jeudi 16 juin 2011
Pousser
Je veux que Dix-sept ans travaille. Il le faut. Ne pas lui donner le choix. Elle résiste. Je pousse. Qui gagnera? Tout le monde si elle finit par décrocher quelque chose. Je ne lâcherai pas. Mais mausus qu'elle a la résistance passive forte. C'est la bataille ici. Pour son bien. Moi, je le sais. Mais elle ne le sait pas. Pas encore.
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20 commentaires:
Tiens je suis au même point ici avec Janis, qui a aussi 17 ans... :-) Je lui mets de la pression depuis des mois et ça commence à porter fruit: elle a fait son CV la semaine dernière et est allée en distribuer... Ajd, elle a eu un premier appel... :-) Faut pas lâcher!!! :-) lol
Valéry xxxxxxx
Femme Libre, je suis mêlée avec l'âge de vos enfants qui grandissent! Dix-sept ans c'est la quinze ans d'il y a 2 ans et 21 ans la 17 ans d'il y a 2 ans? Vous devriez nous faire une petite récapitulation ! ;-). 17 ans ce n'est pas celle qui a le BB mais celle qui est vit avec vous? Bon, je crois que j'ai besoin de vacances! Bonne journée
On va finir par les avoir, Valéry!
C'est certain qu'avoir le choix, ma fille préfère se lever vers midi et passer la journée devant l'ordi et la télé ou inviter des amies ou aller à la Ronde. Alors, il ne faut pas en laisser de choix!
Zolasoleil,
Haha héhé! Récapitulons!
J'ai quatre enfants. Un fils de 31 ans dont je parle rarement et qui va bien et habite Ottawa. Une fille de 22 ans qui est extraordinaire, talentueuse, courageuse et bipolaire. Une autre de 20 ans qui a plein de qualités et défauts que j'examine régulièrement dans mon blogue et qui a aussi un petit garçon tout à fait adorable dont je m'occupe beaucoup. Et une dernière fille, la seule qui habite avec moi, qui est charmante, entêtée et qui a des problèmes d'apprentissage et pas trop envie de travailler cet été.
Y'a pas à dire, vos enfants vous occupent beaucoup ces derniers mois!
Ici, peu de jeunes travaillent l'été, car ce n'est pas vraiment dans la mentalité des entreprises d'embaucher des étudiants. Et selon les conversations que j’ai eu avec mon mari, européen, sur le sujet, je ne crois pas que nos enfants se sentiront obligés de travailler les étés. Mais c'est une vraie culture au Québec.
Travailler l'été allait de soi pour moi. J'ai commencé dès l’âge légal à 16 ans. Mais j'avais de la chance, car mon père me trouvait du boulot par ses contacts. Un été je n'ai rien trouvé par contre. J'ai été malheureuse, tous mes amis travaillaient, alors j'étais seule et sans le sou. Avant 16 ans, je faisais du baby-sitting le soir et les week-ends toute l’année et le jour pendant l’été.
Cependant, j'ai connu une amie qui ne travaillait jamais les étés. Ses parents ne considéraient pas ça comme une nécessité. Les étés, c'est fait pour être en vacances.
À l’époque, je n’étais pas d’accord avec ce principe. Mais maintenant quand j’y repense, pourquoi pas, au fond? Surtout si l’enfant a bien travaillé pendant l’année. Ce n’est pas Dix-Sept Ans qui est partie toute seule en Espagne? Pourquoi ne pas lui accorder un dernier été libre? Vous croyez qu’elle va trop paresser et se laisser aller? S’habituer à cette situation et ne pas se forcer l’an prochain?
Mammouth
Il n'y en a pas d'âge légal, c'est un mythe. Voir les normes du travail du Québec. En bas de quatorze ans, il faut le consentement des parents, c'est tout et que le travail ne soit pas pendant les heures d'école. Il n'y a pas d'âge minimum pour travailler au Québec. Ni maximum d'ailleurs, pas de retraite obligatoire non plus. Mon dernier professeur aux Belles soirées de l'université de Montréal avait dans les quatre-vingts ans passés et il était excellent dois-je souligner. Et mon cher Jean-Pierre Ferland, que j'aime tant et qui a l'air si juvénile et gamin, a 77 ans. C'est encourageant de constater que nous avons tant de belles années devant nous.
Dix-sept ans a bien été un mois en Espagne l'année passée. Un calvaire. La moitié de la journée elle étudiait l'espagnol. Elle a de très graves problèmes d'apprentissage, voyez-vous, et alors que les autres élèves commençaient déjà à baragouiner en espagnol dès le troisième jour intensif, ma fille a moi, elle, ne comprenait pas encore le baba de la langue. J'avais pourtant prévu le coup et je lui avais suivre des cours avant son départ. Elle a perdu pied, les autres progressaient, elle n'avait plus aucune idée de quoi il s'agissait, s'est donc fermée, blindée et les heures de cours sont devenues bien longues quand on n'a aucune idée de ce dont il s'agit et quand tous les autres semblent faire partie d'un autre monde dont on est exclue.
Elle a songé à revenir avant le temps, puis a décidé de rester jusqu'à la fin. C'est une courageuse, ma fille. Et puis, je n'ai pas encouragé un retour hâtif non plus.
Elle ne peut pas se valoriser par l'académique, ma fille. C'est le monde du travail qui l'attend, le plus tôt est le mieux. Elle a peur de plonger. Je dois la pousser hors du nid. Je le fais.
Ne pas lâcher. Tenir votre bout. Je travaille avec des ados...ils ont tous trop, tout cuit dans le bec. S'ils veulent texter, s'habiller en marques, manger des crèmes molles, mettre du gaz dans le scooter...ça se paie!
Mon 7 ans ramasse les assiettes pour rien...cheap labour?!..Non...je veux lui transmettre le sens à l'effort. Ensuite, on lui montrera a valeur de l'argent.
magnifique votre nouveau décor !
17 ans ne veut pas travailler ? ici la plupart des jeunes veulent travailler pour se faire des $$$
Ma 18 ans travaille à la senza swpuis 1 an. Ainsi elle a pu acheter deux très bons objectifs pour son appareil photo.
20 heures c'est un bon compromis je trouve.
Il faut continuer à pousser Femme libre !
J'aime beaucoup le nouveau décor également. Concernant vos efforts, je ne peux m'empêcher d'admirer cette persévérance. Le plus beau, c'est de constater que si vous ne croyiez pas à vos enfants, vous ne les tiendriez pas à bout de bras comme ça. Alors tenez bon. Poussez un bon dernier coup.
Bonjour, Femme libre.
Vous vous comprenez si bien toutes les deux.
Tu le lâcheras pas.
Mais elle le sait.
Bonne journée.
Je t'embrasse.
Mon plus vieux, 14 ans, a travaillé chez un fleuriste à Pâques et la fête des mères. Ce fut une belle expérience!
Il a cependant du amener une photocopie des normes du travail pour que la propriétaire accepte de l'engager.
Bienvenue sur mon blogue, Michèle. Non, je ne lâche pas! Ma Dix-sept ans ne s'oppose pas vraiment directement, comme le faisaient mes autres enfants, mais elle est la championne de la résistance passive. Hier, il y avait une réunion pour une coopérative de travail étudiant. Pas motivée pour y aller mais comme j'insistais qu'il fallait au moins aller voir, elle ne dit pas non. Mais ne sait pas c'est où. J'ai beau lui expliquer et lui réexpliquer, rien à faire. Mauvaise volonté ou problème d'apprentissage? Des fois, c'est dur de départager. Je lui dis que je l'accompagne, ça va régler le problème. On marche et marche encore. C'est vrai que c'est loin (autre obstacle qui la démotivait). Je suis essoufflée (pneumonie). Je sais à peu près c'est où mais je lui demande l'adresse exacte, qui se trouve sur la petite carte qui contient toutes les informations pertinentes et que je lui avais rappelé d'apporter juste avant notre départ. Oubliée la petite carte. Là, je suis découragée, de plus en plus essoufflée et je décide de rentrer. Il est devenu trop tard pour s'y rendre à la réunion, de toutes façons.
Mais il y aura des conséquences. Je lui dis qu'elle doit annuler sa sortie à Québec avec une amie et le père de l'amie. J'avais accepté de lui avancer de l'argent qu'elle devait me remettre à sa première paye, mais là, pas question de lui avancer aucun montant que je ne suis pas certaine de récupérer. Je ne m'en occupe plus.
Elle bardasse, me dit que je la pousse à bout. Finit par partir en claquant la porte. Pas son genre du tout, je suis surprise. Revient plus tard. Est allée distribuer des c.v., pense s'être trouvé un job. On lui a fait visiter les cuisines. Rencontré le patron. Ils vont peut-être l'appeler. Devant tant de bonne volonté, j'accepte de lui avancer l'argent de la fin de semaine à Québec.
Et là, aujourd'hui, je ne suis plus certaine que j'ai bien fait. Elle s'en tire bien trop facilement. Pas facile d'être parent.
Élénonore, je pousse, je pousse. J'ai coupé tout extra. Elle est logée, nourrie, c'est tout. (bon, sauf l'argent avancé pour la fin de semaine, mais on ne m'y reprendra plus).
J'y crois à mes enfants, Lud. Ils vont bien finir par voler vraiment de leurs propres ailes! Allez, hors du nid, les petits!! ;o)
Oui, dans le fond on se comprend, c'est bien vrai, Herbert. Et je l'aime cette fille différente et si touchante.
J'aime bien qu'ici on ait cette liberté, Laurence. C'est vraiment du cas par cas. Certains enfants se valorisent beaucoup par le travail. En fait, 14 ans est un âge important chez nous. Ils ont maintenant droit au secret médical absolu et ils peuvent se partir légalement une compagnie! ;o)
Bon, bon, bon. Les adultes ne cessent de parler de leur plans de retraite toute leur vie, et vous voudriez que vos enfants soient motivés à travailler? Oh là, c'est pas comme ça que ça fonctionne!
La responsabilité, la maturité et la débrouillardise sont des qualités qui doivent être inculquées par les parents en tout temps, pas seulement en disant à son enfant de se trouver un job d'été, le jour de son 16e anniversaire. J'ai connu des gens au secondaire qui travaillaient temps-partiel pendant l'année, et ce sont probablement ceux qui étaient les plus irresponsables.
Laissez vos enfants vivre leur adolescence tout en leur donnant des responsabilités ici et là dans la maison. Ne vous inquiétez pas, lorsqu'il viendra le temps de travailler après leurs études, ils le feront et seront les meilleurs.
Mis à part du babysitting et 2 semaines de secrétariat au bureau de ma mère pendant l'été, je n'ai pas travaillé avant d'avoir terminé ma technique. L'employeur s'en fou que tu aies travaillé au club vidéo pendant 2 ans ou non.
Mayieve, c'est que les études... Dix-sept ans n'en fait pas vraiment d'études. Elle est dans un programme orienté vers le travail. N'a pas terminé son primaire en mathématiques. Sa source de valorisation, ça pourrait être le travail justement, gagner sa vie, subvenir à ses besoins, vivre de nouvelles expériences. Il faut qu'elle travaille et le plus tôt sera le mieux.
Ça va venir, ça va venir!!Sois patiente une femme libre :0)) Chantalou xx
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