samedi 25 juin 2016

Solitude deuxième partie

Il n'y a pas grand chose qui m'énerve plus que quelqu'un qui se plaint de souffrir de la solitude. Ça ne m'énerve pas moins parce que c'est moi qui le fais. Je pense alors: mais comment peut-on être seul alors qu'il y a tant de besoins dans la société? Fais du bénévolat et tu ne seras plus seule!

Grouille-toi et lâche tes biscuits qui te font grossir. C'est ce que je me dis. Car si je fais de l'exercice religieusement tous les jours, je mange aussi trop et mal. Pas toujours mal mais souvent trop. En tout cas, là, je suis allée m'acheter des biscuits pour me consoler. Ridicule, je sais. Mal et ridicule, les deux. 

Solitude

Il fait beau. J'ai plein d'idées. Je suis seule. Vraiment, je ne sais pas qui je pourrais appeler. Mes amis les plus proches, le couple qui a voyagé avec moi, je les ai vus hier et avant-hier aussi! Mes autres amies sont en couple ou occupées. Il y aurait évidemment ma fille la plus vieille qui est toujours partante pour m'accompagner partout si c'est le jour. Je l'ai vue jeudi et hier son chum m'a appelée en panique pour me demander de la garder à coucher. Chicane. Je lui ai dit de régler la chicane et de me rappeler après. Il me racontait tout et j'entendais ma fille protester en arrière. Je n'ai pas à être mêlée à ça.

C'est bien de réaliser que je suis seule. Je vois une psychologue pour changer des trucs qui ne marchent pas ou mal dans ma vie. 

Ma fille qui habite avec moi et qui devrait habiter ailleurs est un problème identifié. Que je vais probablement mettre sur la glace pour l'été comme suggéré. En tout cas, c'est sur la glace pour aujourd'hui, elle n'est pas là. Et mon petit-fils arrive demain pour une semaine. 

La solitude en est un autre (problème!). Ce n'est vraiment pas un problème pour tout le monde, je le sais. Aujourd'hui, j'aimerais faire des activités avec quelqu'un. Je vais les faire quand même seule les activités, entendons-nous. Je suis habituée à l'autonomie. Et je vais passer une agréable journée, parce que je le veux. J'ai lu ma Presse+ sur mon joli balcon vert et je m'en vais grimper la montagne. Oui, je la monte vraiment tous les jours et ça commence à devenir plus facile. 

Ensuite, Musée d'art contemporain? Je suis abonnée et il y a de nouvelles expositions. Ou bien promenade dans Griffintown? Dans les marchés? 

Les choix sont nombreux et alléchants. Mais aujourd'hui, vraiment, je voudrais, j'aimerais choisir ce que je vais faire avec quelqu'un. Et comme je ne suis pas une victime et que c'est moi qui décide de ma vie, je vais régler ce problème. Seule quand on le veut, c'est très bien. Quand on ne le veut plus, il faut agir. 

jeudi 23 juin 2016

Agressivité

Elle m'avait prévenue en me disant que les sauveuses qui se découvrent exploitées peuvent devenir agressives et mordre. "Mais vous, vraiment, je ne pense pas que ce soit votre cas."

Cette nuit à quatre heures du matin, quand je me suis réveillée pour constater que ma fille était au salon, toutes lumières allumées, tranquillement en train de passer encore sa nuit à lire sa bible et à écrire, comme elle l'avait fait la nuit précédente, j'ai éclaté. Je lui ai ordonné d'aller se coucher immédiatement, que chez moi, on ne vivait pas de nuit, que chez moi, on se levait le jour pour aller chercher du travail, que chez moi, c'était comme ça. Le tout d'un ton extrêmement agressif. 

Elle a calmement répondu "Chez toi, c'est chez moi aussi."

Et j'ai rétorqué: "Plus maintenant. Tu vas aller vivre ailleurs et je vais y voir."

Ça barde dans la demeure. 

Je ne vais pas respecter le conseil de la psy de profiter de l'été sans chercher de job pour ma fille. Pas capable. 

lundi 20 juin 2016

Psychologue

J'avais l'impression que ça tournait en rond aujourd'hui, ma rencontre avec la psychologue. On a parlé de ma plus jeune tout le temps. La psy cherchait ce qu'elle pourrait bien faire comme travail, je lui expliquais ses incapacités. Elle ne comprend rien de rien aux problèmes d'apprentissage, cette psy. Bref, ça tournait en rond, oui. La rencontre d'aujourd'hui m'a semblé cent dollars jetés à l'eau. 

Je fais quoi? J'annule les prochains rendez-vous et je me cherche un autre psy? 

Elle m'a conseillé de ne pas chercher de travail pour ma fille cet été (quand elle a fini par comprendre que c'était moi qui cherchais et pas ma fille) et de profiter de la vie moi aussi!

C'est peut-être bien un conseil que je vais suivre! 

vendredi 17 juin 2016

La montagne

Trois jours en ligne. Je souffle, je sue mais je monte. Et je ne lâcherai pas, je le sais, quand j'ai ce genre d'énergie excessive, je ne lâche jamais. La nourriture? Je mange bien et épicé (j'ai une boîte de sauces super qui me viennent de la nouvelle entreprise de mon gendre et de ma fille, j'en reparlerai!) mais je ne contrôle pas les quantités. Et je bois du vin aussi, raisonnablement. Ce qui fait que je ne maigris pas. Pas de miracle là-dedans. Maigrir implique des efforts. Mes efforts actuels sont consacrés à monter le Mont-Royal tous les jours. C'est correct. Je me sens bien. Un jour à la fois. 170 livres aux dernières nouvelles. On s'est mis comme défi de perdre une livre par semaine, une amie qui en a beaucoup à perdre et moi. La pesée est jeudi prochain. J'ai beaucoup énormément de temps. No stress. Mais quand même, je ne serai pas le lièvre de la fable! 😸

La maman des jumeaux m'a demandé la semaine passée de garder les jumeaux aujourd'hui, toute la journée. J'ai refusé. Trop pour moi, lui ai-je dit. Je suis fière et contente de savoir mettre mes limites. J'ai cependant offert de les garder en après- midi. Elle s'est organisée pour le matin, alors j'y vais maintenant!

jeudi 16 juin 2016

De la difficulté de changer

Terrasse d'un café, ma fille et moi. Cappuccino glacé pour elle, expresso allongé pour moi. Elle sirote en silence.

Moi: Et alors, quels sont tes projets pour l'été?

Elle: Profiter de la vie pendant que c'est le temps.

Silence. 

Moi, après un bon cinq minutes: Profiter de la vie, oui, mais comment?

Elle: En voyant mes amies. 

C'est là que j'aurais dû me taire ou continuer à questionner en gardant une attitude détachée. C'était pourtant mon intention de départ. L'écouter sans intervenir. 

Moi: Elles vont travailler tes amies, elles ne vont pas être toujours disponibles. 

Silence.

Moi encore: Combien de temps tu as l'intention de profiter de la vie? Tu vas faire quoi cet été et cet automne? 

Elle: Retourner aux études? 

Moi: Vraiment? C'est dans tes projets? Tu disais que tu n'apprenais rien? Dans quel but?

Elle, hésitante: Euh... finir mon primaire en français? 

Moi: C'est un beau but mais ça va te donner quoi de plus. Tu en as un diplôme de préposée et il y a plein de job d'affichées.

S'ensuivit un dialogue de sourds. 

Elle ne peut pas travailler, elle ne va pas assez vite. Mais oui, tu peux il faut essayer encore. Non. Oui, Des menaces de ma part aussi. Je ne serai pas toujours là. Elle se referme. De retour à la maison, je lui montre les offres d'emploi que j'ai trouvées pour elle. Elle refuse de les regarder. Pleure un peu mais vraiment ça ne me touche pas. 

Vient de me dire: Mais qu'est-ce que je fais ici? 

Moi: Ici chez moi? 

Elle: Non, ici sur la terre. Je n'ai jamais demandé à venir au monde, moi.

Moi: Moi non plus. 

Alors, j'intitule ce billet "de la difficulté de changer" parce que mon intention était bonne et nouvelle aussi: écouter sans intervenir. J'en ai été incapable et je suis très rapidement retournée dans mes vieux patterns. Je ne me tape pas sur la tête. Je constate. 

Un jour à la fois. Je m'en vais monter ma montagne. Tous les jours, je le ferai. J'ai commencé hier. 

samedi 11 juin 2016

Nouvelles

Décevant Gainsbourg symphonique.

J'ai trouvé une psychologue et je la vois lundi. 

Je fais beaucoup d'exercice et je me sens vraiment en forme. Je mange très bien et santé mais comme je ne calcule pas les quantités, je ne maigris pas. 170 livres. Vais-je faire un régime? Éventuellement, oui, mais pas tout de suite. 

Me suis chicanée avec ma plus vieille. S'habille en pute et ça me fait honte. C'est celle qui a d'énormes seins refaits. Je le lui ai dit et elle est partie fâchée. Je n'ai pas l'intention de m'excuser, je pense ce que j'ai dit. 

La plus jeune ne veut plus travailler dans les résidences de personnes âgées. Et moi, je ne veux plus pousser et tenter de lui trouver une job de force. 

Va me faire du bien de voir une psy, vraiment. 

samedi 4 juin 2016

De retour

Depuis une semaine. Poids stable. Moral stable aussi. Beaucoup d'exercice. Rhume carabiné que je combats avec beaucoup d'exercice (pourquoi pas?). Nouvelles plantes dont des plants de tomates. Pas pu résister. Des plants bios. Si bon les tomates de jardin et même de jardin de balcon. Pendant mon voyage, la police est venue fouiller chez nous. Tous mes voisins sont au courant. Ben coudons. That's life ou bedon that's my life à moi. Personne et rien du tout ne va m'empêcher d'être heureuse parce que moi je l'ai décidé. Je vais voir Gainsbourg symphonique samedi prochain. 112.75$ et je suis en arrière. M'en fous. Je suis contente. Sera le concert de l'année et j'y serai. 

samedi 14 mai 2016

Changer sa vie

C'est maintenant le départ en Californie. Je suis prête. Presque. Ma fille? Elle n'est pas là. Elle fera sa valise au dernier moment et c'est très bien comme ça. 

Je suis contente de me sauver. 

Et je ne devrais pas avoir à me sauver pour respirer un peu. Je vais changer ça. Je ne sais pas encore comment mais je vais changer ça. Il le faut. Je le veux. Je le dois. Je me le dois. 

Parce que ma vie, personne ne va la vivre à ma place et personne ne va prendre soin de moi si je ne le fais pas. 

Je ne veux pas faire partie des "J'aurais donc dû". Je veux vivre ici maintenant, être utile, oui, mais pas indispensable. 

mercredi 11 mai 2016

Courir

Une femme en santé écrit peu parce qu'elle "est toujours à la course". Dans son cas, c'est littéral, elle s'entraîne depuis longtemps à courir. Moi, je ne cours pas, bien que des fois, je fais un petit sprint de ville d'un coin de rue à l'autre. C'est nouveau, tout comme mon empressement à faire des pas plus grands et plus rapides. J'ai lu qu'un des signes du vieillissement est la vitesse de marche qui ralentit. Je lutte contre ça. 

J'ai un abcès dentaire. Malchance et chance à la fois. Ça aurait pu arriver en voyage. Là, j'ai vu mon dentiste tout de suite et je prends des antibiotiques. J'ai un autre rendez-vous à mon retour de voyage. Tout va bien aller.

Je me suis dit que j'allais écrire un billet sans parler de ma famille. Cette limitation rétrécit dramatiquement ce dont je peux parler.

Moi,moi,moi? Euh...

Poids stable. Une façon de dire que je n'ai pas maigri. Je me suis acheté une paire de pantalons à ma nouvelle grandeur. 168 livres ce matin.

jeudi 5 mai 2016

Sans titre

Spontanéité.  Lâcher prise. Et redondance. Je parle toujours des même sujets et je me tanne moi-même.Tannée de soi, faut le faire.  Surtout que j'ai la chance (immense, je sais, je sais) d'avoir une bonne estime de moi. On peut se la bâtir soi-même je sais je sais aussi, mais moi, j'ai eu la chance immense que ça me vienne de mes parents, ce qui serait rare à mon époque pré-docteur Spock et anti-allaitement.  Ma mère était une fana des bébés et des enfants en général, ça lui venait de sa mère à elle et ça m'a été transmis à moi, qui trippe toujours autant avec mon bénévolat-jumeaux, j'adore ces enfants de déjà huit mois et leur famille et les visiter et tripper à jouer et chanter avec eux est certainement la plus belle méditation du moment présent qui puisse m'arriver.  

Un autre prof m'empêche maintenant de lire son blog. Ou pas. Ne pas sauter aux conclusions hâtives. Ça m'est déjà arrivé aussi de peser sur le mauvais bouton et d'exclure quelqu'un par mégarde. Je suppose que c'est ce qui est arrivé. Alors, je t'informe ici maintenant que je ne peux plus te lire Un autre prof.  

Ma plus jeune a été en cour hier pour l'histoire de violence conjugale. J'étais là avec plein d'autre monde pour la soutenir. Je n'ai pas envie d'en parler. 

samedi 30 avril 2016

Le possible et l'impossible

Si je parle tant de poids, c'est que ça me préoccupe, bien sûr, mais c'est aussi et surtout parce que c'est quelque chose sur lequel j'ai prise si je veux, quelque chose que je peux changer. Avec mon poids, j'ai une relation de pouvoir. Je peux décider de devenir mince, de peser 130 livres, ce qui serait quarante livres de moins que mon poids actuel et ce serait possible d'y arriver. Il y aurait des efforts énormes à mettre, du temps, de l'énergie folle, des changements majeurs et spectaculaires, oui, il y aurait tout ça, mais ce n'est pas à priori quelque chose d'impossible ou de totalement inatteignable. 

Tandis que guérir la schizophrénie de ma fille ou faire disparaître les problèmes d'apprentissage de mon autre fille, ce l'est, impossible. Elles vont passer toute leur vie avec ça. Elles en souffrent et j'en souffre avec elles.

mercredi 27 avril 2016

Arnaque!

Bon, dans le livre (écrit par une diététiste, oui,oui,oui), elle insiste beaucoup sur le fait qu'il faut se peser le matin du début du régime- pudding de quatre jours et ensuite le matin de la cinquième journée, pas avant. J'ai tenu religieusement pour les puddings, mais pour  la pesée, non. Et voilà-t-il pas la frétillante grosse dame excitée devant son pèse-personne, toute réjouie d'avance des vertus miracle des petits poudings santé pas si petits que ça. Mais comme vous avez lu le titre de l'article, vous savez déjà que ça n'a pas marché ce régime. Jusqu'ici, jusqu'ici! Car je n'ai pas perdu tout espoir tout de même et peut-être que la patience paie et que les effets miraculeux de la mixture ne se font sentir que le tout entièrement ingurgité? Je n'en suis qu'à la moitié du parcours mais quand même, l'absence totale de résultats me mystifie royalement ou canichement. Je me sens un peu comme un caniche,oui, royal peut-être mais un peu ridicule. C'est même la première fois de ma vie que je m'identifie à un chien. Image.

Chose certaine, je continue malgré tout. De toutes façons, je suis économe, vous le savez, ma fille ne veut pas y goûter à mes puddings, pas question que je jette de la nourriture et c'est quand même pratique d'avoir des repas tout prêts pour encore deux jours.   

Poids lundi le 25 avril: 168 livres
Poids le mercredi 27 avril: 168 livres

mardi 26 avril 2016

Pudding

Pour quatre puddings:

2 tasses de lait de coco (celui en boîte de carton, pas les cannes) ou bien de soya, d'amandes ou même du lait de vache 0% si on veut!

  8c. à table de graines de chia ( pas les moulues, les graines entières) -attention! c'est rendu cher ce truc!)

2 tasses de mangue ou/et banane ou/et betterave, et en fait pas mal n'importe quel fruit qui traîne dans votre frigo peut faire là job


1 tasse de haricots cuits (j'ai mis des blancs, vous mettez ce que vous voulez y compris les lentilles)


2c à thé de cannelle


2c.à thé d'extrait de vanille


C'est fini!


On met tout ça au mélangeur et on distribue ensuite bien également dans quatre bols. On recommence trois fois la recette ce qui fait qu'on se retrouve avec 12 contenants de pudding maison. On en mange trois par jour matin, midi et soir et on ne mange rien d'autre. On boit eau, thé, café, tisane. 


Tout ceci ne dure que quatre jours,ce qui est très bien parce que c'est pas mal le maximum qu'on peut toffer et puis c'est pas assez de calories pour faire le régime plus longtemps. J'en suis au cinquième pudding de mangé seulement et si je les trouvais bien bons hier, je les aime déjà moins aujourd'hui. Pourquoi je fais ça? Parce que ça marche, parce que c'est simple, parce que, en me tenant loin de la cuisine, je suis aussi loin des tentations.

vendredi 15 avril 2016

Motivation

Évidemment, j'ai retrouvé la motivation et la joie de vivre. Le brocoli, les salades et le poisson sont revenus au menu. Franchement, je m'en sens mieux! Ma plus jeune qui ne travaille plus est toujours avec moi. Elle est vraiment de bonne humeur, le stress est tombé. On s'entend généralement bien et j'apprécie sa présence. Un jour à la fois.

mardi 12 avril 2016

Poids

J'ai pas de motivation pantoute pour perdre mon poids en trop. On dirait que je ne le vois pas, que je ne le réalise pas, qu'il s'agit d'une illusion, d'une vue de l'esprit, d'un fantasme. J'ai bien de la misère avec ça. Je suis plutôt déprimée, entendons-nous et il y a certainement un lien entre ceci et cela. Mais au moment où j'écris, j'ai surtout envie d'aller m'acheter du sucré et pas envie du tout de brocoli, poisson et salade. Je me sens seule et désespérée. Je ne suis pourtant pas si seule que ça, ma fille va revenir plus tard coucher ici avec une amie. Elles auront déjà mangé au restaurant alors je ne suis responsable que de ma nourriture à moi. Je ne suis pas vraiment désespérée non plus mais quand même, cet éternel problème de poids qui perdure et dont je ne me sors pas me désespère. Un peu.

Ce n'est pas que je ne sache pas quoi faire. Je sais. Mais je ne le fais pas. Et je ne m'aime pas trop évidemment quand je suis lâche et branleuse comme ça. Je ne me comprends pas. Je tourne en rond. Perd et reprend et on recommence. Je pourrais pourtant guider, conseiller et coacher avec compétence quiconque me demanderait conseil pour maigrir. J'ai tellement lu sur le sujet et je continue! Ça et l'éducation des enfants, ce sont mes deux grosses passions et mes champs d'expertise! 

Or, si je sais comment maigrir, je sais encore mieux comment rengraisser! 😁 Vaut mieux en rire. Mettons que cet écueil me rend humble, bien humble.😳J'ai le caquet bas.Plus je grossis et plus je me sens toute petite.

lundi 11 avril 2016

Décision

Jeudi dernier, je fais le trajet pour me rendre à l'agence de voyage en métro. C'est loin. Je descends de la rame et me dirige vers la sortie et là je m'arrête avant de passer le guichet. Angoissée. Mal. Indécise. Je recule et appuie mon dos au mur dans un petit coin. Je les écoute maintenant mes pressentiments. Je réfléchis pleine vitesse. C'est beaucoup d'argent. Je songe à toute l'aide que je pourrais apporter à mes enfants avec ça. À ma plus vieille malade sur l'aide sociale.

Est-ce la chose à faire que de partir encore avec la plus jeune? Elle a déjà voyagé plein de fois avec moi. Je décide de rentrer à la maison.

Je décanterai tout ça tranquillement.

Je retourne le lendemain, certaine cette fois que c'est la bonne décision. Ma fille n'a pas fait exprès de perdre sa job. On partirait une semaine après sa comparution en cour, ça lui permettra de se remettre et de s'éloigner de l'agresseur aussi. On voyage bien ensemble, elle et moi. On a l'expérience. Elle aime voyager autant que moi. On est libres toutes les deux. Les autres enfants ne viendraient pas même si je les invitais. Ma plus grande angoisse après trois jours maximum loin de son chum et de son environnement. Alors, go, Femme libre, go! C'est bien de réfléchir mais il faut agir. En sortant de l'agence, je me sens forte et assurée. Énergique aussi. En rentrant, je m'inscris à plein de cours de IPad, ce que je remets depuis que je l'ai acheté, il y a un mois. C'est fou tout ce qu'on peut faire avec ce bidule, une fois qu'on sait comment! J'ai même un cours sur l'art avec un IPad: dessin, esquisses et peinture. Tous  les cours sont gratuits.

Je fais aussi un super ménage, ce qui était dû depuis longtemps et que je ne trouvais pas la motivation à entreprendre!

Les projets entraînent les projets.

Il reste le poids, dont je ne m'occupais pas non plus. 171 livres ce matin. Je ne peux pas partir grosse comme ça en Californie, à moins de refaire ma garde-robe au complet. J'ai un mois pour maigrir avant le départ.

Ce matin, aquajogging et bénévolat bébés ensuite.

dimanche 10 avril 2016

Découverte

Pour ceux qui ne l'auraient pas vu, il y a "La vie secrète des bébés" de l'émission Découverte qui est passé il y a deux semaines et qu'on peut voir ou revoir par internet. C'est juste passionnant! 

mercredi 6 avril 2016

Suite

alors les deux filles sont assises devant leur assiette et un parent assis sur la troisième chaise supervise que les enfants mangent "bien". Les parents mangent ensemble (quand le père camionneur est là) le soir quand les enfants sont couchés. J'ai moi-même des problèmes alimentaires, vous le savez! Oui, ça vient de mon enfance. C'est complexe parce que l'alimentation est reliée à l'affectivité. Cette mère a eu une enfance très difficile en Éthiopie. On en parle souvent devant un café quand j'arrive pour mon bénévolat et que les bébés dorment. Elle prépare de bons repas frais pour ses enfants, est contre la congélation et perdre de la nourriture est inacceptable. Elle a connu la faim. Alors, ce qu'elle a cuisiné, il faut que les enfants le mangent! C'est vraiment trop émotif pour que je m'en mêle de quelque façon que ce soit. 

Autocentrisme et maternité

J'accuse Un autreprof d'égocentrisme (en fait il s'agit plus d'autocentrisme) et elle m'accuse de porter des jugements.

Dans les deux cas, nous sommes normales! Le couple maman bébé est souvent un monde clos, complet, prenant et envahissant. Même le père de l'enfant peine à y faire sa place! C'est un phénomène encore plus marqué quand la mère avait une vie professionnelle prenante et valorisante et qu'elle se retrouve abruptement avec une seule source de valorisation: son bébé! Du coup, tout conseil ou façon de faire différente de la sienne lui apparaissent comme une agression ou "un jugement".

C'est quoi "un jugement"? Ça a beaucoup à voir avec la loi mais dans ce cas-ci, ça correspondrait surtout à la définition 4 du Petit Larousse "action de se faire une opinion, appréciation portée sur quelqu'un ou quelque chose, opinion ou sentiment" . Selon la définition du dictionnaire, toute personne pensante porte des jugements, devant une œuvre d'art, des actions politiques, des  choix écologiques ou pas etc et pourquoi pas sur l'éducation des enfants. Si je dis qu'une voiture électrique est meilleure qu'une voiture à essence pour l'environnement, aucun propriétaire de voiture à essence ne va s'en formaliser! Mais si j'écris que l'allaitement est meilleur que le biberon pour la santé et le développement du bébé, il y aura un tollé immédiat et féroce. Celles qui auraient bien voulu, qui n'ont pas pu, vont se sentir directement et personnellement attaquées, flouées, vilipendées. Vont m'accuser de vouloir leur faire de la peine. Et puis, elles n'ont pas été allaitées, elles et sont pleines d'intelligence ce qui prouverait par leur cas d'espèce que la théorie sur la supériorité de l'allaitement n'est peut-être pas si vraie que ça. Et on assistera à un débat "émotif" et personnalisé sans fin. C'est pour ça que bien des mères qui ont un allaitement facile n'osent même plus en parler!

C'est tout à fait vrai que je trouve inadéquat de nourrir un bébé à la seringue tout comme de le laisser attaché dans un appareil qui freine son exploration et ses mouvements. Mais c'est le portrait global qu'il faut regarder. Y a-t-il de l'attachement? Les enfants ont-ils l'air raisonnablement heureux? Sont-ils en sécurité?

Gen se demande pourquoi je suis intervenue à propos de la chaise et pas à propos du gavage, qui lui semble un problème plus grave qui va suivre le bébé pour toute sa vie? C'est clair que la relation fuckée à la nourriture est plus grave. Ces bébés ont déjà leur place en CPE pour le mois d'août et ils rattraperont bien leur retard moteur à ce moment- là si retard il y a. 

C'est pas gênant de dire tout bonnement que le transat c'est pas bon pour le dos. La mère ne s'est pas sentie attaquée. Mais tout ce qui touche l'alimentation est hautement émotif. Ce serait une critique directe de son maternage. Je l'ai vue punir et récompenser pour "faire manger" les deux filles plus vieilles. Ils ont seulement trois places à table (table minuscule dans cuisine minuscule)