Évidemment, les ados ne font pas ce que l'on veut et c'est seule que j'affronte ma montagne et on peut vraiment parler d'affrontement avec la neige et le vent! Je prends Mont-Royal en descendant et m'arrête au café-pâtisserie au coin de St-Urbain "Autour d'un pain" où on vend des carambars!, moi qui pensais qu'on n'en trouvait pas à Montréal. Je m'attable avec mon café au lait à la seule table libre, toutes les autres étant fort curieusement occupées par des jeunes femmes solitaires. Plaisir de la chaleur du lieu et du café. Un homme de mon âge reluque à la fenêtre. Il entre. Où va-t-il s'assoir? Il a déjà fait son choix, c'est évident. Il dépose sa serviette sur la table de la plus jolie jeune femme de la place, plongée dans son roman, sans lui demander la permission, rien. Il met son manteau sur la chaise en face d'elle et va se chercher un café. Au retour, il essaie d'engager la conversation, mais la jeune fille soupire et lui tourne le dos ouvertement. Sa chaise est maintenant dos à la table. J'ai le fou-rire (que je cache évidemment!)
Pas découragé, l'homme s'arme de son café et de son manteau et se dirige vers la deuxième jeune fille la plus près (remarquez qu'il doit me contourner pour le faire!). Là encore, il s'assoit et s'installe sans rien demander, la place est libre, il la prend. "Sorry, I'm waiting for a friend" s'exclame la jeune asiatique. Cette fois, il est fâché "I'm waiting for a friend, I'm waiting for a friend...." marmonne-t-il, l'air enragé en reprenant café et manteau. Comme il passe devant moi, je lui offre une place étant donné que j'achève mon café au lait. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, (pense-t-il que je puisse être intéressée à ce grossier personnage?) mais il me répond le plus bêtement possible. "Non merci, je me débrouille très bien." Et je lui réponds avec mon plus beau sourire. "Vous vous débrouillez très bien? Je ne trouve pas moi. " La première jeune fille, celle au livre, se retourne alors vers moi, hilare, et me fait le signe de la victoire. Connection. Je finis ma gorgée et je quitte, laissant le triste sire à ses malversations malsaines.
22 commentaires:
Amusant!
;-DDDDDDD
Ô que c'est jouissant!
Merci, merci Femme Libre pour ce petit extrait de réalité!
N'en demeure, c'est une belle technique de flirt, lorsque face à un public tant soit peu intéressé par "l'offre de service"...
J'adore la finale.
je vous admire... vous cachez pour rire. Moi, j'en suis incapable. Mais ça vous devez savoir. :-)
Ah ah ah! Vous avez eu le mot juste. Tant pis pour lui, na!
You Rock! :D
Jackss, oui, amusant pour nous! Mais quel triste personnage!
Chère Une Peste, je suis tellement mais tellement loin de toute technique de flirt actuellement et je m'en porte tellement mais tellement bien! ;o)
Oui, vous êtes une rigolotte, Juliette. On ne s'ennuie pas avec vous...
Pauvres victimes, Petite Fadette, car toutes les jeunes femmes n'ont pas l'aplomb de la première qui lui a tourné le dos.
Josie, d'aplomb!! ;o)
Ouais, j'devrais lâcher les sites de rencontres virtuelles et aller prendre un café dans le réel et puisque je ne suis pas un vieux cochon mal poli, j'aurais peut-être du succès.
Quoiqu'à la réflexion où, dans cette jungle urbaine, elles ont le iPod sur les oreilles, un portable nécessitant une concentration absolue ou un bouquin d'évasion et d'isolation. C'est à se demander si de nos jours la réalité fait peur.
Je ne suis pas sorti du bois !
Bonjour, Femme libre.
C'est peut-être un vieux cochon mais c'est si bien raconté...
Tu aurais dû lui donner des leçons de séduction...
Bonne journée.
Je t'embrasse.
Heureusement, il n'y a pas que des hommes "lourds" qui peuvent s'asseoir près de vous et entamer la conversation. Mais il est vrai que l'on craint toujours ceux-ci que l'on repère il est vrai assez vite... Dernièrement, j'ai eu ainsi une conversation très intéressante avec un homme à une terrasse chauffée où je prenais un café, il était réalisateur de TV, j'avais beaucoup travaillé sur des documentaires pour Arte, je dois dire que j'ai passé un bon moment, trop rare à Paris où les personnes se côtoient dans une indifférence totale.
Est-ce là ce que nous pourrions appeler un Monsieur Manteau-Café?
Puis-je, pour ma part, vous souhaiter la plus heureuse année?
Baltha
Pauvre monsieur. On sent d'ici son amour propre blessée haha!
Mais non, ne quittez pas les sites de rencontre, Mazsellan. Il faut profiter des occasions quand il y en a, mais un homme qui va dans un café dans le but de rencontrer, ça se sent à cent milles à la ronde et on a juste envie de s'enfuir! Heureusement, à mon âge, je peux tranquillement prendre bière, café ou autre en étant certaine que personne ne viendra me déranger, héhé!
Des leçons de séduction, Herbert? C'est moi qui en aurais besoin! ;o)
Monique, je persiste à vous encourager à vous ouvrir un blogue, vous avez tant de choses intéressantes à partager. Vous avez travaillé pour Arte? Wow!
Baltha, Oui, Monsieur-Manteau-Café-Serviette, c'est lui et je ne souhaite vraiment pas le revoir! Pareillement pour les voeux de bonne année!
Bof! Ces hommes au gros égo ne sont pas blessés si facilement. Il déblatérera contre les femmes trop difficiles et inaccessibles ou bien il rentrera chez lui et sera désagréable avec sa femme pour se venger. Détestable personnage, Pur Bonheur!
Hi hi hi !!! Je lisais et voyais la scène ! ;-D
Ah, ah, ah. Vous êtes adorable!
Hum... je vais m'acheter un portable et commencer à fréquenter les cafés.
Méli, Magenta, ;o)
Un portable pour écrire votre blogue et un café pour zieuter les futures femmes à marier, monsieur Duval?
C'est donc à cet endroit là, où traînent parfois de vieux cochons, que vous avez pensé à moi en voyant les Carambar !!
Mais oui, j'ai pensé à vous devant les carambars, tout à fait exact, Mijo, mais pas du tout en voyant le vieux cochon, ne vous inquiétez pas, héhé!
Bonjour Femme libre,
ici le Normand à Solange...
Je vais peut-être passer pour un vieux judéo-chrétien, mais j'ai toujours honte quand je vois un homme agir de la sorte. Quel mufle! Les femmes méritent mieux.
Je m'excuse pour lui!
... et vous offre mes hommages.
Normand
haha vous avez bien fait!
Normand, vous en prenez trop sur vos épaules. Les hommes ne sont pas tous pareils, je le sais fort bien! J'accepte vos hommages avec plaisir, quel gentleman vpus êtes!
Mayieve, ;o)
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