Aujourd'hui, je ne mangerai pas. Par solidarité pour Haïti. Très partielle, ma solidarité. Je vais boire tant que je veux, alors que je sais que de l'eau potable, ils n'en ont pas...
Moi je comprends votre geste femme libre... En pensée avec les personnes d'haiti vous allez ressentir ce qu'ils ressentent chaque jour et aussi contribuer à faire diminuer votre tour de taille. Je pense qu'en adoptant 3 fillettes vous avez fait largement votre part..c'est plus qu'un don cela, c'est un don d'amour et un don de soi. Elyse
Je n'approuve pas cette honte, de sentiment de culpabilité. Il est bon d'avoir de la compassion, mais finir son assiette n'a jamais aidé ceux qui avaient faim.
Il y a une logique judéo-chrétienne à laquelle je n'adhère pas.
Si le geste moral de se priver de nourriture s'accompagne du geste concret de donner$$ pourquoi pas. Car nous pouvons TOUS donner. TOUS. J'irais même jusqu'à dire que nous le devons.
Compatir, tenter de se mettre à la place - même quelques heures - de l'autre .. ça n'a aucun fucking de lien avec la judéo-chrétienneté. Vraiment n'importe quoi.
Mais surtout. Pourquoi est-ce qu'on en discute? Pourquoi est-ce que le geste est questionné? Cela enlève le pain de la bouche de vos mômes? Le crème-caramel de votre assiette? J'pense pas. Alors. Bon. Exit.
Elle le fait parce que pour elle, cela a une signification. Point-barre.
Ça a un peu le sens de la minute de silence lorsqu'on se recueille sur la tombe des morts. Donner, bien sûr qu'on va donner, mais rien ne presse. Ils auront besoin de dons dans une semaine,dans un mois, dans une année. Depuis l'adoption des filles, je donne aux fréres des écoles chrétiennes, pour leurs écoles en Haïti, parce qu'ils gèrent eux-mêmes les dons et qu'ils donnent un repas par jour aux élèves. J'ai toujours cru que ce pays se sortirait du marasme avec l'éducation de la population, mais c'était sans compter avec la cruauté des éléments.
Ça ne me dérange pas que l'on discute de mon geste. Si je l'ai écrit sur mon blogue, je m'attendais évidemment à des réactions.
En fait, ce que je vis, c'est l'incohérence entre le ventre plein des habitants des pays riches et le ventre vide des habitants des pays pauvres. Ça coûte cher manger pour être gros, cet argent mal investi pourrait aider la misère humaine.
Il n'y a rien de très logique dans mon geste de ne pas manger aujourd'hui et de vouloir éprouver la faim avec ceux qui l'éprouvent, c'est même tout à fait émotif.
Depuis les années, on se connait bien, Femme libre (ça doit faire onze ans??). On peut se parler et se respecter dans nos choix, même si on n'est pas d'accord. Et on peut se le dire.
Ton message m'a dérangé, parce que j'y retrouve cette manière que tu as de vouloir te punir. Te faire payer de manger, de savourer, d'apprécier la nourriture. Tu en as fait une ennemie à abattre. Et tu continues à penser que le jeûne va te faire maigrir.
Je sais que ta décision est émotive. Mais ne la présente pas comme étant réfléchie ;)
@Juliette, mais bien sûr que je me sais respectée, n'en doutez pas! ;o)
@Sahée, réfléchi mon geste? Non, viscéral. Et je ne pense pas me punir non plus en voulant vivre des expériences sensorielles qui viennent ébranler un tout petit peu mon confort.
Plus jeune, je me souviens avoir souvent entendu ma mère dire que je devais finir mon assiette, même si je n'avais plus faim, parce que les gens crevaient de faim au Biaffra. Quand on y pense, l'argumentation devient absurde. En quoi est que me forcer à ingurgiter de la nourriture pourrait les aider de quelques façons que ce soit.
En fait, il ne les aidait pas eux, directement, mais plutôt moi.Le geste de solidarité éveille les consciences. Pour être encore plus utile, le geste doit probablement être accompagné d'un second et je ne parle pas de vous, en particulier. Je sais la générosité dont vous faites preuve partout autour de vous.
Imaginons un instant, si au Québec, que citoyen, durant une journée, décidait volontairement de se priver de nourriture et d'envoyer l'argent ainsi épargné pour aider ces gens qui souffrent et manquent de tout présentement (+/- $10).
Je sais que c'est utopique, mais imaginons l'impact que ce geste aurait sur les Gouvernements et sur le sentiment de solidarité que ressentirait la population face à Haiti. Une fois le mouvement amorcé, ça pourrait rapidement faire boule de neige.
la plus grande force du peuple, ce n'est pas son économie, son argent, ce sont ses valeurs et surtout sa solidarité. Quand la population se serre les coudes, l'économie, l'argent, les entreprises et les Gouvernements se met à son service.
@Une peste!, le jeûne fait maigrir, le jeûne prolongé fait mourir, le jeûne choisi est une expérience, le jeûne imposé qui fait crever de faim est une épreuve que ne devraient pas subir des êtres humains. Fossé immoral entre ceux qui meurent de trop manger et ceux qui meurent de ne pas assez manger.
@Pierre. L'excès de poids des uns n'est pas qu'un phénomène individuel. Je ne trouve pas utopique que de se serrer la ceinture un peu pour partager avec ceux qui n'ont rien. Nous avons trop, tellement trop que nous sommes un peuple de gros. Cette histoire avec Haïti m'a coupé l'appétit, Pierre,vraiment.
19 commentaires:
Je suis certaine que vous faire mourir de faim aidera concrètement les victimes du séisme...
Désolée Femme Libre, je ne vois pas du tout la logique de la chose.
Ah ben... j'osais pas le dire... mais je suis d'accord avec Sahée.
Faites plutôt un don : ça risque de les aider davantage.
Moi je comprends votre geste femme libre...
En pensée avec les personnes d'haiti vous allez ressentir ce qu'ils ressentent chaque jour et aussi contribuer à faire diminuer votre tour de taille.
Je pense qu'en adoptant 3 fillettes vous avez fait largement votre part..c'est plus qu'un don cela, c'est un don d'amour et un don de soi.
Elyse
Merci de me comprendre, Élyse. Votre interprétation est la bonne.
Je pense que c'est utile d'éprouver un peu, bien peu de faim pour comprendre ceux et celles qui vivent la vraie faim. J'ai honte de mes kilos en trop.
Je n'approuve pas cette honte, de sentiment de culpabilité. Il est bon d'avoir de la compassion, mais finir son assiette n'a jamais aidé ceux qui avaient faim.
Il y a une logique judéo-chrétienne à laquelle je n'adhère pas.
moi non plus je ne comprends pas
:-(
Si le geste moral de se priver de nourriture s'accompagne du geste concret de donner$$ pourquoi pas. Car nous pouvons TOUS donner. TOUS. J'irais même jusqu'à dire que nous le devons.
Compatir, tenter de se mettre à la place - même quelques heures - de l'autre .. ça n'a aucun fucking de lien avec la judéo-chrétienneté.
Vraiment n'importe quoi.
Mais surtout. Pourquoi est-ce qu'on en discute? Pourquoi est-ce que le geste est questionné? Cela enlève le pain de la bouche de vos mômes? Le crème-caramel de votre assiette? J'pense pas.
Alors.
Bon.
Exit.
Elle le fait parce que pour elle, cela a une signification.
Point-barre.
Ça a un peu le sens de la minute de silence lorsqu'on se recueille sur la tombe des morts. Donner, bien sûr qu'on va donner, mais rien ne presse. Ils auront besoin de dons dans une semaine,dans un mois, dans une année. Depuis l'adoption des filles, je donne aux fréres des écoles chrétiennes, pour leurs écoles en Haïti, parce qu'ils gèrent eux-mêmes les dons et qu'ils donnent un repas par jour aux élèves. J'ai toujours cru que ce pays se sortirait du marasme avec l'éducation de la population, mais c'était sans compter avec la cruauté des éléments.
Ça ne me dérange pas que l'on discute de mon geste. Si je l'ai écrit sur mon blogue, je m'attendais évidemment à des réactions.
En fait, ce que je vis, c'est l'incohérence entre le ventre plein des habitants des pays riches et le ventre vide des habitants des pays pauvres. Ça coûte cher manger pour être gros, cet argent mal investi pourrait aider la misère humaine.
Il n'y a rien de très logique dans mon geste de ne pas manger aujourd'hui et de vouloir éprouver la faim avec ceux qui l'éprouvent, c'est même tout à fait émotif.
Et faut comprendre... que pas parce qu'on comprend pas... qu'on ne respecte pas.
Souvent, on ne me comprends pas mais je me sais respectée
**sourire
Depuis les années, on se connait bien, Femme libre (ça doit faire onze ans??). On peut se parler et se respecter dans nos choix, même si on n'est pas d'accord. Et on peut se le dire.
Ton message m'a dérangé, parce que j'y retrouve cette manière que tu as de vouloir te punir. Te faire payer de manger, de savourer, d'apprécier la nourriture. Tu en as fait une ennemie à abattre. Et tu continues à penser que le jeûne va te faire maigrir.
Je sais que ta décision est émotive. Mais ne la présente pas comme étant réfléchie ;)
N'empêche, je persiste et je signe.
@Juliette, mais bien sûr que je me sais respectée, n'en doutez pas! ;o)
@Sahée, réfléchi mon geste? Non, viscéral. Et je ne pense pas me punir non plus en voulant vivre des expériences sensorielles qui viennent ébranler un tout petit peu mon confort.
Le jeûne fait maigrir.
C'est un fait.
Input, output.
Jeûner puis se bourrer la face ensuite, c'est une évidence, ne permet pas de maintenir l'amaigrissement. Le problème est souvent là.
Output. Input.
Mais ceci est un autre sujet qui n'a pas de lien avec l'actuel.
Si je ne m'abuse...
;-DDDD
Plus jeune, je me souviens avoir souvent entendu ma mère dire que je devais finir mon assiette, même si je n'avais plus faim, parce que les gens crevaient de faim au Biaffra. Quand on y pense, l'argumentation devient absurde. En quoi est que me forcer à ingurgiter de la nourriture pourrait les aider de quelques façons que ce soit.
En fait, il ne les aidait pas eux, directement, mais plutôt moi.Le geste de solidarité éveille les consciences. Pour être encore plus utile, le geste doit probablement être accompagné d'un second et je ne parle pas de vous, en particulier. Je sais la générosité dont vous faites preuve partout autour de vous.
Imaginons un instant, si au Québec, que citoyen, durant une journée, décidait volontairement de se priver de nourriture et d'envoyer l'argent ainsi épargné pour aider ces gens qui souffrent et manquent de tout présentement (+/- $10).
Je sais que c'est utopique, mais imaginons l'impact que ce geste aurait sur les Gouvernements et sur le sentiment de solidarité que ressentirait la population face à Haiti. Une fois le mouvement amorcé, ça pourrait rapidement faire boule de neige.
la plus grande force du peuple, ce n'est pas son économie, son argent, ce sont ses valeurs et surtout sa solidarité. Quand la population se serre les coudes, l'économie, l'argent, les entreprises et les Gouvernements se met à son service.
@Une peste!, le jeûne fait maigrir, le jeûne prolongé fait mourir, le jeûne choisi est une expérience, le jeûne imposé qui fait crever de faim est une épreuve que ne devraient pas subir des êtres humains. Fossé immoral entre ceux qui meurent de trop manger et ceux qui meurent de ne pas assez manger.
@Pierre. L'excès de poids des uns n'est pas qu'un phénomène individuel. Je ne trouve pas utopique que de se serrer la ceinture un peu pour partager avec ceux qui n'ont rien. Nous avons trop, tellement trop que nous sommes un peuple de gros. Cette histoire avec Haïti m'a coupé l'appétit, Pierre,vraiment.
@Pierre,
Je fais un lien sur ce billet et je vous 'cite' de travers, ok?
Vous rectifierez si vous en ressentez le besoin...
Citez, citez, Beauté, de travers si vous voulez, je m'en vais lire ça.... ;o)
Si j'étais venue plus tôt, j'aurais très certainement réagi dans l'incompréhension la plus totale. Avec du recul, je me dis que ça a du sens.
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