mardi 22 janvier 2013

Mettre fin

Il ne faut plus le revoir, voilà ce que ma tête me dit. Il n'est pas vraiment toxique, trop transparent pour l'être. Mais je retire quoi de ces rencontres? Hier, malgré mes avertissements, il est encore arrivé avec une valise. Non, non, pas des jouets, fût mon exclamation avant même de le saluer. Et lui de me dire qu'il y a sa brosse à dents là-dedans et ses produits pour le bain. Parce que monsieur vient faire trempette chez moi. J'ai l'impression d'accueillir un itinérant. Il n'a jamais voulu me faire entrer chez lui, même si je suis déjà allée l'y cueillir, l'été dernier. Un genre de maison de chambres ou de très petits appartements. Il n'a pas de baignoire et il adore prendre des bains. Soit. Alors, on soupe et il va prendre son bain. Moi, je me remets à l'ordi ou je lis ou je fais la vaisselle! Aucune excitation de ma part, aucune expectative, rien du tout. Quand il sort de son bain et qu'il m'appelle (oui, oui, il m'appelle de la chambre!), c'est avec lenteur et en finissant avant ce que je suis en train de faire, que je vais le rejoindre.

Il me parle encore un peu, alors qu'il n'a pas cessé de me parler du souper. Je ne peux pas placer un mot. Je sais que j'ai souvent écrit ça dans mon blogue, que je rencontrais systématiquement des hommes qui parlent tout le temps et ne m'écoutent pas. Pourquoi donc? Je suis pourtant une femme qui s'affirme. Bon, je réfléchirai à cette épineuse question, chicotante comme mes relations amoureuses, dans un autre billet. Poursuivons avec cette déplorable soirée qui sonne bel et bien la fin de cette relation qui n'aura été qu'une non-relation pour moi et une relation qui comblait tous ses besoins pour lui.

Il m'embrasse et là, alors que je commence à me détendre, il fait quoi? Héhé! Comme d'habitude! Il se lève et va chercher un jouet qui n'est pas bien loin dans sa fameuse valise à brosse à dents! Si au moins ça prenait une minute, mais non, mes amis! Il doit chercher ses piles et comme il a plus d'un jouet dans son sac, les piles sont mélangées! Alors il fafouine, farfouille, essaie, tâtonne, le tout en marmonnant et en se demandant à haute voix comment il se fait donc que cette damn thing is not there. Il regarde sous le lit, branche ceci ou cela (pas hier, mais d'habitude, il me demandait une rallonge ce qui m'obligeait à me lever et me refroidissait totalement et entièrement pour le reste de la soirée). Cet épisode pour arranger les jouets est toujours long et pénible. Je me recroqueville sous les couvertures et suis à la veille de m'endormir.

Mais voilà que c'est prêt et qu'il me beurre de gels divers, un pour les jouets et un autre extraordinaire qu'il vient juste d'acheter au sex-shop, tout neuf et que je dois l'aider à ouvrir, les ongles féminins sont bien plus efficaces, un truc qui va me faire jouir à coup sûr, il en est certain cette fois. Il insère, je crie, mais finalement ça va, c'est même agréable. Je pourrais effectivement passer la soirée comme ça,  après un moment, je pourrais même dormir avec le truc bourdonnant, il ne me fait plus rien. Mais mon ami, lui, est hautement excité et se masturbe intensivement pour me jouir dessus, repu et ravi. Il me demande alors si j'ai joui moi aussi.  Misère!

J'en ai assez et je n'ai qu'une envie, qu'il parte (et dans ma tête, c'est "qu'il parte pour toujours! trop, c'est trop!") et je le lui dis. Mais ce n'est pas possible ça non plus. Monsieur est cardiaque et il a besoin de repos après un orgasme. Repos, il y eût. Deux heures plus tard, il m'a demandé....  de la soupe! Oui, de la soupe du souper qui était juste trop bonne.

Il est minuit, je lui sers sa soupe et dans ma tête, ça fait gnia gnia gnia, c'est ta dernière soupe, c'est ta dernière baise avec moi, last call. Je pourrais le lui dire mais non, je n'ai pas le courage de me chicaner. Et puis, lui, il ne comprendrait pas, il ne comprendra pas quand je lui dirai que je ne veux plus le voir. Pour lui, tout va bien.

Mais pourquoi me suis-je donc entêtée si longtemps à le voir de temps en temps? Il y aura une suite à ce billet où j'essaierai de répondre à cette épineuse question.

jeudi 17 janvier 2013

Un appel

Je finis toujours par m'en ennuyer. J'ai envie de le voir, de l'entendre rire, de l'embrasser aussi, j'aime l'embrasser, quand ça vient de moi, pas quand il me saute dessus. Mais faire l'amour? Ça pourrait me tenter aussi, à ma manière. Pas à la sienne, plus à la sienne.

Alors, je lui téléphone. Il est ravi, il a une belle voix bien virile, il me demande rapidement si je veux le voir. Oui, mais sans faire l'amour. En fait, je voudrais probablement faire l'amour, mais je teste, je veux le décider moi-même, pas sentir qu'il vient chez moi uniquement pour baiser.

-Mais tu sais bien que je te désire, que je te trouve belle et magnifique et que c'est certain que je voudrai faire l'amour avec toi! (en anglais, je traduis, on a des conversations soit tout en anglais, soit je parle français et il répond en anglais, je voudrais qu'on ait également des conversations en français mais depuis qu'il sait que je parle anglais, ce qu'il ne savait pas au début, il me parle toujours en anglais et ça m'énerve! Oui, oui, je le lui ai dit.)

-Bon, alors, on se verra la semaine prochaine.

Il proteste "Mais darling.....  et bla bla bla "

Je n'écoute plus. Dialogue de sourds. On finit par parler cinéma. Je mets fin à la conversation. Bye, je te laisse, je m'en vais au yoga. Ce que je fis.

samedi 12 janvier 2013

Hommes et sexualité

La sexualité des hommes vieillissants sera le sujet de ce billet. Maintenant que je tiens un blogue privé, je me sens plus à l'aise de raconter toutes ces choses délicates qui me chicotent. Je parlerai donc des hommes que je connais ou que j'ai connus, pas des autres. Du concret.

Dans ma jeunesse, les rapports sexuels étaient simples. Les hommes voulaient pénétrer et être sucés. On ne se creusait pas la tête. Fatiguée, il y avait même moyen de faire la planche et ils étaient contents pareils. En autant qu'ils jouissaient, tout était beau.

Mais là, depuis que j'ai cinquante ans, je ne sais plus trop ce qui se passe. Soit je tombe vraiment sur des weirdos, soit la sexualité masculine se complexifie quand les hommes attrappent la cinquantaine ou plus. Le fait qu'ils aient plus de difficulté à bander peut expliquer en partie le phénomène mais même la sexualité de ceux qui n'ont pas trop de problèmes avec la bandaison devient bizarre.

Parlons seulement des deux derniers et un peu du Monsieur-qui-voulait-se-marier, tant qu'à faire. Le dernier, qui date de quatre ans déjà, un certain Monsieur Relation, faisait dans le sado-masochisme. Pour embarquer, j'ai embarqué! Mais c'est drôle, depuis qu'on s'est quittés, aucune pensée bdsm ne m'a assaillie, jamais. C'était clairement son fantasme, pas le mien. Il n'est probablement pas un cas d'espèce, car bien des jeunes aiment ce genre de sexualité. Mais pour être fucké, il était fucké. On n'en parle plus. Rayé de la carte, celui-là. Et le pire, c'est que j'étais follement amoureuse. Depuis lors, je me méfie de mon peu de jugement amoureux.

Le monsieur qui veut se marier, lui, me faisait la cour mais sans jamais de conclusion, prétextant vouloir se marier et éviter tout ce qui ne concordait pas avec ce but. On a pourtant vécu des épisodes de masturbation mtuelle et de contacts oraux assez intimes merci. Des égarements de sa part? Je ne sais trop. Toujours est-il qu'il est toujours à la recherche d'une dulcinée à épouser. Il en avait trouvé une l'année passée, qui avait 50 ans alors qu'il en a 66, mais elle travaillait tout le temps et n'était donc pas assez disponible à son goût. Rupture. Choisis-en donc une de ton âge, qui sera à la retraite comme toi, Chose! Ah! Les femme de 60 ans sont trop vieilles? Hon! Pauvre petit! Sèche alors!

Et mon monsieur actuel qui m'aime à la folie celui-là. Ça fait du bien. Il arrive chez moi avec une valise de jouets érotiques. Pas de jouets, pas de plaisir pour lui. Des fois, me semble que je pourrais partir et le laisser tout seul avec ses jouets et ça fonctionnerait pareil.

jeudi 10 janvier 2013

Conseils

Je suis de bon conseil pour les autres, en général. Cette fois, c'est moi qui ai besoin de mes conseils. Je sais que le remède au vague à l'âme est l'action, l'exercice, la bonne alimentation, la sociabilité et la camaraderie, le sentiment d'être utile, le fait d'avoir des projets, une vie affective aide mais n'est pas essentielle, si on l'a tant mieux, sinon on peut tout aussi bien s'en tirer. Voilà. Bien dormir aussi, j'avais oublié cet élément quand même important.

Je dors mal, je fais de l'exercice en me forçant, je mange bien en me forçant aussi, je vois des amis, souper et théâtre en groupe hier, je ne me sens pas utile, mon bénévolat me pèse et j'ai été enchantée quand le papa du garçon a dit qu'il n'était pas disponible hier. Des projets? non.

L'action? Bof! J'ai une très dangereuse tendance à l'écrasement hivernal, à la stagnation intrinsèque, au laisser-aller coupable. Je finis en général chaque jour par me mettre en branle, mais ça me prend du temps.

Vie affective et sexuelle? Ce gars-là me semble inadéquat et pourtant, je m'en ennuie énormément quand je me mets en pause. Je ne comprends pas ce qui se passe.

Conclusion de ces écrits? Aucune conclusion. Des constatations.

mardi 8 janvier 2013

Lui encore

Il n'est pas abusif mais il est étrange. Hier, il se plaignait que la jeune femme au dessus de son banc lui donnait des coups de pieds. Il s'est retourné plusieurs fois. "On change de place" que je lui dis, "pas question!" Quand il s'est de nouveau retourné l'air enragé, j'ai changé de place. Il est resté là. Toute cette tension a failli enlever le plaisir du film, qui était excellent. Je me suis dit (encore!) que je ne le verrais plus, qu'il était vraiment trop compliqué. Et puis, il est venu s'assoir avec moi. On ne se touchait pas. Tranquillement, ma main a touché son bras, puis sa main la mienne. Réconciliation silencieuse.

Mais une fois le film terminé, je n'avais plus qu'une idée: m'en retourner chez moi, seule. Je le lui ai dit en prétextant me sentir malade. Il ne m'a pas crue, il avait raison, ce n'était pas vrai. Je n'avais pas envie d'expliquer, il insistait pour que je le fasse. Je me suis sauvée.

Une fois rentrée, je me sentais mal. Je l'avais quand même maltraité, quitté brusquement sans explication alors qu'il s'imaginait une soirée chez moi. Il était tôt, on était allés à la représentation de cinq heures. Je l'ai appelé. Il n'a pas répondu. Plus tard, je l'ai appelé encore. Je n'avais pas envie de baiser, c'était la raison principale de mon départ (plus le fait que je l'avais trouvé fou au cinéma, mais ça je ne l'ai pas dit), je savais qu'il insisterait, j'avais pas envie d'expliquer ma non-envie, je ne devrais jamais avoir à expliquer ma non-envie, j'y avais intrinsèquement droit et lui aussi, d'ailleurs. Tout le monde était libre en tout temps de son corps.

Pas certaine qu'il ait compris. On a donc parlé du film. Longtemps.

Je ne sais plus quoi faire avec tout ça. Aujourd'hui, c'est mardi, je veux aller voir Le Hobbit. Cinéma à rabais le mardi. L'après-midi, on est tranquilles, peu de monde. Et je pense à lui pour y aller. C'est fou, absolument. Mais non, je ne vais pas l'appeler. Je vais prendre une pause, une grande pause. Et aller encore toute seule au cinéma.

La solitude me pèse, tant que je n'avais personne, je ne m'en rendais pas compte. Mais maintenant qu'il est là, toujours disponible, toujours ravi de me voir, je le réalise.  Alors, cette relation si imparfaite, c'est tout de même une relation. J'ai pourtant souvent l'impression que je devrais l'interrompre. Parce qu'elle est marginale? Parce qu'il est si différent? Parce que je n'aime pas particulièrement baiser avec lui? Parce qu'il est pauvre? Parce qu'il ne fait pas l'effort de parler français? Parce qu'il a plein de maladies et qu'il me semble qu'il s'y complait? Parce qu'il refuse de marcher et de faire le moindre exercice?

Voilà pourtant un homme qui m'apprécie, me trouve belle, extraordinaire, le dit, le démontre. Un homme qui semble heureux en ma présence. Et puis, un jouisseur, un imaginatif, un marginal, un champion d'échecs. Un homme d'une belle sensibilité, qui aide les autres, un pauvre qui prête de l'argent, qui aime tendrement sa mère. Un homme qui aurait tout pour être déprimé, seul dans une petite chambre qu'il n'a jamais voulu me faire visiter, diabétique et cardiaque, avec un emploi précaire et  plein de rendez-vous à l'hôpital. Il est pourtant heureux avec rien, ses parties de football à la télévision, ses tournois d'échecs, son junkfood, un petit joint pour faire passer le tout. Et moi, qu'il dit aimer.

lundi 7 janvier 2013

L'homme

Il y en a un. Faut bien l'admettre. Quand je l'ai rencontré, avec toutes nos différences et tout ce qui m'énervait chez lui, j'ai décidé rapidement de mettre fin à cette histoire qui n'avait pas vraiment commencé. Ça s'est fait dans la discorde. Il était fâché. Et puis, on était dans un bar, on avait bu, ce qui est très mauvais pour discuter raisonnablement. Rien de bien raisonnable avec lui de toutes façons. Alors, je lui dis bien clairement que je ne veux plus jamais le voir et je paie le pichet qu'on vient de commander et je quitte en le laissant là avec. Je rentre chez moi soulagée.

Je m'imagine alors qu'il va me harceler. J'échafaude des plans pour m'en déprendre. Non, ce fou dangereux ne va pas s'incruster dans ma vie.

Mais il ne rappelle pas. Aucune nouvelle.

Au bout de dix jours, c'est moi qui l'appelle.

Il en est content. On ne va plus boire ensemble est ce que je propose, ce à quoi il adhère promptement. Bonne idée, me dit-il. Sobre nous serons. "You will be my girlfriend."

Je proteste. Non, ce sera occasionnel et sans obligation aucune.

Peu de temps après, je m'en vais en Indonésie. Je ne pense pas au monsieur une seule fois.

Mais depuis mon retour, on se voit. De temps en temps. Pas trop souvent. Je lui fais à manger. J'aime cuisiner pour lui. Il est un complimenteur et un mangeur enthousiaste. Je me sens comme une grande cuisinière. Tellement que je le deviens!

Et puis il prend un bain. Et on se retrouve dans mon lit et là... bof! Pour la première fois de ma vie, j'ai un ami encore plus enthousiaste pour la bagatelle que je ne puisse l'être. C'est moi qui débande. Ce n'est pas faute de me sentir belle et désirée pourtant. Pas compliqué, je m'en passerais. Ça ne m'est jamais arrivé avant. Mais avec monsieur, il y a tant de choses qui ne me sont jamais arrivées avant.

Il ne porte jamais de jugements sur rien. Jamais de reproches. Je dis tout ce qui me passe par la tête. Je ne suis pas toujours gentille.

On s'en va voir Djengo déchaîné, de Tarentino. On s'est chicané sur le cinéma. Pas vraiment chicané, on a discuté mettons. Il ne veut pas de sous-titres. Ça gêne. Le cinéma aux sous-titres est tout à côté de chez moi et moins cher. Wof! On ira au sien. Des niaiseries tout ça finalement. Il me prendra la main, me dira que je suis belle (il me le dit tout le temps) et on regardera le film tranquille s'il ne gigote pas trop. Je le soupçonne de souffrir d'hyperactivité. Pas grave. Je le prends comme il est. S'il est en retard (ça lui arrive), je n'en ferai pas un plat non plus et j'entrerai dans la salle sans lui. Pas grave. Rien de grave.

mardi 1 janvier 2013

Linda

Je viens de souhaiter bonne année à Luc. Je ne le connais pas, bon un peu quand même, il a une belle voix, est poli et cherchait Linda. Mais qui est donc Linda que je n'ai jamais vue non plus? Linda qui est si populaire auprès des hommes, Linda après qui on soupire, Linda à laquelle on laisse des messages textes détaillés lui précisant ce qu'on attend de ses services, la remerciant pour la dernière fois et lui envoyant mille gentillesses. Linda est venue avec mon nouvel Iphone. Le jeune vendeur m'a précisé qu'il me donnait un "numéro facile à retenir" sans que je lui ai demandé quoi que ce soit. Bon, rien, c'est vite dit, il avait dû d'abord m'expliquer comment fonctionnait l'appareil, vu que moi, ben, j'en avais jamais eu de cellulaire!

Mais là, j'en ai un et je l'adore et il a changé ma vie, littéralement. Mais le "numéro facile à retenir" était auparavant celui de Linda, je l'ai su le même jour. Un homme lui demandait de ses nouvelles par écrit sur "mon" nouveau téléphone! J'ai répondu pour elle, je suis polie moi et s'est ensuivi une petite correspondance, laborieuse dans mon cas car je n'étais pas habituée à écrire sur un si petit clavier virtuel de téléphone, avec le jeune homme en question. Au fait, était-il jeune et Linda, quel âge a-t-elle donc? Je ne le saurai jamais et ça a peu d'importance. N'empêche que ce premier correspondant de Linda m'écrit encore de temps en temps, parce que j'ai eu le malheur de lui souhaiter le meilleur et d'en retrouver une autre Linda vu que celle-ci semble vraiment disparue. Depuis, il me souhaite une bonne journée, me dit que je suis la seule femme gentille de sa vie.

Et puis, il y a les hommes qui n'écrivent pas mais appellent! Je leur explique alors que j'ai le numéro de Linda mais aucune idée d'où elle peut bien se trouver. Ils sont toujours déçus. Très déçus même. Je me demande si Linda sait qu'elle est autant recherchée et regrettée.

Mais je me plais à penser qu'elle a choisi une nouvelle vie, plus heureuse que l'ancienne, dont je ne sais fichtrement rien ou si peu, qu'elle a trouvé sa voie et a décidé de couper avec le passé pour aller vers un présent stimulant, un futur dont elle est fière déjà. Je ne la connais pas  mais je m'y suis attachée à cette Linda dont j'entends encore si souvent parler!

lundi 3 décembre 2012

Nouvelles comme ça en passant

Le fisc me pourchasse. Mausus que c'est donc choquant de devoir payer de ma poche pour retrouver des documents qui sont des antiquités afin de prouver que je suis innocente! Coupable avant d'être jugée, semble être la loi de l'impôt. On me fouille pour la vente de ma maison en 2009, comme ça, au hasard. Allez, envoyez-en des papiers madame. Je ne les ai pas tous. Le certificat de localisation, je l'avais remis à l'acheteur, ne pensant plus en avoir besoin, ce n'était plus à moi la maison. Et puis, le contrat d'achat de la maison qui date de 1984, je ne l'ai plus non plus! Conclusion de mes problèmes: gardez vos papiers, bonnes gens et faites-en des copies que vous conserverez pour l'éternité.

Ensuite.... bon, une histoire amoureuse fuckée dès le départ, je le savais bien. Un gars gentil tout de même. Je le rejette totalement et dans des soirées d'ennui, il m'arrive de l'appeler tout en lui disant clairement ce qui en est. Mais je me sens tout aussi fuckée que lui dans ce temps-là et je le suis. La vie amoureuse normale et équilibrée, ce n'est pas mon fort, il faut bien l'admettre. J'admets.

La santé? Ça se maintient. Je fais du sport, je monte la montagne. Non, je n'ai pas atteint mon poids santé. Oui, j'ai envie de manger des gâteaux. Non, je n'en mange pas trop. Pas trop souvent en tout cas.

Les enfants? Là, je pourrais écrire un livre. Pas simple la vie de mes enfants.

Les voyages. Il n'y en a pas de prévu. Simple.

L'automne? On va passer à travers.

vendredi 6 avril 2012

Le mariage

Pas le mien, j'ai vécu des changements le mois dernier, mais je n'en suis pas à me marier. Et pourtant, si ça se présentait, pourquoi pas? Nous assisterons au mariage d'une femme de près de cinquante ans, en couple avec son futur depuis 22 ans et qui entre là-dedans avec tout son coeur et une quétainerie assumée et vivifiante. On chantera des airs quétaines, on s'habillera avec des froufrous, sa robe à elle sera rouge feu et le mariage aura lieu sur une plage, comme elle en a toujours rêvé. J'aime la folie et l'exubérance, alors c'est certain que je prends l'avion pour aller célébrer avec eux. C'est devenu absolument populaire les mariages dans le Sud, l'agente de voyage me dit que c'est .... le gros de sa clientèle! Hein? À ce point-là? Les agences de voyage adorent, cinquante ou cent voyageurs d'un coup, ça se prend bien. Alors, je vous quitte encore, chers amis que je viens à peine de retrouver, pas pour le bénévolat cette fois, mais pour la plage et le soleil et la robe de mariage à froufrous. Felices Pascuas!

jeudi 5 avril 2012

L'hôpital

Être utile. Faire une différence. Je n'ai rien trouvé de mieux que la fréquentation des hôpitaux. Pour les autres. Comme accompagnatrice. En prenant tout le temps qu'il faut. Et du temps il en faut. Pour attendre. L'hôpital est un lieu d'attente. Un lieu de passage. Un lieu d'espoir également. Aucune intimité. Parler de ses gaz et de ses selles avec l'infirmière, les autres malades juste à côté, séparés par un mince rideau. Celui qui est du bord de la fenêtre est chanceux parce que les autres vivent en permanence dans la pénombre, isolés qu'ils sont par le fameux rideau. Et quel travail que celui d'infirmière! Il y a en a qui sont magnifiques, souriantes, rassurantes, présentes. Des rocs. Mais personne ne sait trop ce que l'autre a fait, ça m'a surprise, ce manque de coordination. Une infirmière charmante qui vient "faire marcher" le malade alors que celle de l'horaire précédent vient justement de le faire marcher et de le recoucher, épuisé.

Des trucs médicaux qui traînent partout dans le corridor, accessibles à tous malgré l'affiche qui dit "ne pas toucher".  L'encombrement. Vous me direz que ce n'est pas comme ça partout et vous aurez raison. J'étais au Chum, à l'hôpital Saint-Luc plus précisément. Pas jeune jeune comme endroit. Il y avait pourtant une affiche sur l'étage "frais peint", il fallait chercher où ça avait été repeint car on avait utilisé la même couleur jaunâtre qui était là auparavant!

mercredi 7 mars 2012

Pause

Ce n'est qu'une pause. Une pause action au lieu de réflexion. Si je n'écris plus, ce serait mauvais signe, car j'ai bien l'intention de revenir triomphalement clamer à moi et à vous que j'ai résolu un "dossier chaud" de ma vie, un de ceux dont je parle clairement ou à mots couverts depuis des années.

Mon carnet est bien utile pour avoir un portrait de ma vie, je lis la même date l'année d'avant et celle d'avant encore. Est-ce que j'avance ou bien je fais du sur-place? Les écrits presque quotidiens m'éclairent là-dessus.

J'ai besoin de me sevrer de l'ordi, pas seulement de mon blogue mais de ce réflexe de l'ouvrir  dès que j'ouvre l'oeil et à y passer du temps que je pourrais consacrer à changer ma vie, là où elle a besoin de l'être.

Ce sera difficile mais qui a dit que la vie était facile?

mardi 6 mars 2012

Plus envie

Je n'ai plus envie d'écrire ici. Je ne sais pas pourquoi. Je l'accepte. Par contre, je squatte les blogues des autres, watch out!

Mais quand même, il y a un désir de m'ancrer davantage dans la réalité, de réaliser des choses concrètes et de lâcher un peu l'ordi, bazouelle!

vendredi 2 mars 2012

Ouf!

Ça fait du bien. Je me sens mieux. Tout bête des fois les contraintes que je m'inflige moi-même.

Ce soir, j'irai voir Polisse au cinéma et je ne vous le dirai même pas! ;o)

Cri et cris du coeur

Je n'ai plus envie de faire une année Culture avec un grand ou petit c. Je n'ai plus envie d'avoir un cadre. Je n'ai plus envie d'écrire mes exploits musique-musées-lectures-cinéma ou autre. Plus envie. Alors je ne le ferai plus ou seulement si ça me tente, si j'ai envie de me rappeler ou de partager, si je suis touchée ou si j'ai détesté.

Finies les contraintes. Vive la Liberté! Après tout, je suis une femme libre, rien de moins.

Et le ou la job, ça viendra si ça vient, mais ça viendra bien peut-être parce que je suis en train d'écrire mon c.v. pour constater que je ne suis pas foutue de faire grand chose à part enseigner et ça, je ne veux plus. Me semble. Pas certaine tout à fait.

Travailler avec les petits en couches, je pourrais, j'ai fait un cours pour ça. Mais mes essais dans un cpe ont été pitoyables, mon essai pour dire vrai, un seul, possiblement pas assez pour savoir vraiment.

Recrutement

Mammouth, mon amie virtuelle d'outre-Atlantique a pondu un défi fantastique pour le mois de mars. Allez voir et joignez-vous à nous! Plein de bonnes idées faciles et accessibles.

jeudi 1 mars 2012

Restaurant

Chez Jano, restaurant portugais sur la Main. Des grillades délicieuses, une végétarienne qui mange du poisson y trouve son compte, sardines et autres poissons grillés étant au menu. Bon, convivial et toujours plein.

Septième visite au musée

Samedi dernier, Musée des Beaux-Arts avec Petit-fils. Visiter un musée avec un jeune enfant de même pas trois ans est une expérience fascinante. Les sculptures lui faisaient peur, les peintures le fascinaient, mais pas toutes, surtout celles de la madone avec le petit Jésus dans les bras. Il aimait bien cette "maman" et son "bébé". Et puis, les reproductions de cathédrales ont eu un vif succès également. Après cinquante minutes, il a déclaré qu'il avait faim et on s'est retrouvés à la cafétéria du musée, non sans s'être perdus et avoir appris en même temps qu'il y avait des activités pour enfants l'après-midi. On s'y rendit après la soupe et Petit-fils a beaucoup apprécié. Que je l'aime donc cet enfant-là!

Aujourd'hui, je retourne voir l'exposition Feininger avec une amie. Ça fera donc sept fois que je visite des musées en deux mois. Dans toute l'année passée, je n'y étais pas allée autant. J'aime.

Premier du mois

C'est le jour pour commencer de nouvelles affaires, mettre des projets en branle, s'activer. Je suis là-dedans. Je n'ai pas abandonné l'idée de la job. Mon poids? Je n'en parlais plus parce que je voulais arriver avec un tadam! je ne vous le disais pas mais j'ai maigri et me voilà avec vingt livres de moins et ma vie va changer. Non, c'est pas le cas. Je maintiens mon poids en trop sans qu'il augmente mais je n'ai rien perdu. Bof! Comme d'habitude, trois livres de perdues, quatre de reprises, puis une autre de perdue pour équilibrer le tout et on continue comme ça ad vitam eternam. La routine, quoi...

Mais il y aura du changement, ouais, je le dis, c'est le premier du mois...

Me semble que ce n'est pas la première fois que j'écris ça.

Ce billet, parti en lion, finit en souris. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas l'effacer. Et puis, non, je publie. C'est d'abord pour moi que j'écris et j'aime savoir où j'en suis pour vrai. La réalité, sa réalité, il faut l'affronter.