a fait après le souper d'anniversaire de Voisin, regarder Alexandre le Bienheureux sur grand écran. Il a toujours des idées originales Voisin et puis Philippe Noiret lui ressemble tellement ou bien c'est l'inverse? De grands bonhommes solides et carrés.

Alors, je fais quoi ce soir? Rien.

dimanche 15 janvier 2012

Premier spectacle de chansonnier de l'année

Luc de la Rochellière au théâtre Outremont hier soir.

Je le connaissais peu. Une amie fanatique et amoureuse de lui qui nous y a emmenées. Bon, il fallait être par mal amoureuse en effet pour apprécier ce spectacle. Rien à redire. On aime ou on n'aime pas. Guitare et voix. Simplissime. Il a fait au complet son album Un toi dans ma tête. Joli. Il a aussi le sens de l'humour. Présente gentiment et longuement certaines des chansons, surtout en deuxième partie du spectacle quand il fait un medley. J'ai failli plusieurs fois m'endormir. Coudons, ça m'arrive souvent ces temps-ci, dans la noirceur des salles de spectacle! Spectacle intime donc. Lui et nous, comme dans notre salon. La petite salle du théâtre Outremont se prête bien à ce style ancien, sans flafla. Un peu désuète cette salle et les éclairages maladroits n'aidaient en rien sa cause. Je me suis sentie transportée à la fin des années 80. Si vous aimez ce chanteur, vous aimerez le spectacle, car c'est tout lui, sans artifices.

vendredi 13 janvier 2012

Morte gelée sur son balcon

C'est ce qui a failli arriver à ma voisine. Nous sommes au troisième étage. Elle pelletait son balcon quand sa porte-patio s'est malencontreusement verrouillée. Elle a eu beau crier et frapper de toutes ses forces dans la porte, son mari sourd ne l'a pas entendue. Heureusement que j'étais là, tadam! Son balcon étant séparé du mien par un mur de briques, je ne pouvais la faire entrer chez moi, alors je suis allée à mon tour frapper chez son mari par l'autre porte, sans plus de succès. Finalement, j'ai passé mon téléphone à la voisine et le mari a fini par la faire entrer. Elle était frigorifiée, semble-t-il qu'elle grelottait depuis une demi-heure. Tout est bien qui finit bien et je quitte pour une soirée d'anniversaire surprise. C'est la super-blonde de Voisin qui lui organise ça. Heureux homme!

Le mythe de la pénétration comme instrument de jouissance chez la femme

J'ai pendant de nombreuses années tenté de jouir pendant le coït, persuadée que c'était comme ça que ça devait se passer, convaincue que je passais à côté d'une expérience grandiose. Il m'aura fallu le dernier rapport Hite (plus si dernier que ça, il date de dix ans) et les confidences intimes de mes nombreuses amies qui jouissaient facilement par la masturbation et le cunnilingus mais pas par la pénétration (pas toutes, pas toutes, je sais, Valéry!)  pour savoir que je suis totalement et merveilleusement normale et elles aussi! Clin d'oeil à Tony.

Dans tous les sens

Cette année, je me garoche dans tous les sens. C'est comme ça que j'ai commencé l'année, dans le garochage effréné. Culture, culture, oui, c'est le chemin emprunté. Bon, je me rends compte assez rapidement que c'est bien trop gros. Culture physique aussi, je me suis remise au yoga en plus de la musculation. J'avais oublié comme c'est difficile. J'ai mal partout.

La Culture, c'est immense, alors je vais cibler un peu. Je veux m'initier à l'opéra cette année. Hier, première conférence de l'année, à la Grande Bibliothèque. C'est fou ce qu'ils sont bien organisés. On réserve et imprime son billet gratuit par internet et bingo! Avec la neige folle, je pensais bien que le billet ne serait pas vraiment nécessaire et que le grand auditorium serait presque vide. Grave erreur! Les citoyens s'intéressent à l'opéra car la salle était pleine.

Intéressante conférence animée par Pierre Vachon avec les spécialistes Richard Turp (quel homme charmant et désirable) et Javier Rubiera (plus austère mais bien compétent). On a expliqué sommairement Il Trovatore de Verdi (sommairement parce que c'est une oeuvre extrêmement complexe) et on a eu le plaisir d'en voir et entendre des extraits commentés chantés par le célèbre Pavarotti.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à m'acheter un billet pour ce célèbre opéra qui sera chanté dans une semaine à la Place-des-Arts. Un billet, je dis bien, car cette fois, je n'ai réussi à convaincre personne de mon entourage de s'essayer à comprendre et aimer l'opéra. Personne. C'est rare ça. Je suis plutôt convainquante d'habitude. Même ma Dix-sept ans, qui est tout de même venue à la conférence d'hier soir, me dit que c'est long et endormant. Bon, bon, bon... Assumons-nous. J'achèterai donc un billet et j'irai le voir en personne cet opéra. Si je commence à ne plus faire ce que j'ai envie de faire parce que je en suis pas accompagnée, je vais me priver moi-même de plaisirs potentiels. Pas question.

Toujours dans la culture, culinaire cette fois, j'ai invité sept personnes dans un élan décontracté à manger un repas indien préparé de mes belles mains. Et elles ont accepté! Misère. Maintenant, faut que je m'exécute. Pas simple pour moi de recevoir, pas simple non plus de cuisiner pour plusieurs personnes. Là aussi, il y a un apprentissage à faire. Relaxer, s'y prendre d'avance, faire le menu, acheter les épices, se faire confiance. Voilà. Je vais faire ça. Je suis capable. Très.

mercredi 11 janvier 2012

Une paire de souliers

Stéphane écrit en commentaire d'un billet dans le blogue de l'Impulsive montréalaise qu'il trouve dommage que l'on en soit rendu à chercher l'amour comme si c'était une paire de souliers. Il fait évidemment allusion aux fameux sites de rencontres, qui sont devenus des incontournables, ou presque, pour se trouver un conjoint quand on a plus de trente ans. Avant cet âge, on dirait que c'est plus facile. Le cegep et l'université sont un réservoir presque inépuisable de candidats potentiels. Si on en trouve un à ce moment, yé!

Par la suite, le monde du travail serait la première source pour former un couple. Logique, on voit le futur partenaire tous les jours, on a donc l'occasion de tomber en amour tranquillement ou d'avoir un coup de foudre. Mais les milieux de travail unisexes ou presque, comme les écoles primaires ou les bureaux d'ingénieurs,désavantagent leurs employés à la recherche de l'amour.

Alors, dans tous ces cas, les agences de rencontre sont des moyens pratiques et accessibles de rencontrer. Je les ai moi-même utilisés, à un moment où je voulais davantage explorer que me fixer, et ils peuvent servir à ça aussi.

Quand on est une jeune femme dans la trentaine comme notre Impulsive Montréalaise, là, vraiment, c'est la manne qui nous tombe dessus.  Et pourtant, elle prétend ne trouver personne d'intéressant pour le moment. Alors, j'y vais de mes conseils non-sollicités. Je vais en reprendre quelques-uns qu'elle a déjà reçus, ça ne servira qu'à la convaincre davantage qu'ils étaient bons! Premièrement, une bonne photo réaliste. Elle dit que c'est ce que les hommes regardent surtout, parfois sans lire le texte. C'est vrai. Les hommes sont visuels. Mais la photo doit vraiment ressembler au sujet car il n'y a  rien de pire que de lire la déception dans les yeux du prétendant à la première rencontre!

Alors, bonne photo réaliste et puis devenir membre payant. Pourquoi payer? Pour avoir la possibilité de choisir. Ensuite, on contacte soi-même les candidats potentiels et on donne rapidement un rendez-vous. Par rapidement, je veux dire dans la même semaine. Plus ça traîne, ces choses-là, plus l'intérêt s'émousse ou bien plus il s'exacerbe en vain, car s'il y a déception lors de la rencontre réelle, tous ces écrits n'auront servi à rien.

On rencontre donc rapidement et une fois par semaine. Choisir un lieu neutre, un café ordinaire, pas Tim Hortons quand même! mais quelque chose de simple tout près de chez nous. Souvent, on va savoir tout de suite qu'on ne veut pas revoir la personne. Le plus honnête, c'est de le dire à la fin de la rencontre, gentiment.  Cet homme nous a vue une heure dans un café, ça ne lui déchirera pas le coeur. Si par contre, le gars nous plaît, là, il faut savoir si lui est intéressé. Plus difficile. Je pense que de manifester clairement notre intérêt à nous suffit. "J'aimerais qu'on se revoit. La balle est dans ton camp." Et puis là, on attend un peu, mais pas trop. Pas de nouvelles après une semaine? On contacte le candidait suivant et on le rencontre.

Bref, on agit avec sa tête. Le coeur n'y est pas encore. Oui, c'est une démarche logique, oui, ça s'apparente à trouver la bonne paire de souliers, Stéphane, mais quel mal y-a-t-il  là-dedans? À partir du moment où l'on sait qu'on a envie de former un couple, c'est prendre sa vie en mains que de chercher activement un partenaire. Pleurer sur son sort ou bien chercher à atteindre un but qui nous tente: la vie à deux?

Et si on a trente ans et l'envie de fonder une famille, misère! il faut l'écrire dans sa fiche. "Je veux des enfants!" C'est clair, précis et ça va éliminer d'emblée tous ceux et celles qui n'en veulent pas et attirer les autres. Oui, oui, croyez-moi, il y en a des hommes qui désirent des enfants et qui recherchent une femme dans le but de l'aimer et d'en faire avec elle. 

Je donne toujours l'exemple de ma cousine qui, à trente-huit ans, sentait son horloge biologique cliquer fortement. Elle a rencontré 22 candidats, un par semaine, c'était le jeudi soir! Héhé! C'était clairement écrit dans sa fiche qu'elle voulait des enfants alors les hommes rencontrés étaient des amoureux mais aussi des papas potentiels. Le 22e a été le bon et ils n'ont pas niaisé avec le puck parce qu'elle était enceinte trois mois après leur rencontre! Ils n'avaient même pas emménagé ensemble encore. Elle a eu deux enfants avec lui et tout semblait aller très bien sauf que j'ai entendu dire dans le temps des Fêtes qu'ils se séparaient. Bon ben coudons, les rencontres internet, pas plus que les rencontres au dépanneur ou dans un bar, ne garantissent pas la longévité des couples. Un couple sur deux finit par se séparer, c'est la réalité. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il ne faille pas s'engager. Un sur deux perdure, voilà ce qu'il faut surtout retenir.

Mon oeil

 J'ai la chance d'avoir des amis virtuels qui ont la gentillesse de s'informer de mon oeil amoché. Tout va bien, très bien madame la marquise! Je lis, je conduis, je vais voir des films (je m'assois plus en avant et ça va) et je n'y pense plus, lalalalère. Les choses sont restées telles quelles, donc l'Avastin fonctionne. Je revois le spécialiste dans quinze jours. La vie est belle!

mardi 10 janvier 2012

Les yeux débridés

Mes voyageurs préférés ont pondu un nouveau billet!

Troisième film de l'année

The Descendants par Alexander Payne.

J'aime George Clooney. J'aime les paysages d'Hawaï et ceux de Tahiti et leur musique m'enchante. La petite fille de dix ans  qui joue la plus jeune fille de George a des talents formidables de comédienne, on ne croirait pas que c'est un rôle et l'autre fille aussi joue bien et le chum un peu débile mais pas si débile que ça de la dix-sept ans du film est drôle de vérité. Il recevra une baffe du beau-père de George, méritée, mais quand même... 

Alors, ce George si charmant et parfait, on a peine à croire que sa femme ait pu le tromper et même vouloir le laisser pour l'autre bellâtre qui a les dents avancées et qui rougit comme une fillette.

Alors, j'ai eu de la misère un peu à entrer dans l'histoire et à y croire. Elle m'a attrappée vers la fin, cette histoire de femme dans le coma qui se meurt et de ce père qui doit s'occuper de tout en apprenant à la fois que sa femme va mourir et qu'elle avait un amant.

Un bon film somme toute. Pas assez pour se déplacer pour le voir, mais quand il passera à la télévision, regardez-le.

dimanche 8 janvier 2012

Deuxième film de l'année

Tinker tailor soldier spy de Tomas Alfredson

Une histoire d'espionnage grise, tarabiscotée, incompréhensible. Pas d'action. Plein de personnages sans lien évident entre eux, des hommes d'un certain âge, laids. J'ai failli m'endormir plusieurs fois, mes deux compagnes de ciné aussi. Et en plus, je comptais sur elles pour m'expliquer le dénouement. Pourquoi ils tuent ce gars et pas un autre? Elles n'y ont rien compris elles non plus. Bon, on lira le livre (c'est tiré du roman de John Le Carré). Next!

samedi 7 janvier 2012

Mot phare pour 2012

Culture


(billet inspiré par Maman à bord)

Enragée

Je commence l'année enragée. Je n'ai jamais été particulièrement gentille, mais là, je bats tous mes records de franchise exacerbée, de désir de perfection, d'agacement devant toute lâcheté, faiblesse, nullité, que ça vienne de moi ou des autres. Plus de patience. Je dis ce que je pense. Vlan! Faut pas me chercher cette année. Je deviens une mauvaise fille. Enragée.

Nous sommes une société d'enfants gâtés, critiqueux, chialeux, dédaigneux, mais qui ne font rien pour améliorer quoi que ce soit. J'en ai marre de mon petit nombril, j'en ai encore plus marre du vôtre. Grouillons-nous bordel!

Notes culturelles avant d'oublier

Premier film de l'année Shame de Michael Fassbender. Puissant et profondément déprimant. Trop réaliste pour laisser indifférent. Histoire d'une addiction destructrice. Comme la soeur de notre triste héros est tout aussi fuckée que lui, on soupçonne une enfance coupable. Bon, pas l'enfance qui est coupable mais les parents de ces enfants. Tout passe par là, trop souvent. Aimons nos enfants et soyons présents pour eux, amen.

Première pièce de théâtre de l'année au théâtre Jean-Duceppe (nous sommes abonnées) Pourquoi pas? de Norm Foster. J'ai pas mal la même opinion que celle du critique de la Presse, excepté pour les décors peut-être. J'aime les décors épurés, moi et je pense que le public doit faire preuve d'imagination. La fameuse scène où la veuve écoute parler sa bru et son fils ne m'a pas dérangée une miette. Mais je ne recommande pas, trop sirupeux en effet. Et puis, totalement irréaliste. Une femme de 65 ans qui se fait pourchasser par un homme du même âge qu'elle trouve de son goût mais rejette au point d'appeler la police et finit par se laisser séduire à la toute fin en allant à un spectacle de cirque qui lui rappelle son enfance et ses rêves de jeunesse, c'est un conte de fée. Évidemment, le théâtre n'a pas besoin d'être réaliste et on peut toujours rêver. En plus, les deux sont millionnaires. Bon...

Première comédie musicale de l'année à la Place-des-Arts Mamma Mia. C'était le cadeau de Noël de mes enfants. Ça a mal vieilli. Trop cher pour ce qu'on a vu. Je deviens difficile, je pense. Ça a fait son temps et ils devraient le retirer de l'affiche. Mais faut croire que c'est une opinion bien personnelle car la salle (pleine) a ovationné longuement. Gentil et sympathique, oui, je voulais du grandiose, je crois, de la féerie, de l'excitation. C'était pas là.

Premier restaurant de l'année Asahi sur St-Laurent. Un délice. J'adore les sushis et leur secret est dans la fraîcheur. Garantie dans ce restaurant sympathique, serveurs attentifs et raffinement. Je recommande. On a pris le buffet à volonté et c'est un peu cher la fin de semaine, mais la qualité est là, plein de poisson frais, ce n'est pas donné. On remplit la commande, on nous prépare les sushis sur mesure et on  remplit une nouvelle liste de sushis si on a encore faim. Avec trois ados, ça a été le cas!

jeudi 5 janvier 2012

Ça mijote

J'ai plein d'idées pour 2012. Qui vont dans tous les sens. Stimulant. Dès que je mets de l'ordre là-dedans et que j'ai une minute (pas fini encore chez nous le Temps des Fêtes), je vous en ferai part avec plaisir. Plus on est de fous, plus on rit et j'ai bien l'intention de rire cette année. C'est déjà commencé.