samedi 3 octobre 2009

Le nouveau monsieur

Celui qui veut se marier. On s'entend bien. Je ne veux pas le marier mais il y a un peu plus que de l'amitié. J'y pense beaucoup. Hier, je lui écris un mini courriel dans lequel je lui apprends que c'est la première fois que je magasine des vêtements avec et pour un homme et que j'ai aimé ça! Il me répond "Ce sont des choses de ce genre qui arrivent quand deux personnes exceptionnelles se rencontrent." Je ris et je l'appelle ce midi après mon yoga (Yoga united sur Sainte-Catherine, Juliette, fantastique!) pour lui dire que je le trouve fort peu modeste. On rigole et il commence à me parler de mon condo qu'il a visité pour la première fois jeudi, du système de chauffage de mon condo et de la thermopompe que je devrais faire vérifier et de son condo à lui et et et .... je m'en fous de ces affaires-là et j'écoute distraitement et j'ai juste hâte que ça finisse et ça ne finit pas du tout. Je l'appelais pour l'inviter au théâtre ce soir mais je finis par l'interrompre pour lui dire que je dois aller manger, le repas est prêt et ma fille m'attend. On raccroche.

Mon billet finit là. Je ne sais ni quoi faire ni quoi penser. Alors je ne fais rien et je lis ma Presse.

vendredi 2 octobre 2009

Quinze ans

On se chicane. Elle me fuit. Je l'énerve. Elle m'énerve aussi. Elle va super bien. Se développe. S'indépendantise. Tout est normal donc. C'est la quatrième, alors je sais qu'on doit passer par là.

Mais quand même, il ne faut pas perdre le contact.

Alors, à son retour de l'école, je l'attendais de pied ferme. "On sort, toi et moi, toutes les deux." Elle n'a pas eu l'air ravie et a demandé où on irait. Je savais que toute destination à saveur culturelle serait accueillie avec une grimace. Même les bons restaurants, elle en avait soupé! Faire de l'exercice l'aurait fait hurler. Mais moi, je voulais une activité agréable commune. Agréable pour les deux, ce serait difficile. Alors, j'ai proposé d'aller... magasiner. Sourire de sa part.

On vient de rentrer. Je suis totalement épuisée. Elle est radieuse. On a jasé pas mal à travers ses essayages. J'ai peu dépensé et pour des achats prévus d'avance. Et on a passé une bonne soirée. Ensemble.

jeudi 1 octobre 2009

Boutiques de voyage

On en a visité cet après-midi, le monsieur-qui-veut-se-marier et moi. Il a essayé des chapeaux Tilley et des vestes à poches multiples aussi. Pour son prochain voyage peut-être. Monsieur est un grand voyageur. Je n'ai jamais fait ça, magasiner avec un homme et le conseiller. C'était plaisant. Facile. Charmant. Il cherche toujours une femme à marier. La dernière candidate est en Floride chez sa fille. Il lui a parlé au téléphone hier. Il me racontait ça dans le petit bistro où nous sommes allés dîner. Il vient de quitter. Il a même rencontré ma fille. On est comme des vieux chums et je le tiens par le bras quand nous marchons sur la rue. À tout prendre, j'ai la belle partie. Sa compagnie qui est agréable et aucune responsabilité. Non, on ne baise pas. Sa future s'occupera de cette portion de sa vie!

mercredi 30 septembre 2009

La distance

Écouter, comprendre, accepter, materner encore une jeune adulte qui est aussi une jeune mère est facile. Mais garder une saine distance, ne pas prendre en charge ses responsabilités sans lui rappeler explicitement qu'elles lui appartiennent, être capable de dire non en cachant son inquiétude, lui faire confiance, se taire est un art beaucoup plus difficile.

Dix-huit ans adore son bébé mais elle vient tout juste de réaliser, quatre mois après sa naissance, que le contrat sera long, très long. Elle a recouvré avec un immense bonheur un peu de liberté depuis qu'elle prend des cours suivis d'une visite dans les bars, il faut bien qu'elle socialise avec les collègues de son équipe! Le retour dans le misérable petit appartement est lourd. Elle veut déménager, visite des appartements à neuf cents dollars. Je ne dis rien, je me mords la lèvre, bon, pas vrai, des fois je dis quelque chose mais je le regrette toujours.

Je la conduis à l'aquapoussette avec Bébé. Complexe comme opération. Elle apporte une tonne de bagages, la grosse poussette, le siège de bébé évidemment, des quantités astronomiques de serviettes et de linge de rechange, les biberons et tout ce qui va avec, les couches de natation et les couches régulières et tout ce qui va avec et puis tous ses instruments de beauté à elle. La voiture est pleine. Mais voilà qu'aujourd'hui, elle avait un rendez-vous chez le médecin pour bébé et c'est moi qui le lui apprends. Mademoiselle, pourtant bien organisée, n'a pas d'agenda. Pas vrai, elle en a finalement un depuis qu'elle prend des cours. Ce sont les vaccins de bébé à la maison Bleue, pas loin de chez elle. Elle me demande hier d'aller l'y conduire. J'ai refusé et elle m'a raccroché la ligne au nez. Je sais que j'ai bien fait de dire non mais tout de même, il y a comme un léger pincement, tout léger.

mardi 29 septembre 2009

Chocolat

J'en mangerais. Et j'en ai en plus. Mais à la place, je vais me faire une petite tisane à la canneberge. C'est pas beau ça? Je suis fière de moi.

lundi 28 septembre 2009

Routine

Je suis totalement un tout intimement lié et d'une simplicité déconcertante. Ainsi, quand je vais, tout va, tout se tient en un magnifique enchevêtrement de bien-être. Repas santé délicieux ou recherche de restaurants me procurant luxe et volupté sensorielles et bonne compagnie. Exercices aquatiques, montées échevelantes, yoga acrobatique, le corps s'assouplit avec le mental et je me sens vivante et comblée. Comblée, bon, évidemment, il y manque un peu un homme ces temps-ci et j'ai beau dire et crier que ça ne me dérange pas du tout et que je suis donc bien comme ça, je le dis beaucoup pour m'en convaincre et je m'en convaincs, petit soupir tout léger dans cette phrase, je ne suis pas dupe et vous non plus, mais ma cure d'abstinence n'est pas terminée. Ma cure santé, elle, n'a pas débuté, interrompue je ne sais trop par quoi, par l'automne, par la sécurité, par la routine, par ma fille ado qui a moins besoin de moi, par la nécessité d'être utile à la société autrement qui me travaille, par ce monsieur-qui-veut-se-marier qui ne veut pas se marier avec moi, par la pluie du jour, le gris du jour et puis le temps qui passe, trop vite, tellement trop vite. Je m'arrête dans le but de l'arrêter et malgré tout il passe et passera. Je passerai aussi. Tant de morts, des jours et des nuits de morts, des corps qui flottent dans l'horizon des ténèbres glauques. Je m'en dépêtre, axphyxiée, je prends une lappée de vie, immense et je me remets à mon tricot que je n'ai jamais appris. La soeur supérieure qui voulait me faire avouer que c'était ma mère qui avait tricoté mes chaussettes si parfaitement tricotées lors de ce cours d'économie familiale et moi et mon silence, que la torture n'a jamais réussi à briser. Force du silence. Et Diane Dufresne si belle et forte à soixante-cinq ans, Dufresne qui a rencontré l'amour à cinquante ans. Et une percée de lumière, pas de soleil mais de lumière, là, entre les branches encore si vertes de mon arbre.

samedi 26 septembre 2009

Tourner en rond

Me semble que c'est ce que je fais. Mais ça n'a aucun sens péjoratif, au contraire même. Je fais dans l'action et pour moi le bonheur est encore dans l'action. Et c'est bien correct. Je me sens bien et vivante et entourée. On s'en va voir un film au cinéma du Parc et on a visité l'exposition du World Press cet après-midi. J'ai deux ados avec moi qui dansent sur des tounes euh... sexy? Elles comprennent les paroles, elles savent que c'est vulgaire et puis finalement je m'en fous un peu moi aussi. Tannée de faire la morale. Heureuse aujourd'hui, sans méditation. Et pourtant, cette assurance que je m'y mettrai à la méditation quand ça sera le temps. Bientôt. Mais pas tout de suite. Bonne soirée!

mardi 22 septembre 2009

Femme ou fille

Je suis une femme, totalement, entièrement, globalement, honnêtement, courageusement. Dans mon corps d'abord, dans mes hanches, mes seins dont je suis si fière, dans mes pattes d'oies, signe visible du passage du temps, mon ventre qui a porté un fils, mon sexe souple et accueillant, mes pas qui me portent si loin, mon dos qui se courbe avec grâce quand je fais du yoga, mon sourire où se logent maintenant des plis, que je n'aime pas encore mais que j'accepte... pour le moment!, mes yeux qui veulent tout voir, mes oreilles qui peuvent tout entendre et encore plus qu'avant, parce qu'une femme sait écouter, c'est là une de ses plus belles qualités, une femme écoute et comprend. Les autres mais soi aussi. Il faut être devenue une femme pour commencer un tant soit peu à se donner de l'importance et à s'accorder enfin du temps, sans avoir l'impression de le voler aux autres.

Je suis une femme parce que je sais enfin aimer les autres femmes, et les filles aussi d'ailleurs. Mes filles dont je suis la mère et qui ne voient pas la fille en moi. Je suis pourtant encore cette fille, je n'ai pas perdu mon identité première en devenant une femme. Je n'ai rien perdu, ni la folie, ni la jeunesse qui ne m'abandonnera que quand moi je l'aurai abandonnée, ni l'espoir, ni la capacité infinie d'aimer qui s'est au contraire agrandie, décuplée, multipliée depuis que je suis une femme.

Je suis une femme parce que je suis forte, que je dis ce que je pense, que l'opinion des autres a bien moins d'importance que quand j'étais une fille. Je suis une femme libre, qui aime plaire mais qui n'a pas besoin de plaire. Je suis une femme qui met des robes et des talons hauts pour me plaire à moi quand ça me tente. Je suis une femme qui s'achète des soutifs en dentelle et qui aime bien les montrer aux hommes. Je suis une femme qui aime dominer et qui sait le faire.

Je suis une femme heureuse en baskets, une femme qui parcourt sa montagne, une femme qui embrasse ses amies, une femme qui sait que tout est possible. Une femme qui ne veut pas perdre de temps et qui sait que chaque moment est précieux.

Je suis une femme et j'en suis profondément heureuse.

Billet inspiré par Grande Dame et Peccadilles.

Rien

Il ne se passe rien.

lundi 21 septembre 2009

Du positif, du relativement positif et du flou

La grande différence dans ma vie entre cette période-ci l'année passée et maintenant, c'est d'abord et avant tout mon nouvel appartement. Situé dans le quartier des spectacles, ma vie culturelle s'en trouve bonifiée. Je suis abonnée aux musées à deux pas, à deux théâtres, au cinéma du Parc. Je marche maintenant pour aller partout, tant que je peux m'y rendre en moins de deux heures de marche, je marche! Et je peux me rendre étonnamment loin à pied. Je visite encore beaucoup les restaurants mais depuis septembre, j'ai recommencé à cuisiner.

Je suis devenue grand-mère, ce qui apporte finalement peu de changements concrets à ma vie. Je suis toujours heureuse de voir ma fille et mon petit-fils et je les ai vus hier encore. Mais je ne garde pas le petit, l'autre grand-mère qui habite à deux pas, le garde beaucoup. Ma fille prend des cours trois fois par semaine et la jeune grand-mère paternelle (que je n'ai jamais rencontrée) va garder chez le jeune couple et fait leur ménage en plus. Hier, ma fille s'en plaignait, disant qu'elle ne retrouvait plus ses affaires. Je lui ai rabattu le caquet. Quand quelqu'un nous rend ce genre de services gratuitement, on dit merci et on apprécie et on s'accommode avec humilité du fait que nos chandails qui traînaient se retrouvent en boule dans la garde-robe. Si le ménage était fait, la grand-mère n'aurait pas à le faire.

Je m'entends plus ou moins bien avec Dix-huit ans ces temps-ci. Elle est énormément susceptible. Sa cousine, qui a son âge, brunchait avec nous au restaurant hier et parlait de son futur voyage en Europe l'été prochain. Elle commence l'université mais a travaillé tout l'été et travaille encore à temps partiel pour se le payer ce fameux voyage qu'elle planifie déjà. Ma fille boudait. "J'ai jamais voyagé moi. C'est pas juste." Elle a ce défaut majeur d'envier les autres. Si j'achetais un cadeau aux quatre enfants, celui des autres était toujours plus beau que le sien et elle pleurait, je m'en rappelle trop bien. C'est une attitude qui rend malheureuse dans la vie. On ne peut pas changer nos enfants, ni nos amants, ni nos parents, alors il faut l'accepter comme elle est. Cependant, je me permets parfois de le lui dire, qu'elle se rend malheureuse en jalousant les autres au lieu de voir tout ce qu'il y a de beau et de bon chez elle et dans sa vie. Elle est alors fâchée. Mais, si moi, sa mère, je ne le lui dis pas, qui le lui dira?

Mercredi, je la conduirai avec Bébé à l'aquapoussette. Une super activité où les bébés sont dans des poussettes aquatiques pendant que la maman fait de l'exercice. Ce sera leur deuxième cours et ils ont aimé le premier, autant le bébé que la maman. Bien hâte de voir ça. Je ferai des longueurs, même si je nage mal, en les attendant.

Quinze ans aime beaucoup sa nouvelle école. Mais mausus qu'au point de vue académique, elle ne sait rien. Maintenant qu'elle a des devoirs, impossible de ne pas m'en rendre compte. Ça devait être pour ça que l'autre école ne donnait pas de devoirs! ;o)

Quel sera le prochain changement dans ma vie? Tout est possible. C'est merveilleux et épeurant de le réaliser. J'avais donné comme titre à ce billet "Plan d'action". Je le change, car avant d'avoir un plan d'action, il faut savoir quel but je veux atteindre. Et pour le moment, c'est flou.

vendredi 18 septembre 2009

Mort de la Dame des Îles

On ne s'est jamais rencontrées en personne mais elle est dans mon blogroll et nous nous lisions depuis longtemps. Nous nous sommes maintes fois écrit en privé sur nos amours. Elle avait quatre ans de plus que moi et avait été choquée quand j'avais eu le malheur de lui dire qu'elle était en vacances perpétuelles en voyant les magnifiques photos de la mer qu'elle publiait. Or, ce genre de commentaire la fâchait, je l'ai su par la suite. Pas parce qu'on habite un cadre enchanteur qu'on n'en travaille pas moins. Elle avait bien raison!

Dans son avant-dernier billet, elle parle d'un certain José qui lui racontait l'histoire de Isla Mujeres. Si j'ai bien compris les journaux, ce serait cet homme qui l'aurait sauvagement assassinée. Dans la vraie vie, la Dame des Îles s'appelait Renée Wathelet.

J'ai perdu une amie virtuelle, une femme respectée de tous, une battante, une courageuse qui vivait sa vie à plein. Je suis sous le choc. Triste.

Mise à jour 21 septembre: les proches de madame Wathelet assurent qu'elle ne connaissait pas son agresseur et qu'il ne s'agit aucunement du José dont elle parle dans son blogue. Désolée d'avoir contribué à colporter une fausse nouvelle, que j'avais lue dans des journaux mexicains.

jeudi 17 septembre 2009

Ambivalence?

Quand j'accroche à un homme, j'ai bien de la misère à décrocher et celui-là m'accroche. Comme je ne suis pas tombée amoureuse pendant huit ans sans aucune difficulté et que je pouvais remplacer un homme par un autre sans problème, je me dis que j'ai dû changer dernièrement car depuis février dernier, il y a eu monsieur Relation dont je suis tombée éperdument, follement et entièrement amoureuse et ce nouveau monsieur qui m'attire drôlement. Les deux ont soixante-quatre ans et je n'ai jamais fréquenté des hommes plus vieux que moi avant eux.

Ce dernier monsieur joue avec moi avec détachement mais je pense qu'il sait bien ce qu'il fait. Mais peut-être pas non plus. Mardi, au restaurant, alors qu'il me parlait de ceux qui ont des critères physiques bien précis pour leur futur partenaire, ce qu'il trouvait ridicule, il me dit que lui, il n'a pas de critères définis mais des préférences. "Je préfère une femme brune, assez grande mais avec des formes, une femme qui a du charme, une femme qui s'habille en rouge." Il me regardait directement et intensément et j'avais mis une blouse rouge ce jour-là. Je savais qu'il parlait de moi mais je n'ai rien dit. Trouble passager.

Dans la phrase suivante, il me parlait de son rendez-vous de seize heures. Vous y comprenez quelque chose? Les hommes sont des êtres archi-compliqués!

mercredi 16 septembre 2009

Demain sera un autre jour

Et comme demain c'est aujourd'hui, ça va mieux. Je bouge, je sors, j'avance. Vers quoi, je ne sais pas encore, mais j'avance.

mardi 15 septembre 2009

Pathétique

Non mais, assez c'est assez. Je ne vais tout de même pas espérer un peu d'amour, d'attention et de sexe, soyons directe et franche, du premier monsieur à bedaine venu qui se décide à m'appeler et à me sortir de temps en temps. Me semble que je ne suis pas si désespérée que ça, hein! Je suis une femme charmante, souriante, avec de multiples intérêts. C'est quoi ça ce besoin excruciating d'être aimée, appréciée, baisée! Ne puis-je pas me contenter de mon condo, mes amis, mes enfants? Un peu d'orgueil, de dignité, reprends-toi en main Une femme libre. Laisse-le se marier et puis on n'en entend plus parler. Et puis, il y en a d'autres, je ne sais plus où, mais ils sont.... quelque part!

La vérité, la vraie vérité celle dans laquelle il ne faut pas mettre de menteries (voir le blogue de Une Peste), c'est que oui, je suis si désespérée que ça et que quand il va me rappeler prochainement pour me raconter ses rencontres avec ses futures-femmes-à-marier, je vais accourir comme un petit chien. Je vais me maquiller, mettre une blouse rouge parce qu'il a dit que le rouge m'allait bien et je vais être tout heureuse de sa compagnie.

Au neutre.

Il y a des périodes comme ça dans la vie. La patte n'est pas tout à fait remise. Tout le monde qui travaille travaille. Je ne suis inscrite sur aucun site de rencontre, Nanou La Terre va être contente. Moi, qui suis une lève-tôt, je me lève même tard, neuf heures, neuf heures et demi. J'ai une liste longue comme ça de choses à faire, rien qui m'intéresse vraiment, alors je remets ou bien je fais un item bien bien tranquillement. Hier, j'ai bien commencé l'aquaforme dans mon quartier et j'ai aimé, mais le yoga, faudrait que ma cheville désenfle avant d'aller essayer de nouvelles écoles. Je suis donc au ralenti. Je n'aime pas trop ça. C'est à moi de m'activer, c'est ma vie, c'est ma responsabilité. Je baiserais bien avec mon monsieur à bedaine, tiens, ça me ferait du bien et au corps et au moral, mais non, pas trop le genre pour le batifolage. Il veut se marier. Et il y arrivera, c'est certain. Les célibataires intelligents de cet âge sont rares et recherchés. Je m'en vais dîner au restaurant avec lui.

lundi 14 septembre 2009

Ma plus jeune

C'est mon bébé à moi. Elle a changé d'école. Elle est contente de son choix et moi aussi. Dans une classe de DGA-TA de niveau primaire. Non, mais, coudons, va-t-elle en sortir un jour du primaire? Elle y est depuis le début de sa scolarité. Et elle est d'intelligence normale, tout à fait normale! Des années, je laisse aller, d'autres je pousse. Cette année, c'est une année de poussée, dernière chance, elle a quinze ans. Poussée et affrontement. Je fais ça pour son bien. Elle résiste. On fait un peu de matériel de secondaire un tous les soirs. Tous les soirs? Rires. J'exagère, on a commencé hier soir. Si l'école ne le fait pas, ne l'essaie pas, faut bien que quelqu'un essaie de la faire progresser. Sa prof privée d'anglais en fait du secondaire avec elle et elle me dit qu'elle est capable. Bon, en maths, pas trop certaine. Mais en français, je veux qu'on essaie de nouveau. Pas les moyens de lui payer un prof de français privé, alors que j'en paie déjà un en mathématiques et une en anglais et que je suis prof de français de formation. Bien que, j'ai acheté des cahiers de secondaire un et j'ai beaucoup de rattrapage à faire, la terminologie grammaticale s'étant dramatiquement modifiée. Mais si vraiment elle ne veut pas, c'est peine perdue. Sauf que je vais essayer avant de baisser les bras.

Je vais dîner avec le-monsieur-qui-veut-se-marier demain et j'en suis bien contente. Je viens de lui parler.

dimanche 13 septembre 2009

Les jeunes parents

Mon petit-fils de trois mois a une mère de dix-huit ans et un père de vingt! Et en plus, le père, lui, a une maman qui l'a eu jeune. Tout ça pour dire que le petiot a hérité du côté paternel de grands-parents, d'arrière-grands-parents et d'arrière-arrière-grand-parents! Et tout ce monde se dispute le plaisir de profiter du bébé. Aujourd'hui, en allant chercher ma Dix-huit ans, quelle ne fût pas ma surprise et ma déception mal-dissimulée de constater que Bébé ne l'accompagnait pas. "Je peux bien rentrer si ça ne te fait pas plaisir de me voir," de me dire Dix-huit ans. Du coup, le sourire me revient et je la prends dans mes bras.

On s'en va chercher Quinze ans, qui avait couché chez une amie et puis tante R aussi et on se rend au condo de ma mère pour aller bruncher au restaurant. En chemin, j'apprends que Bébé est avec papa, que les arrière-grands parents sont allés les chercher pour aller visiter les arrière-arrière-grands-parents. Inquiète pour le lait du bébé, j'apprends aussi que la jeune mère a arrêté d'allaiter, qu'elle en est "soulagée" et qu'elle ne veut surtout pas de conseils pour continuer. Elle commence des cours demain, trois fois par semaine, c'est l'arrière-grand-mère qui va garder Bébé! Du même souffle, elle me demande un chèque tel que promis pour payer les cours. Obscurs les cours. Reconnus par le ministère de l'éducation, me dit-elle. Cinq cent dollars. Tu as ton carnet de chèques? Bon, c'est vrai que j'avais promis de payer ses études mais j'aurais aimé avoir un certain droit de regard sur la teneur de ces études. N'importe qui peut bien s'ouvrir une école de n'importe quoi. Je devrais faire moins de promesse, voilà la leçon. Je lui ai aussi promis de payer le dentiste et je le fais. La semaine passée, on y est allées ensemble, le bébé sous le bras, chez son pédodentiste et la jeune maman s'est fait nettoyer les dents sous un mobile d'enfants. Elle est attachée à son dentiste d'enfance et ne veut pas la quitter. Ce fût finalement une bonne idée car elle a pu regarder les gencives du bébé et conseiller la mère sur les soins à apporter aux futures dents. J'ai aussi promis de payer des cours pratiques de conduite. Je paie aussi l'aquapoussette. Je pense que je vais un peu me la fermer, tenir les promesses déjà faites mais ne pas en ajouter de nouvelles. Un bébé, ça rend enthousiaste et un peu fou.

Globalement, les jeunes parents se débrouillent bien. Le jeune papa travaille depuis peu comme caissier dans une pharmacie, il s'implique beaucoup auprès de son enfant. Je n'ai pas vu Petit-fils aujourd'hui mais ce n'est que partie remise. Je suppose. Ce bébé a déjà un agenda!

samedi 12 septembre 2009

Balthazar

Il est des blogues faciles d'accès, où on se sent tout de suite chez soi et où on commente abondamment et sans gêne. Il en est d'autres qui nous attirent et nous déroutent aussi. Des blogues qui ouvrent des chemins nouveaux, qui présentent des peintures qu'on est pas certaine d'aimer mais qu'on regarde encore et encore, avec fascination. Et puis, l'auteur écrit bien, tellement bien qu'il n'y a pas grand chose à ajouter. On en sait peu sur sa vie, davantage sur son art et le Mami (musée d'art moderne itinérant).

Il peint des visages émaciés, saugrenus, étranges. Rébarbatifs au premier abord (pour moi, je précise!) plus je les regarde et plus je les aime. Et il écrit de fort jolies choses:

"Jamais je ne pourrais comparer une femme à la mer, la mer à une femme, penser à une femme en regardant la mer, ni aller à la mer pour penser à une femme. Mais une rivière, un fleuve. Qu'est-ce que j'ai bien foutu de mon maillot?"

Il s'agit d'Appels d'air, qui habite pas trop loin de la Seine à ce que j'ai pu comprendre.

vendredi 11 septembre 2009

Les hommes de ma vie

Mon monsieur psychologue scolaire qui cherche à se marier et m'avait dit qu'on pourrait être amis m'a téléphoné et deux fois plutôt qu'une. Je n'avais pas pris son offre d'amitié platonique trop au sérieux mais je vois bien qu'il pense ce qu'il dit et ça me plaît. On devrait se revoir la semaine prochaine, chez lui, probablement pour un petit déjeuner. C'est le fun. Il est cultivé et intéressant, avec un délicieux sens de l'humour.

Et monsieur Relation m'envoie un petit courriel dans lequel il me dit se sentir comme un vieux chausson abandonné dans le fond d'un tiroir. Il n'est pas un vieux chausson mais j'ai besoin de temps, c'est ce que je lui ai répondu.

Hier soir, ménage de paperasse. J'ai gardé tous les bulletins et dessins et cossins d'enfance de mon fils de 29 ans. En lisant ses compositions, je me suis rappelée l'enfant brillant qu'il était et l'amour immense qui nous liait. Un enfant délicieux, calme, réfléchi, premier de classe sans jamais faire d'efforts. Je lui ai fait une boîte, une grosse boîte avec tous ces souvenirs et je la lui remettrai quand on se verra.

Appelé chez ma mère qui était évidemment sortie. Son chum de quatre-vingts ans était là (il a quatre ans de moins qu'elle). Un monsieur que j'adore. On a discuté films du festival des films du monde. Il n'était pas allé en voir mais avait lu toutes les critiques. Très cultivé cet homme et en autodidacte. Et charmant.

Et Voisin, Voisin, me demanderont les lecteurs fidèles? Peu de nouvelles de Voisin qui n'est plus mon voisin pour vrai. On se téléphone de temps en temps. Le gros changement dans sa vie: il a maintenant des contacs avec la mère de son fils. Des contacts civilisés. Il en est tout bouleversé. Après s'être affrontés et détestés passionnément et traînés en cour pendant dix ans, voilà qu'ils ont été capables d'aller chercher ensemble dans la même voiture leur fils de douze ans qui revenait d'un voyage chez sa famille paternelle en France. Le grand gagnant? Le fils évidemment qui fait moins d'anxiété et n'a pas fait de crise d'asthme de l'été!

jeudi 10 septembre 2009

Culpabilité

Je déteste ça quand je regarde l'heure, qu'il est déjà l'après-midi et que je n'ai rien fait d'autre que de me promener d'un site à l'autre à l'ordi. Je ressens alors une affreuse culpabilité. Comme je le sais que c'est idiot et que la culpabilité est mauvaise pour la santé mentale et totalement inutile en plus, à moins que l'on n'ait été l'auteur d'un acte grave comme un meurtre, je me sens aussi coupable de me sentir coupable. Quelqu'un a une cigarette? Je n'ai jamais fumé, mais me semble que ça bouclerait la boucle de la culpabilité intégrale.