Hier, je suis tombée tout à fait par hasard sur un documentaire américain qui traitait des femmes étrangères qui épousent des Cubains. Le documentaire parlait aussi des femmes qui vont à Cuba pour du plaisir sexuel gratuit, accessible et sans lendemain. Il y a une assez grande clientèle pour ça. Si elles sont jeunes et bien foutues, elles ne paient pas. C'est comme un extra de leur tout-inclus, inclus dans le tout-inclus, quoi! Alors, plage, soleil, drinks à volonté et beau gars dans son lit le soir, la totale!
Le documentaire suit trois femmes qui marient des Cubains. Claire, une Québécoise dans la quarantaine, assez jolie, qui tombe amoureuse d'un homme de son âge dans un tout-inclus. Il travaille dans le tourisme depuis de nombreuses années. Elle aime tout de lui, sa retenue, son respect, sa discrétion. Bref, elle retourne le voir, lui ne peut évidemment pas sortir du pays. Très rapidement, elle le demande en mariage et il accepte. Commence alors l'attente pour le faire entrer au pays. Ça peut être très long, genre dix-huit mois ou deux ans. Mais dans leur cas, ça n'a pris qu'un an. On la voit en visite dans sa famille à Cuba, un peu avant qu'il arrive et elle tente de lui expliquer les réalités québécoises. Il ne démontre aucun intérêt, dit qu'il s'y fera quand il sera là.
Ensuite, c'est la grande journée. Claire ne se peut plus, on la sent nerveuse, fébrile. Elle dit qu'elle n'est pas riche, qu'elle habite un appartement modeste, a peur qu'il ne soit déçu. Elle l'accueille à l'aéroport, il est en chemisette et c'est l'hiver. Ils se serrent longuement dans les bras.
Un mois plus tard, il était parti. Elle a trouvé une petite note sur la table. "Je suis parti. Merci pour tout." C'est la première fois qu'il me dit merci, dira-t-elle.
Le documentaire précise que si jamais le mari de Claire demande du bien-être social, il n'y aura pas droit car c'est elle qui s'est engagée à le faire vivre pendant deux ans (ou trois? je ne me rappelle plus) et elle devra automatiquement lui verser une pension et cela même s'ils divorcent.
Le deuxième cas est une jeune femme de l'Ouest canadien qui rencontre un jeune Cubain tout frisé et elle dit être tombée d'abord amoureuse de ses cheveux! avant de tomber enceinte de lui. Elle habite dans une ferme, ils s'épousent et il arrive un peu avant la naissance de l'enfant. La famille de la jeune femme est grande, tout le monde travaille fort. Le jeune Cubain est donc bien entouré. Tout n'a pas l'air parfait mais les deux parents semblent adorer leur bébé. Il y a des tensions parce qu'il parle tout le temps de Cuba, dit qu'il est Cubain, pas Canadien. Essaie toujours de retrouver son Cuba, plante même du ... tabac! Sa femme est un peu tannée de son peu d'empressement à s'adapter.
La troisième femme a soixante-trois ans, une Américaine mince et délurée que j'ai trouvée sympathique. Franche, directe et honnête. Grand coeur. Elle est amoureuse d'un très beau gars de ... 23 ans! La différence d'âge l'inquiète et elle en parle dans le reportage. Ce jeune est très sympathique lui aussi et c'est le seul des trois gars qui marient des étrangères a être interviewé. Il dit qu'il s'en fout de l'âge de Dorothy, que ça n'a pas d'importance, qu'ils sont bien ensemble. On les voit danser, Dorothy est pleine d'énergie et ils dansent d'une façon endiablée.
Ils se marient, elle rencontre sa famille, est tellement touchée de voir leur dénuement qu'elle décide de payer pour faire rénover leur cabane. Elle y mettra dix mille dollars. La mère du jeune (qui est évidemment plus jeune que Dorothy elle aussi) se met à l'aimer beaucoup tout d'un coup. Et voilà le jeune à Los Angeles avec Dorothy, il enseigne la danse, prend des cours de théâtre. Ils semblent heureux, voyagent beaucoup. Fin du documentaire!
15 commentaires:
C'était sur quel chaîne? :)
CBC
Tu peux facilement voir le documentaire sur le web, lespiègle et je le recommande. "Love under Cuban skies."
merci :)
Ça te donne des idées? :)
Pas du tout. Je n'ai jamais été attirée par ce genre de tourisme. J'ai même de la difficulté à garder l'esprit ouvert et à ne pas porter de jugement. J'ai des enfants et je sais à quel point on est encore très jeune à dix-huit ans et vulnérable. Alors, même si c'est légal, une personne de soixante (ou quatre-vingt!) avec une de dix-huit, particulièrement quand une des deux a beaucoup plus d'argent que l'autre, ça me rend mal à l'aise. Mais c'est encore une fois du cas par cas et la victime n'est pas nécessairement celle qu'on pense, je le sais bien.
En fait, la loi ici au Canada dit que c'est à seize ans que le jeune est libre de ses relations sexuelles. Donc, un vieux de quatre-vingts qui couche avec une petite de seize, c'est tout à fait légal. L'inverse aussi.
Moi aussi j'ai des préjugés, des malaises... Puis Cuba on le sait, peut tellement être un attrape-touriste.
Par contre, chaque personne a son histoire et qui sait, si l'amour ne se développe pas aussi dans certaines de ces histoires.
Légal peut-être à 16 ans, mais moi ça me fait mal au coeur. J'ai ben d'la misère avec ça. Mon chum considère que les filles du cégep où il travaille qui ont moins de 20 ans sont encore des enfants et je suis de cet avis. Comme moi, il les trouve mignonnes et charmantes, mais ce ne sont pas des femmes. Pas méchamment, mais je ne sais pas...
Même chose pour les garçons, si jeune, ce sont tes gamins. Je parle d'un point de vue sexuel.
Je ne peux pas croire que des femmes soient à ce point désespérées, qu'elles doivent aller à Cuba pour se trouver un homme. En me promenant d'une à l'autre sur Facebook, j'ai vu des femmes en couple avec des hommes noirs, des grosses femmes pour la plupart, et elles avaient déjà deux enfants chocolat au lait. Et dans chacun des cas, c'est la femme qui bossait et papa restait au foyer. Je n'ai rien contre ça, mais s'il y a rupture que que le gars retourne chez lui avec les enfants, comme on voit ça souvent? Me semble que c'est pas l'idéal pour fonder une famille. Tu prend des chances en titi.
Un autre prof,
Tellement délicat et individuel. Il y en a des jeunes de seize ans qui sont très matures et qui savent ce qu'ils font tout comme il y a des éternels adolescents de trente ou quarante ans qui ne le sauront jamais, on dirait!
Il n'y a pas nécessairement de victime dans un couple "dépareillé" et il peut y en une dans un couple qui semble parfaitement assorti selon les standards populaires.
C'est pour ça que j'essaie de travailler sur mon malaise et de ne pas a priori porter de jugements. Je n'y arrive pas toujours cependant! Ouverture... ouverture... tolérance et acceptation.
Pur Bonheur,
Les jeunes femmes du film qui s'amusent avec de beaux et jeunes Cubains sont loin d'être désespérées! Elles osent les amours de vacances sans lendemain, c'est tout et reviendront à leurs occupations (et à leurs maris!) les vacances terminées. Ni vu ni connu.
Pour ce qui est des grosses femmes blanches qui se trouvent un bel amoureux noir et font des enfants avec lui, je les trouve plutôt chanceuses. Surtout si elles rentrent à la maison le ménage fait, le repas sur la table et les enfants en propres et en pyjama! Les hommes vivent ça depuis toujours ,une femme à la maison qui s'occupe de tout et je les ai toujours trouvé bien chanceux de la chose. Les Africains (pas tous, pas tous, je sais, attention aux généralisations, plusieurs Africains, aiment bien les grosses femmes et les préfèrent souvent aux minces. Pas surprenant alors de voir tant de grosses femmes, de n'importe quelle couleur, avec des hommes africains qui savent les apprécier.
Pas si facile pour un homme de s'enfuir dans un autre pays avec ses enfants. C'est considéré comme un enlèvement. Oui, ça peut arriver mais les risques me semblent assez minces. Et en plus si l'homme est Cubain, pas grand chance qu'il veuille retourner à Cuba! Ils veulent tous et toutes en sortir de Cuba, les Cubains et Cubaines!
Penses-tu vraiment que les hommes intéressants et disponibles soient très nombreux ici au pays quand tu es une femme de plus de 55 ans? Je peux te dire que non. Non, vraiment, non.
Je connais deux femmes qui ont eu une très mauvaise expérience après être tombée follement amoureuses de leur beau Cubain. Une fois mariée et monsieur arrivé au Québec, les problèmes ont commencé. Il y a le dépaysement culturel, la barrière de la langue, l'incapacité ou l'absence de motivation de trouver un travail, mais il y a aussi les vraies intentions derrière tout cela. Pour certains, c'est une occasion de rêve pour fuir Cuba.
Toutes les occasions sont bonnes pour fuir Cuba. Ne pas être libre, c'est horrible! Tous les Cubains veulent en sortir et je les comprends très bien. Peut-on imaginer ici au pays du chiâlage devoir se la fermer et faire semblant tout le temps et avoir peur de ton voisin qui peut te dénoncer? La pauvreté c'est rien comparé à l'absence de liberté.
J'ai visionné le documentaire, très intéressant soit dit en passant, et celui qui a dû vivre le plus grand choc est celui qui est allé vivre à Saskatchewan avec sa belle Québécoise. Je l'imagine, sortir de la mer avec ses chums pour aller vivre dans les plaines à perte de vue. Il en était très saisi, comme de fait. Mais il semble être celui qui essayait le plus de s'adapter, en plantant du tabac entre autre. Mais encore là, j'aimerais avoir un suivi. L'autre de Montréal n'est resté qu'un mois. C'est tout un dépaysement pour eux, un choc culturel et métérologique (lol).
Dans le courrier de Mme Deschatelets il y a quelques mois, une femme écrivait en avoir 'rapporter' un de voyage et il habitait avec elle depuis 6 mois. Six mois sans la toucher, il se disait 'pas prêt', il sortait tous les soirs seuls et revenait aux petites heures. Elle le fesait vivre. Elle demandait conseil. C'était clair qu'il se foutait d'elle.Tu vas me dire 'Propablement comme tous les québécois avant lui'. Sûrement. Sauf qu'elle était responsable de celui-là, elle l'avait épousé. La belle affaire!
Celui de Montréal est resté un mois avec sa femme mais il n'est pas retourné à Cuba ensuite, Pur Bonheur! S'il se débrouille pour vivre, elle n'en entendra plus parler et elle recevra des papiers de divorce éventuellement (ou pas!) mais si jamais il ne trouve pas de travail, il pourrait exiger qu'elle le fasse vivre et elle s'y est engagée en le parrainant.
C'est vrai que c'est un bon documentaire.
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