lundi 22 août 2016

Poids

Les cinq livres sont reprises! Comme ça! En claquant des doigts. 165 livres lundi passé, 169.5 aujourd'hui. Vais-je pleurer sur mon sort maudit? Me culpabiliser, me taper sur la tête, me brocher l'estomac, me coller du sparadrap sur la bouche? Mais non! Je reprends, c'est tout! Ne jamais lâcher, ne pas se décourager. C'est l'histoire de mon poids, c'est l'histoire de ma vie.

dimanche 21 août 2016

Ce que je veux

Tout le monde est mort autour de moi. Ma famille. Je suis seule au monde. Bon, non, on va dire que mes amis ne sont pas morts, seulement ma famille au grand complet.

Mon deuil est fait.

Je suis entièrement et totalement libre de faire ce que je veux. Personne n'attend après moi et personne n'a besoin de moi. 

Première idée spontanée: voyager! 

Je n'ai jamais voyagé seule et même seule en groupe non plus. J'ai toujours eu ma fille ou mes amis avec moi. Avant, je voyageais avec mon amoureux et nos enfants. 

Partir avec un groupe où je ne connais personne est une idée à apprivoiser. 

Pas de groupe du tout? J'ai la chienne. Seule au monde. Ouin. Mes failles et peurs et faiblesses apparaissent au grand jour. 

Mais quand même. Voyager. C'est ce à quoi j'ai pensé en premier. 

C'est drôle mais me pensant seule au monde, l'idée de la maladie et de la mort surgit. Ça joue beaucoup sur mes peurs, ce truc de seule au monde. Là, quand je pense à la mort, c'est à la mort prochaine de ma mère que je pense (peut-être pas si prochaine que ça, mais elle a quand même plus de 90 ans). Si je l'imagine morte, c'est ma mort à moi qui m'apparaît.  

Vous l'avez deviné, c'est le "devoir" du coach de vie de Zoreilles que je fais. 

Et ce n'est pas facile. 

Bon, je voyage et ça me mène où? Je voyage plusieurs fois ou longtemps sans revenir. Personne ne m'attend. Sentiment d'extrême liberté et d'immense solitude aussi. 

Je peux choisir de me fixer dans un pays qui me plaît, aussi longtemps que je le veux. Ça m'apparaît incroyablement abstrait tout ça et à dire vrai, je n'arrive pas à me visualiser pour vrai. 

C'est drôle mais si tout le monde autour de moi mourait, peut-être que je ne partirais même pas. 

J'aurais un grand besoin de me récréer un réseau. Des repaires. De nouvelles racines. La solitude ne me sied pas du tout. 

Je suis inconfortable avec ton devoir, Zoreilles. Il me déstabilise totalement. C'était le but? Réussi! 

jeudi 18 août 2016

Les jumeaux et leur maman

Dure journée! La maman m'a téléphoné ... pour que j'arrive plus tôt! J'ai été surprise. Elle avait une sortie à faire, un rendez-vous et est-ce que je pourrais l'accompagner? Bien sûr! 

Quand je suis arrivée, elle avait un bébé dans les bras, ce qui m'a bien surprise car ça ne respectait pas l'horaire. 

On est parties. Les bébés aiment bien la poussette et il faisait beau et elle avait mis un châle sur l'engin pour qu'ils ne soient pas incommodés par le soleil. Une mère attentive, vraiment. 

Et puis, l'un deux s'est mis à pleurer. Je l'ai pris un peu pendant qu'elle était à son rendez-vous. Ensuite, elle l'a déposé, a essayé de lui donner sa suce. Il avait faim, c'est elle qui l'a dit.  Rien à lui donner. Le sein? Ben non, j'en ai même pas parlé. 

On a fini par rentrer, mais avant elle est allée à la caisse pop et puis chez le nettoyeur. Avec l'enfant qui pleure parce qu'il a faim. J'ai décidé de respirer et de me calmer. Je ne suis pas le parent. Je suis l'accompagnatrice. Respirons. 

Une fois à la maison, elle a changé la couche du bébé en pleurs, a fait chauffer le lait (c'est donc bien long ce truc) et finalement, j'ai pu nourrir le bébé. Mais il était inconfortable et peinait à boire. Je ne décodais pas. Rien de simple. Je me sentais inadéquate. J'ai plusieurs fois demandé à la mère ce qui clochait. Un rot? J'ai essayé. Il régurgitait beaucoup, pleurait en buvant. J'ai arrêté de le nourrir. Je ne comprenais plus rien. Finalement, à ma grande surprise, la mère l'a pris et m'a donné l'autre bébé en échange (elle lui donnait aussi un biberon) et l'a mis au sein. Plus un mot. 

En tout cas, il y avait moins d'horaire, c'était assez évident. 

Difficile aussi. 

La maman m'a dit que depuis que les petits dormaient moins, elle avait moins de temps. Et l'un des deux pleure vraiment beaucoup et est très nerveux. Même en dormant, il a de grands spasmes et peut se mettre à pleurer. 

Je devais rester trois heures, je suis restée une heure de plus et je n'ai pas aimé la laisser toute seule. Je l'ai sentie fatiguée et vulnérable. Son mari était à Toronto et allait rentrer tard. 

J'ai trouvé les bébés difficiles aujourd'hui.

Cette mère est toujours calme et douce avec ses bébés. Elle a de bien belles qualités. Elle est toute seule, elle n'a pas de famille ici. Je commence à m'y attacher. 

lundi 15 août 2016

Je maigris

Cinq livres de moins. J'en suis à 165 livres ce matin. Je me sens mieux. Mon secret? Vous ne devinerez jamais! Manger moins! 😄
Je ne fais pas myfitnesspal, j'y vais au pif! Et ça continue. Yé!

samedi 13 août 2016

Souplesse

Ce matin, après l'aquajogging, j'ai appelé ma famille de "vieux" jumeaux, ceux qui avaient cinq semaines quand j'ai commencé à les visiter et qui ont maintenant onze mois. J'avais envie des les voir. "Viens-t'en", m'a dit la maman. J'ai spécifié que je mangeais et que je venais ensuite. Et je suis allée au Tim Hortons. Bagel fromage à la crème. Des jeunes qui servaient, avec des cheveux de toutes les couleurs. Il y avait cette personne en fauteuil roulant très handicapée qui mangeait péniblement. Je ne saurais même pas dire si c'était un homme ou une femme. Pas de dents. Une personne habituée de la place, si j'en juge par le jeune serveur qui venait gentiment lui parler. Or, cette personne ne pouvait pas parler vraiment, elle avait peut-être eu un avc? Je ne sais trop. Il sortait des cris et des sons gutturaux de sa bouche. Et voilà que la personne en question se dirige au comptoir et il est évident qu'elle veut communiquer quelque chose. Le jeune serveur (celui qui était allé lui parler) ne comprend rien. Il essaie mais impossible. Et moi, franchement, je le trouve bien patient parce que je ne comprends rien non plus. Il va chercher la caissière qui a plein de clients à servir mais qui les plante là pour s'occuper de la personne handicapée. Elle lui parle avec une gentillesse extrême. La personne handicapée a de l'argent en main. "Vous avez déjà payé"lui dit la caissière. À force d'approximations, elle finit par comprendre (cette fille est un ange) que la personne handicapée n'avait pas payé hier et qu'elle voulait maintenant payer pour hier. Ce fût fait! Wow! Tout le monde attendait en ligne que la caissière revienne à la caisse. J'ai été vraiment touchée par toute cette bonté. Je voulais prendre les noms des employés mais comme c'était le rush du midi, ce n'était pas le temps de les déranger. Alors, je vais écrire l'histoire à Tim Hortons, avec l'heure et le jour, ils vont bien savoir qui travaillait. Je voudrais que ces employés humains et méritoires soient félicités. Intégrer les gens handicapés  à leur communauté, c'est super important et c'est ce que ces jeunes gens faisaient tout bonnement, spontanément. Humanité. 

Bon, quand je suis arrivée chez les jumeaux, il y avait un enfant de plus, elle gardait le fils d'une amie. De la vie, de l'animation, des cris, tant de la part des enfants que de la mère. Les jumeaux étaient contents de me voir. Ensuite, tout le monde mange, la mère crie pour que ça mange, et puis, elle me dit que ce ne sont pas les petits qui la fatiguent, ce sont les plus grands, qui se chicanent et se chamaillent. Elle est souvent en conflit avec sa cinq ans et demi, tout en l'aimant à la folie. Pas simples les relations mère-fille. Je pensais venir chercher un des jumeaux, on en avait déjà parlé, mais là, il pleut,ça complique un peu les choses. Je prends la mère à part pour lui demander si je peux inviter la cinq ans au musée. Elle est d'accord, la petite aussi. Mais là, je ne suis tout de même pas pour laisser le petit ami de cinq ans tout seul? Je l'invite aussi. (après avoir eu l'autorisation de sa mère évidemment).

Et voilà que la petite de trois ans pleure en nous voyant partir. Oups! Elle voulait sortir, elle aussi. 

Je reviens, je la prends dans les bras, je lui explique que la prochaine fois, si sa mère veut, on va sortir seulement elle et moi. 

On a passé une bonne journée. En plus, c'est le week-end de la virée symphonique et on a pu écouter de beaux concerts. Je suis contente. 

Je ne fais plus ces visites dans le cadre de mon bénévolat de Grand-mères caresses, mais bien par amitié avec la famille. 

Rigidité

C'est plus difficile pour moi dans la nouvelle famille de jumeaux. La mère est architecte, le père aussi, la maison est magnifique, ils habitent le Plateau et ils mangent bio. Non, c'est pas ça qui fait que c'est difficile, eheh! 

Les bébés sont beaux et bien habillés et tous les jouets sont en bois. La chic poussette de jumeaux a été payée mille dollars. La maman est gentille et toujours bien mise. Mais non, ça ne me dérange pas non plus, au contraire! La beauté et l'harmonie, ça me plaît! 

Ce qui me dérange, ce sont les horaires! Comme dans les années quarante. Rigides. Totalement rigides. Si, par exemple (et c'est arrivé jeudi passé), un bébé se réveille affamé "avant son temps", pas question de le nourrir. Ce n'est pas l'heure. Évidemment, le bébé pleure. C'est douloureux pour un bébé d'avoir faim. Besoin primaire s'il en est un. Bon, quand je suis là, je m'en empare, je marche avec, je le colle et je fais mon gros possible pour le faire attendre. Bien de l'énergie dépensée pour rien alors qu'un biberon réglerait instantanément le problème. Quand je ne suis pas là, elle les laisse pleurer. 

Elle me dira encore qu'ils pleurent beaucoup. Surtout un des deux. Quand je suis arrivée, la première chose qu'elle m'a dite est que bébé un avait pleuré tout l'avant-midi mais que là, ouf! Il dormait enfin. 

Elle me dira aussi que ça énerve beaucoup son mari quand les jumeaux pleurent, alors, qu'elle, pas du tout. Elle fait autre chose. 

Ça ressemble un peu à de l'insensibilité maternelle. (oui, Unautre prof, c'est un jugement gratuit!)

Les bébés ont deux mois et demi mais en âge corrigé, ils auraient cinq semaines. Ils sont petits, bien petits. Et elle a déjà arrangé l'horaire pour qu'ils fassent leur nuit. Ça marche et elle en est bien fière. Elle les réveille à 11 heures pour un biberon et le prochain boire est à cinq heures. Elle a bien essayé que ce soit à six heures mais ils hurlaient tellement que son mari a protesté. Merci au mari! 

Ceci dit, elle les aime, je n'en doute aucunement. Elle est bien douce avec eux et ... tire même son lait! Qui sera mesuré et donné au biberon. Tout est pesé et mesuré et la maison est impeccable. Rien qui traîne. On ne dirait tout simplement pas qu'il y a des bébés (et deux en plus!) qui vivent là. 

Je lui demandais si c'était pire ou mieux qu'elle ne l'avait imaginé. C'est bien mieux! Elle avait peur de ne plus avoir le temps de rien faire, or, elle fait sa lessive, son ménage, ses emplettes. La seule chose qui est plus difficile, c'est de cuisiner. Mais quand j'étais là, elle s'est fait un bon repas équilibré. Je sers à ça, donner du temps aux parents. 

Mais je suis mal à l'aise avec des enfants qui ne sont pas nourris à la demande. Je lui ai fait part que la faim était douloureuse pour un bébé. Vraiment? Elle était surprise et m'a dit tout candidement que c'était donc pour ça qu'ils pleuraient autant au réveil. Mais elle n'a aucunement parlé de changer les horaires pour autant. 


mercredi 10 août 2016

Surprise

Aujourd'hui, ma fille avait une journée de formation (obligatoire mais à mes frais) et ne voilà-t-il pas qu'à la fin de la journée, on lui offre... un job! Oui, oui, comme ça, tout bonnement. C'est qu'elle est charmante ma fille et sait se faire aimer. Elle a un bon langage, une bonne éducation et la formatrice l'a trouvée très bien organisée pendant le cours. Alors, comme elle dirige aussi une agence de soins à domicile et comme aussi, ma fille était devenue instantanément la grande amie de la réceptionniste qui est elle-même la grande amie de la formatrice, on l'aurait embauchée sur le champ! Elle n'en était pas peu fière, ma fille. Refuser du travail qu'elle n'avait pas sollicité, ça ne lui était jamais arrivé! 

Elle leur a dit qu'elle travaillait déjà mais ça ne semblait pas un obstacle. Elle pourrait "faire" un client ou deux pendant ses temps libres! (faudrait d'ailleurs que je lui explique que le vocabulaire employé de "faire un client" pourrait prêter à confusion eheh!). 

Les choses évoluent donc drôlement et d'une façon inattendue. 

Si elle perd le travail actuel, d'autres portes s'ouvrent. 

Il faut dire aussi que sa nouvelle médecin de famille a quelque chose à voir là-dedans. C'est la doc elle-même (par l'entremise de sa secrétaire) qui avait appelé ma fille pour lui donner un rendez-vous. Au début, ma fille ne voulait pas y aller. "Je ne suis pas malade et je n'ai rien à lui dire."

Elle venait tout juste de commencer à travailler et était persuadée de se faire mettre à la porte. "Dis-le-lui à ta doc que tu perds tous tes emplois. Si tu es inapte au travail, elle pourrait t'aider à le prouver et si tu n'es pas inapte au travail, elle peut peut-être t'aider aussi. Tu ne perds rien à en parler."

La doc, qui a son dossier depuis sa petite enfance avec son pédiatre, avait tout lu et savait ce qui avait été essayé pour son déficit d'attention. Elle lui a prescrit des amphétamines jamais essayées et ... ça semble marcher! C'est la plus petite dose et ça va monter tranquillement. Ce qui est bien c'est également que ça la tient éveillée, ce qui est bien pratique quand on travaille de nuit. Et elle se sent déjà plus concentrée. Je l'adore sa toute nouvelle jeune docteure qui sort de McGill! 

mercredi 27 juillet 2016

Reprise

J'ai l'impression de vivre exactement la même chose que quand elle avait été engagée par la résidence Soleil. Elle rentre découragée, défaite même. On lui demande d'aller plus vite et ça, elle n'en est pas capable. Même avec le maximum d'efforts. Alors ça risque de se solder comme l'autre job, par un renvoi. Je m'y attends. Elle est peut-être bel et bien inapte au travail. 

lundi 25 juillet 2016

Activité, mouvement, action

Plus je bouge, mieux je vais. Et juste bouger ne suffit pas, il faut me pousser pour sentir les endorphines. Hier, maman n'était pas disponible pour notre brunch dominical. J'ai joint un club de marche. Intense. Beaucoup aimé ça. Du coup, j'ai comme envie de changer maman de jour pour retourner marcher en groupe tous les dimanches!

Petit-fils est ici pour la semaine. Il fait un camp d'art. Je vais le chercher à quatre heures. Suis allée à mon aquajogging ce matin et ai marché pour en revenir.

Contre toute attente, ma fille commence une job ce soir. À l'essai. Dans une maison de retraite pour religieuses. Suis-je ravie? J'ai trop été déçue souvent pour l'être. Un jour à la fois.

Ce sont ses bonnes relations qui lui ont valu cet emploi! Ça sert d'être sociable et d'avoir de bonnes amies. C'est la mère d'une de ses amies qui l'a fait entrer dans le centre oũ elle travaille. Elle a vendu ses bonnes qualités et n'a pas caché ses problèmes d'apprentissage. Ils savent même qu'elle s'est trompée dans la médication aux résidences Soleil! Pas de cachette. C'est bien comme ça. Ma fille ne sait pas mentir de toutes façons.

Elle a passé une entrevue samedi et on lui a dit qu'elle serait engagée dès qu'elle aurait suivi le cours pour la loi 90. Mais voilà qu'elle reçoit un appel ce matin, on a besoin d'elle tout de suite. Elle commence ce soir à vingt-trois heures!

vendredi 22 juillet 2016

Nouveaux bébés

Ils ont huit semaines et comme ils sont nés cinq semaines à l'avance, c'est comme s'ils en avaient trois. La maman est super organisée, au quart de tour comme on dit. Elle nourrit au biberon à heure fixe, les deux bébés à la fois. On a jasé tranquillement une demi-heure et oups! c'était l'heure du boire, elle a préparé les deux biberons et réveillé les petiots qui dormaient bien profondément. J'en ai pris un et je lui ai enfourné le biberon dans la bouche. Comme il n'était qu'à demi réveillé, ce n'était pas simple. Je savais pourtant que mon mandat était de lui faire vider le mausus de biberon  alors je m'y suis appliquée. La gentille maman voulait que je pose le bébé sur un coussin comme elle le faisait pour l'autre "pour ne pas me fatiguer les bras". Là par exemple j'ai tout aussi gentillement protesté et lui ai dit que j'utiliserais le coussin si mes bras étaient fatigués mais que là, mes bras étaient super contents d'avoir un petit bébé si mignon dedans! (ben non, j'ai pas dit exactement ça eheh!) 

Ensuite, elle est disparue à l'étage et je me suis appliquée à faire en sorte qu'aucun des deux bébés ne pleure ce qui a été tout un exploit! J'étais bien fière de moi quand elle a constaté en allant répondre à la porte qu'ils n'avaient pas pleuré du tout. J'avais patenté un truc de mon invention, un bébé sur les genoux qui branlent rythmiquement  et l'autre bébé sur le ventre au sol avec mon pied qui lui tapote énergiquement les fesses, moi assise par terre. Plein de chansons par-dessus ça! Elle a dit que ses bébés pleuraient tellement d'habitude qu'elle n'osait même pas les sortir sur la terrasse car ça dérange les voisins. 

C'était une intervernante du clsc à la porte. J'ai dit que je partais sinon la dame ne serait pas restée. Plus cette maman a d'aide, mieux c'est! Je suis là pour lui en donner, pas pour lui en enlever!  

Le contact a été bon. Je la trouve très sympathique. Je suis sortie de là énergisée. C'est très bon pour moi le bénévolat-bébé. 

Ce que je veux

Moi. Sans les autres. Pas simple pour moi de répondre à ça. Je me sens souvent énergisée et heureuse quand je me sens compétente. J'aimais travailler mais surtout hors de la routine. C'est souvent à moi qu'on avait recours pour de nouveaux projets, de nouvelles clientèles, de nouvelles approches, de nouvelles classes, de nouveaux horaires. Les autres chiâlaient, se sentaient bousculés par la nouveauté, moi je sautais joyeusement dessus, dedans. Je m'investissais corps et âme. Une parfaite victime du burn-out, moi, consentante en plus.  Je travaillais donc beaucoup, je rentrais, je m'occupais de la marmaille. Je me souviens très bien de ressentir de l'épuisement rendue là. C'était mon époque souper au McDonald. Les enfants adoraient et ça me permettait de souffler un peu et surtout de n'avoir ni souper à préparer, ni vaisselle à laver. J'étais grosse et pas en forme mais heureuse et souriante. J'avais un chum qui m'aimait et que j'aimais aussi. On se voyait les weeks-ends de cafés croissant avec nos marmots (il avait deux enfants) devant les petits bonhommes. On lisait la Presse qui était encore en papier et lourde en plus. 

Tiens, c'est drôle, quand je pense à me demander ce que je veux moi maintenant dans la vie sans penser aux autres, je parle de mon passé. Pierre, viens m'expliquer pourquoi? ;o) 

Alors, c'est à suivre ce truc, oui, à suivre donc.....  la suite au prochain numéro. 

lundi 18 juillet 2016

Espoir, forme, soleil, été

Ma plus jeune est revenue. Je lui répète qu'elle est chez moi et d'autres ont dû lui dire aussi, parce qu'elle ne m'astine plus là-dessus. Et c'est clairement dit que sans recherche d'emploi, elle doit habiter ailleurs. Je n'ai pas mis d'ultimatum et de date précise là-dessus et je ne veux pas en mettre pour l'instant. 

Une de ses amies de la résidence Soleil qui travaillait avec elle avant qu'elle soit mise à la porte était là hier et on a discuté. Il y en a du travail et elle est soufflée que ma fille ne veuille plus chercher. Autant que moi. En fait, elle était totalement de mon bord et ma fille avait peu d'arguments à nous opposer. 

Mon autre fille va venir faire de l'aquajogging ce matin. Je ne paie plus pour elle. Déjà que je paie tout le voyage à Québec et que ça va coûter cher, l'opéra, l'hôtel, le transport, les musées et surtout les restaurants. Je l'ai offert, j'assume. Et je vais en profiter évidemment. Parce que je le veux.

Elle ne se sépare plus pour le moment. Je n'ai pas demandé de détails et je n'en veux pas non plus. J'en ai marre de leur vie de couple merdique et de leurs chicanes continuelles.  Je n'aime plus son chum (bon, ça dépend des jours, là, je suis comme fâchée contre lui) et je pense que ce serait une excellente idée qu'ils ne soient plus ensemble et qu'elle soit dans un appartement plus ou moins supervisé à prix modique comme celui proposé par  Pur Bonheur. Elle ne livrerait pas de journaux la nuit, aurait une vie diurne  et pourrait sortir le soir, elle qui aime tant la culture. Vais-je lui dire tout ça? Si on me le demande seulement. Les belle-mères doivent se mêler de leurs affaires. Les mères aussi. 

J'ai un nouveau jumelage de jumeaux (jumelage de jumeaux, héhé, ça sonne drôle!). Des garçons encore, grands prématurés de sept semaines. Le papa est retourné au travail et c'est évidemment dur de se retrouver seule avec deux petits prématurés demandants. En tout cas, ça hurlait quand j'ai pris contact au téléphone! Je les vois jeudi. 

Je vais mieux. Beaucoup mieux et ça va rester comme ça ou mieux encore. 

Non, Zoreilles, je n'ai pas oublié l'exercice de ton coach. J'ai commencé à y penser. 

Hier, j'ai passé la journée avec ma mère. Son chum ne venait pas la voir. On a pris l'autobus et le métro pour aller en ville. Toute une aventure avec une personne de 90 ans. On a magasiné aussi. Pour elle. Elle a toujours aimé magasiner ma mère. J'étais contente de lui faire plaisir. Le soir, mon frère venait la chercher pour souper chez lui au bord de sa piscine. Elle est en forme ma mère. Bien des jeunesses qui auraient de la misère avec une journée si chargée.  

samedi 16 juillet 2016

Poids

172.4 livres ce matin. Je grossis. Ça se fait insidieusement ces choses-là. En dents de scie. Je m'étais pourtant sérieusement promis de ne jamais dépasser 170 livres. Et puis, c'est arrivé, un peu, et j'ai rapidement rectifié le tir. Ouf! Sauve. Et c'est arrivé encore. Et puis ça s'est fixé, 172 ou 173, c'est mon nouveau poids. Constant. Stable. 

C'est mon journal ici, de vie et de poids aussi. Alors, il faut que j'écrive où j'en suis. 

L'exercice ne fait pas maigrir. J'en suis la preuve vivante, moi qui en fais énormément. Aquajogging intense trois fois par semaine, la montagne une fois ou deux et énormément de marche. Des heures et des heures. Je vais partout à pied. 

Je n'ai pas vraiment commencé quoi que ce soit pour le perdre ce poids. Pour le moment, j'y songe sans m'accabler.

Je ne me sens pas si mal à cause de tout l'exercice justement. La forme est encore là. Quand je me regarde dans le miroir, c'est autre chose cependant. Bien que je me sois acheté de nouveaux vêtements qui me vont bien. Quand je me regarde dans le miroir, je vois une grosse femme bien habillée. 

C'est une femme mince bien habillée que je veux voir. Je sais que c'est possible. Tout est possible si on y met les efforts. Et c'est en soi valorisant de maigrir, de changer, de contrôler son poids, même de se restreindre! C'est dur mais valorisant. On n'a rien pour rien dans la vie. 

Aquajogging ce matin. 


jeudi 14 juillet 2016

Hahaha!

J'ai passé une excellente nuit et je me suis réveillée dispose et de bien meilleure humeur qu'hier. J'allais l'écrire ici, surtout pour mes deux bonnes amies qui m'avaient offert de me rencontrer vu que je me plaignais de solitude!Ça m'a touchée. 

Mais... car il y a un gros mais et c'est de là que vient mon titre, vaut mieux en rire, oui, vaut mieux en rire! 

Le chum de la plus vieille m'appelle pour me dire qu'ils se séparent, qu'elle fait ses bagages et qu'il va venir la conduire... chez moi!!!

J'ai alors pensé à Nanou la Terre et à la façon dont elle avait traité "l'urgence" de son fils il y a deux jours. J'avais bien aimé sa façon de réagir. 

J'ai calmement dit au chum que je ne pouvais pas garder ma fille ici et que j'allais évidemment l'aider à trouver un hébergement. Pouvait-il attendre un peu? Un jour ou deux a été sa réponse. 

Alors, c'est ça. Ma fille doit m'appeler, elle était dans la douche et ne voulait pas qu'il me téléphone. 

Je n'ai plus le temps d'être déprimée. L'urgence, je connais. Mais là, je vais apprendre à me calmer et à prendre les choses une à la fois. 

mercredi 13 juillet 2016

Bof!

C'est comme ça que ça va. Je pense que je devrais me trouver un autre psychologue. Faire des changements, oui. Mais je ne sais pas lesquels ni par où commencer. Ma plus jeune n'est toujours pas là, je devrais être contente. Il fait beau, je devrais être contente aussi. Je fais de l'exercice. Je mange bien. Pas tous les jours. Bon, aujourd'hui, oui. Je lave les planchers des balcons à la brosse dure. Faut vraiment avoir une vie plate et vide pour laver les planchers des balcons, un travail ardu qui ne paraît même pas. J'avais eu un appel de mon organisme de bénévolat-bébés pendant l'aquajogging et j'étais tout énervée. J'ai rappelé mais n'ai pas eu de nouvelles. Je voulais voir mon petit-fils vendredi, ça a l'air de déranger ma fille. Il est chez son père et elle ne le prend pas en fin de semaine. A dit qu'elle appellerait le père mais ne l'a pas fait. Je laisse tomber. 

Mes amies sont en vacances ou partent en vacances.Et je me demande ce que je fais là. Apitoiement. Je me sens totalement inutile et sans valeur. Psychologue? Oui, je sais. Je vais chercher demain, faire des appels. Faut que je fasse ça même si ça ne me tente pas du tout. 

Je regarde aussi pour faire du bénévolat. Ou me trouver un job? 

Quand je me psychologise moi-même (j'ai déjà été bonne pour faire ça), il apparaît quand même assez clairement que je me plains beaucoup de mes enfants à m'occuper et je semble fermement vouloir m'en débarrasser, mais comme m'occuper des autres est tout ce que je connais, quand je n'ai plus ça, je n'ai plus rien et je ne suis plus rien. Bon, c'est comme ça que je me sens, je le sais bien que dans la réalité, je suis quelqu'un de bien et de valable, mais là, je me sens seule et plate.

Je ne suis pas une femme de maison. J'ai envie de voir du monde. Le monde est parti. Et j'ai tellement épuré mes amitiés qu'il ne reste plus grand monde non plus de toutes façons. 

Évidemment, il y a des solutions, il y a toujours des solutions. Et quand j'aurai fini de me plaindre et de ruminer, je vais en trouver.

Je pourrais être ailleurs. Mais je suis ici. C'est ce que j'avais choisi. Je reste en ville l'été. Parce qu'il fait beau et chaud et qu'il y a plein d'activités. Mais cette année, je n'en profite pas. Il y a peu de belles journées dans l'année et je les regarde passer en étant malheureuse et je m'en veux pour ça! Auraient suivi de gros jurons mais je ne sacre pas, je ne l'ai jamais fait et ça ne me vient pas naturellement. Mais la pensée et l'énergie du sacrage est là, bien présente. Colère donc. Peine, désabusement et colère. C'est contre moi que je suis fâchée, uniquement contre moi. Comment je fais pour m'organiser si mal?

jeudi 7 juillet 2016

Liberté

Ma fille est en sécurité chez une amie. Offre de la mère de l'amie de l'héberger pendant qu'elle partait en voyage, soit neuf jours. Il y a deux jours de partis, il en reste donc sept. Je me sens en vacances. Littéralement.

Et ça, même si j'ai été tenue réveillée il y a deux nuits par le chum de ma plus vieille qui était persuadé qu'elle était partie se suicider. J'ai parlé à la police, le chum me rappelait régulièrement et puis, je n'étais plus trop capable de dormir de toutes façons. Elle est revenue d'elle-même au matin. Elle avait marché de Ville Mont-Royal (s'est sauvée pendant leur livraison de journaux) à Verdun pour euh... se baigner dans le fleuve! Tout habillée. Elle a ensuite remarché jusque chez elle, mouillée. Ben coudons. Son chum a appelé sa psy. Elle a rendez-vous aujourd'hui.

On dirait que je n'y crois pas, moi, au suicide de ma fille. Je vais tomber de haut si ça arrive.

Alors, c'est l'été, je me lève super tôt et j'aime ça. Je suis enfin  seule chez moi et j'en apprécie chaque seconde.

Ma fille-la-plus-jeune fera quoi? Bien franchement, je m'en fous. Moi, j'ai comme fini de me creuser la tête. Elle fera bien ce qu'elle voudra. C'est certain que je dis ça parce que je la sais en sécurité. Pour une semaine, je n'y penserai pas. Me fait déjà un bien immense! 

Beaucoup d'exercice, ce qui en soit me fait du bien, mais le poids non seulement ne diminue pas mais augmente. Va vraiment falloir que je me remette à écrire tout ce que je mange. 

Je vais à des activités "scientifiques" avec l'université du Québec. Hier, c'était sur les arbres en ville. Très intéressant. Se passait sur le bord de l'eau, près du métro Henri-Bourassa. Très joli coin, avec ... des outardes!! Oui, oui, une vingtaine d'outardes en pleine ville. Plutôt apprivoisées et qui se laissent approcher. Fascinant! 

Mon bénévolat-bébés s'est terminé hier. Émouvant. Je les ai connus à cinq semaines et ils ont maintenant dix mois. La maman m'a donné un cadeau, de jolies boucles d'oreilles, et elle a mis des boîtes de conserve qu'ils ne voulaient pas dans mon sac à dos. Rentrée à la maison, j'ai vu que c'était des cannes de Moisson Montréal eheh! Ben, je vais les manger! Merci pour tout. On va rester en contact, c'est ce qu'on s'est dit. Si on n'alimente pas, ça ne se fera pas, je le sais. J'écris à l'agenda. Sinon, le temps passe et on se perd de vue. 

lundi 4 juillet 2016

Dispute

On parle travail. Je parle travail. Elle? Elle ne veut rien savoir. Me dit fermement qu'il n'est plus du tout question qu'elle travaille avec les personnes âgées. La cuisine? Tu le sais que ça ne m'a jamais intéressée. Le ménage? Non plus. Tu vas faire quoi? 

-Retourner aux études. 

-Ben voyons! T'apprends rien (j'ai fini de mettre des gants blancs), t'as pas arrêté de dire que c'était plate, que tu te couchais sur ton bureau et que tu attendais que la journée finisse. Pendant dix-huit mois. 

-Oui, mais j'avais des problèmes avec Joblo, tu le sais. C'est peut-être pour ça. 

-Bon. Soit. Et si tu retournes aux études, c'est dans quel but? Pour accéder à quel travail? 

-Je ne le sais pas. Je ne l'ai jamais su ce que je voulais faire. 

Et là je m'essaie encore à lui parler de sa job de préposée, qu'elle était bonne et fine et aimée et  compétente et capable. Faut pas tout lâcher parce qu'elle a été mise à la porte une fois. 

Ça ne marche pas. Je pogne les nerfs. L'école, elle n'y est même pas inscrite, ça peut prendre des mois avant qu'elle ne le soit. Elle ne va pas passer tout son temps à ne rien faire. Pas chez moi. 

Elle me ressort encore qu'ici, c'est aussi chez elle. La psy m'avait coaché là-dessus. Je lui rappelle son âge. Elle me répond que ce n'est qu'un chiffre. Bon, mais quand même. je n'ai plus d'obligation légale après ses dix-huit ans. Elle est une adulte. 

Me dit qu'elle s'en ira quand elle voudra, que c'est elle qui décide.

-Wow! Je pourrais appeler la police et leur demander de m'aider à te mettre dehors et ils le feraient. 

Pas démontée du tout, elle me répond: "Appelle-les, ça ne me dérange pas."

C'est moi qui suis décontenancée. Je ne m'attendais tellement pas à ce genre de réponse de la part de ma douce fille. 

Elle en rajoute "Je peux les appeler pour toi si tu veux"

Elle a gagné. Je me retire. 

Va falloir changer d'attitude. La confrontation ne mène à rien.

Addendum: Elle a été adoptée et donc abandonnée. Se faire mettre à la porte par sa mère adoptive, ça ne doit pas être trop sécurisant. Elle a 22 ans mais l'apparence et la maturité d'une fille de 14 ans. Faut que je me calme, que je prenne sur moi. Je pensais qu'une psychologue m'aiderait à faire ça. Prendre son temps, respirer. 

Article à éviter pour celles qui sont tannées que je parle de poids

Les chiffres ne mentent pas. 

4 juillet 2015: 161.8 livres soit 73.4 kilos

4 juillet 2016: 170.6 livres soit 77.3 kilos

Est-ce que ce dix livres de plus paraît? Tellement! Je me sens grosse, il y a du gras visible en trop, c'est laid, plus difficile de monter la montagne. Dans l'eau, ça va, alors l'eau ce sera!

Je suis officiellement inscrite à trois cours d'aquajogging par semaine et je compte me rajouter un cours d'aquaspinning à la carte si jamais il pleut et que je ne peux pas monter la montagne. Parce que ça non plus, je ne vais pas lâcher. C'est toujours aussi dur par contre, probablement le poids en trop qui me handicape. 

Bon, l'exercice, c'est réglé. J'aime ça et c'est bon pour le moral.

Le poids maintenant. Je m'y attaque? Non, je choisis de ne pas le faire. Ne pas dépasser 170 livres, j'y vois. Me priver et tenir un registre serré de ce que je mange, non. Pas pour le moment. Ça viendra, mais pas là. 

Je suis trop déprimée pour faire un régime. Je me suis même acheté de nouveaux vêtements à ma nouvelle taille. C'est ça qui est ça. 

dimanche 3 juillet 2016

Le désir

Gilles. Soixante-dix ans à peu près. En couple avec Suzanne, plus ou moins son âge. On était dix-sept  voyageurs et tous les repas étaient fournis. On avait donc amplement l'occasion de manger ensemble. Nous, on mangeait le plus souvent avec Gilles et Suzanne. Et puis, le couple était assis devant nous dans l'autobus.  On les entendait se parler. On en apprend beaucoup sur les gens comme ça. Plus qu'on ne voudrait en savoir. 

Gilles me désirait et je le désirais aussi. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Des années, même. 

Alors, ce voyage, Michèle, je l'associe au désir de Gilles pour moi et à mon désir pour lui. 

Ah! Ce n'est pas ce que tu voulais savoir? 

Désolée! ;o)

Il m'a envoyé une photo de moi, Gilles. Que je ne savais pas qu'il avait prise. Et il n'a mis aucun texte. Rien. Ça m'a plu. Remarque qu'il aurait mis un texte et que ça m'aurait plu aussi. Il me plaît, Gilles. 

Je lui ai envoyé les photos que moi j'avais de lui. Dans le quartier chinois de San Francisco. Il avait mis un petit chapeau chinois rigolo. J'ai mis un petit texte neutre, au cas où Suzanne lirait ses courriels, ce qui ne me surprendrait pas du tout. 

Râler

Je n'écris pas parce que râler ce n'est pas sympathique, ce n'est pas esthétique non plus et puis ça ne donne pas grand chose. Et puis, et puis, je m'en fous. Ça fait quand même du bien sur le coup, c'est comme la tarte au sucre. Que je n'ai ni achetée ni mangée, non, J'ai plutôt fait une orgie de fraises de chez nous, avec du kéfir et quelques noix, sans sucre. M'a fait du bien. 

La psy? Abandonnée sans regrets après trois rencontres. Je connais tous ses problèmes de location de bureau "loué à un juif". J'ai failli m'étouffer. Le racisme, je ne peux pas endurer. Pas du tout. Allergique avec des majuscules. 

Quand je lui ai dit que le cas de violence conjugale de ma fille était quand même grave (elle minimisait tout le temps) étant donné que sa psychologue de l'IVAC avait réussi à prolonger la thérapie gratuite depuis un an et demi, ce qui est archi-rare, elle a dit "Vous savez, des psychologues qui écrivent des rapports pour ne pas perdre de clientèle, ça existe!" Quelqu'un qui n'a pas de respect pour sa propre profession ne va certainement pas me servir de conseillère. Finie la psy. 

Ceci dit, elle ne l'avait pas tout faux et j'endosse son diagnostic: je suis une sauveuse. 

J'entretiens en quelque sorte aussi la dépendance de ma fille. Ouin. Si on veut. Pas si évident de mettre une personne aussi démunie à la rue, mettons. Je réfléchis à la question. Encore. 

Vais-je me trouver un ou une autre psy. Possible. Oui. 

Là, je vais bruncher avec ma mère et deux de mes filles. 

Un jour à la fois.