dimanche 16 octobre 2011

Quarante-deuxième livre du défi lecture

Un garçon singulier, Philippe Grimbert, Grasset, Paris, 2011, 207 pages

Un livre qui me rend heureuse de fréquenter les bibliothèques. Je l'aurais bien payé trente dollars en librairie et il a été si facile à lire. Si court. Parce que j'étais intéressée. Ne vous méprenez pas cependant, surtout les auteurs comme Gen et compagnie, il m'arrive bel et bien d'en acheter des livres et je les revends ensuite à l'Échange. Je ne garde plus une imposante bibliothèque comme avant. Les livres sont faits pour être lus, pas pour trôner bêtement comme des trophées, bien que je trouve toujours et encore que rien ne décore mieux une maison, rien ne la réchauffe, ne l'habite, ne la rend vivante et charmante et historique également, rien comme des murs pleins de livres. Magnifique décor que j'ai déjà eu. Mais les temps changent, les maisons rapetissent, on s'inspire de Loreau et du zen et du dépouillement et nos livres se promènent maintenant dans d'autres mains une fois lus.

Le garçon singulier, c'est à la fois le jeune homme héros du livre et le jeune garçon de 16 ans autiste dont il s'occupe. Le jeune héros voit une annonce pour travailler chez des gens qui sont au bord de la mer, à Horville, là même où il passait lui aussi ses étés d'enfance, en terrain connu donc. Et le voilà qui s'occupe de Iannis, un jeune garçon dont il perçoit l'étrange beauté et prend plaisir à en prendre soin, à se promener avec lui, à assurer ses soins quotidiens. Le père n'est pas là et ne vient qu'épisodiquement voir sa famille, mais la mère, elle, mystérieuse, mince, bien que pas jolie, selon l'auteur, s'offre au jeune homme. Qui refuse. Presque jusqu'à la fin du roman.

Elle écrit des histoires érotiques, la mère. Lointaine avec son fils, elle ne peut cependant s'en passer.

En finale, les parents ont trouvé une place dans un centre spécialisé pour leur enfant autiste. C'est un départ en train et c'est notre héros qui accompagne le jeune. Il en profitera pour se sauver du train avec son protégé à un arrêt accidentel provoqué par le jeune autiste lui-même. Pour quelques jours, précise-t-il. Cette finale n'a aucun sens et ne va pas du tout avec le texte antérieur qui était tout de même bien réaliste, mêlant soins au jeune autiste à des souvenirs du narrateur de son amitié avec un autre garçon pendant ses étés à Horville.

À part la finale, c'est un bon roman, riche et qui sent le bord de la mer.

7 commentaires:

Solange a dit...

J'en déduis que vous l'avez aimé deux fois plutôt qu'une.

Une femme libre a dit...

Ouais, j'avais publié un message de trop,héhé! Corrigé.

Gen a dit...

Je vous comprends de fréquenter la bibliothèque ou d'acheter et de revendre : personnellement, je ne garde que les livres que je sais que j'aurai envie de relire (et ce, même si ma bibliothèque est très grande, mais avec tous les livres des amis, faut faire de la place).

Je lis "Nager sans se mouiller" de Carlos Salem, acheté à Toulouse.

Une femme libre a dit...

Acheté à Toulouse, tiens, ça se place bien dans une phrase, mine de rien.... ;o)

Bon retour chez vous!

Anonyme a dit...

C'est vrai que 'acheté sur amazon' ça le fait moins.

J'ai terminé deux livres cette semaine. Je m'étonne moi-même. Rien ne s'oppose à la nuit dont j'ai beaucoup apprécié l'écriture, la pudeur et la tendresse. Après Gandhi, un siècle de de résistance non violente. C'est un thème récurrent chez moi.

Du coup, très excitée à l'idée d'avoir retrouvé une envie de lire et l'espoir de terminer un autre livre, j'en ai entamé deux!

Anonyme a dit...

oops j'ai oublié de signer le com précédent

mammouth

Une femme libre a dit...

@Mammouth

Plus on lit, plus on veut lire, c'est magique!