samedi 4 octobre 2008

Condos

Visite de condos à moitié construits. Pas possible d'entrer dedans, me dit le vendeur, pas d'accès encore. On va s'en faire un accès monsieur, il y a du bois là-bas. Mais madame, je suis seul là, je ne peux pas transporter ça jusqu'à l'entrée. Seul vous n'êtes pas, monsieur, nous sommes deux. Mais madame, c'est bien trop lourd pour vous, voyons! On s'essaie?

Une fois l'échafaudage fait, là, c'est moi qui avais peur de monter à cause de la hauteur.Gentil vendeur m'a tenu la main. Le choc! Mais c'est bien petit minuscule ces condos-là! Alors que ça a l'air vraiment plus grand sur les plans. Et la vue était laide, archi laide. Mais bien situé, exactement où je veux vivre. Et les voisins déjà installés tout à fait charmants. Je suis arrivée d'avance, on a jasé et c'est le genre de personnes que j'aimerais avoir comme voisins.

De la liberté

Je pense que les pouvoirs et l'influence des parents ont des limites. Je pense qu'on ne réussit pas ses enfants, on fait son possible et parfois même pas, et curieusement, les même pas n'ont pas des enfants qui tournent si mal que ça la plupart du temps et les consciencieux, aimants et dévoués se retrouvent souvent avec de mauvaises surprises. Boîte à surprises, l'élevage des enfants, parfois on a le numéro gagnant et même celui-là, le supposé gagnant, il va se retrouver en thérapie parce que sa vie a été trop simple et couvée et ce sera la faute à qui, vous croyez? la faute des parents évidemment, c'est déjà un progrès de culpabiliser les deux parents, car anciennement et pas un anciennement si ancien que ça, c'était toujours La Mère qui était responsable de tout, trop bonne, trop sainte, trop pute, trop là ou trop absente et puis l'avait-elle vraiment désiré malgré les apparences, ce foetus qui s'était implanté dans son ventre, l'avait-elle réellement désiré, car les foetus le sentent ce désir-là et même si ils sont délivrés par césarienne, ils vont se suicider pour ça, du moins c'est ce que dit l'autre-là qui écrit sur le blogue de Dolce Vita et qui revient tout le temps là-dessus. Parfois on a le numéro gagnant, celui qui réussit à l'école, a plein d'amis et sait jouer du piano, parfois, on a la numéro perdant, celui qui nous fait du trouble, et honte aussi, celui pour lequel on consulte dans la déconfiture, car il est sous-entendu que si l'enfant va mal, c'est notre faute mais on ne va pas nous le dire ouvertement, on va seulement poser des questions cruelles, des questions qui font mal. Et puis, gagnant ou perdant, arrivent ses dix-huit ans et il peut encore se retourner complètement de bord, le petiot, à moins que ce ne soit arrivé avant, fort souvent, ça arrive avant, car il est libre et nous aussi on est libres tout à coup. C'est parfois un grand soulagement.

Message vide

Écrire pour ne rien dire. Pourquoi pas? Z'ai le droit, comme dirait Bébé chez Mère indigne, un blogue que j'adore.

jeudi 2 octobre 2008

De la relativité des valeurs

ou pourquoi il ne faut jamais dire jamais

Quand il s'agit de nos enfants, on est prêt à en faire en masse des concessions pour leur bonheur. La meilleure amie de Quatorze ans était malheureuse dans leur école, très malheureuse. On ne savait pas très clairement pourquoi, question de mutisme non-acccepté, de petites filles qui la mettaient de côté et probablement d'autres raisons dont elle n'a jamais parlé et d'autres qu'elle ignorait elle-même. Malheureuse au point de faire une fugue jusqu'à Toronto la veille de la rentrée scolaire. Là, les parents, morts d'inquiétude mais fous de joie de la retrouver, ont réagi. Ils sont allés rencontrer la direction de l'école et lui ont demandé de réserver la place de la jeune fille pendant deux ou trois semaines, le temps de voir où tournait le vent. Et puis, ils ont cherché une autre école.

Pas évident trouver une autre école quand l'année scolaire est commencée. Et puis, pas du tout évident quand en plus la jeune a des problèmes d'apprentissage, qu'elle est timide et qu'elle a toujours étudié dans une petite école. Ils sont tout de même allés l'inscrire en liste d'attente dans des polyvalentes qui avaient des classes spéciales pour troubles graves d'apprentissage. Sans enthousiasme. Et puis, il n'y en avait pas de place. Près de chez eux, il y avait une petite école avec des enfants en uniforme de tout âge, de très petits à très grands. Le papa cherche sur l'internet. Deux cent élèves en tout. Une grande famille. Beaucoup de discipline et de petites classes. Entièrement privée et non-subventionnée mais reconnue par le ministère de l'éducation.Le hic: Une école Adventiste. Ouverte a tous mais avec les prières et l'enseignement religieux obligatoires pour tous les élèves. Pas tout à fait ce qu'il recherche mais il téléphone à tout hasard. Un bel accueil. Ils n'ont pas de service particulier pour les enfants en trouble d'apprentissage mais l'élève est leur priorité, avec ses forces et ses faiblesses, comme Dieu le veut. Le ton très religieux est donné sans ambiguïté. Malgré tout, le père, tanné de voir sa grande jeune fille désoeuvrée à la maison ,prend rendez-vous. Une visite n'engage à rien. Il lui explique les règles très sévères, pas de bijoux, pas de maquillage, pas même de vernis à ongles, la prière tous les matins, les conférences religieuses une fois par semaine, la nourriture végétarienne obligatoire. Elle veut aller voir quand même. Et c'est le coup de foudre. On lui fait visiter la classe de secondaire deux où on va la placer (elle aura seize ans la semaine prochaine), il y a vingt élèves, elle se sent bien tout de suite. C'est là que je veux aller, papa. Elle est venue nous visiter hier soir, après l'école, épanouie, heureuse comme je l'avais rarement vue.

dimanche 28 septembre 2008

Politique votation et environnement

Je vais voter Stéphane Dion, parce que je crois à la sincérité et à l'honnêteté de l'homme, parce qu'il faut contrer la droite de Harper, parce qu'un vote pour le Bloc est un vote perdu, parce que l'engagement de Dion pour l'environnement est réaliste et que je pense qu'une fois au pouvoir, on réalisera que ce petit bonhomme tranquille à la tête dure va savoir s'imposer et imposer ses idées qui sont les mêmes depuis toujours. Il a toujours défendu l'environnement, Stéphane Dion et il devient essentiel d'agir dans ce sens, d'arrêter d'en parler et de mettre en place des politiques concrètes pour freiner la dégradation de la planète.

Mission

Je me cherche tellement une mission que j'ai eu un bref instant, un très bref instant, l'idée d'adopter un de ces chiens misérables rescapés par la SPCA du chenil de Rawdon. Pitoyable la fille!

samedi 27 septembre 2008

Bouger

Lundi et mercredi, aquaforme. Vendredi, aquajogging. Je me donne à fond. Mal aux muscles et contente d'avoir mal aux muscles. Mardi, yoga Iyengar, niveau deux. Tellement, tellement difficile que mardi je n'y suis pas allée. Je reprends le cours aujourd'hui. Courage. Si je maigris? Pas du tout, je prends du poids. Je mange comme une ogresse après ces entraînements. Va falloir équilibrer le tout. Trouver un moyen. Encore. Pas d'homme dans ma vie. J'ai dit que ça ne me dérangeait pas. Pas vrai, ça me dérange. Je n'en cherche pas, je ne me sens tellement pas séduisante. Et puis cette maudite maison à réparer pour la vendre. Pour aller où? Quatorze ans, dans une crise d'autonomie, a fait des biscuits. Il faut encourager toute initiative de sa part. J'en ai donc mangé, pour l'encourager. Misère, ils étaient bons. Contente de moi? Non.

jeudi 25 septembre 2008

Changements prévus

Quand sa vie est tellement plate qu'il n'y a rien à raconter, c'est un signe clair qu'il faut la changer. Un blogue a cet avantage de nous mettre face à notre réalité. Tout est possible quand on le veut vraiment, je n'arrête pas de le répéter à mes filles, ça s'applique aussi à moi.

mardi 23 septembre 2008

Vie amoureuse

Étant donné qu'une quatrième personne me demande par courriel ce qui se passe dans mes amours, je constate que ce sujet semble le préféré de certains de mes lecteurs et je les comprends. Mais... chers lecteurs assidus de mes aventures avec les hommes, soyez déçus. Il ne se passe rien du tout. Néant. Glauque, comme dirait le jeune dans Ramdam. Et je n'en souffre même pas tant que ça sinon je tenterais de remédier à la situation. Je suis même plutôt de bonne humeur. Ben coudons! Plus ça va, moins c'est pareil!

Quatorze ans

C'est fantastique d'être le témoin privilégié de la vie d'une jeune de cet âge. Une vie tout en ébullition et en nouveauté. Samedi donc, Quatorze ans a joué dans un film. Je l'accompagnais. Au début, angoisse. Elle n'aime pas son costume. Les jeunes sortent de leur cabine l'un et l'une après l'autre et le temps s'éternise. Quatorze ans, elle, n'en sort pas. En tant que mère, on a plus ou moins sa place dans ces productions, alors je me fais discrète, mais finalement, le temps passant, je la rejoins dans sa cabine. Elle est découragée, ne sait pas si elle doit porter la cravate, ne sait pas dans quel ordre mettre ses vêtements sur les cintres numérotés fournis, panique, les bas qu'on lui a donnés son trop laids, elle ne veut pas les mettre non plus, bref, on se chicane, et une habilleuse nous entend et me dit "Je vais m'en occuper." Merci, madame, merci!

Ensuite, on attend dans un grand gymnase et c'est une nouvelle angoisse. "Pourquoi moi j'ai cet uniforme bourgogne et les autres sont en gris? Qu'est-ce qu'ils vont me faire faire? Pourquoi on attend? On attend quoi? Non, ne va pas à la salle de bain, reste avec moi!" Et moi, qui n'ai jamais vécu cette situation non plus, je n'ai pas de réponse. Pénible. On finit par appeler ceux qui ont déjà leur costume. "Va avec le groupe, Quatorze ans." Très insécure, elle veut que je l'accompagne. Je le fais mais à un moment donné, il faut bien que je la quitte, je ne fais pas partie du film, moi. Je me sauve. Un peu plus tard, je retourne la voir, des larmes coulent sur ses joues. Je la trouve vraiment handicapée à ce moment-là, car je le connais son problème, elle a peur de ne pas comprendre les instructions à cause de sa dysphasie. Sa peur crée de l'anxiété et l'anxiété, ça paralyse. Mais mon rôle, c'est de la pousser. La vie va être plus dure pour elle, c'est un fait, mais il faut qu'elle la vive sa vie, malgré tout. "Suis ton groupe, ça va aller." lui dis-je fermement. C'est alors qu'un ange s'est présenté, sous les traits d'une jeune fille noire de son âge qui lui a dit doucement, la voyant pleurer: "Moi aussi, c'est mon premier tournage." Fiou! À partir de là, tout s'est mis à bien aller. Alléluia!

Le reste de la journée, je ne sais plus trop ce qu'ils ont fait. Je les ai perdus de vue, j'ai jasé avec d'autres parents, on est allées se promener sur le bord de l'eau (le tournage était à Lachine, petite ville magnifique) et la journée a passé comme un éclair malgré les treize heures de tournage. Le soir, elle aurait voulu revenir le lendemain tellement elle avait aimé et puis, sa plus grande fierté, c'était d'avoir travaillé, d'avoir gagné des sous. Bref, une magnifique expérience et pour fillette et pour moi. J'ai beaucoup apprécié de voir de l'intérieur la réalisation d'un film. Quelle organisation réglée au quart de tour et des gens gentils, charmants, souriants, flyés et qui aiment les jeunes. Je n'ai que des bons mots pour cette équipe qui tournait "Le Trotsky", un film de Kevin Tierney (Bon cop, bad cop), avec un budget de 6.4 millions et dans lequel jouent Geneviève Bujold (pas là samedi) et Anne-Marie Cadieux (belle femme toujours souriante et patiente qui refait les scènes encore et encore avec humour, une vraie professionnelle). Le film sortira à l'été 2009.

Et puis, dimanche, Quatorze ans recevait un garçon à la maison, une première! Un garçon de sa classe qui est amoureux d'elle, lui téléphone tous les soirs, chatte avec elle tous les soirs aussi et lui a demandé de sortir avec lui. Elle a refusé mais il était invité à passer le dimanche après-midi chez nous. On est allés le chercher au train. Un très gentil garçon, visiblement très intéressé par ma fille mais sans être fatigant. Le pauvre, elle ne lui parlait pas. Pas du tout je veux dire. Ils se sont mis à leurs devoirs, chacun de son côté, sans se dire un mot. Je trouvais ça triste un peu. Je leur ai proposé d'aller s'acheter de la crème glacée. Ma fille ne voulait pas, je les ai envoyés un peu de force. Et puis, promenade accompagnée dans le parc Angrignon et puis retour au train pour le pauvre garçon. Je lui ai dit qu'il devait être bien déçu de sa visite. Pas du tout, m'a dit le charmant jeune homme, normal qu'on ne se parle pas, on ne se connaît pas, on est gênés et puis c'est la première fois que je viens chez vous. Quel dommage que ma fille ne soit pas amoureuse elle aussi d'un si gentil garçon! Amour non partagé. Soupir.

vendredi 19 septembre 2008

Cinéma

Quatorze ans est figurante dans le film Trostky demain. Il faut y être à six heures. Bonne nuit!

jeudi 18 septembre 2008

Perte de temps?

Plus le temps de rien faire et pourtant quelle job plate je me tape là. La solution serait de déléguer mais je ne peux pas vraiment déléguer à un ou une autre de faire le tri de mes souvenirs, papiers, jouets, vêtements, boîtes de cossins sérieux ou dépassés que je gardais au cas où sans même me rappeler que je les avais. Le pire, c'est que j'ai dit à tous et toutes que j'en viendrais à bout en une seule petite journée de mes maigres possessions. Irréaliste moi! Je possède, je possède bien trop. C'est d'un ridicule! Sauf qu'il y a bien des choses que j'aime, qui sont belles, qui ont de la valeur autre que sentimentale. Je ne veux pas les vendre, je veux avoir le plaisir de les donner à la bonne personne, celle qui va apprécier, pas celle qui va faire comme moi et les foutre dans la cave pendant des décennies. Et puis, je me dis que c'est une forme de contrôle, cette façon de fonctionner. Donner c'est donner. Advienne que pourra! Le bazar du sous-sol de l'église accueillera donc mes trésors. J'hésite. Je suis pour la laïcité, contradictoire d'encourager une église, non? Allez, l'Armée du Salut alors. Zut, eux aussi, ils baignent dans la religion. C'est une église chrétienne qui a pour mission d'annoncer l'évangile de Jésus-Christ, peut-on lire dans leur site. C'est vraiment compliqué de faire des dons éthiques et qui répondent à nos valeurs!

mercredi 17 septembre 2008

Solitude

J'aimerais ça que mes filles aient un père là tout de suite, en cette fin d'avant-midi. Un père qui s'en occupe, je veux dire. Je pourrais l'appeler et lui demander conseil, pas lui demander conseil, je rectifie, décider avec lui de ce qui est mieux pour Quatorze ans. Avec lui et avec elle, elle a voix au chapitre. Elle manque encore l'école. Angoissée elle n'a presque pas dormi de la nuit. Quand on (on étant je en fait) ne pousse pas, elle stagne, mais il faut soigneusement doser la poussée, sinon ça devient trop, elle devient anxieuse et plus rien ne marche. Quand est-ce qu'assez devient trop? La ligne est mince. Très mince. Elle dort, je reviens de l'aquaforme et j'ai décidé de ne pas la réveiller. Épuisée la poulette. Et moi aussi, émotivement. Parce que je ne sais pas quoi faire encore avec elle, avec l'école, avec les nombreux cours privés, avec mes espoirs qui sont peut-être trop grands et qui viennent à lui peser. Et en plus, c'est une adolescente avec tout ce que ça implique de difficultés intrinsèques à cet âge délicat.

mardi 16 septembre 2008

Les bananes et les fraises

En revenant du cours de yoga Iyengar, il y a le quêteux habituel au coin de Viger et St-Denis. Je ne lui donne jamais rien d'autre que mon sourire et il me le rend toujours. Cette fois cependant, je m'étais arrêtée à la fruiterie et je lui offre des bananes. Il me demande .... si j'ai des fraises! Le chanceux, j'en avais dans mon sac, de bonnes fraises du Québec que j'avais hâte de goûter. Je pense que je vais aller m'en racheter d'autres.

Les poupées

Je donne nos poupées. Je dis "nos" même si ce sont les poupées de mes filles parce que c'est ce que j'ai le plus de misère à donner. Et ça me prend un temps fou. Je les lave au complet, je peigne leurs cheveux, parfois je leur fais des tresses et puis je les habille, avec des vêtements frais lavés évidemment, avec soin. Je veux qu'elles soient belles. Ensuite, je place la grande noire dans le carosse rose et le petit brun, lui, dans la chaise haute. C'est une poupée sexuée, le petit brun, on payait une fortune pour ce genre de jouet. Là, il est tout installé, avec son éternel sourire et il attend de partir en voiture vers ce voyage qui le mènera vers une petite fille qui lui donnera une nouvelle vie, après ces quelques années passées dans la cave, pleine d'amour, j'espère!

La plupart des poupées sont noires, j'avais beaucoup lu avant d'adopter des enfants noires, sur les problèmes possible d'identification, alors les poupées, les docteurs, les gardiennes et tous les professionnels qui s'occupaient de mes enfants, j'essayais de les trouver d'origine haïtienne, pour que mes poulettes aient des modèles. N'empêche, le résultat est curieux. Dix-neuf ans a presque toujours eu des chums noirs et elle dit des choses comme "nous les Noirs", donc elle s'identifie à la communauté noire. Dix-sept ans critique constamment les Noirs, ils sont comme ci et comme ça, parfois je lui dis qu'elle est raciste, elle dit ouvertement qu'elle ne sortirait jamais avec un Noir et ça n'a jamais été le cas non plus. Quatorze ans, elle, est curieuse et ouverte aux deux communautés et elle aime les garçons, peu importe leur couleur!

Toutes les poupées sont maintenant prêtes et me regardent. Allez, on y va, une nouvelle vie commence!

dimanche 14 septembre 2008

La graine et le mulet

La graine, c'est le couscous et le mulet, c'est un poisson. Il faut absolument aller voir ce film. Vous aimerez ce papa fatigué et travaillant qui ne sourit jamais, déjà vieux et usé à 61 ans, vous l'aimerez comme ses enfants l'aiment, comme sa fille par choix, l'aime, cette fille aux yeux de braise qui n'a ni la langue ni le corps dans sa poche. Vous souhaiterez qu'il ne lui arrive jamais aucun mal. Vous aimerez les femmes chaleureuses, gouailleuses, natures, ces femmes qui mangent avec leurs doigts avec tant de plaisir, ces femmes qui lèchent la sauce de façon érotique, leurs yeux francs, leurs décolletés, leurs cris, leurs rires, leurs larmes. Vous les aimerez et c'est avec peine que vous quitterez ces gens attachants que vous aurez l'impression de connaître.

jeudi 11 septembre 2008

Ménage

Je ne vais quand même pas vous raconter que j'en fais et que je vide encore ma cave.

mercredi 10 septembre 2008

Démenti

Ma grande a fini par appeler pour son chèque. Elle dément qu'elle habite avec un dealer de drogues. Je crois qui? Elle bien sûr! Premièrement, je préfère sa version à elle et secundo, elle n'est pas si menteuse que ça. Cachotière, oui, mais pas menteuse. Je n'ai pas posé d'autres questions.

Mise à jour sur les enfants.

Vingt-huit ans est casé. Il a un travail qui le passionne à Ottawa, habite Hull parce que c'est moins cher, revient toutes les fins de semaine à Montréal où il a ses amis, habite alors avec une copine. On le voit peu et il va bien.

Dix-neuf ans? Je l'ai vue dernièrement quand elle est venue faire les cheveux de sa soeur. Elle avait un chèque qui traînait chez l'ex, j'ai contacté l'ex avec lequel je suis en bon terme, il est venu me porter le chèque, a demandé des nouvelles de Dix-neuf ans, s'est fait un plaisir de m'informer qu'elle habitait avec un dealer de drogues (pourquoi tu me demandes des nouvelles si tu en sais plus que moi?). Le moins j'en sais, le mieux pour ma santé mentale. Je l'appelle pour qu'elle vienne chercher son chèque, elle ne retourne pas mes appels. Je vais le déposer dans son compte et penser à autre chose.

Les amis de mes filles m'aiment. Il y a ce grand Noir baraqué qui est venu sonner cette semaine. Je lui dis que les filles ne sont pas là. Pas grave, qu'il me dit, je peux entrer? Et le jeune de me raconter ses troubles financiers, familiaux et amoureux et moi de lui offrir... un jus! Il est reparti rasséréné en me promettant de revenir me donner des nouvelles!

Dix-sept ans a abandonné ses études ou plutôt ses études l'ont abandonnée. Son cegep l'a mise à la porte pour un an car elle n'a pas respecté son plan de réussite. Elle aurait pu aller de soir à l'éducation des adultes mais elle préfère remettre ses études en janvier et travailler à son IGA. Elle habite ici officiellement mais est toujours chez son nouveau chum qui est plongeur dans un restaurant.

Quatorze ans travaille fort, terriblement fort. Cours privés d'anglais les lundi et jeudi soir, cours privés de math le mardi, cours de piano le mercredi après-midi, et j'essaie avec un succès mitigé de lui donner des cours de français par-dessus tout ça. Et .... oh..... elle va aussi à l'école! Elle est toujours aussi coquette et peut même l'être pour aller à l'école car son uniforme a été enrichi de vêtements vraiment seyants cette année dans leur nouvelle collection.

Je voulais nous payer un abonnement au théâtre mais je m'y suis vraiment prise trop tard. Il reste bien des places mais ce sont celles vraiment en arrière de la salle. Projet remis à l'an prochain.

Aquaforme ce matin et ça me tente. Je continue les marches le soir avec Voisin et son chien dont il est toujours aussi gaga. Plus je bouge, plus j'ai envie de bouger et plus le moral remonte. Projet actuel: remettre la maison en ordre pour la vendre. Peinture du patio que Voisin a renippé. Grand ménage de la cave qu'il faut vider. Une étape à la fois et je vais y arriver. Je retrouve mon énergie.