J'irai dans un voyage d'opéra à New-York en février. Quatre jours de voyage, quatre opéras. Mon idée. Une amie m'accompagne. C'est déjà réservé.
Et puis, la même amie veut aller à la Havane en janvier. Voyage culturel, pas de plage. Me convient. Il y aura une autre fille que je ne connais pas, d'autres gens peut-être aussi. J'ai dit oui. Neuf jours, les dates ne sont pas encore exactement choisies.
Et là mon couple d'amis qui voyage énormément et avec lesquels j'ai déjà visité la Chine, le Vietnam et l'Indonésie s'en va au Tonkin-Yunnan en avril. Est-ce que je veux venir? Oui. Réservé déjà.
Deux voyages assurés donc, un grand (vingt jours en Asie) et un petit (quatre jours à New-York) et un autre probable à Cuba. Et pour peu d'efforts de ma part, tout se fait tout seul. Je n'ai eu qu'à dire oui ou presque.
Il y avait comme ce relent d'inquiétude qui m'empêchait d'aller de l'avant. Et si le conjoint de Vingt ans se remettait à la violenter? Et Petit-fils, qui va aller le conduire à l'école si je ne suis pas là? Et ma mère, qui va aller la voir le dimanche?
Faut que je décroche. Le monde va continuer de tourner même si je ne suis pas là. Si j'attends que plus personne n'ait besoin de moi pour partir, je ne partirai jamais. Je suis jeune, en forme, capable de voyager et j'aime ça en plus. C'est le temps.
13 commentaires:
C'est dur de réaliser que finalement, on n'est essentielle pour personne. Les gens se débrouillent très bien sans nous, même mieux... on a tendance à aller au-delà de leurs besoins.
Tu fais bien de penser à toi.
Eheh! tellement vrai. C'est fou de se croire indispensable comme ça. Il y a de la valorisation personnelle là-dedans aussi. On a besoin de moi donc je suis quelqu'un, donc j'existe, donc ma vie a un sens. Personne n'a besoin de moi= le vide.
Ouais. Pis après ça on braille devant leur manque de reconnaissance en beuglant, la morve au nez: après tout ce que j'ai fait pour toi!
Non. Il faut apprendre à se valoriser autrement. Tu vas voir, crois moi... on se sent bien mieux après. Et les autres aussi, parce qu'on est vraiment là par choix, pas par obligation/grandeur d'âme ;)
Je pars aussi du 7 au 21 décembre. Mais moi ce sera pour les Caraïbes. J'ai tellement hâte. J'ai besoin de chaleur après avoir gelé à Paris.
Tu fais bien de partir le coeur léger.
@Sahée
S'attendre à de la reconnaissance de la part de nos enfants est une grave erreur, ça je le sais depuis longtemps par exemple! Ce qu'on leur donne, ça doit être gratuit et sans calcul.
@Pur Bonheur,
Tu es bien chanceuse que ton mari ait repris le goût de l'avion. Une croisière dans les Caraïbes? Tu vas revenir juste pour Noël, c'est parfait!
Sahée, j'ai réfléchi pendant la nuit et c'est vrai que des fois j'en veux à Vingt-trois ans parce que je m'occupe beaucoup de son fils et qu'elle me traite comme de la marde. Alors ta remarque sr le braillage devant le manque de reconnaissance (la morve au nez en moins!) n'était pas totalement dénué de vérité. Je vais le garder parce que je le veux le petit, parce que je suis disponible, parce que j'aime sa compagnie, que j'ai quelque chose à lui apporter et c'est réciproque, pas uniquement pour rendre service à sa mère. Il est ici justement et on s'en va à l'école.
Tu sais que j'illustre toujours grandiloquement mes propos, mais je ne juge pas, tu en prends et tu en laisses.
T'es une grande fille ;)
Prends soin de toi xxx
Ton billet trouve un écho dans ma vie, surtout cette phrase : « Si j'attends que plus personne n'ait besoin de moi pour partir, je ne partirai jamais ».
Bravo pour les décisions que tu as prises!
En te disant de partir le coeur léger, je faisais surtout référence à l'ingratitude de ta grande qui devra se débrouiller durant tes séjours à l'étranger.
Et pour en revenir à mon mari, sa peur de voler s'est estompée à force de voyager. C'est-t-y-pas-merveilleux :0))
Ouais, Zoreilles, on est dans le même bateau pour certaines choses, ça a l'air... ;o)
Pur Bonheur, tu as bien fait de l'encourager fortement à prendre l'avion,alors! Il doit être bien content d'avoir vaincu sa peur. Super!
Oh c'est super tous ces projets de voyage. J'espère qu'il y aura aussi la Havane, je rêve d'y aller. Tu raconteras.
Prendre du recul devant le manque de reconnaissance de la part des enfants, je n'y arrive pas toujours. Pourtant, je devrais ma mère me l'a tellement reproché et pas toujours avec tort...
La Havane est en train de se concrétiser.
Pas simple cette histoire de reconnaissance. J'ai été famille d'accueil et les enfants qui ont été négligés ou maltraités sont souvent aux petits soins pour leurs mauvais parents. Ils feraient tout pour gagner leur amour et pourtant, ils ont peu de raison réelle d'être reconnaissants! Tandis que dans les familles présentes et aimantes, l'amour coule à flots et on n'a rien à faire pour le mériter. Un parent aime son enfant, quoi qu'il fasse. Devant tant de sécurité affective, on se sent gavé et on n'a pas l'impression de devoir quoi que ce soit, cet amour et ces soins nous sont dûs. L'enfant se permet même d'exiger encore et encore et de pester quand il n'a pas ce qu'il veut quand il veut.
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