Je joue à un jeu de formes à encastrer avec Petit-fils (27 mois). Comme je lui conseille de mettre son triangle dans le trou de droite au lieu de s'acharner à tenter de l'entrer dans un trou trop petit, il se fâche, me regarde et me dit clairement "Non! Au coin!" Je cours catastrophée voir sa mère. "Vingt ans, c'est terrible. Ils mettent ton enfant au coin à la garderie. Je te jure. Il l'a dit très clairement." Vingt ans, toute calme "C'est pas la garderie, c'est ses parents. On le met au coin quand il faut, son père et moi." Oupelaye! Me taire, me taire, me taire. J'ai réussi.
Et j'ai bien fait. Ils se sont mis d'accord pour une stratégie, les deux jeunes parents, alors qu'ils sont séparés, ce qui est très bien. Je suis personnellement totalement contre ces punitions ridicules, surtout chez un enfant si jeune, mais de quoi je me mêle. Petit-fils se développe relativement bien. Il est très attaché à ses deux parents. Me surprendrait qu'il passe sa vie au coin. Un étranger ne le comprendrait pas quand il parle, mais nous, on devine très bien. Il est expressif, charmant, colérique un peu mais il a de qui tenir, fort et en santé, très grand pour son âge. Volontaire.
Je le vois encore aujourd'hui. On s'en va bruncher avec ma mère. Fin de semaine très familiale. Grande fille est venue faire les cheveux de sa petite soeur hier. Elle reviendra cet après-midi. Les médicaments ont l'air de marcher, sauf pour les maudites voix, qui sont toujours là, pas tout le temps mais souvent. Elle en parle lors de ses rendez-vous à l'hôpital et les psys cherchent une solution. Pas simple la maladie mentale. Elle mange plus cependant. Une bonne chose. Un jour à la fois.
19 commentaires:
Bon brunch et dimanche en famille! Ici, jamais eu de coin mais des moments de retraits dans leurs chambres. Semble--t-il que ce ne soit pas le meilleur moyen car la chambre ne doit pas devenir synonyme de punition. Pas grave. Ils apprécient quand même être dans leur chambre bien qu'ils y aillent quelques fois encore en punition.
Et ben Mère Indigne que je suis, je suis une inconditionnelle du coin... ;-) Mes enfants sont tous allés au coin, certains d'entre eux rarement, d'autres, comme mon mâle alpha de petit dernier qui cherche à se battre avec tout le monde et a toujours faire à sa tête, même quand sa sécurité est en jeu, souvent... :-o lol T'sais un moment donné faut arrêter de se casser la tête en quatre sur tel ou tel avis d'expert sur tel ou tel type de punition et se fier à son intuition parce que sinon, les enfants pourraient faire tout ce qu'ils veulent sans qu'on aie de moyen d'intervention... ;-) lol Pour le moment, ils ont l'air de tous s'en être sortis, même ceux qui sont adultes semblent tout à fait équilibrés, et s'il leur en reste des séquelles graves et bien ils n'auront qu'à aller chez le psy pour lui dire à quel point j'ai été une mère dénaturée... ;-) lol
Valéry
Il est colérique. Je me demande bien de qui il peut tenir cela ...
il est bien difficile d'observer un jeune couple elever un enfant sans avoir cette idee de je devrais leur dire ci ou ca...alors que bien sur, c'est mieux de rester en retrait
Un autre beau billet que j'ai eu plaisir à lire. Pas facile de ne pas intervenir, je sais.
Ici, les parents utilisent la chaise de réflexion qui doit être l'équivalent du coin.
J'ai une petite fille de 27 mois aussi et j'utilise la chaise dans un coin de la maison pour les moments de réflexion. C'est qu'à cet âge, l'affirmation et la manipulation est à son comble et parfois, ma fille dépasse les bornes, ce qui est tout à fait normal d'ailleurs. Je la met sur sa chaise pendant 2 minutes (une minute par tranche d'âge) et je prends le temps de lui expliquer calmement pourquoi elle a été au coin. Elle doit ensuite s'excuser et nous promettre de ne pas recommencer. On répète l'exercice au besoin. Pour nous, c'est une démarche essentiel.
Chez nous aussi, on a instauré la Réflexion :-) Quand Babou, 2 ans et 1/2 nous pète un câble, se contredit, nous tape ou fait mine de s'en prendre à Petit Frère en nous regardant dans les yeux, on l'invite gentiment à aller réfléchir dans sa chambre.
Quand je ne suis pas à la maison et qu'un orage nous menace, je vais au devant de la catastrophe et demande à ma fille "Veux-tu faire une belle crise?" avec un voix douce et chantante. Ça la désamorce généralement assez bien.
On fait tous ce qu'on peut avec ce qu'on connaît de nos enfants et aussi, force m'est d'avouer que le principe de retrait, de coin ou de chambre, c'est peut-être plus pour que nous, parents à bout de nerfs, puissions sortir de notre champ de vision l'objet de notre exaspération pour une ou deux minutes!
Merci de vos commentaires! Coudons je faisais quoi moi quand mes enfants étaient petits? Je pense que j'étais trop occupée à courir les spécialistes et les psychiatres pour penser au coin de réflexion! Et avec mon fils, qui a été unique pendant douze ans, la vie était très facile, on lui expliquait, il raisonnait, très intellectuel même bébé, on a des photos de lui lisant des livres à quinze mois.
Le coin, ma fille et le père de son bébé on appris ça avec des émissions de télé, super Nany m'a-t-elle dit.
Je ne sais pas si ça marche, mais Petit-fils était exécrable hier, crise sur crise, avant et après la sieste aussi. Je suis allée au parc seule avec lui, ça s'est bien passé, il n'a peur de rien, va dans les plus grosses structures avec habileté. Mais il ne voulait pas en partir, ni s'assoir dans la poussette, je l'y ai donc attaché de force parce qu'impossible de le raisonner, il a crié, hurlé, tempêté jusqu'à la maison, a lancé sa casquette au milieu de la rue, donné des coups de pieds. L'horreur! J'étais bien contente de le remettre à sa mère.
Je trouve qu'elle en a lourd sur les épaules. C'est un enfant charmant qu'elle a mais il est loin d'être facile. Elle ne semble plus en voie de démissionner cependant et il est clairement investi par ses deux parents, le petit. Il ne se laisse d'ailleurs pa oublier et veut la suivre partout.
Comme Sylvie, Fafouin allait en réflexion et j'augmentais le temps de minutes selon l'âge. Sa réflexion se faisait dans la salle de bain... Plate... Et je mettais une petite minuterie en forme de citron. Quand ça sonnait, il pouvait sortir. Comme dans l'armée, ahah, ou l'école, finalement...Bizous xxx
Une bonne chose que les parents se prennent en main mais j'avoue que ça ne doit pas être toujours facile de ne rien dire...Mais tu as bien fait,ils doivent trouver des solutions ensemble pour le bien-être de petit pou! Bonne journée et merci pour ton commentaire sur le racisme sur mon blog, Chantalou xx
Ah Femme Libre c'est clair que certains enfants sont de nature beaucoup plus facile que d'autres... :-D Moi aussi mon plus vieux était adorable, raisonnable... Nul besoin de se fâcher après lui ou de le punir en tout cas c'était vraiment très rare... Juste à lui expliquer calmement et ça allait... ;-) lol
Mais bon, disons que mon petit dernier est du genre de Petit-Fils... ;-) lol C'est pour ça d'ailleurs que je l'appelle mon "mâle alpha"... ;-) lol Il veut toujours que ça fonctionne comme il le décide, essaie de bosser tous ses petits amis et n'hésite pas à faire mal sournoisement ou bêtement au besoin quand ça ne va pas comme il veut... :-S Donc dans ce temps-là, le coin est d'abord et avant tout une mesure pour protéger ses amis... :-o lol Il n'a pas le droit de sortir tant qu'il n'est pas calmé...
Pour Petit-Fils, faut dire aussi qu'il est en plein dans l'âge le pire à ce niveau... Entre deux et trois ans disons que les colères peuvent être mémorables surtout pour ces enfants physiques et volontaires... :-o lol
Valéry
J'utilise une "chaise de réflexion" pour Moyenne fille (4 ans et demi). Par contre, ma petite de 2 ans et 5 mois n'y a pas encore mis les fesses. Je n'en ai pas encore senti le besoin (et la pertinence). Je lui explique ce qu'il faut faire (et Ne Pas faire), je lui donne un modèle, je m'assure qu'elle a bien compris, puis ça s'arrête là. Je ne suis pas convaincue qu'elle arriverait réellement à "réfléchir sur ce qu'elle a fait". Mais bon, chaque enfant (et chaque parent) est différent. Bébé fille est bien sage, je l'avoue. Je me souviens qu'à cet âge, ma première me faisait des grosses crises et je n'avais pas le choix: pour la calmer, je devais aller la porter dans son lit.
Maman à bord, surtout que Moyenne fille, elle, on est certain qu'elle réfléchit, peut-être pas à ses mauvais coups, mais à des questions existentielles certainement! ;o)
Valéry, les enfants sont tous différents et il faut les élever selon leur tempérament, voilà le message!
C'est de plus en plus facile de ne rien dire, Chantalou, car ma fille se débrouille mieux que moi avec son colérique de fils. Les colères, après tout, elle connaît ça!
Nanou, mais oui, ils parlent de ça dans les livres de discipline aussi, la minuterie! Probablement que Super Nany a oublié d'en parler, héhé!
Moi non plus je n'ai jamais eu besoin de les envoyer au coin, peut-être parce qu'ils ont 5 ans de différence et qu'ils n'ont jamais fréquenté la garderie.
Je trouve bizarre qu'on envoie un enfant au coin simplement parce qu'il a un peu de difficulté à mettre des formes dans un tableau. D'après moi il aurait plutôt besoin d'aide , au lieu de se faire punir non?
Non, non, non, c'est lui qui voulait m'envoyer au coin et pas le contraire, Pur Bonheur. Il était fâché de mes suggestions! Il a la mèche courte, le petit bonjour et donne des ordres à tout le monde. C'est ça avoir deux ans, semble-t-il. J'ai dû en oublier des bouts ou bien je n'ai gardé que les bons souvenirs de la petite enfance de mes enfants! Mon gars, jamais eu besoin de le punir, j'en suis certaine. Les filles? Me rappelle pas.
Ah bon, j'avais mal compris! La mémé se fait donc maltraiter! Petit macho en herbe!
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