Celui qui passe et qu'on ne voit pas passer. Le temps présent qui est le seul qui compte et qui est si difficile à saisir. Le temps passé auquel je ne me raccroche pas, Dieu merci!
Je disais toute fière à Zoreilles que ma pause était finie et que j'étais replongée dans mes bonnes habitudes: nourriture sensée et santé et exercice intensif tous les jours. Or, je ne suis pas allée au yoga ce matin encore et je procrastine en pyjama devant l'ordi. Avec un latte maison délicieux et des tartines sur lesquelles il y avait bien un peu de confiture en plus de mon beurre d'amandes. Et je me sens bien.
Hier, souper de moules (bon, jusque là, le choix était bon et raisonnable) et frites/mayonnaise (moins bon choix mai si délicieux!) et puis une bouteille de blanc à deux et ensuite, oui, le dessert! La décadence totale. On s'encourageait l'une l'autre là-dedans l'amie et moi. Et je me sentais bien et je me sens toujours bien. Spectacle de danse magnifique de José Navas. Belle soirée. Belle matinée. Quelques livres en plus. J'ai voulu confronter la réalité, il y a une semaine que je ne me pesais plus!
J'adore cette vie de lâcher prise, sans contrôler ni l'exercice ni l'alimentation. Le plaisir et rien d'autre. Oui, j'aime.
On a pourtant monté la montagne avec mes filles hier et ça aussi, j'aime ça. Et le yoga aussi, j'aime en fait. Beaucoup même. Mais entre m'habiller, y aller et le faire pendant une heure et demie, mon fauteuil, mon ordi et mon café sont très attirants.
Paresse? Oui. Assumée.
Le chemin vers le corps qui lâche, la maladie, la mollesse, le vieillissement et la perte d'énergie est si simple: on n'a qu'à ne plus rien faire et à manger tout ce qui nous plaît. C'est plaisant. Reposant.
Et super dangereux!!!! Têtes de mort ici et pneu à la taille et organes qui descendent et gras qui s'infiltre partout assaisonné de diabète, de haute pression, de genoux qui lâchent sous le poids du corps trop lourd, de maux divers indescriptibles et de dépression.
Je veux ça?
Non!
On s'y remet à la discipline, au sport et au bon manger? Oui!
Un deux trois go?
Oui, lundi.
Ou demain.
Ce soir, opéra. Élektra. Plaisir solitaire.
Aujourd'hui, trucs que j'aime. Fouiner. Bibliothèque. Marcher. Petits cafés.
14 commentaires:
Et ces plaisirs "défendus" sont si délicieux quand ils sont accordés.
Pas quand c'est un mode de vie.
Dans des périodes lâches ou on mange et fouerre jour après jour, on n'apprécie pas. On se sent cheap et misérable.
Quand c'est une permission ça devient un luxe.
Je m'octroie 2 repas "lousse" par semaine.
Un midi et un souper dans le week-end. J'anticipe ce repas, avec pain, vin, frites et dessert si je veux, sans culpabilité.
Je ne sais pas si c'est scientifique, mais j'ai l'impression que c'est moins pire que de manger un peu mal tous les jours.
Comme je me suis habituée à moins manger, il arrive même que je ne termine pas mon assiette "permissive".
Il n'y a pas de règles dans le domaine des dérèglements alimentaires. Je parle de dérèglements car si on en avait pas de problème alimentaire, on serait naturellement minces et on choisirait spontanément ce qu'il nous faut, ni plus ni moins.
Or, ce n'est pas mon cas et pas le tien non plus, ça a bien l'air.
Mon vrai but, ce serait de ne pas avoir besoin de "tricher", mon vrai but c'est d'être pleinement satisfaite avec des aliments sains et rassassiants. Mon vrai but, c'est de ne pas avoir envie de sucré, parce que le goût m'en est passé, parce que je sais que ce n'est pas bon pour moi. Et j'y suis même parvenue un bon grand bout. C'est là que j'avais maigri le plus pour atteindre mon fameux poids santé que j'ai perdu au moment où j'écris. Et je me sentais super bien et je ne m'arrêtais pas du tout au comptoir des pâtisseries. Ça ne me disait plus rien. Je veux retrouver ça.
J'aime beaucoup le point de vue de Michèle : « Quand c'est une permission ça devient un luxe.»
C'est très important, l'estime de soi, on doit en prendre soin autant que de notre corps. Alors, si on décide de se payer un luxe, on l'apprécie comme tel, on l'assume et c'est tout. On revient à nos bonnes habitudes de vie et c'est la joie.
Depuis septembre, j'expérimente et je réfléchis beaucoup à tout cela, je dois développer des stratégies, une façon de penser et de me comporter pour atteindre mon objectif tout en étant bien là-dedans pour le reste de ma vie.
Je sens que cette fois, les changements se font en profondeur. Pas juste sur le pèse-personne!
Zoreilles,
L'âge, la maladie, les épreuves de la vie, on n'y peut pas grand chose.
Mais le poids, on peut tout et si on est grosse ou mince, c'est directement proportionnel à ce qu'on se met dans bouche. Alors évidemment oui, bien manger pour être mince et vigoureuse est une source d'estime de soi. On a du pouvoir, de l'empowerment que tu aimes tant, ;o))
Même chose avec l'exercice, un corps fort et athlétique égale la santé et la fierté. Il y a des efforts à faire pour tout ça et ces derniers jours, en ne faisait plus rien, j'ai juste réalisé tous les efforts que je faisais dans ma vie quotidienne habituelle! J'ai également réalisé que plein de gens qui mollissent en vieillissant n'en font pas d'efforts. Ils laissent aller. Or, un corps souple et en forme est possible à tout âge. Il faut juste travailler plus fort pour!
Et je suis prête à travailler! On se remet au boulot!
J'ai pris cinq livres dans ma dérape. Ça va vite vite. Je le savais alors je ne suis pas découragée. L'important, c'est d'arrêter tout ça.
Discipline, yoga, aquajogging, montagne, musculation, go!
Tu prends vraiment du poids facilement Femme Libre. Tu as un corps dur avec toi (et tu es dure avec lui.
Je n'aime pas la notion de tricher. Tricher, c'est faire quelque chose en cachette. Tandis qu'une permission, c'est assumé.
Avec 2 repas permissifs par semaine, je ne maigris pas. Je reste stable.
Cependant, ce qui est démotivant dans mon cas, c'est que lorsque je me mets au sport intense, je prends TOUJOURS du poids. Rien à voir avec la prise de masse musculaire. Oui, je prends du muscle, mais je l'enrobe d'une belle couche de graisse de phoque.
J'ai lu hier une chronique du Dr Kin qui m'a fait allumer. Il explique ce phénomène par le fait que souvent, quand on s'entraîne, on diminue l'activité totale de la journée. Sous prétexte que je vais au gym, je ne marche pas le matin. Et en plus, si je m'entraîne, je trouve normal d'avoir plus faim, donc je mange plus (je peux bien me le permettre, je suis allée au gym). Et c'est tout à fait moi. Donc si je fais des séances d'activité, elles doivent s'ajouter à une journée active pour créer le déficit énergétique.
Ça ne semble pas être ton cas. C'est le mien.
Je n'ai pas le problème des desserts moi. J'en ai pas chez moi. Jour de fête seulement. Mais je me nourrirais de pain, pâtes et patates.
Ma mère était le genre à nous dire, quand on cherchait un biscuit : "Mange une pomme". Elle avait bien raison, et je l'écoute maintenant, à 40 ans passés. :)
Je commence à bien intégrer ma nouvelle alimentation. Sans que ce soit un "régime". Je commence même à me sentir mal après un repas permissif. Tu sais, l'effet un peu euphorisant après une assiette de pâtes ? Et le down, après, suivi de la faim qui revient systématiquement ? Je trouve ça tellement désagréable que j'augmente les légumes et réduit l'aliment nuisible par réflexe, pour amoindrir l'effet up&down. je suis pas mal contente.
Pour l'exercice, je n'y suis pas du tout.
La discipline c'est très bien, mais y déroger de temps en temps c'est bien agréable aussi. Vive les plaisirs coupables.
Michèle,
La recette qui marche pour toi est la bonne recette. Mais on en discutera en personne! ;o)
Solange,
Les plaisirs coupables qui font grossir me restent longtemps sur le coeur ( et le corps!) ;o)
Y'a quand même de quoi qui m'agace dans ces discours de contrôle, de pouvoir. Pourquoi on est si content de contrôler quelque chose, même si en soi, je vois bien que l'effort soit satisfaisant, surtout s'il mène à la santé, à la vitalité. Est-ce nécessaire que le corps soit tant athlétique? Bien manger, faire de l'exercice modérément, être actif parce que ça fait du bien, prendre l'air, profiter de la vie?
En arrière des troubles alimentaires, il y a souvent une histoire de contrôle. À parler autant du poids, à en faire une obsession, c'est vraiment ça qui donne du pouvoir et de la fierté? Ça ne tourne pas en rond tout ça? Parce que souvent, y'a aussi des moments considérés comme perte de contrôle.
Bof.
Cela étant dit, oui au plaisir de bien manger. Je suis en plein dedans. J'ai envie de manger sain. Je suis accro au site Oh she glows (vegan). Santé et gourmand...
Unautreprof,
Idéalement, on n'a rien à contrôler et on mange juste assez à notre faim et on reste mince naturellement. Mais quand on souffre d'un désordre alimentaire (ce qui est le cas quand on est trop gros ou trop maigre), c'est un problème permanent et oui, on va en parler toute la vie. Les gens qui souffrent du même problème vont comprendre de quoi on parle, les autres non.
Oui, parler de poids, gérer mon problème alimentaire efficacement et retrouver mon poids santé me donne une grande fierté. Ça peut ressembler à contrôler son anxiété, ça tu vas peut-être comprendre mieux.
Il y a du plaisir là-dedans, pas juste du contrôle et des privations!
L'exercice qui fait que je suis forte et souple me donne aussi, et même plus encore, une forte satisfaction. J'aime ça moi, dépasser mes limites. J'en retire du plaisir. Et les moments où je me dépasse sont ceux où je me sens la plus vivante. Quand je monte la montagne à la course aussi vite que ma fille de 26 ans, c'est dur, je suis essoufflée, mon coeur bat la chamade, mais oui, je profite de la vie à plein!
Bref, j'ai bien aimé mon escapade mais je suis encore plus contente d'être revenue à une hygiène de vie plus disciplinée qui me convient. ;o)
Tu me fais toujours tellement rire toi! Je t'adore... xxx
Nanou,
Réciproque! Allez, ponds-nous un beau billet dont tu as le secret, ça fait longtemps qu'on a pas eu le plaisir de te lire sur ton blogue!
Alors donc, je te fais rire, et bien!
Oui, un billet, merci... Je n'ai pas de mots qui sortent du dedans de moi et qui me parlent. Ça viendra peut-être mais je ne force pas.
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