La mienne. Je suis portée à tout prendre en charge, ça me vient tout seul, relents de mère monoparentale de famille nombreuse obligent!
Or, quand Petit-fils est avec sa mère, c'est à elle de s'en occuper, à sa manière et sa manière à elle n'est donc pas la mienne à moi! Elle est sévère pour des choses qui m'apparaissent n'avoir aucune importance et trouve drôle des comportements que je n'aime pas.
Je pensais à ça cette nuit alors que nous partons ensemble demain tous les quatre. D'ailleurs, la mère de Petit-fils, ma fille à moi, ne semble pas du tout mais alors pas du tout enthousiaste de cette petite vacance tous frais payés par sa maman. Nenni.
Mais là, c'est fait, le dépôt non remboursable est donné, alors on y va.
Je ne peux pas changer les autres, ça on le sait, alors il n'y a que mon attitude à moi que je peux modifier.
Ne pas me mêler de sa façon d'élever son fils, même si moi, je ne ferais donc pas comme ça. Simple, non? Extrêmement difficile pour moi. Des fois, elle est impatiente pour rien du tout, le reprend pour des niaiseries et j'ai envie de le rescaper.
Des fois, elle est également chaleureuse, enthousiaste et rigolo, c'est aussi vrai.
Elle varie. Trop.
Mais je n'y peux rien. Je repartirai seule avec Petit-fils après le week-end si tel est notre désir et on fera bien à notre goût alors. Évidemment, je garderais alors ma voiture ce qui n'arrange pas ma fille qui s'en sert pour aller travailler.
Un jour à la fois. Et demain, je me tais, du moins, c'est la résolution que je prends.
21 commentaires:
Je me plains qu'elle n'a pas l'air contente de venir en base de plein air avec nous, ma 22 ans. Non, mais je m'attendais à quoi? Je le lui impose. Je réfléchis à tout ça alors qu'une bonne amie m'a dit ce matin que j'étais contrôlante, que je voulais trop pour les autres et que je devrais davantage me concentrer sur ma propre vie que sur celle des autres. Et vlan! Une claque en plein sur la gueule, un direct droit au coeur. Et plus j'y pense, plus je trouve qu'elle a raison. Et je ne me vois pas aller. Cette amie m'a rendu un fier service et c'est une vraie amie. Elle aurait pu se sauver sans rien dire. Je l'ai chaleureusement remerciée et je prends mon trou. Vraiment va falloir que j'opère des changements. Je le veux.
Je suis tellement troublée que je paralyse. J'ai plein de choses à faire et je reste là, pétrifiée.
Difficile d'être remise en question comme ça. Nécessaire cependant. Oui, je me préoccupe trop de la vie des autres, je passe du temps à chercher des solutions à des problèmes qui ne m'appartiennent pas. Serais-je en train de la gaspiller ma vie à moi,de la fuir en m'immisçant dans celle des autres? C'est gros ce que je réalise là. C'est gros et ça fait mal.
Et si cette amie ne m'avait pas parlé ce matin, je n'aurais pas réalisé ça de moi-même. C'est troublant.
Peut-être bien que je ne suis pas une mère reposante. Peut-être que 22 ans en écrit un blogue privé elle aussi dans lequel elle se plaint de sa mère contrôlante qui a toujours raison et des conseils à donner et qui l'amène de force dans une base de plein-air pour s'occuper de force encore de son fils.
Vu comme ça, j'ai plus du tout envie d'y aller. Avec Dix-neuf ans qui le veut et le réclame, oui. Avec Vingt-deux ans qui ne l'a pas demandé, non. Qu'est-ce que j'ai fait là?
C'est fait, assumons!
Et en plus, j'envoie plein de sites pour des cours à l'automne pour Petit-fils, danse, natation, éveil musical. De quoi je me mêle? Si elle en veut des cours pour son fils, elle est bien capable de chercher toute seule. Le fameux soccer, que j'avais proposé avait été accepté et j'ai payé pour. Mais il est source de chicane entre les deux parents. Il aurait pu s'en passer du soccer et surtout se passer des chicanes, Petit-fils. Encore là, j'ai été contrôlante. Non, mais, elle a tellement raison mon amie!
Je me retire, je me retire, je me retire. Je vais vivre ma vie à moi et laisser les autres tranquilles.
C'est une bonne amie que tu as là et toi aussi tu es une bonne amie pour elle avec une grande ouverture car c'est pas facile de se faire dire nos 4 vérités.
Effectivement, à vouloir essayer de tout contrôler pour les autres et cela bien inconsciemment et de bonne foi, il n'y s plus de place pour soi.
À la minute où on en prend conscience, c'est là que les changements peuvent être les plus efficaces car on ne peut plus faire autrement que de se voir aller.
Je t'embrasse bien fort xxx
Nanou,
Oui, mais c'est dur de réaliser ça. Et je ne sais pas trop quoi faire avec cette découverte. Je sais mais ça implique des changements majeurs...
En fait, mon amie était fàchée... parce que j'avais trouvé des solutions à tous ses problèmes eheh!
Elle a une fille adulte qui a une déficience intellectuelle et qui végète depuis un an. Pas d'école, pas de travail. Sa maman se plaint beaucoup de la situation et je l'écoute et compâtis.
Mais voilà qu'avant-hier, je suis tombée sur un "stage" dans le 24 Heures (journal gratuit du métro) qui correspondait en tous points à ces capacités et intérêts. Je suis allée voir leur site internet. Très intéressant et ils sont en pleine période de recrutement. Je suis tellement contente de ma découverte que je téléphone à mon amie des Mosaïcultures, tout excitée de ma découverte. Elle semble moins excitée que moi maintenant que j'y repense mais je ne le décode pas. Elle prend les coordonnées et je n'en entends plus parler.
Hier, n'ayant pas de nouvelles, je la rappelle. Je comprends aujourd'hui que cet appel était de trop. Elle y a rapidement coupé court, devait partir m'a-t-elle dit.
Quand j'ai appelé aujourd'hui pour tout autre chose mais quand même j'ai demandé pour sa fille... euh! Elle a éclaté, j'étais intrusive et contrôlante ... etc etc et que je m'occupe donc de ma propre vie au lieu de celle des autres.
J'ai manqué de "décodage".
Quand mon amie se plaint de la vie oisive de sa fille handicapée, elle a besoin d'écoute, pas de solutions. Des solutions, elle n'en veut pas. Si elle en voulait, elle en chercherait.
Ça l'arrange en quelque part que sa fille soit en institution à ne rien faire car si elle faisait quelque chose, elle devrait la superviser. (elle a pas dit ça, mais c'est ce que je comprends). Mais ça lui fait également de la peine et c'est de cette peine dont elle a besoin de parler.
Alors mes solutions, je peux bien me les garder.
Heureusement qu'il y a eu cette histoire de stage qui l'a fâchée, sinon, probable qu'elle ne m'aurait jamais dit que j'étais contrôlante. Contrôlante pour bien faire, oui,mais contrôlante pareil.
Vous n'êtes jamais indifférente et vous n'hésitez pas à intervenir, même dans des situations où d'autres n'oseraient pas s'en mêler.
Je me souviens, il y a quelques années, de cette amie d'une de vos filles qui avait des problèmes avec ses dents et que vous aviez aidé financièrement. C'est tout à fait vous ça, un grand cœur et une femme d'action qui est incapable de fermer les yeux devant une injustice ou la souffrance d'autrui.
Vos amis le savent et je suis persuadé qu'ils vous apprécient pour cela. Vous avez un tempérament très très semblable à celui de ma conjointe, alors je connais bien.
Je pense effectivement que vous êtes perçue comme contrôlante, notamment par ceux que vous aimez, parce que vous refusez l'idée qu'ils puissent souffrir alors que vous avez en tête une solution pour y remédier. Vous avez du vécu et plein de judicieux conseils à offrir et en fait, à mon avis, la problématique réside surtout dans la façon d'offrir ces conseils.
Il y a une différence énorme entre imposer ou dicter à une personne la voie à suivre et lui suggérer une voie plus facile ou plus efficace. Si c'est perçu comme un conseil, qu'elle pourra juger utile ou pas et qu'elle suivra ou pas, c'est généralement très apprécié. Si c'est perçu de façon insistante comme LA seule façon de faire les choses, cela provoque instantanément une levée de bouclier, surtout de la part d'une enfant qui est maintenant une adulte et voudrait être reconnue comme tel. Quand les enfants deviennent adultes, le lien d'autorité vis-à-vis eux devrait être progressivement remplacé par celui d'une personne ressource.
La relation entre ma plus jeune et ma femme ressemble beaucoup à ce qui se passe entre vous et votre fille. Elles sont souvent à couteau tiré toutes les deux, notamment parce qu'elles ont deux tempéraments semblables.
J'ai proposé à ma femme de débuter ses interventions auprès de notre fille par "Est-ce que je peux te donner un conseil?". Juste cela, ça fait une grosse différence en termes de perception. Évidemment, la partie plus difficile, consiste à lâcher le morceau si le conseil n'est pas accepté.
Comme tout le monde, vous avez les défauts de vos qualités. Les uns ne disparaîtront pas sans avoir un impact sur les autres et je suis persuadé que personnes, parmi vos proches ne souhaitent vous voir changer radicalement, alors cessez de vous en faire. La vie est trop courte pour la passer à se remettre en question. Nous vivons dans une société où l'indifférence prédomine, alors je suis toujours heureux de voir des gens qui osent intervenir dans l'intérêt d'autrui, même si elles font parfois des erreurs ou provoquent des remous.
Einstein disait:
"Le monde est dangereux à vivre : Non pas tant à cause de ceux qui font le mal,mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire…"
@Pierre
Votre message est bien gentil et je vous en remercie mais même si "la vie est bien trop courte pour la passer à se remettre en question", je pense aussi que la vie est bien trop courte pour la passer sans jamais se remettre en question.
Je suis dans une période de changements et on ne change pas sans peine ni sans efforts ni sans douleur ni sans remises en question!
Je lâche prise sur des affaires et les choses ne se passent pas comme prévues au départ et c'est comme ça. Bien comme ça. Ou en tout cas, on le verra bien si c'est bien comme ça. J'essaie de ne plus prendre tout en charge.
Ainsi, s'est ajoutée ma plus vieille à notre courte expédition de demain dans une base de plein air. À sa demande. Je lui ai demandé si elle était capable de rester sans fumer pendant le trajet. Elle a dit oui. De fumer discrètement une fois là? Oui encore. Alors, elle vient.
Je pars avec trois de mes quatre enfants plus mon petit-fils. Ça change la dynamique pas mal.
Lâcher-prise. Respirer. Faire ma valise à moi et ne pas appeler tout le monde pour leur dire quoi apporter et ne pas oublier (va être dur mais je suis capable). Des adultes, traitons-les en adultes.
Du changement, il va y en avoir et ce n'est qu'un début.
Aussi ne pas les harceler pour qu'ils soient prêts à temps. Je ne suis jamais en retard et les retards et attentes m'énervent au plus haut point. Travailler là-dessus. Changer. Accepter. Méditer. Être zen. Partie difficile parce que j'ai l'impression de perdre du temps pour lequel j'ai payé si on arrive tard. Me tente gros de les houspiller pour qu'elles se dépêchent. Le ferai, le ferai pas? On verra demain.
wow !!! aussi intéressant de lire les messages que le billet....
Femme Libre un coup que la prise de conscience est faite c'est déjà énorme ...la suite viendra en son temps .....<3
D'accord avec Cryzal,
eh toi, je pense qu'on ira bientôt au Musée des beaux Arts et ensuite, prendre un bon repas arrosé de bon vin.
Je retiens quelque chose qui m'aide aussi énormément: ils sont des adultes, faut les traiter en adulte.
Merveilleux!
En passant, Pierre est un amour... salut Pierre!
Quand j'ai vu ce message que je te retransmet j'ai tout de suite pensée à moi et à vous
Laissez être
"Let it be"
Le refus d'accepter des situations contre lesquelles nous ne pouvons rien nous épuise et nous dépossède de notre énergie, de notre pouvoir et de notre paix intérieure.
Le refus de lâcher prise équivaut à crier haut et fort: "Je refuse d'être en paix tant et aussi longtemps que les circonstances ne changeront pas comme je le souhaite." Cette résistance n'apporte que souffrance dans nos vies.
Acceptez les situations inévitables de la vie ne consiste pas à tout accepter passivement, mais seulement à accepter ce qui ne peut être changé. C'est cela qu'on appelle la sagesse et cette attitude apporte la paix.
Acceptez et aimer notre vie, telle qu'elle est en moment, c'est parfois très difficile, mais c'est la seule voie pour retrouver un peu de bonheur et beaucoup de paix intérieure.
Namasté.
Nicole Bordeleau
j'espère que vous avez eu une belle fin de semaine! Je te lis et je me dis que probablement que ma mère à la même pensée sur moi que toi sur ta fille (je parle des choses sur lequel elle est sévère hihihi!)
Dès fois ma mère me dit que je suis trop sévère avec mes cocos et elle fatigue sur des choses qui pour moi ne me dérange pas ;O)
J'aime quand ma mère passe du temps avec eux, mes cocos savent ce qui passe avec elle, pas avec moi et vice versa ;O)
J'aime vraiment beaucoup beaucoup te lire, c'est toujours bien écrit et ça fait réfléchir!
Cryzal, je suis contente de te lire! J'espère que tu vas bien.
J'adore Nicole Bordeleau et le yoga aussi. Je suis très yoga ces temps-ci. C'est la philosophie du yoga de lâcher prise, de vivre et de respirer et de se concentrer sur son souffle, sur son tapis, sur soi et pas sur ce que fait le voisin! C'est en plein ce que je veux faire alors tiens! j'en profite.
J'en reviens d'ailleurs et mausus que c'était dur. Elle nous fait progresser la prof. Les asanas se complexifient. Impossible de ne pas être dans le moment présent quand on risque de tomber à tout moment si on relâche notre attention. Dur mais favorable.
D'ailleurs, les yogis n'auraient pas vraiment besoin de faire d'autre exercice. Il y a des asanas très lents et très cardios. La demi-lune, si difficile pour moi en tout cas, l'est. Remarquez comme votre coeur bat, nous disait la prof et n'exagérez pas, si le coeur bat trop vite, relâchez la posture. Fascinant. Je suis tellement heureuse de faire du yoga et surtout avec cette merveilleuse prof.
Nanou, c'est un beau programme. Je suis prête!
@Rosabelle Mélanie,
C'est un enrichissement pour les enfants d'avoir des personnes dans leur vie qui les aiment et qui ne pensent pas de la même manière. Permet de leur ouvrir l'esprit. En autant que ce soit toujours les parents qui aient le dernier mot, évidemment!
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