mercredi 29 octobre 2014

Jambe coupée et ma dépressionnette à moi

Mon entraîneur me parle du père du propriétaire du gym. Un homme de mon âge, en forme. Il y a bien ce bobo sur la jambe qui ne guérit pas. Crèmes, antibiotiques rien n'y fait, même que la plaie empire. Son doc finit par le rentrer à l'hôpital. Cancer avancé, on doit lui .... couper la jambe! Hein? Pas fini l'histoire, on commence une chimiothérapie urgente et massue qu'il faut arrêter quand on se rend compte qu'il a aussi attrappé une bactérie qui pourrait en soit être mortelle. Il y a deux semaines, sauf pour son bobo à la jambe, cet homme était en parfaite santé! 

Et puis, toi, tes problèmes de dépression automnale, ça te semble pas un peu moins pire maintenant? Je ris. Je l'adore cet entraîneur qui me connaît si bien. J'ai comme passé l'heure avec lui à chiâler, voyez-vous. Jamais contente la madame. Du coup, je me compte bien chanceuse, pas de cancer et rien qu'une dépressionnette que je vais surmonter, bazouelle. J'ai honte!

Je voulais m'inscrire au gym où travaille ma prof de yoga et je suis allée visiter hier. Faut que je bouge. Je ne fais plus grand chose. L'entraîneur une fois par semaine et c'est tout. Pas assez. Je perds de la force et de l'énergie je l'ai senti aujourd'hui. Toujours envie de dormir. Peur de reprendre du poids. C'est peut-être déjà fait un peu. J'ai pas osé me peser. Faut pas, faut surtout pas. 

6 commentaires:

Pur bonheur a dit...

C'est l'automne. Le froid arrive. On a envie de manger davantage pour se faire des réverves pour l'hiver. C'est dans nos gènes. Faut se surveiller!!
Pour le monsieur avec le gros bobo sur la jambe. Ça me fait penser à mon mari qui en avait un lui aussi près de la cheville ce printemps. Je l'ai obligé à aller consulter. Il est allé au privé pour aller plus vite. Le dermato lui a dit que c'était du psyroasis et lui a donné une crème. La surface de la peau est devenue lisse, mais il est resté un rond grand comme un deux dollars tout mauve. Je n'aime pas ça du tout. Quand il ira pour son examen annuel chez sa généraliste, je vais lui dire de lui montrer, au cas...

Michèle a dit...

J'ai toujours eu ce réflexe, quand j'avais de quoi de travers : Comparer à pire. Du genre "Hey chose, y'a des enfants qui crèvent de faim, alors tes petits soucis, y'a rien là".

Et une fois, une psy m'a expliqué qu'il y a TOUJOURS pire que nous. Si on perd un enfant, on va trouver quelqu'un qui en a perdu 2. Mais qu'on ne devait pas diminuer notre douleur ou notre tristesse sous prétexte qu'il y a pire.

Je ne suis pas certaine d'avoir bien assimilé, mais j'y pense parfois.

Pis moi aussi j'ai pris du poids et je ne bouge pas assez. Je mangerais du pain et des patates à tous les repas. :)

Je suis somnolente, j'ai peine à sortir du lit et je suis plate. Bon. :)

Pis le pire, c'est que je sais que la seule façon de me sortir de cet état, c'est de sortir, de bouger et c'est la dernière chose dont j'ai envie.

Julie a dit...

Je suis d'accord avec le commentaire de Michèle : même si "quand on se compare, on se console", il ne faut pas non plus diminuer notre peine ou notre état pour autant. Même si ce monsieur vit quelque chose de terrible, ça ne change rien au fait que toi, tu te sens affectée par la dépression saisonnière et les défis que tu vis.

Donne toi le droit de ressentir ces émotions négatives, car tenter de les enfouir ou de ne plus y penser sous prétexte que d'autres vont plus mal que toi ne t'aidera en rien à aller mieux.

Moi aussi, je ne bouge pas assez. Je me sens vraiment "patate" et toujours fatiguée. J'ai l'impression de ne pas avoir dormi une nuit complète depuis des siècles... Bouger m'énergiserait sans doute, mais je ne trouve ni l'énergie ni le temps pour le faire!

Que c'est dur pour le moral, l'automne!

Une femme libre a dit...

Pur Bonheur, je pense comme toi qu'il ne faut pas prendre de chance avec les bobos qui ne guérissent pas!

Pour le poids, je me surveille et j'ai repris mes bonnes habitudes aujourd'hui! Je m'en sens déjà mieux.

Une femme libre a dit...

@Michèle
Tu as bien raison, une souffrance est une souffrance et pas nécessaire de comparer. Mais... quand même, quand on a la santé physique, on a déjà énormément beaucoup et on est chanceux et chanceuse de ça.

C'est dur de bouger quand on feel pas mais au moins, nous, on a la possibilité de le faire, deux jambes qui marchent et le reste à l'avenant. Quand je m'imagine en fauteuil roulant, sans me comparer là, juste moi en fauteuil, je suis tellement contente que ça ne soit pas le cas que ces bonnes jambes qui peuvent m'amener loin, tu peux être certaine qu'elles vont servir!

J'ai recommencé à calculer les calories. Tout ça m'aide pas mal. Si tu veux ma lampe de luminothérapie, viens la chercher. Très efficace vraiment. Il y a le millepertuis aussi. Ça marche pour vrai.

Une femme libre a dit...

Julie,
L'exercice, c'est un must et un remède. C'est vraiment trop bénéfique pour s'en passer. Je viens de faire dix kilomètres d'un bon pas avec une amie au Parc St-Bruno et on dirait que ma déprime s'est évaporée. Magique, vraiment! Je ne suis juste plus la même femme qu'hier. Évidemment, si je ne poursuis pas ce régime de soleil et de marche, la déprime va me retomber dessus. Alors, oui, je vais poursuivre.

Pour bouger, il faut juste commencer un pas à la fois. Mets la petite dans la poussette et vas-y! Bon pour toute la famille de toutes façons. Les enfants qui font de l'exercice apprennent mieux, c'est prouvé. Allez, let's go! Tu m'en redonneras des nouvelles. ;o)