vendredi 14 février 2014

Piscine et procrastination

Je dois aller à la piscine, je dois aller à la piscine, je dois aller à la piscine. C'est ce que je me dis depuis le petit matin. C'est simple, j'arrête de le dire et je le fais. Mais j'ai commencé plein de choses en même temps, dont une tentative d'inviter des femmes et des filles pour un party de célibataires de la St-Valentin. Le genre de chose qu'on organise pas le jour même, alors semble que ça va fouérer. Pas grave. Alors, aller à la piscine. Oui. J'arrive pas encore à aimer ça mais je me l'impose une fois par semaine. Et si me mets à déroger, c'est pas bon. Faut se forcer des fois. Je me force. Aller à la piscine, aller à la piscine. En récompense: le film Gloria au cinéma. Allez! Go! La piscine. Je le peux et .... je le veux pas mais on fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, ma mère me l'a pourtant assez répété! 

jeudi 13 février 2014

La prière, les sorties, petit-fils et la forme

Des fois, je commence à écrire et je n'ai aucune idée de ce qui va venir. C'est comme ça aujourd'hui. Je laisse aller mes doigts et ils décident tout seuls. Hier, soirée sur la prière au MAI, un imam, un jésuite, une rabbine (oui, ça existe! Je l'ai appris hier) et un professeur de yoga. Ça a vite tourné en soirée sur la religion. C'est dommage, c'est de la prière dont j'aurais voulu entendre parler. Dans la description de la soirée, il y avait cette question qui me turlupine: "La méditation est-elle une prière?" Ça a été plus ou moins satisfaisant, mais je fus fort contente d'y être allée. L'idée de réunir tous ces gens de confessionnalité différente ou sans confessionnalité dans le cas du prof de yoga était excellente. Le résultat, un peu moins. Bien des questions, peu de réponses. Et je trouvais que l'iman était moins questionné et moins écouté aussi. Dommage. C'était pourtant fort intéressant d'avoir quelqu'un dont on (je?) connait moins la religion et les valeurs.La rabbine a pris beaucoup de place, le jésuite était charmant et ressemblait à Jacques Languirand, le prof de yoga avait emmené des adeptes. 

Ce soir, Les belles Soirées de l'université de Montréal, sur la présence des Noirs à Cuba. C'est le mois des Noirs. 

Samedi, je vois un spectacle chinois à grand déploiement avec .... ? Petit-fils. Il sera probablement le seul enfant. C'est à huit heures le soir ce qui dépasse son heure de coucher habituelle. Sa mère,évidemment  consultée avant l'achat des billets, était d'accord. Moi, je pense qu'il va tripper! Première fois que j'ose l'emmener dans une si grande salle. Un prix spécial avec La vitrine. Je n'ai pas pu résister. Petit-fils aura  cinq ans à la fin mai. Un grand garçon qui adore sortir comme sa grand-mère! Et dimanche, on va voir Les trois Petits cochons, en chinois! Festival chinois à la Place des Arts. Plein d'événements. 

J'aurai donc le petit de samedi à lundi matin. Je m'implique, je m'implique! Je serai la grand-mère aux spectacles. Et aux bricolages. Et à la piscine. Ça aussi, je vais m'en occuper, qu'il apprenne à nager et suive des cours de natation. Je me fie pas mal à mon entraîneur qui a un fils du même âge. Il est en train de lui apprendre à patiner et ça va super bien et il est déjà rendu à son deuxième cours de natation. On n'est pas en compétition mais ça me donne des balises. 

Alors, c'est ma vie, je sors et je fais du sport. Je suis physiquement en super forme. De un, je remarche, n'ayant plus mal au pied, yé! De deux, je fais une heure à deux heures d'entraînement chaque jour. Hier, une heure avec l'entraîneur et une heure de classe de Pilates à l'heure du midi. Et je ne suis pas terriblement fatiguée après, juste correcte. Bon, la classe de Pilates est débutante, ça aide, mais quand même, je suis contente de ma résistance à l'effort. 

Je ne maigris toujours pas mais c'est normal, je mange super bien mais je ne me prive pas. Pour maigrir, il faut créer un déficit calorique. J'y viendrai. Je me maintiens sous les 170 livres, pas beaucoup au dessous! 

dimanche 9 février 2014

Spectacles

Petit-fils voulait des spectacles, il aura des spectacles! J'ai fait hier une razzia dans les spectacles pour enfants de la Place des Arts! On y va d'ailleurs cet après midi "Une lune entre deux maisons". Un très vieux spectacle devenu un classique. Me semble bien que j'avais vu ça avec mon fils et il va avoir 34 ans en mai mon fils! 

Le plus cher de nos spectacles est "Edgar et ses fantômes". Ça fait longtemps que je voulais le voir et quel plaisir de pouvoir y aller maintenant avec mon petit-fils!

Je pense que ce qui m'a motivée, c'est que sa demande de spectacles venait vraiment de lui. Je suis la seule à le sortir en salle et il le sait et il apprécie. Cet enfant est plein de qualités, je l'ai dit? Ouais, ouais, je sais. 

Alors, ma fille me l'emmène aujourd'hui, on va bruncher avec ma mère, nager si on a le temps et ensuite hop! au spectacle. J'ai tellement hâte. J'adore les spectacles pour enfants. Ensuite, on passe le reste de la journée ensemble, il couche ici et je vais le conduire à l'école demain matin. 

Je voulais m'impliquer plus, je m'implique plus. 

Parlant spectacles, celui d'hier du groupe de Vincent Dionne était super, un hommage à Dave Brubeck. Quelle belle musique riche, mélange de jazz et de musique classique. Je ne connaissais Dave Brubeck que de nom. Il est mort en 2012 à 92 ans et il a fait des concerts jusqu'à la fin de sa vie. Un homme qui incluait des Noirs dans son groupe, ce qui était mal vu à l'époque. Il a refusé des contrats parce qu'on ne voulait pas de son ou ses musiciens noirs. Une fois, dans un enregistrement pour la télé, quand il a constaté qu'on ne filmait que les musiciens blancs en évitant les noirs, il a tout arrêté et est parti avec son groupe. Quand il était petit, son père avait fait venir un de ses ami ou employé noir (pas clair cette partie de l'histoire) et l'avait prié de relever son chandail. L'enfant avait alors vu des marques de fouet inscrustées pour la vie dans la chair et son père lui avait dit "Il faut que tu travailles à ce que ce genre de chose ne se reproduise jamais." Il en aurait été marqué et a toujours intégré des Noirs dans ses groupes, alors que les groupes "mixtes" n'étaient pas acceptés à l'époque. 

Le restaurant: "Brasserie Bernard", je recommande tout comme l'a fait Marie-Claude Lortie de La Presse. Décor classique, plein de monde, bon, serveurs absolument jeunes et esthétiques, avec tablier blanc. J'aime le classique et l'indémodable. La nourriture? Très bien, surtout pour les carnivores. J'ai d'ailleurs dérogé à mon régime habituel pour m'offrir boudin en entrée et canard comme plat principal. Une fois n'est pas coutume!

samedi 8 février 2014

Nouvelles du samedi

C'est samedi. J'aime cette journée. Yoga à midi. Cafe latte au lait d'amandes. Solitude appréciée. Fille est chez une amie. Je me sens en changement. Je le sens physiquement et pourtant il ne s'agit pas seulement de changements physiques. Si j'ai maigri? Non, non, pas du tout. Pas grave. Mon corps est plus fort qu'avant et ça, je le sens, j'en suis fière et je continue à le travailler. Tiens, mon cours de yoga d'aujourd'hui, c'est celui ardu avec des jeunes. Et j'y arrive! Et je ne manque pas. J'aime me pousser au max. Je veux d'ailleurs commencer un défi push-ups avec energiecardio.com. Faudrait que je me grouille, ils ont commencé le premier du mois et on est le 8! Je prendrais le niveau débutant. Simplissime. Le huit du mois, on fait huit push-ups et le 9, on en fait neuf jusqu'à 28 le 28! Quelque chose me chicote cependant, j'ai toujours lu qu'on ne devait pas faire de la musculation de la même partie du corps deux jours de suite. Ça ne s'appliquerait pas aux push-ups? Que les experts m'éclairent, s'il-vous-plaît!

Et autre défi que je voudrais essayer, c'est celui de Zolasoleil (dans mon blogroll). Son avant-dernier billet. Je regarde les vidéos et je n'ai pas encore commencé. Vous irez zieuter ça. Pour être du défi, c'est du défi, madame! Évidemment, j'adapterais, en enlevant les sauts et la vitesse. J'ai montré ça à ma fille et elle a essayé! Elle en fait de l'exercice à la maison, ma fille, elle danse beaucoup avec de la musique et m'a dit qu'elle avait travaillé avec les vidéos une bonne partie de l'après-midi. J'ai pas vu, j'étais pas là mais je la crois sur parole. 

J'ai fait le lavage de Vingt-trois ans. Mes conseillères de la ligne dure vont être déçues. J'ai préféré à lui rendre son linge sale. Du coup, je viens de lui sauver une dizaine de dollars. Et je vais mettre les choses au clair, c'est la dernière fois que je le fais mais elle est toujours bienvenue pour venir le faire elle-même. 

Autre nouvelle super pour moi dont je ne parlais pas, ayant trop peur que ce ne soit que temporaire. Au troisième jour de notre voyage à Cuba, alors que je marchais dans le sable, j'ai remarqué que je n'avais plus de douleur au talon. Un miracle! Ça revient un peu de temps en temps si je marche beaucoup, mais au moment où j'écris, je n'ai pas mal du tout. Je peux donc remarcher sans peine et j'ai bien l'intention de le faire. La montagne m'attend. Le printemps s'en vient. Je vais souper avec des amis et assister à un spectacle de jazz ce soir,Vincent Dionne et Brubeck en Tête. On fait son bonheur et je m'attaque au mien. 

vendredi 7 février 2014

Enfance

Je ne crois pas que tout remonte à l'enfance et qu'une enfance pourrie égale nécessairement une vie pourrie. J'ai des exemples de personnes qui se sont très bien sorties de leur enfance difficile, à force d'efforts, de volonté et des fois de thérapies, mais pas toujours. Le chemin est diversifié. Difficile, mais la vie est difficile. 

Alors, je réfléchissais à cette bombe que j'ai lancée dans mon blogue, ma fille de 23 ans en colère me fait peur. Et quand elle est comme ça, je n'ai qu'une idée: fuir. Elle était déjà colérique adolescente et j'ai été enchantée quand elle a quitté la maison. Soulagée. 

Et je me suis souvenu que mon père à moi l'était, colérique. Mon père adoré. Car l'amour a peu à voir là-dedans, je l'aime cette fille si belle et pleine de qualités, ce sont ses colères et ses boudages que je déteste. 

Mon père était colérique et gentil et affectueux entre ses colères. Il se fâchait pour des niaiseries, pour des trucs qu'il ne trouvait pas, pour ce qui ne marchait pas comme il aurait voulu que ça marche. Et criait après ma mère. Quand on était couchés le plus souvent (mes parents étaient de bons parents) mais des fois quand on était là aussi. 

Je me vois petite dans mon lit à prier (j'étais une enfant très croyante) pour que mon père cesse de crier. C'est qu'ils nous mettaient au lit et mon père commençait à engueuler ma mère dès notre lumière de chambre éteinte. Ça correspondait à leur critère: ne pas se chicaner devant les enfants! 

Autres images, fréquentes celles-là, on est perdus en voiture (j'ai hérité de son mauvais sens de l'orientation!) et là il gueule, c'est la faute de ma mère qui ne lui a pas dit quand tourner, où qui n'a pas vu la rue qu'il lui avait demandé de surveiller et il panique et on se sent tous mal. 

Ceci dit, j'ai eu une belle enfance. On était aimés et on ne nous mêlait pas aux problèmes des adultes, mes frères et moi. Ce père travaillait beaucoup, on le voyait peu, et il était le plus affectueux des deux parents et quand il n'était pas en colère, il était gentil. On allait souvent aux restaurants, même des chics, ma mère qui faisait tous nos vêtements, nous habillait joliment et on se tenait bien, ce qui était très valorisé par mon père. Et je voulais qu'il soit fier de moi. 

Mais les colères me dérangent, oui, encore. Si on veut psychanalyser, quand ma fille crie, probable que c'est mon père que je vois et je redeviens alors une petite fille sans défense qui veut fuir. 

Sauf que je ne suis plus une petite fille, je suis une adulte qui peut choisir comment elle vit sa vie. J'ai le choix de fuir, j'ai le choix d'affronter, j'ai le choix de réfléchir à tout ça et c'est ce que je suis en train de faire dans ce billet!

mardi 4 février 2014

Me plaindre

C'est aussi pour ça que j'ai un blogue! Et privé en plus, ce qui encourage la chose. 

Je me plains de quoi? Devinez? 

Ben oui, de mes enfants, eheh! 

On va changer d'enfant cependant. Pas que ça aille si bien avec celle qui vit avec moi, mais quand même, elle a fait un beau ménage. Elle attendait un jeune homme qui n'est jamais venu, mais qui nous a valu une maison propre. Merci jeune homme!

Mais parlons de l'autre, la mère de Petit-fils. Misère. Depuis notre voyage à Cuba où elle a été exécrable, je l'évitais. Mais voilà que dimanche, elle veut venir voir ma mère avec Petit-fils. Normal qu'elle veuille voir sa grand-mère au début du mois, celle-ci continue à l'aider à payer son loyer. Je lui dis que je vais aller les chercher, d'abord la mère et ensuite le fils qui est chez son père, et qu'on ira se baigner chez maman après le brunch. Elle est d'accord. 

Quand elle sort de son immeuble, elle a une grosse valise de lavage qu'elle met dans la voiture. Je ne lui avais pas offert de faire son lavage! Mais pas le temps de parler de ça, on va chercher Petit-fils sans attendre parce que j'ai donné rendez-vous à une amie et à sa fille au restaurant. Il y a longtemps que cette amie veut rencontrer ma mère. 

Au restau, Fille Mère de Petit-fils n'est pas vraiment désagréable et elle le serait que je ne le remarquerais pas, je parle à mon amie et à ma mère et tout se passe bien. Fille est sur son cel. Je m'en fous. 

On va se baigner, Petit-fils et moi et sa mère nous accompagne, pas dans l'eau mais tout habillée dans un fauteuil sur le bord de la piscine. Elle pitonne. Petit-fils essaie bien de lui montrer ses prouesses, elle n'est pas vraiment là. Le boudage est commencé. 

À un moment donné, Petit-fils "nage" avec une planche. Il est presque rendu au bord de la piscine, dans les marches, il a donc pied. Je ne suis pas loin mais je ne le tiens pas. Et voilà qu'il échappe sa planche et plonge dans l'eau malgré lui. Je le ressors immédiatement. Aucun danger. Mais ma fille crie et pleure comme une perdue. Devant la panique maternelle, il se met évidemment à pleurer. Je tente alors de lui dire que c'est normal de mettre sa tête dans l'eau, regarde, grand-maman va le faire, et hop! dans l'eau et on ressort et c'est le fun Petit-fils. C'est le fun de nager. C'est le fun l'eau. 

Il n'a plus de fun et va se réfugier dans les bras de sa mère protectrice qui me regarde comme si j'avais essayé de le noyer. 

Elle boudera pendant tout le reste de la visite. Ne restera même pas avec nous mais s'en ira dans une autre pièce. Heureusement, Petit-fils, qui est habitué, ne semble pas s'en formaliser, rit et joue avec nous. Je vais ensuite le conduire chez son père et conduire sa mère chez elle

"Ton lavage, tu vas venir le faire quand?" que je lui demande. 

"Je viendrai le chercher". 

Parce que moi, hein, chers lecteurs, je ne le ferai pas. Avant, oui, elle travaillait à temps plein, je voulais bien lui rendre ce service. Là, elle est en chômage. Elle a autant de temps que moi. 

lundi 3 février 2014

Cuba

Sahée veut savoir où je vais à Cuba. La dernière fois, j'ai procédé très simplement et très efficacement. Je voulais partir quelques jours plus tard. Alors, agence de voyage et critères précis: 

1) Sécurité 

2) Départ entre telle date et telle date et retour entre telle date et telle date (il n'y avait que deux jours de jeu alors ça éliminait déjà pas mal de destinations en partant!)

3)Moins de mille dollars par personne, tout compris, assurance médicale et tout et tout. 

4) N'importe où à la chaleur. 

Ce ne fût pas très long, le meilleur hôtel de Cayo Guillermo à Cuba était disponible. On a réservé le tout immédiatement et on est partis quatre jours plus tard. Voilà. Pas de niaisage et pas de perte de temps et on en a eu pour notre argent.

Il y aurait également eu des forfaits au Mexique mais comme mon premier critère était la sécurité, l'agente de voyage trouvait Cuba bien plus sécuritaire que le Mexique. 

Je suis déjà allée à Cayo Largo pour un mariage, c'était bien. Nourriture très ordinaire et à Cayo Guillermo aussi, mais au moins à Cayo Guillermo, il y avait deux excellents restaurants à la carte qu'on avait le droit de fréquenter une fois chacun. On a donc eu deux bons soupers! Bien que le poisson frit entier servi pour le dîner au restaurant de la plage avec du riz était un bon dîner, simple et correct. Et les hamburgers/frites disponibles en tout temps ont enchanté mes filles et m'ont moins enchantée, mais j'étais pas obligée d'en manger, hein! 

Je suis déjà allée aussi à Holguin dans un complexe hôtelier gigantesque où tu pleures si tu as oublié ta crème solaire dans ta chambre alors que tu es à la plage parce que ça va te prendre une demi-heure pour aller la chercher. Et puis, je me perdais les cinq premiers jours (je suis pas douée mais quand même) et on restait sept jours! Mais il y avait plusieurs restaurants à la carte pour lesquels il fallait faire des heures de file pour les réserver le premier jour, mais qui valaient la peine le soir venu. On se mettait de jolies robes et on profitait de belles soirées avec vin, bon repas et parfois piano live. 

Maintenant, le sujet chaud des pourboires. Il y a encore des Québécois qui dévalisent les magasins à un dollar pour donner un cadeau à leur femme de chambre tous les jours. Pas nous. On donnait deux pesos par chambre par jour, ce qui est plus de deux dollars canadiens, donc quinze dollars par chambre pour une semaine. Et un peso à tous les trois drinks, pour se faire couper une noix de coco, pour quelques jours de serviettes fraïches, des pesos au déjeuner, au dîner, au souper. Faut prévoir des pesos pourboires, c'est clair. Mais ma fille la plus populaire là-bas, celle qui avait droit aux sourires de tout le monde, c'était ma Dix-neuf ans. J'avais voulu lui donner des pesos à distribuer comme je l'avais fait pour ses soeurs et elle avait refusé. Elle n'a donc jamais donné d'argent à personne mais son beau sourire et sa politesse naturelle lui ont valu l'amitié de tous. 

Faut d'ailleurs faire attention à la fierté des gens. Nous l'avons appris à nos dépens. Il y avait un serveur très attentionné pour Petit-fils. Et voilà qu'on se lie d'amitié et qu'il nous sort des photos de ses enfants, dont un plus jeune que Petit-fils. Or, ma fille avait apporté des vêtements en parfait état mais qui étaient trop petits pour Petit-fils. C'est moi qui lui avais dit de les apporter, pensant rendre service en les laissant dans la chambre en partant pour la femme de chambre. Mais là, avec le petit Miguel dont on avait vu la photo, on savait à qui les donner, bingo!

Le dernier jour, au dernier souper, on donne donc le sac de vêtements au papa de Miguel, en lui expliquant que ce sont des vêtements trop petits de Petit-fils (je parle espagnol). J'ai immédiatement regretté. Il avait l'air horriblement gêné, humilié même. Il a pris le sac, est parti le cacher et est revenu rapidement remercier Petit-fils. Mais pas avec gaité de coeur. J'aurais aimé reculer dans le temps et ne jamais l'avoir donné le foutu sac de vêtements!

samedi 1 février 2014

Force

J'ai un grand sourire dans la face malgré moi!

 Le samedi, je prends un cours de vinyasa yoga ashtanga super dur avec une jeune prof très compétente et de jeunes étudiants très performants. Je pourrais être la mère de tout ce monde. Il y a beaucoup d'élèves et plusieurs garçons, presque la moitié de la classe, ce qui est souvent le cas dans les classes plus ardues physiquement. 

Dans mes autres classes de yoga, quand on arrive, on s'assoit sur un bloc et on médite ou bien on s'allonge en savasana. Dans cette classe, je suis la seule à faire ça, tout le monde s'active déjà avant l'arrivée de la prof. Bien. 

Je ne me sens aucunement en compétition avec qui que ce soit, heureusement et quand c'est trop pour moi, je me mets dans la position de l'enfant et je relaxe. La prof sympa l'encourage d'ailleurs. Si c'est trop, prenez la position de l'enfant, dit-elle et je suis toujours la seule à le faire! Elle dit probablement ça pour moi, j'imagine. 

Mais voilà qu'elle introduit une nouveauté aujourd'hui, on va travailler à deux! Misère. Le pauvre jeune homme en face de moi, le tout musclé qui a bien du faire une vingtaine de vinyasa à toute vitesse avant même que la prof ne se pointe, lance des regards éplorés autour de lui. Je lui fais un grand sourire. Mais oui, petit, tu vas être avec la vieille, tous les autres sont casés. 

Il me traite comme s'il allait me casser et me tient du bout des doigts. Mais voilà que la situation s'inverse. C'est moi qui dois ouvrir ses jambes maintenant et lui qui doit tenter de les tenir fermées, dans les airs. Et c'est là qu'il réalise que la mémé est forte. Il ne peut résister à mes bras qui ouvrent de toutes mes forces et il a pourtant les jambes bien développées. Un cycliste. C'est la prof qui le lui a demandé en voyant la forme de ses muscles. Elle trouve d'ailleurs ça bien drôle que je réussisse à le maintenir si facilement. C'est qu'elle fait de la musculation la madame! 

Au deuxième round, mettons que là, il a mis toute sa force ou presque pour interragir avec moi et a cessé d'un coup de me ménager. On a fini par rire et avoir bien du plaisir dans l'effort intense. 

Beau cours. Endorphines en masse. Cette fois, je n'ai pas fait la position de l'enfant et j'ai donné mon 150%. Bonheur. 

Curiosité et musique

J'écrivais à Nanou la Terre que je me servais de mon blogue-journal entre autres pour voir où j'en étais dans ma vie, en pouvant avoir accès à mes billets de l'année d'avant ou d'il y a cinq ans. Alors, ce matin, je vais voir mes billets de février 2013 et j'y parle... de perte de poids et de ma fille! Pas de changements. Je stagne? C'est bon à savoir. Je ne veux pas stagner dans ma vie, je veux avancer. Mais une fois que je réalise que je stagne, je m'y prends comment pour ne plus stagner, pour que ça bouge? Car ça bouge rarement tout seul la vie, faut la diriger.

L'année passée, ma fille était en stage et j'en étais fière. Cette année, elle ne fout rien mais j'ai décidé de la laisser faire. C'est une décision, pas un coup du destin. Je me suis arrangée pour qu'elle ait de l'assurance -emploi et c'est bien pour moi aussi. Elle y a droit de toutes façons. Hier, je l'ai forcée à venir remplir son relevé et j'ai bien vu que sans aide, elle n'y serait jamais arrivée. Mais, tranquillement pas vite, elle y arrivera. Patience. Je cherche à l'autonomiser mais pas à tout prix, comme avant. Je suis de plus en plus consciente de ses handicaps. Je les accepte? Plus ou moins. Du travail à faire de ce côté. 

Le poids, ben coudons, l'année passée avait été une grosse année. J'avais perdu pas mal, je me sentais sur le point (à quatre livres de...) d'atteindre mon poids santé et puis, le poids à remonté. Me taper sur la tête ne donne rien. Mais cette année, je n'ai plus l'attitude triomphante que j'avais l'an passé. Je ne suis pas défaitiste, mais certainement plus réaliste. 

L'année passée a été une année musique. Sans m'en faire un défi, c'est venu tout seul. D'abord, une amie à moi m'a apporté plein de CD classiques sans pochettes, en vrac. "Je sais que tu aimes ça et comme on n'a plus les pochettes, j'allais les jeter. Voilà. Tu les jetteras si tu ne les veux pas" Mais je ne jette rien du tout moi, championne de la récupération et du recyclage. Alors, je me suis mise à les écouter, ces grands de la musique classique et à force de, j'arrive un peu à identifier ce qui joue et qui le joue. Mon préféré entre tous. Beethoven! 

Ensuite, ma belle Nanou la Terre me demande si je veux aller avec elle à des cours de djembé qu'elle va prendre près de chez moi. J'accepte et j'ai du plaisir pendant les premiers cours et puis, rapidement,comme je ne pratique pas à la maison, je perds pied et intérêt en même temps. Pendant ce temps, la vaillante Nanou pratique ( et c'est ce qu'il faut faire quand on prend un cours de musique, je l'ai compris!!), termine son cours et en commence un plus avancé. Mais j'ai beaucoup aimé l'expérience. Positive tout à fait. Les gens tellement différents, en âge, sexe, personnalité, apparence et expérience, le prof, motivé et motivant et surtout passionné, le cours donné dans une espèce de repère-garage caché, tout cela m'a enchantée et intriguée. Et puis voir Nanou toutes les semaines, elle que je fréquente surtout virtuellement. a été un autre plaisir. Finalement, ce qui m'a le moins plu a été ... de jouer du djembé, eheh! Trop fort. Je mettais des bouchons d'oreille. 

Et puis, à ma grande surprise, mon fils chéri a accepté de s'inscrire à l'opéra avec moi. Finalement, on a eu trois opéras à la place-des-arts et il n'a pu assister qu'à un seul mais je me suis trouvé une amie, qui n'y connaissait rien et a accepté de m'accompagner la première fois un peu pour me dépanner mais qui y a pris goût, car c'est avec enthousiasme qu'elle est venue  voir Pergy and Bess avec moi jeudi soir. Tout un opéra en passant, mon préféré jusqu'ici. 

Je vais également voir des opéras au cinéma et je suis de plus en plus passionnée par cet art complet. Belle, magnifique et riche découverte. 

Et il y a le jazz! Je suis régulièrement allée à des spectacles de jazz en 2013 et ça continue avec bonheur. J'y étais hier soir.

Mon moral est en hausse depuis que j'ai recommencé à sortir beaucoup. Je ne suis tellement pas une femme de maison et j'ai tort de me laisser encabaner l'hiver. C'est clair. Sortons!

jeudi 30 janvier 2014

Avancer ou rester là

Il n'y a qu'une façon de me sentir mieux et bien: agir. Pour moi. Des solutions pour ma fille endormie (et endormie dans tous les sens du mot), je n'en trouverai pas dans l'immédiat. Mettre le tout sur la glace. Je suis moi, elle est elle, on est séparées et différentes. Elle est adulte. Adulte et dépendante, mais adulte tout de même. 

Va falloir que je demande de l'aide mais laissons le temps au temps. Pas éternellement mais pour le moment. 

Alors, pas une raison pour que moi je dépérisse. On ne va pas couler toutes les deux. D'autant plus qu'elle ne coule pas, c'est ma vision à moi qui fait que je la crois malheureuse. 

Elle dort,mange, danse, écoute la télé, se maquille, se change, prend des douches, voit des amis, parle à des jeunes hommes au téléphone ou bien sur internet (bon, là, je deviens plus intrusive et pose des questions, c'est qui? tu l'as rencontré où? Il a quel âge? chat échaudé craint l'eau froide), dort (ah? je l'ai déjà dit, c'est qu'elle dort beaucoup, vraiment beaucoup), écoute des clips, s'occupe de ses cheveux (ce qui est une job à temps plein pour une jeune femme noire), parle peu (avec moi, je suppose que c'est différent avec ses amies). Voilà. Elle ne pleure pas et ne se dit pas dépressive. 

Je dois m'éloigner physiquement et psychologiquement. Difficile vu que je vis avec elle. Difficile mais pas impossible. Rien n'est impossible. 

Alors, yoga ce matin, opéra ce soir (Porgy and Bess, j'ai super hâte!) et quelque chose hors de la maison entre les deux.  

mercredi 29 janvier 2014

Accomplir

La lettre est composée et remise aux parents. Ma fille, la mère de Petit-fils m'a téléphoné ce matin. Malade. Alors, je suis allée chercher Petit-fils en voiture pour l'emmener à l'école et j'ai remis la lettre à sa mère en même temps. Je n'aime pas le service de garde de son école. Une éducatrice criait après un petit de quatre ans, bien grouillant le petit, mais aucune raison de crier comme ça pour qu'il s'habille pour aller dehors. Pas la première fois que ça arrive, selon ma fille. Et la directrice était tout à côté et n'est pas intervenue comme si ce ton agressif était normal pour s'adresser à un enfant. Je n'arrivais pas à imaginer cette éducatrice en train de consoler ou donner de l'affection à un enfant. Bref, je suis contente que les parents de Petit-fils essaient de l'inscrire ailleurs. Sa professeure est cependant très bien et il adore l'école mais la maternelle quatre ans est de neuf heures à 11h 30 seulement. Le reste du temps, c'est le service de garde.

Les enfants sont admis à l'autre école à la suite d'un tirage au sort, donc on ne sait pas si Petit-fils sera pigé. Si ce n'est pas le cas, il y a probablement et certainement même moyen de s'impliquer en faisant partie du Conseil d'établissement qui a de réels pouvoirs et là, on peut faire changer les choses. Le service de garde relève de l'école donc on peut voir à ce qu'il engage des gens calmes et compétents.

Je suis dans un sprint d'exercice et ça commence aujourd'hui. Je reviens de voir l'entraîneur et je retourne au gym à midi pour essayer un nouveau cours de Pilates. On m'en a dit le plus grand bien.

Dix-neuf ans est chez une amie.

Il y a un magnifique soleil.

Action.

Je vais bien.

C'est aujourd'hui que je commence à maigrir. Il était temps parce que j'ai pris du poids. Normal. Je fonctionne comme ça. Quand je pense sérieusement à maigrir, je prends d'abord du poids, rapidement. C'est que je me garroche dans tout ce que je vais éviter à l'avenir. Pas très sain, pas correct, pas normal? Je m'en fous. L'important, c'est ce qui marche pour moi. C'est certain que j'en ai un problème alimentaire, sinon je serais naturellement mince.

Bouger, bien manger, peu manger, je me sens déjà mieux.

mardi 28 janvier 2014

Dossiers prioritaires

Je me sens bloquée. Encore par ma fille, celle qui dort encore au moment où j'écris, sur le divan du salon à côté de mon ordi en plus. Difficile d'oublier qu'elle est là! Quand je vais me coucher le soir, elle continue à regarder la télévision et s'y endort. Je me réveille le plus souvent au milieu de la nuit pour aller éteindre la télé. Voilà pour notre quotidien nocturne.

Quelques constats et évidences dont j'ai besoin de me rappeler: je ne suis pas une victime, on fait son bonheur, il y a toujours des solutions et des fois pas celles qui nous apparaissent évidentes au premier abord, faut faire preuve de patience mais aussi d'initiative, je suis la maîtresse de ma vie, on ne fait pas d'omelettes sans cassser des oeufs, mais on peut les casser délicatement et gentiment les oeufs, on n'a qu'une vie à vivre, si je veux voyager, mais faut que je voyage! au lieu de me plaindre que je ne peux pas.

Alors... cette fille a définitivement et clairement besoin de mon aide et je vais la lui offrir. Plus que lui offrir, je vais la lui imposer. On va aller ensemble au centre d'emploi cet après-midi. Va falloir qu'elle se réveille avant. Douceur et fermeté. Tiens, je vais passer l'aspirateur dans le salon tout près d'elle. Message subliminal.

Pourquoi le centre d'emploi? Parce que si son agent à l'emploi accepte, elle pourrait étudier tout en était payée par l'assurance-emploi. Actuellement, elle en reçoit de l'assurance-emploi, par mes bonnes oeuvres, car je me suis occupé de tout, mais ça fonctionne. Elle avait tout pour en recevoir, soit avoir travaillé le nombre de semaines requis et même plus et avoir été mise à la porte. Bon d'être mise à la porte pour l'assurance-emploi! Son amie qui a aussi des troubles d'apprentissage a travaillé trois ans à temps plein à laver la vaisselle dans un grand restaurant mais n'a pas un sou actuellement. Elle a quitté son emploi pour retourner aux études. Départ volontaire= pas de prestations d'assurance-emploi.

Alors, il faut que ma fille voit un agent, en faisant valoir que c'est difficile de trouver du travail quand on est peu scolarisé, pour lui demander de l'autoriser à s'inscrire à une formation dans un centre pour adultes.

Voilà le genre de chose plate qui se passe dans ma vie.

Faut aussi que je compose une lettre de motivation pour les parents de Petit-fils qui veulent l'inscrire dans une École Internationale.

Il faut que je me débarrasse de ces irritants pour passer à du plus intéressant.

vendredi 24 janvier 2014

Exercice

Mon but atteint: une heure d'exercice par jour, six jours sur sept.

Lundi: yoga
Mardi: yoga
Mercredi: musculation avec entraîneur
Jeudi: yoga
vendredi: natation
samedi: yoga
dimanche: natation ou musculation ou... rien? On verra.

Je prends les cours au gym compris avec mon abonnement et j'ai accès à pas mal de yoga de qualité, donc j'en profite.

Je suis toujours fidèle à mon entraîneur et on essaie de nouveaux exercices et défis. Il était temps car je commençais légèrement à m'ennuyer. Il me pousse et c'est bien.

Pas beaucoup de cardio dans mon programme, je le constate. Pas l'intention d'y remédier à court terme mais je garde en tête.

Je ne maigris pas, normal, je ne me prive pas non plus. Ça viendra ça aussi. Je me maintiens en bas de 170 livres.

mardi 21 janvier 2014

Petit mardi

C'est bien beau les théories mais il faut passer à la pratique! Je suis toujours en bas du 170 et et je maintiens assez facilement mais pour maigrir, il va falloir des mesures un peu plus musclées. J'y viendrai. Là, je m'occupe de Dix-neuf ans sans m'enrager, avec patience et bonhommie. Bon coeur. Mais mausus que c'est pas facile. Comme ... la télé. Elle y serait 24 heures sur 24 quand elle est à la maison. C'est son premier réflexe en se levant et la faire lever, c'est déjà difficile. Là, je vous écris et elle tente de me convaincre de la laisser l'ouvrir. Non, pas de télé le jour dans ma maison. Je suis chez moi. Je suis aussi chez moi, qu'elle me dit. Oui, mais je suis plus chez moi car je paie le loyer. On discutera d'égale à égale quand toi aussi, tu paieras ta part. Mais je reste calme et zen, ferme mais zen, douce mais zen. Ma mère m'a dit dimanche que je ne l'étais pas douce, il n'y a que les mères pour nous dire nos quatre vérités. Douce, je le savais bien que je ne l'étais pas mais elle m'a dit que mon ton affirmé pouvait être confondu avec de l'agressivité. Ça par contre, si c'est le cas, je ne m'en rends vraiment pas compte. Alors, j'essaie de radoucir la voix et le ton. Elle vient de me demander quand je vais au yoga. Elle aime que je parte, elle peut alors ouvrir la télé. Et laisser traîner. Je ne me chicane même plus pour ça. Je ramasse après elle. C'est ce que j'ai décidé de faire. Pas bon pour mon coeur de passer mon temps à réclamer qu'elle ramasse. Me fatigue beaucoup plus que de le faire moi-même. Elle est déprimée et se traîne. Ne pas me laisser atteindre. Sa déprime lui appartient. Elle a cependant besoin d'aide pour vrai. Ne sait exposer ses problèmes, dysphasie oblige. Je lui ai écrit quoi dire à son intervenante du Centre d'Emploi. Elle lui a lu le papier sur sa boîte vocale. C'est mieux pour elle de procéder comme ça sinon, si son interlocutrice lui pose des questions, elle ne comprend pas et perd le fil de ce qu'elle veut dire.

Est-ce que je serai pognée avec elle toute ma vie? Il n'en dépend que de moi. Je suis la maîtresse de ma vie, je suis la maîtresse de ma vie, je suis la maîtresse de ma vie...

En attendant, un jour à la fois. Et du yoga.

Addendum: Et ça n'a rien à voir avec l'amour que je lui porte. Le but de l'éducation réussie, c'est d'amener l'enfant vers l'indépendance. Normal que les enfants partent et volent de leurs propres ailes. Normal que les parents retrouvent leur liberté.

samedi 18 janvier 2014

Peur

De voir des grosses toutounes en bikini à Cuba m'a coupé l'appétit. L'étalage indécent du gras de la civilisation décadente et des tout-inclus où on a vu des gros se gaver de hamburgers/frites au snack bar de la plage avant d'aller manger leur repas et je devrais dire leurs repas au pluriel au nombre d'assiettes qu'ils s'enfilaient au buffet m'a levé le coeur. Je ne veux pas faire partie de la masse dégoulinante de graisse. Je vaux mieux que ça. 

Je pense que j'ai peur de l'atteindre mon poids santé. Peur de ne plus avoir cet objectif de perdre du poids qui me donne un but et me sécurise. Épeurant de devenir mince. C'est ce que m'a fait réaliser ma réponse à un  billet de "Une femme en santé". J'ai peur d'être mince mais la peur, ça se vainc. 

mercredi 15 janvier 2014

Réponses aux commentaires

Ma belle Éphémère qui me demande si on a eu du beau temps et si je me suis amusée. Oui à la première question. Une seule journée de pluie sur sept jours de beau soleil. Et la mer qui est magnifique à Cayo Guillermo et la plage de sable blanc, longue et douce. Magnifique climat. Me suis-je amusée? Non. Ceci dit sans amertume. L'amusement maternel n'était pas le but du voyage alors pas de déception. J'ai fait plein d'exercices, nagé et nagé encore et en plus, il y avait un gym. Bu un peu trop, pas pour me saôuler, loin de là, mais juste pour un peu de goût et de feeling, oui. À volonté les drinks dans un tout-inclus. Fou un peu. Le moment le plus fort a été la promenade à cheval quand on se sentait dans un film, le cheval traversant des étangs avec de l'eau jusqu'au poitrail et nous qui devions lever les pieds pour ne pas les mouiller. Petit-fils qui souriait de toutes ses dents assis sur la selle devant sa mère. Belles images. 

Ça s'est assez bien passé, me dit Pierre. Absolument. Oui, ma fille du milieu a peut-être une maladie mentale non-diagnostiquée. Mon entraîneur qui connaît tout de ma vie et qui avait une femme malade mentalement, me dit que son fils a développé des forces qui lui servent encore aujourd'hui en devant composer avec les brusques changements d'humeur de sa mère. Elle a des qualités maternelles évidentes ma Vingt-trois ans. Assure les soins physiques, a un enfant toujours bien mis. Discute beaucoup, explique, convainc. Chicane aussi, des fois pour ce que moi je considère des niaiseries, mais qui est important pour elle. Il doit être bien assis à table, ne pas jouer avec ses ustensiles. Elle le reprend aussi pour les bouderies, elle qui est une si grande boudeuse! Nos propres défauts énervent particulièrement quand on les retrouve chez nos enfants, je peux comprendre. 

Mais surtout, elle s'amuse avec lui, a un côté enfant elle-même, elle est si jeune! Fait des folies, danse, rit, court, se lance dans les vagues avec lui, l'emmène partout. Il était le seul petit garçon dans le cours d'aqua-forme et dans celui de salsa aussi et il s'en tire très bien, le petit mausus! Il la connaît sa mère, il sait que ses crises sont un mauvais moment à passer et qu'elle reviendra comme avant quand c'est fini. Il serait préférable qu'il n'y en ait pas de crises, on s'entend, mais il y en a et il fait avec. Et puis, il a un père et plein de tantes des deux bords et des mamys à profusion, même des arrière-arrière-grands-parents! Il est bien entouré. 

Pur Bonheur, je ne voulais surtout pas que ces vacances deviennent un règlement de comptes. Je ne regrette pas d'avoir cédé sur toute la ligne, pour qu'on ait la paix le plus possible. Lundi, quand elle a téléphoné pour dire qu'elle s'ennuyait déjà de nous, je n'ai pas répondu que c'était le cas pour moi aussi, hon! Elle a souvent des accès de louanges à mon égard sur Facebook.  Comme je ne suis  pas sur Facebook, je ne suis pas toujours au courant quand ça arrive! 

Passionnarts, oui, j'ai fait le plein de soleil et de vitamine D. On aura beau dire, ça coupe l'hiver de s'en éloigner ne serait-ce que pour une semaine. Ça donne de l'énergie aussi. Je me sens en forme. Vu mon doc spécialiste hier. Taux de glycémie plus bas que jamais. Problème de cholestérol mais je vais faire avec, je refuse les statines. M'a félicitée pour la natation. Je ne lâche pas. 

Oui, un voyage pas parfait, mais plutôt bon que mauvais, Mélissa. Contente d'être partie et contente d'être revenue, que demander de mieux? 

Petit-fils était très colérique, Solange. Des crises qui duraient et duraient quand il avait deux ou trois ans. Mais ça semble résorbé. Depuis qu'il parle et peut s'expliquer, tout va mieux. 

lundi 13 janvier 2014

De retour

Beaucoup d'émotions. Des larmes. De l'émerveillement partagé avec Petit-fils qui est un voyageur extraordinaire, une personne extraordinaire. Il faut l'être pour composer avec sa mère avec laquelle on ne sait jamais sur quel pied danser. C'est moi qui ai un problème avec elle. Ma plus jeune l'ignore. Ma plus vieille est trop médicamentée pour se chicaner avec elle même lors de ses crises. Elle la fuit alors. Mais le petit reste, lui, il n'a pas le choix. Et moi, je tente de tempérer, je cède pour tout, j'essaie l'apaisement, même quand le comportement n'a aucune allure. Sa plus forte colère a eu lieu parce que Vingt-quatre ans lui annonce que le cordon de son tampon dépasse, elle vient de le voir. Crise de nerfs et beuglements de Vingt-trois ans, sa soeur est une folle de l'avoir laissé se promener comme ça. La plus jeune prend la défense de la plus vieille, confirme à la soeur-au-tampon qu'on a rien vu avant. Ma fille hurle, l'engueule à son tour, lui dit de se mêler de ses affaires,traîne son fils par la main. Je ne suis pas là quand la situation arrive. Les deux soeurs viennent me voir dans ma chambre pour me raconter le tout et se sauver de la colérique. 

Ça aurait pu en rester là. Mais semblerait que le petit a protesté cette fois et qu'il a réclamé ses tantes. Et là...  la mère nous l'amène, enragée, avec... sa valise! Il ne veut pas rester avec elle, elle n'en veut plus non plus, qu'on s'en occupe si on est tellement meilleures qu'elle! Et de revenir avec  un toutou, sa brosse à dents et tous ses objets! "Je ne veux plus jamais vous voir", s'exclame-t-elle. L'enfant ne pleure pas et ne semble pas particulièrement perturbé. Il adore ses tantes. Mais le temps passe et c'est presque l'heure du souper et il faut que cette situation troublante et ridicule se termine. Je vais donc frapper à la porte de ma fille colérique. Lui parle doucement. Surtout ne pas l'accuser, elle se fâcherait davantage. Ne pas lui dire qu'elle fait du mal à son fils, elle ne l'accepterait pas et se remettrait à crier. Plier. Je m'en fous, je veux juste qu'elle vienne souper avec nous et qu'elle reprenne son enfant. Lui demande de venir, personne ne va lui parler, allez, on est en vacances. Et je te rapporte les choses du petit. Elle finit par accepter. Fin de l'épisode. 

Jusqu'à l'épisode suivant. 

La plus malade des trois, des fois, me semble que c'est elle. 

L'enfant? Pas vraiment perturbé ou traumatisé. Habitué depuis bébé d'avoir cette mère qu'il adore et qui peut être si trippante, qui l'emmène aux spectacles le soir et à toutes les activités. Joyeuse, valorisante, présente, affectueuse. Mais également exigeante et imprévisible. 

Le plus surprenant, c'est qu'il s'en tire si bien! C'est vraiment un petit garçon super, joyeux, intéressé par tout et de plus en plus autonome. 

jeudi 2 janvier 2014

Théories et pratique

J'ai enseigné pas mal toute ma vie. Aux immigrants adultes surtout, cours de francisation et initiation à la vie québécoise, alphabétisation aussi. C'est ce que je préférais, l'alphabétisation. Été conseillère pédagogique aussi. Moins aimé, les profs sont exécrables, surtout les moins compétents qui auraient le plus besoin de conseils mais qui y sont réfractaires. Par définition, un prof sait tout ou pense qu'il sait tout. Heureusement, avec le temps, certains se rendent compte qu'ils ne savent rien et c'est alors qu'ils enseignent le mieux.

Bon, alors je prends ma retraite tôt parce que je veux devenir famille d'accueil à temps plein. Au même moment, ma plus vieille entre en centre d'accueil. Je renonce au projet de famille d'accueil.

Heureusement, j'avais fait un certificat en petite enfance et famille à l'université de Montréal. Je décide de travailler à temps partiel dans un centre de la petite enfance. Entrevue. La directrice et son assistante sont impressionnées. C'est que je sais tout, tout, tout et que j'ai réponse à tout. Le sujet me passionne et m'a toujours passionnée. Engagée sur le champ pour compléter le vendredi l'horaire d'une éducatrice qui travaille quatre jours. Je viens bénévolement le lendemain pour rencontrer les enfants et l'éducatrice et le vendredi matin, à huit heures, je suis au poste!

Horrible journée! Les enfants ne me suivent pas, je les perds partout. Une fois dans le local, ils tentent de se sauver. La sieste? Personne ne dort et je n'ai même pas pensé à fermer les rideaux. La directrice doit venir m'aider. Je suis au bord des larmes et quand la journée finit, je donne ma démission! Entre la théorie et la pratique, il y a deux mondes!

mercredi 1 janvier 2014

Poids des cinq dernières années

Voici mon poids le premier janvier:

2009:   186 livres  

2010:   175.9 livres

2011:    173.5 livres

2012:    173.6 livres

2013:     174.8 livres

2014:     168.8 livres

Ce qui est intéressant c'est que je pèse moins qu'il y a cinq ans et moins que l'année passée aussi. Je m'étais mis comme objectif d'atteindre mon poids santé en 2013 et je n'ai pas réussi. Comme je deviens plus modeste, je ne vais pas essayer encore cette année. Si je descends en bas de 165 et que je me maintiens toute l'année, si je continue à manger des aliments anti-cholestérol et à faire de l'exercice régulièrement, ce sera très bien et je serai satisfaite de mon année 2014. Petits pas mais constance, voilà ce que je prévois.

Psychose

Nous (je?) prenons des risques en partant sept jours avec Vingt-quatre ans. Il y a des services médicaux à Cuba et de bons à part ça, mais en cas de maladie mentale, rien ne valent le doc et l'hôpital qui traitent déjà le patient et connaissent bien son dossier.

Le stress est certainement, avec la drogue, un des déclencheurs majeurs de psychose. Même si la personne est médicamentée. Or, un changement de routine aussi important qu'un voyage à l'étranger, particulièrement chez une personne qui a peu voyagé, est un stress énorme. Être loin  de son chum également. Il la connaît par coeur, ils se disent tout, il la nourrit, contrôle sa médication, passe vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec elle. Quand ça ne va pas, il est le premier à s'en rendre compte.

Elle semble bien aller en ce moment. Depuis la dernière psychose quand elle a été hospitalisée contre sa volonté (l'hôpital était passé en cour et j'étais là pour appuyer l'hôpital) en mai-juin, elle a des injections mensuelles d'anti-psychotique plus un médicament le matin et un autre le soir. Plus un médicament pour contre les effets d'un des médicaments qui lui fait révulser les yeux. Tout semble stable.

Il ne sert absolument à rien de s'énerver et de prévoir d'avance des catastrophes qui ne vont probablement pas arriver. C'est ça l'anxiété, ma définition du moins, prévoir le pire au lieu de vivre le présent. Si ça arrive, on y verra. Là, on s'en va à Cuba, au soleil, ensemble et c'est un événement heureux que j'ai créé.