Je passe chez moi entre deux présences auprès de ma mère. Elle va mieux dernièrement et ça a un rapport direct avec mon initiative de couper des médicaments. Les pas essentiels, ceux qui contrôlent la douleur et que je soupçonnais de la rendre zombi et impotente. Je ne voyais plus de lumière dans ses yeux. Cette nouvelle femme absente, je ne la connaissais pas.
Depuis hier matin, avec les gros médocs contenant de la codéine coupés, elle semble mieux cognitivement. On peut de nouveau avoir des conversations, pas facilement car elle est presque sourde, mais la communication est rétablie.
Alors je couche là-bas, ma plus jeune va me remplacer mercredi soir car j'ai un cours sur les vins avec ma-fille-qui-a-un-enfant. On ne va pas manquer ça. youppi! La vie continue et elle peut être belle, c'est ce que je me répète. On va faire du mieux qu'on peut avec maman. Ne pas tout prendre à ma charge non plus. Déléguer. Ne pas m'épuiser. Bref, suivre tous les conseils d'usage que je donnerais à une personne dans ma nouvelle situation d'aide-soignante.
Et conserver le plus possible l'autonomie de ma mère, le plus longtemps. Dès qu'on pourra se retirer, on se retirera, dès que sa sécurité ne sera plus compromise. Agir selon ses souhaits, être à l'écoute.
Elle a des fils, ma mère, mais ils travaillent. Je ne suis pas seule là-dedans cependant. Faut partager. Je ne m'entends pas bien du tout avec un de mes frères mais je l'ai appelé pour lui parler de maman. Il n'a pas la même vision que moi de la situation. Il m'énerve encore. Laisser passer. Respirer. Un jour à la fois.
Non, Nanou la Terre, elle est revenue de Floride ma mère et je peux aller chez elle en autobus. Ma fille-qui-a-un-enfant a mon auto. Elle en a besoin pour son travail.
2 commentaires:
Tant mieux s'il y a quelques progrès, j'espère qu'elle se rétablira complètement.
Moi aussi, tellement tellement!!!!!! ;o))
Publier un commentaire