lundi 31 août 2009

Bénévolat

J'ai offert à mes amis de garder leur chien. Trois semaines pendant leur voyage en Italie. Je n'aime plus vraiment les chiens, voyez-vous. Mais j'aime mes amis.

dimanche 30 août 2009

samedi 29 août 2009

Premier baiser

Au départ, alors que nous marchions vers le restaurant, je me demandais pourquoi donc j'avais souhaité le revoir, car c'est bien moi qui l'avais sollicité ce deuxième rendez-vous. Énigme. N'y pensons plus et profitons du moment présent, tout simplement. J'avais suggéré un restaurant espagnol que je ne connaissais pas mais devant lequel je passais tous les jours, curieuse. Il a acquiescé. La carte des vins est arrivée, je la lui ai confiée et que j'ai donc eu raison. Le monsieur avait suivi plusieurs cours avec une sommité et ce qu'il a choisi a été magnifique. Un rouge très corsé dont.... j'ai oublié le nom! Paella pour moi et morue pour lui. "Savais-tu que la morue est maintenant plus chère que le saumon?" On n'a pas parlé une seule fois de nos ex et je lui ai dit comme j'appréciais la chose. On a beaucoup parlé de ma fille qui a des problèmes d'apprentissage. C'est que monsieur est psychologue scolaire, voyez-vous. Pas trop chiant comme psychologue cependant, je ne me sentais pas analysée.

"Je pense que tu veux une femme pour partager ta vie pour prendre soin de toi si tu es malade", que je lui lance, enhardie. Surprise! Il ne nie pas du tout et acquiesce. "Mais moi aussi, je prendrais soin d'elle si elle est malade." Bon, je ne m'étais pas trompée, quand arrivent les soixante-cinq ans, les hommes, même les plus volages, sentent le besoin d'assurer leurs arrières et de se caser avec une femme à domicile. Monsieur Relation était comme ça et Homme Nouveau aussi.

Le souper se passe bien, rondement, facilement. On a un charmant spectacle de flamenco en plus en cadeau. Il me laisse chez moi et puis il y a ce baiser merveilleux, sensuel, tendre, sexuel, allumeur, prometteur devant ma porte. Un baiser qui augure pour le mieux. Un long baiser que je souhaite sans fin. Soupirs. On se reverra, je le sais.

vendredi 28 août 2009

Occupée

À la course mais j'aime ça! Excellente cette nouvelle école de Quinze ans. Les gens sont extras, ouverts, dévoués, nombreux. Même les surveillantes d'élèves (il y en a trois en tout temps) sont chaleureuses et aidantes. Tout est barré, probablement pour éviter le vandalisme mais je n'ai eu aucune difficulté à trouver quelqu'un d'aimable pour m'ouvrir la porte des cabinets. On a eu une autre rencontre aujourd'hui en individuel, ma fille et moi, avec sa prof, la prof de l'autre classe et l'orthopédagogue en dénombrement flottant. Des femmes motivées et professionnelles. Qui qui a dit que les écoles publiques étaient pourries? Je me sens vraiment bien dans celle-ci et ma fille est ravie. C'est le personnel qui fait l'école, aucun doute là-dessus.

Mon monsieur rencontré mercredi est gentil et intelligent. Pas de coup de foudre, bien heureusement, mais une rencontre facile et joyeuse. Il veut se marier, moi pas. Mais on va se revoir. On ira au restaurant demain soir. Une journée bien remplie demain. Le matin, yoga kundalini avec Yeux Bleus, l'après-midi, le FFM et puis le soir,souper avec mon nouveau monsieur qui a une belle tête blanche toute frisée. Il a aussi de petites lunettes rondes et un visage rond. Un homme tout douillet et sympathique.

mardi 25 août 2009

École

Nous sommes nous aussi dans la rentrée. Mon adolescente, dans un accès de courage motivé par un immense besoin de changement, va donc quitter sa petite école protégée pour une grosse polyvalente. Va-t-elle se jeter dans la gueule du loup? Je pense au contraire que ce passage vers la vraie vie semée d'embûches mais aussi d'excitation et d'espoir, lui sera bénéfique. J'ai confiance en elle et en ses ressources intérieures qui sont immenses. Elle se fait des amis partout où elle passe. Ce sera encore le cas. C'est pleines de confiance que nous abordons cette nouvelle étape de sa vie.

dimanche 23 août 2009

Relation téléphonique

Je corresponds et parle au téléphone avec un nouveau monsieur de soixante-quatre ans (coudons, je les collectionne!). Il est cultivé et timide. Timide, j'aime bien. Je n'ai pas sa photo et puis je ne suis pas pressée de le voir en personne non plus. Il ne semble pas trop pressé lui non plus. Excellent. On va garder ça virtuel et téléphonique, je pense. Moins de risques! ;o)

Je ne lui en veux plus

Ça m'a défoulée mais quand même ce n'est pas plus sa faute que la mienne si ça n'a pas marché et lui aussi, il aurait souhaité que ça marche à long terme, notre histoire.

Ne nous cassons pas la tête donc. Et faisons du yoga et encore du yoga. Le yoga regénératif de cet après-midi, où l'on prend soin de soi comme si on était un bébé est magnifique, nourrissant, ressourçant. Le bonheur!

Parlant de bébé, j'ai vu petit-fils avec toute ma famille ou presque pour bruncher et on pense avoir trouvé ce qui rend l'allaitement de Dix-huit ans difficile: le réflexe d'éjection puissant. J'aurais dû y penser plus tôt, elle en a tous les symptômes.

samedi 22 août 2009

Message non-censuré

Je lui en veux.

Je lui en veux parce qu'il n'a pas su m'aimer et qu'il aurait dû savoir et pouvoir. Je lui en veux pour tous ses rejets physiques, pour ses critiques sur ma façon de le toucher quand il me laissait le toucher. Je lui en veux pour la manière unique et identique qu'il avait de me pénétrer, sur le côté seulement et c'était comme ça et c'est lui qui décidait. Je lui en veux de n'avoir pris son Cialis que deux fois en six mois! Je lui en veux d'avoir arrêté nos jeux qui marchaient si bien pour qu'on tombe en amour??? Ridicule. Pour qu'il tombe en amour plutôt, moi c'était déjà fait et depuis le premier jour. Je lui en veux de m'avoir tant parlé de ses ex, tellement que quand on en a rencontré une par hasard, je savais tant de choses intimes sur elle que j'ai bien dû rougir tellement j'en étais gênée. Je lui en veux de tant aimer une mère émotionnellement incestueuse qui, même morte, l'empêche d'aimer une autre femme. Je lui en veux de ne pas savoir se laisser aller. Je lui en veux de ne pas être allé au bout de sa thérapie. Je lui en veux de m'avoir présenté ses enfants parce que je les ai aimés ses enfants et que je voudrais les revoir. Je lui en veux d'être si beau et de le savoir. Je lui en veux d'avoir des yeux qui me font craquer. Je lui en veux d'avoir été si bien avec lui que tout autre homme m'apparaît sans goût et sans saveur.

Je lui en veux.

vendredi 21 août 2009

Bilan

Mon blogue me sert,entre autres, d'outil de bilan. Je ne suis pas la seule à se servir de ses écrits de cette façon, ai-je appris hier. Je lis donc mes billets de l'année passée à cette date et je constate ce qui évolue et ce qui stagne. À pareille date, l'année passée, je voulais vendre ma maison et déménager. C'est fait! Tadam! Victoire! Eurêka! Voilà un gros morceau de réglé et réglé au bonheur de tous. Je n'en suis pas peu fière.

Ce déménagement a changé ma vie, il m'a ouvert des horizons passionnants, il m'a rapprochée des lieux de culture et il m'a libérée de mes locataires et de la coupe de mon gazon. Ahhhhhh! Joie.

Je revenais de croisière avec Quinze ans qui en avait alors quatorze et j'avais trouvé la maison en fort mauvais état, avec des bouteilles de bière partout. Dix-huit ans, qui n'en avait alors que dix-sept, était là avec son nouveau chum qui m'avait fait fort mauvaise impression. Il était assis à la table de cuisine, une bouteille de bière à la main alors que ma fille lui faisait cuire un steak. Image désolante. Ce même jeune homme se révèle un père responsable et attentionné pour mon petit-fils. Ne pas se fier aux premières impressions!

Cet été, pas de voyage, par choix (Bof! Un petit cinq jours désastreux à Ogunguit avec monsieur Relation qu'il vaut mieux oublier et que je ne compte pas). J'explore mon quartier et j'ai bien du plaisir à le faire. Positif!

Je venais de quitter avec fracas mon cours de professeure de yoga. Bonne décision en rétrospective. J'en ai eu un haut-le-coeur du yoga et je me suis mise avec la même passion à l'aquatique. Et voilà que j'y suis revenue tout doucement depuis un mois. Plus équilibré mon entraînement, cardio avec l'aquajogging et puis tout en souplesse avec le yoga. Positif aussi! Je n'ai d'ailleurs pas totalement abandonné l'idée de devenir professeure de yoga un jour. Je sens et je sais que tout arrivera en temps et lieux et rien ne presse.

Je sortais avec un jeune homme, Beaubrun, qui ne me voyait que pour la baise. Ça n'a pas duré longtemps. Je n'ai pas de chum encore et pas d'amant non plus et pas de baise et rien du tout quoi. Ma vie sentimentale est un désastre après l'échec lamentable avec monsieur Relation. Ma confiance en moi amoureuse s'érode. En amour, je tourne en rond. Et je ne sais pas trop comment remédier à la situation. Voilà le point faible de ce bilan.


jeudi 20 août 2009

Vieillir

Un nouvel ordi, c'est un beau joujou mais aussi l'objet de frustrations. Il ne fait pas les choses tout à fait comme l'autre et je voudrais retrouver mes habitudes telles quelles. Et puis, je me demande si ce n'est pas ça vieillir et ça a peu ou assez peu à voir avec l'âge chronologique. Ne plus accepter le changement, se rigidifier, voilà bien un signe de sclérose, de manque de souplesse. Je ne veux surtout pas ça. Alors, je vais m'adapter et rapidement. Je le veux et je le peux.

Parlant souplesse, je suis revenue au yoga à plein. Les progrès sont tellement rapides en yoga. Je me sens dans une forme resplendissante, vraiment. Et il n'y a aucun homme dans ma vie et je n'en cherche pas non plus. Serait-ce enfin le commencement de la sagesse? En fait, c'est plutôt reposant de vieillir. Bon, je sais, cette phrase contredit mon premier paragraphe, mais je n'en suis pas à une contradiction près. Dans la perte de la séduction, il y a aussi une grande liberté. On abandonne la course. On se met à l'ombre, bien tranquillement, et on va à notre rythme, où on veut et quand on veut. Il y a quelque chose de magnifique là-dedans. Le regard de l'autre n'a plus aucune importance, d'ailleurs il n'y en a plus de regard. La joie de vivre, elle ne dépend pas de l'autre, on se la crée soi-même.

mercredi 19 août 2009

Rapido presto

Je veux voir si je peux écrire un billet en cinq minutes, car c'est le temps que j'ai, cinq minutes! Après, il faudra aller chercher Dix-huit ans et Bébé Caramel. On s'en va avec Quinze ans au salon mortuaire. Le grand-père de mon fils est décédé chez lui dans son sommeil à l'âge de quatre-vingt-seize ans. J'ai un grand fils de 29 ans (incroyable, non?) dont je ne parle presque jamais dans mon blogue. Il habite Ottawa à cause de son travail, très important travail pour le gouvernement fédéral. C'est un beau garçon qui ne nous a jamais causé aucun souci, bien au contraire, un premier de classe calme et attentif, un bollé plein d'amis, il ne nous a donné que des joies parentales, donc, jusqu'à l'adolescence où il est devenu tout aussi adolescent que les autres. J'avais alors adopté trois petites filles, on avait une seule salle de bains et mon grand ado de quinze ans y marinait tranquillement pendant que ses soeurs attendaient en ligne pour aller faire pipi. Des crises et des affrontement, il y en eût en masse! Ce fût une période bien difficile. Quand il a eu son permis de conduire l'année d'après, alors là, le flo me réclamait la voiture, avec véhémence, comme si elle lui appartenait. Des crises de bébé lala. À cette époque, je n'étais plus trop certaine de l'aimer. Pas beau ça, hein, écrire ou dire qu'on n'aime pas ses enfants. Ça ne paraît pas trop bien dans un blogue et ça fait redescendre la madame qui l'écrit du piédestal où certaines l'auraient mise. Il y a de charmantes lectrices silencieuses qui m'ont écrit m'admirer, voyez-vous. C'est là que j'ai réalisé qu'il est fort possible que je ne montre que mes bons côtés sur le blogue. Or, si je disais vraiment tout, pas trop certaine que je serais si admirable. Bon, le cinq minutes est passé, je vous quitte, dévoués lecteurs!

lundi 17 août 2009

Ordi et fierté

Mon vieil ordi faisait de plus en plus des siennes mais je faisais tout pour le conserver au moins jusqu'à l'arrivée de Windows 7, car on m'avait dit le plus grand mal de Vista. Mais comme il est vraiment mort, je n'ai plus eu le choix et me voilà avec un superbe ordi bien moderne, rapide et fort esthétique avec son grand écran bien clair et sans reflets. Je suis fière de moi parce que je l'ai acheté seule et déménagé seule en sortant ses composantes une à une pour les transporter de la voiture au condo. Au magasin, un charmant monsieur s'est offert pour mettre la grosse boîte dans mon auto. Je trouve le monde tellement gentil ou bien je suis chanceuse peut-être car oui, les gens sont gentils avec moi.

Je l'ai aussi installé seule avec facilité. J'ai vraiment pris confiance en moi dans ce domaine et dans bien d'autres aussi. Quand il y a un homme dans ma vie, il m'arrive plus souvent qu'à mon tour de douter de mes capacités au niveau technique et de penser que c'est automatique qu'il en sache plus que moi, masculinité oblige. Mais en réalité, le seul domaine où tous les hommes en savent plus que moi, et pas seulement les hommes, c'est le sens de l'orientation. Je suis vraiment un cas de GPS et je résiste pour m'en acheter un, sans trop savoir pourquoi

vendredi 14 août 2009

Les cheveux

Je veux me faire couper les cheveux, je veux et je veux pas. Je vais oser une coupe flyée, je pense, du genre que ma coiffeuse ne veut pas me faire. Elle prend bien soin de moi, ma coiffeuse et connaît mes moments de folie. Je suis déménagée mais je lui suis fidèle. Elle joue aussi un rôle de psychologue et d'amie et nous nous faisons évidemment des tonnes de confidences. Ce qui me surprend tout le temps, c'est qu'elle se rappelle si bien les moindres détails de mes histoires, certains dont je ne me rappelle pas moi-même des fois. Et pourtant, elle en a de la clientèle.

J'ai voulu m'adapter à mon nouveau quartier et ce matin, après le yoga, je suis allée demander le prix d'une simple coupe à un salon de coiffure archi-plein de gens branchés. "Ça commence à cinquante dollars", me dit la réceptionniste maquillée épais, gloups! chez ma coiffeuse, une coupe c'est quinze dollars et je m'en tire avec un vingt et un grand sourire de sa part avec le pourboire! Il y a décidément des valeurs sûres pour lesquelles ça vaut la peine de voyager un peu.

jeudi 13 août 2009

L'important

On dirait qu'il n'y a rien de plus important que cette recherche amoureuse dans ma vie. Et c'est vrai que c'est le plus important. Parce que je n'ai pas de chats.

J'ai beau mettre le tout sur pause, impossible de ne plus y penser du tout, jamais. Je ne suis pas hantée heureusement et il m'arrive régulièrement de me sentir heureuse, ici, maintenant. Je suis tellement contente de mon petit condo, du soleil qui filtre à travers le magnifique arbre qui donne sur mon balcon, que cette seule vision me comble de bien-être. Je me demande bien en fait ce qu'un homme ferait ici en ce moment. Je devrais m'en occuper, je ne pourrais pas vous écrire à l'ordi. Il aurait fallu que j'achète du pain, les hommes mangent du pain grillé avec leurs oeufs. Il aurait fallu que je lui en fasse des oeufs aussi. Il est en visite, je ne vais tout de même pas lui demander de cuisiner en plus. Je l'aurais assis au balcon, tiens, ce serait bien ça un petit déjeuner sur le balcon. Je serais allée acheter la Presse. Non, pas la Presse, faut se parler. Fatigant ça aussi, se parler tout le temps. Dans les silences des premières rencontres, il y a le doute. Nous reverrons-nous? Qu'est-ce qu'il peut bien penser? Évidemment, absolument, ne rien demander. Rien de plus fatigant que ça "Tu penses à quoi?" À éviter absolument et d'un bord et de l'autre. Je déteste me faire demander ça. Si je voulais te le dire à quoi je pense, je te l'aurais dit. On a droit à son jardin secret, couple ou pas.

C'est d'ailleurs un enjeu majeur du couple, cette peur de perdre son identité. Marie-Rose en parle dans son livre.

Aujourd'hui, je voulais sortir ma parenté vieillissante, ma mère et ma tante. Mais... les vlimeuses, semblerait qu'elles ont d'autres plans. Ne m'ont pas rappellée encore. Ma mère a un chum voyez-vous. Prioritaires les amours. Et dire que mes amies sont pognées avec leurs parents âgés qui dépendent d'eux et qui s'ennuient et les culpabilisent si elles ne les visitent pas. Je suis donc chanceuse, moi!

Alors ce sera yoga, yoga, yoga. Bientôt, j'irai essayer le yoga kundalini avec une amie aux yeux bleus qui m'en a dit le plus grand bien.

mercredi 12 août 2009

Chocolat et ciné

Je mange du chocolat et je vais voir les films de Cassavetes. Il y a une rétrospective de ses oeuvres au merveilleux petit cinéma du Parc que j'adore. Il y avait un pianiste avec un piano prêté (le ciné présente un film sur la fabrication des pianos Steinway "Note by note") hier qui nous jouait de la merveilleuse musique classique et puis le patron qui est toujours là, éternel comme son cinéma, avec ses cheveux et sa barbichette blanches et sa chemise tout aussi blanche. Le film de Cassavetes de neuf heures trente, Gloria, a été présenté en retard et à un monsieur qui se plaignait parce qu'il travaillait le lendemain et voulait un remboursement, le patron a grifonné un petit mot de sa main. "Ne passez pas au guichet, venez directement en bas avec cette note et vous pourrez regarder gratuitement le film de votre choix." J'adore ce ciné et croyez-le ou non (mais je sais que vous me croyez!), il est tout à côté de chez moi. J'y retourne ce soir pour "Big trouble" et si je suis assez patiente, je resterai peut-être bien pour aussi pour "Love streams". En plus, avec l'achat d'une carte de ciné de cinquante dollars on peut voir 10 films, dont deux avant-premières.

Incompréhension

Je le sais bien que c'est totalement ridicule de rencontrer des hommes si tôt alors que j'en ai encore un dans la tête et dans le corps. Je le sais mais je le fais pareil. Des fois, je ne me comprends pas moi-même.

mardi 11 août 2009

Et la vie continue

J'ai songé à rendre mon blogue privé, même que j'y songe encore. À cause de monsieur Relation? Oui, tout à fait. Parce qu'il le lit? Yes.

J'ai encore écrit un courriel de demande de réconciliation à monsieur Relation vendredi passé, voyez-vous. C'est pas loin vendredi passé, cinq jours. Il m'aurait dit oui que j'aurais replongé corps et âme. Il a eu l'immense sagesse de me dire non et il a bien fait.

Alors, cette fois, c'est vraiment fini. Je sais, je sais, j'ai dit ça avant, mais je ne le pensais pas vraiment. La preuve que c'est vraiment fini, c'est que je passe concrètement à autre chose. Au lieu de mariner dans ma peine, d'analyser, de tangiverser sans fin, je m'étourdis déjà avec d'autres hommes. Une bonne idée? Je ne sais pas encore.

Hier, j'ai rencontré un monsieur pas charmant du tout à la Moulerie à Outremont. Un exemple parfait de spécimen absolument pédant qui a tout vu, tout connu et qui jette un regard supérieur sur tout et tous, moi y compris. J'ai rapidement fui, à la course. Heureusement, fillette chérie habite dans ce quartier-là et elle a été bien heureuse de venir souper avec sa maman dans un chic restaurant français que je voulais essayer depuis longtemps. Air catastrophé devant le bébé dans nos bras "Désolé, on n'a pas de chaise haute." On n'en a pas besoin de chaise haute avec un bébé de deux mois! On a fait comme d'habitude, on a installé le petiot sur une couverture directement sur la table et on a profité d'un délicieux souper sur la terrasse. Avec quelques tapotements sur son postérieur rebondi, Petit-fils a dormi tout le long du repas. Ma fille pense comme moi, un enfant n'est jamais un obstacle à vivre une belle vie. Il suffit de l'inclure avec assurance.

Ce midi, je rencontre un autre monsieur dans un restaurant. Un retraité qui fait du yoga et est végétarien.

La vie continue.

Pour ce qui est de monsieur Relation, je sais fort bien que je le croiserai prochainement avec une compagne à son bras. Nous sommes voisins. Je m'en sens tout à fait bien parce que je ne souhaite que son bonheur. Et un jour, nous pourrons nous attabler devant un café ou un gâteau (monsieur Relation a la dent sucrée) sans que mon coeur ne débatte. Sa douce sera peut-être là et je serai heureuse de la rencontrer.

jeudi 6 août 2009

La beauté

Alors que je le regardais devant un gâteau au caramel pas du tout WW hier, alors que je me disais et que je lui disais que j'aurais bien de la peine à trouver un homme aussi beau que lui, je me suis demandé si sa beauté avait à voir avec l'amour que je lui portais, que je lui avais porté tout de suite, avec l'intensité de cet amour. Oui. Très probablement. C'est gênant d'avouer ça. Comme si ce n'était pas noble. On veut aimer pour les qualités morales, l'ouverture d'esprit, l'intelligence. Mais choisit-on vraiment pourquoi on aime? Il y a une telle part de déraison là-dedans. Hier, il m'aurait demandé de faire l'amour et j'aurais évidemment dit oui, tout de suite, avec empressement. Il ne m'a rien demandé. Je regardais ses yeux et sa bouche aussi, qu'il cachait avec sa main. J'ai enlevé sa main. Il m'est apparu dans toute sa splendeur. Dans toute sa tristesse aussi. C'est un homme triste que j'avais devant moi. Un bel homme triste. J'ai eu envie de le prendre dans mes bras. Normal, j'ai tout le temps envie de le prendre dans mes bras. C'est l'histoire de notre relation ça, mes envies et ses refus. Un bel homme triste. Que je souhaite heureux. Et que j'aimerai toujours.

lundi 3 août 2009

En vrac

Hommage aux colocs et Dédé Fortin ce soir aux francofolies. J'y vais. Ça prend combien de temps pour que le statut d'amoureux passe à celui d'amis? Me semble que je suis prête là. Je vais au WW centre-ville à l'heure du midi. Une tout autre atmosphère que celle de mes réunions de banlieue. Souper avec un couple d'amis chers hier soir, marche d'une heure jusque chez eux et autant pour revenir. Je l'avais dit que je peux marcher partout de chez moi maintenant et je m' y tiens. Annulation de mon cours d'aquajogging de ce matin alors que je m'étais rendue à l'Aquadôme. Qu'à cela ne tienne, je suis allée chercher une petite amie de Quinze ans qui habite dans ce coin-là. Les deux filles au cours d'anglais, let's go, girls. Ma fille s'en vient vraiment bilingue et à l'automne, on l'incrit aux cours d'espagnol qui se donnent dans un centre de mon quartier. Pas pire pour une fille que l'école ne se charge plus vraiment de scolariser, une fille qu'on oriente vers les métiers, une fille à laquelle on refuse la culture. Du concret, voilà ce qu'il lui faut, ont-ils décrété. Ai-je l'air d'un parent frustré? Je suis un parent frustré!

C'est le midi qu'il faut fréquenter les bons restaurants. Prix réduits et même qualité. Je suis à la veille de tenir une chronique culinaire, j'aime manger et j'aime bien manger. Je connais de plus en plus de monde à ma petite école de yoga, j'en viens. Qualité variable mais je prends ce qui me convient.

Je me change. Mes amis viennent me chercher pour le spectacle. Ma Quinze ans viendra aussi, si elle arrive à temps. Elle soupe chez l'amie du cours d'anglais. Je voudrais parler à Monsieur Relation. Une rechute? Non. Juste savoir ce qu'il devient, s'il va bien.

samedi 1 août 2009

Harry Potter

Tellement sombres et dramatiques ces films-là (les livres aussi, je suppose, mais je ne les ai pas lus). Et ma Quinze ans qui le voyait pour la deuxième fois et qui a encore versé une larme à la mort de je-ne-dirai-pas-qui pour ne pas gâcher la surprise des amateurs qui l'ignorent. En fait, elle attendait cette partie dramatique et m'avait glissé à l'oreille "là, ça va être vraiment triste", soucieuse de ménager mes émotions.

L'auteure de la série a osé penser que les jeunes étaient des être intelligents, capables d'introspection et surtout de se taper des briques avec un riche vocabulaire (j'ai pas vraiment lu sérieusement, mais comme on les a tous, j'ai feuilleté plusieurs chapitres).

On a bien des préjugés contre la jeunesse, comme le faisait remarquer Un autre prof dans son dernier billet. La semaine passée, Quinze ans veut "montrer" sa grosse future polyvalente à une amie, on s'y rend en voiture, n'ayant pas assez de Bixi pour nous trois (j'adore les Bixi, on a deux abonnements! mais nos stands sont souvent vides, sorry pour la digression). Arrivés devant l'édifice, il y a déjà une dame qui zieute dans les fenêtres. Elle déménage dans le quartier et cherche une école pour son ado de quatorze ans. Parle, parle, jase, jase. On se retrouve derrière l'école et il y a un gang de jeunes, bandeaux sur le front, torse nu, pantalons presqu'aux chevilles. "Mon Dieu, dit la dame, c'est ce que je craignais, des gangs de rues!" Oups! Elle quête du regard mon indignation. Des gangs de rue? Parce que les jeunes sont noirs peut-être? Ne faisant ni une ni deux, je me dirige vers la "gang de rue", Quinze ans sur les talons. "Euh! Excusez-moi, pourriez-vous m'informer? Je voudrais inscrire ma fille dans cette école et je me demandais si elle était bonne. Vous le sauriez?" S'ensuivit une conversation fort intéressante, les jeunes me décrivant avec bonne foi les avantages et inconvénients de l'établissement. Fort sympathiques ces jeunes et aidants. Voyant que je ne me faisais pas attaquer, la dame nous rejoint finalement et leur parle à son tour. On les a quittés avec plein de sourires et de remerciements et puis la maman a décidé de l'y inscrire dans cette école, sa fille, a la suite des précieuses informations données par ces jeunes qui s'y connaissaient pour vrai, la fréquentant ou l'ayant fréquentée, la polyvalente Jeanne-Mance.