mercredi 22 avril 2009

Déménagement

C'est samedi. C'est compliqué. Ça m'énerve. J'aimerais donc ça être zen. Je ne le suis pas.

mardi 21 avril 2009

Les mots

On parle, on vit, on rit et parfois on dit n'importe quoi et soudain, on dit du sérieux, du solide. On se surprend à se dire qu'on s'aime, spontanément. Je reste surprise, un peu suffoquée. J'ai si peu dit ces mots dans ma vie, ils n'ont pas été galvaudés, c'est le moins que l'on puisse dire. Je me plais à penser que je les ai gardés pour lui, comme une vierge d'autrefois gardait son corps pour son futur mari, je lui ai réservé ces mots, ils sont à lui.

samedi 18 avril 2009

Je t'aime comme tu es

Je lui avais écrit un courriel dans lequel je lui disais accepter pleinement, entièrement et totalement son rythme du matin. "Je t'aime comme tu es."

Il n'en a pas reparlé mais hier, il m'a proposé (imposé?) de venir aujourd'hui faire des boîtes avec moi quand il aura fini le massage de sa cliente. C'est Pur Bonheur et Pierre F. qui vont être contents!

vendredi 17 avril 2009

Déménager

"Place tes choses dans l'appart et tout va bien se passer. Il t'est étranger parce qu'il n'y encore rien de toi ici. Move. Grouille!"

C'est ma peintre qui est venue voir mon condo avec moi qui me donnait ces sages conseils. Il est correct mon condo. Pas vraiment besoin de peinturer. Commençons par l'habiter. Je suis les conseils de ceux qui me veulent du bien ces temps-ci et je m'en porte bien.

mercredi 15 avril 2009

Couple et travail

La création d'un couple viable et non-superficiel, c'est du travail. Un dur travail qui prend du temps, de l'énergie, des explications, de l'ouverture, un désir d'implication, une capacité à se remettre en question. Un travail qui suscite des émotions parfois négatives, des larmes, des questionnements. Et malgré tous ces efforts, il n'y a même pas de garantie. Pas étonnant que j'aie évité si longtemps de m'engager dans une aventure si périlleuse!

Je lui ai envoyé un courriel hier et il m'a téléphoné pour en discuter. On a parlé longtemps, sans vraiment trouver de solutions, mais avec ouverture et en faisant vraiment une place à l'autre. On a pris le temps, ensemble. J'ai senti fortement que c'était aussi important pour l'un que pour l'autre de se rejoindre et même si on n'y est pas arrivé hier, je pense qu'on y arrivera éventuellement. Concessions, dialogue, compréhension, acceptation, nouveaux mots qui vont faire partie de ma vie au quotidien maintenant, je le sais et je le sens. Et je vais grandir à travers tout ça. Je grandis déjà.

mardi 14 avril 2009

Refroidie

Je m'excite, je m'enflamme, je monte aux sommets directement, alors normal que je redescende à un moment donné. Et là, je redescends. Pas sa faute à lui, pas ma faute à moi non plus. Pourquoi chercher des coupables? Va falloir que je fasse bien attention, que je revienne à une discipline stricte, sinon, le poids perdu, je vais le regagner et pas tranquillement. La faim m'est revenue, je suis fatiguée et je le vois mercredi mais l'excitation n'est pas là. Partie. Je signe pour mon condo jeudi. Je suis fatiguée.

Période normale probablement. Assurément même. Ne paniquons pas. Trop fatiguée pour paniquer de toutes façons.

lundi 13 avril 2009

Sur le vif

Deuxième nuit ensemble, deuxième journée aussi, trois, si on considère qu'il est arrivé en après-midi samedi. Pour la première fois, j'ai réussi à dormir alors qu'il est dans mon lit. J'en étais heureuse et fière, comme si c'était un exploit. Je me colle donc sur lui au petit matin, bien réveillée, enfiévrée de le découvrir encore et toujours là, chaud et disponible et je bénis la vie de couple, je la vénère, j'ai trouvé la source de la joie, de l'espoir et du plaisir éternel. Ma main se balade et rencontre son membre tendu, durci, pour moi, bonheur encore! Je continue à le caresser, à le bécoter dans le cou, je m'enhardis, il n'a qu'à se laisser faire. Mais voilà qu'il me repousse, gentiment, mais quand même, il me dit que non, que ça doit être consensuel! Comme si je l'agressais! Je crois qu'il plaisante, je le chatouille, je rigole. Non, il ne plaisante pas du tout et ma main je l'enlève et mon corps je l'éloigne. Ça se bouscule dans ma tête. Je sais, ils me l'ont raconté, que les hommes vivent parfois ou souvent ou presque toujours dans certains cas, ce genre de rejet. Pour les femmes, j'ai comme l'impression que c'est plus rare, vous me confirmerez. C'est dur de vivre ça. Il a le droit évidemment. C'est son corps et son corps ne m'appartient pas. Et pourtant, je voudrais tant qu'il m'appartienne. Mais non, ce n'est pas le cas. Une espèce d'impression de lubricité débordante non partagée. Cochonne. Calme-toi. Et puis vient de la rancoeur. Et il me veut fidèle? Je baiserais bien tous les jours moi. Désaccordés. Nous sommes désaccordés. Pas important si on s'aime. Si tellement énormément important pourtant. Alors je me suis levée, sur le bout des pieds, je suis respectueuse de son corps et de son sommeil aussi. Je suis allée travailler dans la cave pour ne pas déranger. Le malaise perdure. Et si je me trompais? Pourquoi une si petite chose telle qu'un simple refus sexuel me dérange-t-elle autant? Si j'étais sûre de son amour, si je le sentais plus près, plus souvent vulnérable, je serais moins affectée. Je ne suis pas bouleversée cependant, pas trop. On a rencontré nos familles mutuelles hier et ça s'est très bien passé dans les deux clans. Cet homme a l'air plus jeune que ses fils! Vraiment. Il est un phénomène. Mais je commence tout de même à revenir un peu sur terre. C'est probablement très bien. Pas des défauts insurmontables mais il a failli, juste failli me dire des paroles blessantes hier et il n'aurait pas fallu qu'il les prononce, vraiment pas. Il y a des choses que je ne supporte pas et ne supporterai jamais. Je suis une grande amoureuse, entière et tolérante mais on ne m'écrase pas. Que non.

samedi 11 avril 2009

Mode d'emploi demandé

Il vient chez moi aujourd'hui, dans mon quotidien, avec ma fille, mes boîtes et mon ordinaritude. Vais-je passer le test? Plusieurs relations foirent à ce moment-ci précisément. Je suis modérément inquiète, chers lecteurs, je ne suis pas en panique, c'est déjà ça de pris. On ira prendre une grande marche dans mon parc favori dont je m'éloigne, je lui ferai un petit souper (j'ai comme envie de lui cuisiner de la viande, il se donne tant de mal pour ne pas m'en servir! Mais non, je ne ferai pas ça héhé!), et ensuite... bon... ensuite, ma fille est là, on va parler (encore? on n'aura fait que ça toute la journée), ensuite, donc, euh... le cinéma? Lire côte à côte? Bien que moi, je ferais bien des boîtes. Mais jamais je ne pourrai faire des activités ordinaires et utiles alors qu'il est là dans mon espace, dans mon air, physiquement présent. Ouf! Mais que font donc les autres, ceux qui ont de l'expérience dans la vie de couple, dans les débuts de la vie de couple? Pourquoi n'y-a-t-il pas de mode d'emploi?

jeudi 9 avril 2009

Engagement

Wow! Tenez-vous bien. Il m'invite chez son FILS! Si c'est pas de l'engagement, ça, ouf! Je suis émue et ravie. Je le trouve formidable. Mais je vous l'ai déjà dit, peut-être??

Émotions

C'est un homme, alors il résiste, il rationalise. Il a besoin de garder le contrôle. Quelquefois, il baisse la garde pour se ressaisir aussitôt. Je me délecte de ces quelques instants de vulnérabilité totale, encore trop rares. Si précieux et prometteurs.

mercredi 8 avril 2009

Ma déesse

"Mon amour, ma déesse", c'est comme ça que mon dernier amour, celui avec lequel j'ai été en couple pendant dix-sept ans, commençait les petits ou grands mots qu'il m'écrivait. Ma déesse! Quand même. Et je ne m'en rappelais plus. Comment ai-je pu oublier ça?

Et puis le père de mon fils, en voyage, qui m'écrit des pages de tendresse et d'ennui dont il s'excuse à mesure car je l'avais bien prévenu de profiter du voyage et de ne surtout pas s'ennuyer. Il transportait son carnet partout avec lui et m'écrivait tout ce qu'il voyait et faisait et m'envoyait la grande lettre tous les trois jours. Je relis et je me sens avec lui, encore, trente ans plus tard.

Le plus gros de la correspondance me vient de cet Afghan dont j'avais été l'amante à Winnipeg quand j'avais dix-sept ans. On s'est écrit pendant des années. À la main. Même quand j'ai été en couple et lui aussi, même quand nous avons eu des enfants, on a continué à s'écrire régulièrement. Curieusement, j'avais totalement oublié ses lettres. Et voilà que je n'arrive pas à les jeter. Je garde.

À travers ces écrits, je me rends compte que j'ai été aimée, beaucoup aimée.

mardi 7 avril 2009

Nourriture amoureuse

Il ne me dit pas qu'il m'aime. Il ne me fait pas de compliments non plus. Je me suis fait couper les cheveux courts, même mon voisin (non, pas Voisin! je ne l'ai pas revu encore) m'en a fait la remarque et lui, il n'a rien vu. Mais je lui ai dit que j'étais végétarienne et lui ne l'est pas. Or, à chaque fois qu'il cuisine pour moi, il me fait une recette végétarienne délicieuse et raffinée en m'avertissant que c'est la fin de son répertoire et qu'il y aura de la viande au prochain menu. Mais ce n'est jamais le cas. Je vois beaucoup d'amour dans cette recherche culinaire. Mercredi, c'est moi qui apporte le repas. Je ne vais pas trop me forcer. Je veux qu'il demeure le meilleur en cuisine. Il en éprouve une grande fierté et moi j'en tire de merveilleux bénéfices. Et puis, un homme qui cuisine, c'est si érotique.

lundi 6 avril 2009

Piments forts

J'ai peur du quotidien. Peur de ce moment (qui viendra évidemment) quand la nouveauté se sera émoussée, quand le coeur arrêtera de battre en accéléré, les hormones seront calmées et il me tombera un peu ou beaucoup sur les nerfs par moments. Actuellement, je ne le lui trouve aucun défaut et je le sais bien que c'est anormal. Je profite à plein de cette anormalité, tout ce qu'il fait ou dit me semble si intelligent, sensé, fou, drôle ou attendrissant.

Vit-il la même chose? Commence-t-il à se lasser? J'ai tendance à vouloir pimenter la relation, à créer des surprises, à le laisser pantois, étourdi, pris dans un tourbillon. Je ne veux tellement pas que ce soit ordinaire. Mais je commence à manquer d'idées. Légèrement. Très légèrement. En fait, il m'en vient tout plein encore pendant que j'écris ces lignes. Le quotidien est reporté à plus tard.

vendredi 3 avril 2009

État second

Je suis en état de vulnérabilité, ça ressemble un peu à l'état de grâce. Il y a du mysticisme là-dedans. Je marche comme une somnambule, je parle avec des trémolos dans la voix, je me suis fait couper les cheveux (trop courts, merde!, elle m'a ratée, va-t-il m'aimer quand même?), je m'achète des jupes, je me suis fait faire de nouvelles lunettes (je veux le voir comme il faut), je dis "oui" à tout ce que ma fille me demande avant même qu'elle n'ait fini de le demander. Aucune nouvelle de la succession, je dois avoir quitté au plus tard le 28 avril car on passe chez le notaire le 29 et je remets alors les clés, or, je ne suis pas énervée, moi qui ai des tendances anxieuses. J'ai une boîte de faite, des livres, ceux dont je ne veux pas me départir. Mon immense bibliothèque part au vent, s'éparpille, se multiplie, chez les autres, adieux livres bienaimés. Tous ces ouvrages sur l'éducation des enfants, mais que j'en ai donc beaucoup. Et puis, ceux sur l'amaigrissement. Adios! Pour maigrir, recette facile, être follement en amour avec un homme désirable et désirant.

mercredi 1 avril 2009

Aimer

"Qui as-tu aimé?"

Était-ce une question piège? Et puis fuck les pièges, on est dans l'authenticité alors je lui réponds du mieux que je peux. Plus tard dans la soirée, alors que je suis dans son lit et dans ses bras. "Pourquoi tu m'as demandé qui j'avais aimé?"

"Pour savoir si tu pouvais aimer encore." Ses yeux étaient alors dans les miens et je voyais leur sourire malgré la pénombre. J'avais de nouveau cette envie de l'embrasser jusqu'au fond de l'âme.

"Mais bien sûr que je peux aimer encore et je veux aimer encore en plus." Il a semblé satisfait de la réponse et c'est avec une grande douceur qu'il m'a serrée contre lui.