samedi 23 juillet 2011
Enceinte
Il y a l'amie de Dix-sept ans qui est ici. Celle de la famille de neuf enfants. Elle avait quitté l'école, je ne savais pas pourquoi. Là, je sais. Enceinte la petite. Elle le garde. Déjà cinq ou six mois de fait. Un bébé de novembre. J'ai osé parler d'adoption. Ça ne l'a pas fâchée, elle y a pensé elle aussi. Mais là, plus question. Sa mère est contre et elle, après neuf mois de cette galère, elle ne va quand même pas le donner. Je lui dis que ma fille à moi, enceinte au même âge, trouve ça bien dur d'élever un enfant. Elle me répond que pour ma fille, c'est certainement bien plus dur que pour elle. Hein? Ben oui, elle est seule ta fille, elle habite seule, moi, j'ai une grosse famille, il y aura toujours quelqu'un pour s'occuper de mon bébé.
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24 commentaires:
Si c'est sa mère qui lui a dit ça, c'est peut-être vrai! Ils sont de quelle nationalité?
Congolaise, elle est arrivée ici à douze ans.
Ouf...ça promet! Elle ne le donnera pas en adoption proprement dit mais c'est tout comme si c'est toujours les membres de sa famille qui s'en occupent!
C'est une autre façon de voir les choses. Tout le monde habite ensemble, les neuf enfants et leurs parents. Le plus jeune a trois ans alors il n'aura pas une grande différence d'âge avec ce bébé-ci. Ma fille à moi adore aller dans cette famille, il y a de la vie, de l'action, ils dansent, pas d'horaire. ILs n'ont que trois chambres à coucher. Le plus jeune dort dans la chambre des parents et il y a une chambre avec quatre filles et une autre avec quatre garçons!
Et en fait, mon petit-fils à moi, son père habite aussi avec sa mère et ses soeurs, il connaît ce genre d'environnement multigénérationnel et n'a pas l'air de mal s'en porter.
En fait, nous sommes une société très solitaire. Famille nucléaire et puis quand il y a divorce, 50% des couples divorcent, monoparentalité et solitude avec son enfant (plein d'enfants uniques!)ou ses enfants. Impossibilité de sortir sans faire garder et en plus, les enfants sont rarement bienvenus quand on sort.
J'ai enseigné plus de vingt ans aux immigrants et quand on faisait une fête,ils étaient ébahis et énormément déçus de ne pas pouvoir amener leurs enfants. Une fête sans enfants? Mais ce n'est pas une fête. Ils auraient voulu emmener toute la famille, vieille mère comprise.
C'est pourquoi le marché du condo est si fort. Tout le monde habite seul. C'est un phénomène social nouveau.
Si c'est la grand-mère qui en prends la charge, elle a une chance d'avoir l'aide qui lui sera nécessaire pour garder l'enfant et d'avoir une vie de famille normale ...
Mais dans un si petit logement, ouf!!!
Ouf!je ne sais pas quoi dire,,,la misère.
je rentre de madagascar, la bas aussi les filles ont des nefants tres tot etsouvent, ce sera la famille qui va gerer.il y a une grande misere et de nombreuses familles ou femmes seules avec enfants au coin des rues.
Les familles nucléaires sans enfants ou avec un seul enfant, les célibataires qui semblent de plus en plus nombreux et les couples qui n'habitent pas ensemble, oui, c'est relativement nouveau, Pur Bonheur. Maintenant, une famille de trois enfants est considérée comme une grosse famille.
Le factotum, nous sommes bien gâtés, car pour moi aussi, autant de gens dans si peu d'espace me semble catastrophique. Mais eux ne semblent pas se plaindre. Il y a beaucoup de discipline. Le père est vraiment le chef de famille. Quand il entre, toute la maisonnée arrête ses occupations et chaque enfant vient lui dire "Bonjour papa" ou "Bonsoir papa". Les parents sont très respectés, ma fille en est bien impressionnée.
Je vois aussi ça comme de la grande misère, Solange. La mère est pourtant éduquée, elle étudie à l'université pour devenir professeur de mathématiques et de sciences. Une fois ça fait et un travail trouvé, leur situation devrait s'améliorer.
lilasvb, la misère d'ailleurs, on la connaît, en s'en désole mais elle semble si loin... tandis que la misère ici même, avec la contraception et l'avortement accessibles, elle est plus dure à avaler. L'ignorance aussi. J'ai de la misère avec cette amie de Dix-sept ans, qui demande si le Vietnam est en Afrique, qui ne connaît que la banane comme fruit et demande le nom des autres, qui est fermée, intéressée à rien sauf à la télévision et à l'internet et à s'habiller et à se coiffer et à se maquiller. J'ai de la misère avec ce choix d'amie pour Dix-sept ans. Mais je dois le respecter. Difficile d'élever des enfants, je l'ai dit? ;o))
Bonjour, Femme libre.
Logique, tout de même...
Bonne journée.
Je t'embrasse.
C'est sans doute vrai que ce sera moins dur pour elle que pour ta fille... Autre temps autres mœurs, autres pays autres coutumes qu'ils disaient...
Mais a-t-elle un amoureux qui l'aidera cette jeune femme?
France
Logique? Je n'en suis pas certaine, Herbert.
France, les parents de la jeune fille n'aiment pas le père du futur bébé et comme ils sont l'autorité, le gars est éliminé.
Oups, pas d'accord du tout avec les parents ...
On élimine pas ainsi le père, quelques soient ces APTITUDES ET ATTITUDES.
Oh là là ... Problémo en devenir!!!
Le factotum,
Ils nagent dans les problèmes, un de plus ou de moins...
Ma fille s'est chicanée avec la jeune fille à cause d'une histoire de jalousie. L'autre fille a étalé tout ça dans Facebook! Pas très intelligent. Ma fille l'a rayée de ses contacts, je n'en suis pas malheureuse. Trop c'est trop.
Mais il ne faut pas toujours se fier sur les autres...Au début, tout le monde est "gaga" d'un petit bébé tout "neuf" mais après...C'est à qui va changer la couche, qui va donner à boire et donner le bain etc etc... Elle devrait faire un choix plus éclairé à mon avis, Chantalou xx
Bonjour femme libre,
Premier commentaire que je laisse sur votre blog : j'ai un peu l'impression d'être dans un café et d'ajouter mon grain de sel à la discussion du groupe d'amis assis à la table d'à côté ! (je vois déjà de gros yeux me regarder en pensant mais d'où elle sort celle-là) ;)
Pas simple cette histoire. Spontanément, ça m'a fait grimacer "un autre enfant dans la misère". Ensuite, je me suis ravisée "c'est pas si mal après tout, on dit bien qu'un village est requis pour élever un enfant et avec une si grosse famille, le chaos doit finir par s'autogérer ". Et je me suis ravisée à nouveau... et à nouveau. Véritable exercice de pensée paradoxale : le Oui et le Non présent dans un même discourt, qui tourne sans fin. Réflexion probablement hautement éthique, mais cette spirale ne sera d'aucun réconfort pour le petit être qui naîtra en novembre.
Et en bout de ligne, ça me rend triste.
Chantalou, il n'en reste plus beaucoup de choix, la grossesse est trop avancée pour l'avortement. Elle refuse l'adoption mais pourrait bien changer d'idée. Qui sait?
Bienvenue dans mon blogue, Josée! On est un peu comme des copines qui discutent autour d'un café en effet. La vraie vérité c'est que je ne l'aime pas tellement cette jeune fille. Ça n'a rien à voir avec sa grossesse, je ne l'aimais pas plus avant. Elle n'a aucun intérêt dans la vie, s'ennuie tout le temps, quand on la sort, elle demande tout le temps quand ça va finir (elle a fait ça dans une pièce de théâtre où on l'avait invitée, je ne la sors plus!), ne veut rien manger qu'elle ne connaît pas et fait un air dédaigneux, fait des colères de jalousie à ma fille et les expose sur facebook, bref, je préférerais vraiment que ma fille ne soit pas son amie. Et comme je ne l'aime pas, c'est difficile de trouver ça cool pour son enfant de l'avoir pour mère. Voilà. Misérabilisme total. Et impuissance. Moi, je n'ai qu'une envie, la fuir! Mais ma fille la fréquente. Coudons! C'est donc bien dur de respecter les choix des autres des fois.
Et en plus, quand j'ai parlé à sa mère au téléphone (on ne s'est jamais vues mais on se parle des fois) et que je lui ai glissé "J'ai su qu'il va y avoir un nouveau membre dans la famille!" d'un ton joyeux, elle m'a répondu d'un ton totalement accablé que Dieu leur envoyait une épreuve. Une épreuve! Non, mais le pauvre enfant est une épreuve et il n'est pas encore né! Triste, vous dites? Misère...
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