Il m'a encore fait boire du vin. Oh! que ce n'est pas assumé comme formulation. J'ai bu du vin en apéro chez lui en adulte que je suis et en toute connaissance de cause.
On faisait dans l'intime. Confidences. Fantasmes. Les miens ne semblent pas le brancher du tout. Les siens ne me branchent pas non plus. Me troublent même. Alors, quand il s'approche de moi et me frôle les seins, je me réfugie dans mon veston et dans mon manteau (criss qu'il fait froid quand même) et je déclare que j'ai faim. Il ne fait ni une ni deux et en route vers le restaurant nous voilà.
On ouvre une autre bouteille de vin. Je remarque qu'il boit pas mal, mais je l'accote alors rien à dire. Le repas se déroule bien, dans la bonne humeur et la confiance. C'est fou comme je me sens bien avec ce mec. Vraiment moi-même. Mon côté excessif est bien accepté. Je me sens détendue et heureuse. Il parle beaucoup et me fait rire.
Nous voilà dans la rue. Je lui reparle de ses fantasmes. En riant. Moi, je ris mais pas lui. Oups! Gaffe. Il se sent jugé. Il est blessé. Il se referme. Il ne m'a rien demandé. Mais bien sûr qu'il ne m'a rien demandé, qu'il n'a rien exigé. Je le sais. Mais j'ai juste voulu lui exprimer comment je me sentais face à ses fantasmes. Non, non, je ne le juge pas. Oui, il a bien fait de m'en parler. Bien sûr. Il peut me faire confiance.
Mais la distance est créée. Et l'incompréhension. Et le gouffre. Et me voilà les larmes aux yeux. Encore cette distance. Si tellement difficile cette relation homme-femme. Bonne nuit!
Mais il ne me quitte pas. Il est fâché mais il continue à marcher avec moi. Et on s'explique. Nous sommes-nous compris? Je n'en suis pas certaine. "Embrasse-moi." "Non, embrasse-moi pour vrai." "Pas ici, à côté de la police." Et je remarque le char de police, juste à côté de nous. "Oui, ici, ce n'est pas illégal de s'embrasser." Et il fourre sa langue dans ma bouche et je m'accroche à lui et nous quittons la planète. Je marche ensuite tranquillement chez moi, j'y étais presque et me voilà à la maison et je pense à lui. Dernière rencontre? Qui sait? Mais un moment de grande authenticité, ça c'est sûr.
mercredi 14 octobre 2009
mardi 13 octobre 2009
Se reconstruire
Mon père avait de l'ambition. Il travaillait. Tout le temps. Pour sa famille. Et parce qu'il aimait ça. C'était sa vie, son travail et il a travaillé jusqu'à sa mort et il en était très fier. Quand le médecin lui a dit qu'il avait un cancer du pancréas, il avait soixante-douze ans et était en habit cravate pour la visite. Le doc avait demandé que ma mère l'accompagne. Il a encaissé le coup. Et est retourné au bureau! Cinq semaines plus tard, il était mort. Il avait eu le temps de tout régler ses dossiers, de refaire son testament et de magasiner son urne funéraire!
Quand on était petits, il avait trois jobs. Un travail de bureau la semaine, un travail de vendeur les jeudis et vendredis soir et il faisait du taxi la fin de semaine et les jours fériés. Il plaçait l'argent et investissait. Il achetait des maisons à revenus aussi. Son capital montait. Il était content. On continuait de vivre très modestement, il continuait à "assurer notre avenir". Quand j'ai quitté la maison, les choses allaient très bien. Mes parents se sont acheté des meubles neufs. Ils ont commencé à voyager. Et puis, il a tout investi dans la compagnie qui l'employait. Il l'a achetée. Il en est devenu le fier président directeur général.
Un an plus tard, il faisait faillite. À cinquante ans, mon père avait tout perdu. Envolé le fruit de toutes ces années de travail acharné. On s'est retrouvés sans le sou.
Je n'habitais plus la maison, mais il devenait évident qu'il y avait maintenant des choses à cacher. Le mot dépression n'a jamais été prononcé mais mon père en a donc eu des grippes et des rhumes qui le faisaient garder le lit cette année-là! Ma mère, elle, semblait peu affectée. L'argent ne fait pas le bonheur, se plaisait-elle à répéter. Et la vie continua.
Une année passa et mon père se remit à travailler, avec l'énergie que nous lui connaissions. Et les choses tournèrent bien. Il réinvestit tranquillement son capital. Il avait maintenant de l'expérience. De l'audace encore mais aussi de la prudence. Il se prit des associés. Ils rachetèrent une autre compagnie, plus petite. Mes frères maintenant jeunes adultes y travaillèrent avec lui.
Mon père se refit financièrement et les profits de la compagnie lui permirent de couler des jours plus calmes. Il travaillait toujours autant mais il adorait travailler. Les loisirs de cet homme, c'était son travail! Il se plaisait cependant à dire, comme ma mère l'avait toujours répété avant lui, que l'argent ne fait pas le bonheur et que sa plus grande fierté, c'était sa famille et l'amour qui nous unissait.
Quand on était petits, il avait trois jobs. Un travail de bureau la semaine, un travail de vendeur les jeudis et vendredis soir et il faisait du taxi la fin de semaine et les jours fériés. Il plaçait l'argent et investissait. Il achetait des maisons à revenus aussi. Son capital montait. Il était content. On continuait de vivre très modestement, il continuait à "assurer notre avenir". Quand j'ai quitté la maison, les choses allaient très bien. Mes parents se sont acheté des meubles neufs. Ils ont commencé à voyager. Et puis, il a tout investi dans la compagnie qui l'employait. Il l'a achetée. Il en est devenu le fier président directeur général.
Un an plus tard, il faisait faillite. À cinquante ans, mon père avait tout perdu. Envolé le fruit de toutes ces années de travail acharné. On s'est retrouvés sans le sou.
Je n'habitais plus la maison, mais il devenait évident qu'il y avait maintenant des choses à cacher. Le mot dépression n'a jamais été prononcé mais mon père en a donc eu des grippes et des rhumes qui le faisaient garder le lit cette année-là! Ma mère, elle, semblait peu affectée. L'argent ne fait pas le bonheur, se plaisait-elle à répéter. Et la vie continua.
Une année passa et mon père se remit à travailler, avec l'énergie que nous lui connaissions. Et les choses tournèrent bien. Il réinvestit tranquillement son capital. Il avait maintenant de l'expérience. De l'audace encore mais aussi de la prudence. Il se prit des associés. Ils rachetèrent une autre compagnie, plus petite. Mes frères maintenant jeunes adultes y travaillèrent avec lui.
Mon père se refit financièrement et les profits de la compagnie lui permirent de couler des jours plus calmes. Il travaillait toujours autant mais il adorait travailler. Les loisirs de cet homme, c'était son travail! Il se plaisait cependant à dire, comme ma mère l'avait toujours répété avant lui, que l'argent ne fait pas le bonheur et que sa plus grande fierté, c'était sa famille et l'amour qui nous unissait.
samedi 10 octobre 2009
L'homme
Je me trouvais bien jeune avec mes petits cinquante-six ans, alors qu'il m'embrassait amicalement, sa main sous mon chandail et la mienne sur son sexe bandé, comparés à ses vieux soixante-quatre ans et à sa bedaine. Je me trouvais bien jeune donc mais la soirée allait me surprendre. L'apéro se prolongeait. On achevait sa délicieuse bouteille de vin blanc dont j'aurais donc dû me rappeler le nom pour en racheter et il me parlait assis dans son lazy-boy et moi à-demie étendue sur son divan. Et voilà qu'il se lève, prend mon verre et le dépose à côté. Il se penche vers moi et me demande si j'aime l'odeur de son parfum. Il a alors le cou près de ma bouche et je lui demande si c'est pour me tenter qu'il me pose cette question et je le hume et ça sent bon et je dépose un baiser sur ce cou offert. Il va se rassoir, souriant, me dit qu'il voulait vraiment mon opinion, un nouveau parfum qu'il s'était acheté. Il avait besoin de savoir si ça lui allait. Et il ajoute "Toi et moi, on est des amis!" "C'est vrai, mais ce n'est pas parce qu'on est des amis que l'on ne peut pas se donner d'affection." On aurait dit qu'il attendait cette permission, car le voilà maintenant dans mes bras et on se colle et on s'embrasse passionnément!
C'est à vingt-deux heures qu'on est finalement sortis pour chercher un restaurant. C'est là que j'ai appris son penchant pour les jeunes femmes. Pas un penchant nécessairement sexuel, il aimerait bien, mais ce sont le plus souvent des histoires d'amour platoniques dans la réalité. Ainsi, il va partir quelques jours dans Charlevoix avec une femme de quarante ans. Il a déjà voyagé avec elle à Paris et ils partageaient chastement la même chambre d'hôtel. Mais lui fantasme sur elle, l'aime et la respecte. Peu d'espoir de mariage dans ce cas-ci.
Il y a cette autre jeune femme où il y aurait peut-être une possibilité. C'est à voir. Trente-neuf ans. Bon, oui, je sais, elle est bien jeune mais on s'entend bien et ce serait mon bâton de vieillesse. On se voit souvent et nos amis communs font des blagues sur notre "couple" et elle rougit et moi aussi je rougis. Mais non, je ne lui ai jamais touché voyons, il faudrait que ça vienne d'elle. J'attends.Elle veut se marier, ça je le sais et moi aussi je veux me marier. Je ne suis pas pressé. En fait, le plus grand obstacle, ce n'est pas mon âge, c'est que je ne sois pas musulman.
Ainsi me parlait l'homme-qui-veut-se-marier devant nos filets de saumon citronnés. Je ne sais pas trop ce qui va advenir de notre histoire à nous. Quelle histoire en fait? Nous sommes des amis, rien de plus. L'amitié est une bien belle chose.
C'est à vingt-deux heures qu'on est finalement sortis pour chercher un restaurant. C'est là que j'ai appris son penchant pour les jeunes femmes. Pas un penchant nécessairement sexuel, il aimerait bien, mais ce sont le plus souvent des histoires d'amour platoniques dans la réalité. Ainsi, il va partir quelques jours dans Charlevoix avec une femme de quarante ans. Il a déjà voyagé avec elle à Paris et ils partageaient chastement la même chambre d'hôtel. Mais lui fantasme sur elle, l'aime et la respecte. Peu d'espoir de mariage dans ce cas-ci.
Il y a cette autre jeune femme où il y aurait peut-être une possibilité. C'est à voir. Trente-neuf ans. Bon, oui, je sais, elle est bien jeune mais on s'entend bien et ce serait mon bâton de vieillesse. On se voit souvent et nos amis communs font des blagues sur notre "couple" et elle rougit et moi aussi je rougis. Mais non, je ne lui ai jamais touché voyons, il faudrait que ça vienne d'elle. J'attends.Elle veut se marier, ça je le sais et moi aussi je veux me marier. Je ne suis pas pressé. En fait, le plus grand obstacle, ce n'est pas mon âge, c'est que je ne sois pas musulman.
Ainsi me parlait l'homme-qui-veut-se-marier devant nos filets de saumon citronnés. Je ne sais pas trop ce qui va advenir de notre histoire à nous. Quelle histoire en fait? Nous sommes des amis, rien de plus. L'amitié est une bien belle chose.
vendredi 9 octobre 2009
Contrat difficile
Mazsellan m'a demandé de lui faire un billet sur l'amour, le véritable amour, pendant son absence. C'est un mandat horrible car je n'arrête plus d'y penser. Archi-compliqué pour moi. C'est comme entrer dans mes bibittes, me demander de me faire une idée, une analyse, distinguer le vrai du faux. L'amour véritable, c'est certainement celui que l'on éprouve pour ses enfants. Là, c'est facile. Mais l'amour véritable entre un homme et une femme, misère! Je songe, je songe. Toute aide me serait utile.
mardi 6 octobre 2009
La liberté d'écriture
Je lis le blogue des (Z)imparfaites, que j'aime de plus en plus, et je tombe hier sur ce billet si bien écrit et rigolo à plein sur le scrapbooking. Pourquoi ce billet est-il intéressant? Parce que l'auteure, Nancy, s'exprime en toute liberté et pertinence et impertinence aussi sur le sujet. C'est savoureux et j'adore. Si le billet avait été plus politically correct, en ménageant la chèvre et le chou, il aurait aussi été particulièrement plate. Ce qui le sauve et le rend si controversé, ce sont les réactions qui vont suivre et que je guette avec impatience. Car, bien évidemment, dans la plupart des blogues, on ménage ses lecteurs et l'écrivain fait attention de ne pas les heurter de front. Sinon, il aura droit à de vives réactions de gens susceptibles qui se sentent attaqués et qui jouent à "t'es pu mon amie". Nancy y a donc eu droit elle aussi. Elle semble avoir un équilibre suffisant pour ne pas en avoir été affectée et nul doute que cette petite chicane de clocher moussera la vente de leur livre. On veut savoir ce que ces effrontées vont avoir à nous dire!
Que des femmes aient une vie suffisamment vide pour défendre avec passion leur hobby de scrapbooking et se sentir personnellement attaquées au lieu de rire avec l'auteure du billet démontre que oui, il y a un peu de pathétique là-dedans.
Addendum: Les auteures n'ont pas pris de chance et leur billet d'aujourd'hui ne souffrira d'aucune controverse, elles parlent .... des courges. C'est rond, tout gentil et personne ne se sent attaqué par ces charmants légumes. Les courges sont parfaitement inoffensives et ne se défendront pas si on les vilipende. Bon choix sécuritaire!
Que des femmes aient une vie suffisamment vide pour défendre avec passion leur hobby de scrapbooking et se sentir personnellement attaquées au lieu de rire avec l'auteure du billet démontre que oui, il y a un peu de pathétique là-dedans.
Addendum: Les auteures n'ont pas pris de chance et leur billet d'aujourd'hui ne souffrira d'aucune controverse, elles parlent .... des courges. C'est rond, tout gentil et personne ne se sent attaqué par ces charmants légumes. Les courges sont parfaitement inoffensives et ne se défendront pas si on les vilipende. Bon choix sécuritaire!
lundi 5 octobre 2009
La peur
Peur de l'immigrant, peur des voiles, peur de se faire angliciser, peur de disparaître, peur d'avoir peur. Sous l'intolérance, le jugement facile, la méfiance exacerbée, l'esprit de clocher, la petitesse identitaire, il y a d'abord la peur. La peur peut entraîner la haine, le rejet, la violence. Libérons-nous de la peur!
samedi 3 octobre 2009
Le nouveau monsieur
Celui qui veut se marier. On s'entend bien. Je ne veux pas le marier mais il y a un peu plus que de l'amitié. J'y pense beaucoup. Hier, je lui écris un mini courriel dans lequel je lui apprends que c'est la première fois que je magasine des vêtements avec et pour un homme et que j'ai aimé ça! Il me répond "Ce sont des choses de ce genre qui arrivent quand deux personnes exceptionnelles se rencontrent." Je ris et je l'appelle ce midi après mon yoga (Yoga united sur Sainte-Catherine, Juliette, fantastique!) pour lui dire que je le trouve fort peu modeste. On rigole et il commence à me parler de mon condo qu'il a visité pour la première fois jeudi, du système de chauffage de mon condo et de la thermopompe que je devrais faire vérifier et de son condo à lui et et et .... je m'en fous de ces affaires-là et j'écoute distraitement et j'ai juste hâte que ça finisse et ça ne finit pas du tout. Je l'appelais pour l'inviter au théâtre ce soir mais je finis par l'interrompre pour lui dire que je dois aller manger, le repas est prêt et ma fille m'attend. On raccroche.
Mon billet finit là. Je ne sais ni quoi faire ni quoi penser. Alors je ne fais rien et je lis ma Presse.
Mon billet finit là. Je ne sais ni quoi faire ni quoi penser. Alors je ne fais rien et je lis ma Presse.
vendredi 2 octobre 2009
Quinze ans
On se chicane. Elle me fuit. Je l'énerve. Elle m'énerve aussi. Elle va super bien. Se développe. S'indépendantise. Tout est normal donc. C'est la quatrième, alors je sais qu'on doit passer par là.
Mais quand même, il ne faut pas perdre le contact.
Alors, à son retour de l'école, je l'attendais de pied ferme. "On sort, toi et moi, toutes les deux." Elle n'a pas eu l'air ravie et a demandé où on irait. Je savais que toute destination à saveur culturelle serait accueillie avec une grimace. Même les bons restaurants, elle en avait soupé! Faire de l'exercice l'aurait fait hurler. Mais moi, je voulais une activité agréable commune. Agréable pour les deux, ce serait difficile. Alors, j'ai proposé d'aller... magasiner. Sourire de sa part.
On vient de rentrer. Je suis totalement épuisée. Elle est radieuse. On a jasé pas mal à travers ses essayages. J'ai peu dépensé et pour des achats prévus d'avance. Et on a passé une bonne soirée. Ensemble.
Mais quand même, il ne faut pas perdre le contact.
Alors, à son retour de l'école, je l'attendais de pied ferme. "On sort, toi et moi, toutes les deux." Elle n'a pas eu l'air ravie et a demandé où on irait. Je savais que toute destination à saveur culturelle serait accueillie avec une grimace. Même les bons restaurants, elle en avait soupé! Faire de l'exercice l'aurait fait hurler. Mais moi, je voulais une activité agréable commune. Agréable pour les deux, ce serait difficile. Alors, j'ai proposé d'aller... magasiner. Sourire de sa part.
On vient de rentrer. Je suis totalement épuisée. Elle est radieuse. On a jasé pas mal à travers ses essayages. J'ai peu dépensé et pour des achats prévus d'avance. Et on a passé une bonne soirée. Ensemble.
jeudi 1 octobre 2009
Boutiques de voyage
On en a visité cet après-midi, le monsieur-qui-veut-se-marier et moi. Il a essayé des chapeaux Tilley et des vestes à poches multiples aussi. Pour son prochain voyage peut-être. Monsieur est un grand voyageur. Je n'ai jamais fait ça, magasiner avec un homme et le conseiller. C'était plaisant. Facile. Charmant. Il cherche toujours une femme à marier. La dernière candidate est en Floride chez sa fille. Il lui a parlé au téléphone hier. Il me racontait ça dans le petit bistro où nous sommes allés dîner. Il vient de quitter. Il a même rencontré ma fille. On est comme des vieux chums et je le tiens par le bras quand nous marchons sur la rue. À tout prendre, j'ai la belle partie. Sa compagnie qui est agréable et aucune responsabilité. Non, on ne baise pas. Sa future s'occupera de cette portion de sa vie!
mercredi 30 septembre 2009
La distance
Écouter, comprendre, accepter, materner encore une jeune adulte qui est aussi une jeune mère est facile. Mais garder une saine distance, ne pas prendre en charge ses responsabilités sans lui rappeler explicitement qu'elles lui appartiennent, être capable de dire non en cachant son inquiétude, lui faire confiance, se taire est un art beaucoup plus difficile.
Dix-huit ans adore son bébé mais elle vient tout juste de réaliser, quatre mois après sa naissance, que le contrat sera long, très long. Elle a recouvré avec un immense bonheur un peu de liberté depuis qu'elle prend des cours suivis d'une visite dans les bars, il faut bien qu'elle socialise avec les collègues de son équipe! Le retour dans le misérable petit appartement est lourd. Elle veut déménager, visite des appartements à neuf cents dollars. Je ne dis rien, je me mords la lèvre, bon, pas vrai, des fois je dis quelque chose mais je le regrette toujours.
Je la conduis à l'aquapoussette avec Bébé. Complexe comme opération. Elle apporte une tonne de bagages, la grosse poussette, le siège de bébé évidemment, des quantités astronomiques de serviettes et de linge de rechange, les biberons et tout ce qui va avec, les couches de natation et les couches régulières et tout ce qui va avec et puis tous ses instruments de beauté à elle. La voiture est pleine. Mais voilà qu'aujourd'hui, elle avait un rendez-vous chez le médecin pour bébé et c'est moi qui le lui apprends. Mademoiselle, pourtant bien organisée, n'a pas d'agenda. Pas vrai, elle en a finalement un depuis qu'elle prend des cours. Ce sont les vaccins de bébé à la maison Bleue, pas loin de chez elle. Elle me demande hier d'aller l'y conduire. J'ai refusé et elle m'a raccroché la ligne au nez. Je sais que j'ai bien fait de dire non mais tout de même, il y a comme un léger pincement, tout léger.
Dix-huit ans adore son bébé mais elle vient tout juste de réaliser, quatre mois après sa naissance, que le contrat sera long, très long. Elle a recouvré avec un immense bonheur un peu de liberté depuis qu'elle prend des cours suivis d'une visite dans les bars, il faut bien qu'elle socialise avec les collègues de son équipe! Le retour dans le misérable petit appartement est lourd. Elle veut déménager, visite des appartements à neuf cents dollars. Je ne dis rien, je me mords la lèvre, bon, pas vrai, des fois je dis quelque chose mais je le regrette toujours.
Je la conduis à l'aquapoussette avec Bébé. Complexe comme opération. Elle apporte une tonne de bagages, la grosse poussette, le siège de bébé évidemment, des quantités astronomiques de serviettes et de linge de rechange, les biberons et tout ce qui va avec, les couches de natation et les couches régulières et tout ce qui va avec et puis tous ses instruments de beauté à elle. La voiture est pleine. Mais voilà qu'aujourd'hui, elle avait un rendez-vous chez le médecin pour bébé et c'est moi qui le lui apprends. Mademoiselle, pourtant bien organisée, n'a pas d'agenda. Pas vrai, elle en a finalement un depuis qu'elle prend des cours. Ce sont les vaccins de bébé à la maison Bleue, pas loin de chez elle. Elle me demande hier d'aller l'y conduire. J'ai refusé et elle m'a raccroché la ligne au nez. Je sais que j'ai bien fait de dire non mais tout de même, il y a comme un léger pincement, tout léger.
mardi 29 septembre 2009
Chocolat
J'en mangerais. Et j'en ai en plus. Mais à la place, je vais me faire une petite tisane à la canneberge. C'est pas beau ça? Je suis fière de moi.
lundi 28 septembre 2009
Routine
Je suis totalement un tout intimement lié et d'une simplicité déconcertante. Ainsi, quand je vais, tout va, tout se tient en un magnifique enchevêtrement de bien-être. Repas santé délicieux ou recherche de restaurants me procurant luxe et volupté sensorielles et bonne compagnie. Exercices aquatiques, montées échevelantes, yoga acrobatique, le corps s'assouplit avec le mental et je me sens vivante et comblée. Comblée, bon, évidemment, il y manque un peu un homme ces temps-ci et j'ai beau dire et crier que ça ne me dérange pas du tout et que je suis donc bien comme ça, je le dis beaucoup pour m'en convaincre et je m'en convaincs, petit soupir tout léger dans cette phrase, je ne suis pas dupe et vous non plus, mais ma cure d'abstinence n'est pas terminée. Ma cure santé, elle, n'a pas débuté, interrompue je ne sais trop par quoi, par l'automne, par la sécurité, par la routine, par ma fille ado qui a moins besoin de moi, par la nécessité d'être utile à la société autrement qui me travaille, par ce monsieur-qui-veut-se-marier qui ne veut pas se marier avec moi, par la pluie du jour, le gris du jour et puis le temps qui passe, trop vite, tellement trop vite. Je m'arrête dans le but de l'arrêter et malgré tout il passe et passera. Je passerai aussi. Tant de morts, des jours et des nuits de morts, des corps qui flottent dans l'horizon des ténèbres glauques. Je m'en dépêtre, axphyxiée, je prends une lappée de vie, immense et je me remets à mon tricot que je n'ai jamais appris. La soeur supérieure qui voulait me faire avouer que c'était ma mère qui avait tricoté mes chaussettes si parfaitement tricotées lors de ce cours d'économie familiale et moi et mon silence, que la torture n'a jamais réussi à briser. Force du silence. Et Diane Dufresne si belle et forte à soixante-cinq ans, Dufresne qui a rencontré l'amour à cinquante ans. Et une percée de lumière, pas de soleil mais de lumière, là, entre les branches encore si vertes de mon arbre.
samedi 26 septembre 2009
Tourner en rond
Me semble que c'est ce que je fais. Mais ça n'a aucun sens péjoratif, au contraire même. Je fais dans l'action et pour moi le bonheur est encore dans l'action. Et c'est bien correct. Je me sens bien et vivante et entourée. On s'en va voir un film au cinéma du Parc et on a visité l'exposition du World Press cet après-midi. J'ai deux ados avec moi qui dansent sur des tounes euh... sexy? Elles comprennent les paroles, elles savent que c'est vulgaire et puis finalement je m'en fous un peu moi aussi. Tannée de faire la morale. Heureuse aujourd'hui, sans méditation. Et pourtant, cette assurance que je m'y mettrai à la méditation quand ça sera le temps. Bientôt. Mais pas tout de suite. Bonne soirée!
mardi 22 septembre 2009
Femme ou fille
Je suis une femme, totalement, entièrement, globalement, honnêtement, courageusement. Dans mon corps d'abord, dans mes hanches, mes seins dont je suis si fière, dans mes pattes d'oies, signe visible du passage du temps, mon ventre qui a porté un fils, mon sexe souple et accueillant, mes pas qui me portent si loin, mon dos qui se courbe avec grâce quand je fais du yoga, mon sourire où se logent maintenant des plis, que je n'aime pas encore mais que j'accepte... pour le moment!, mes yeux qui veulent tout voir, mes oreilles qui peuvent tout entendre et encore plus qu'avant, parce qu'une femme sait écouter, c'est là une de ses plus belles qualités, une femme écoute et comprend. Les autres mais soi aussi. Il faut être devenue une femme pour commencer un tant soit peu à se donner de l'importance et à s'accorder enfin du temps, sans avoir l'impression de le voler aux autres.
Je suis une femme parce que je sais enfin aimer les autres femmes, et les filles aussi d'ailleurs. Mes filles dont je suis la mère et qui ne voient pas la fille en moi. Je suis pourtant encore cette fille, je n'ai pas perdu mon identité première en devenant une femme. Je n'ai rien perdu, ni la folie, ni la jeunesse qui ne m'abandonnera que quand moi je l'aurai abandonnée, ni l'espoir, ni la capacité infinie d'aimer qui s'est au contraire agrandie, décuplée, multipliée depuis que je suis une femme.
Je suis une femme parce que je suis forte, que je dis ce que je pense, que l'opinion des autres a bien moins d'importance que quand j'étais une fille. Je suis une femme libre, qui aime plaire mais qui n'a pas besoin de plaire. Je suis une femme qui met des robes et des talons hauts pour me plaire à moi quand ça me tente. Je suis une femme qui s'achète des soutifs en dentelle et qui aime bien les montrer aux hommes. Je suis une femme qui aime dominer et qui sait le faire.
Je suis une femme heureuse en baskets, une femme qui parcourt sa montagne, une femme qui embrasse ses amies, une femme qui sait que tout est possible. Une femme qui ne veut pas perdre de temps et qui sait que chaque moment est précieux.
Je suis une femme et j'en suis profondément heureuse.
Billet inspiré par Grande Dame et Peccadilles.
Je suis une femme parce que je sais enfin aimer les autres femmes, et les filles aussi d'ailleurs. Mes filles dont je suis la mère et qui ne voient pas la fille en moi. Je suis pourtant encore cette fille, je n'ai pas perdu mon identité première en devenant une femme. Je n'ai rien perdu, ni la folie, ni la jeunesse qui ne m'abandonnera que quand moi je l'aurai abandonnée, ni l'espoir, ni la capacité infinie d'aimer qui s'est au contraire agrandie, décuplée, multipliée depuis que je suis une femme.
Je suis une femme parce que je suis forte, que je dis ce que je pense, que l'opinion des autres a bien moins d'importance que quand j'étais une fille. Je suis une femme libre, qui aime plaire mais qui n'a pas besoin de plaire. Je suis une femme qui met des robes et des talons hauts pour me plaire à moi quand ça me tente. Je suis une femme qui s'achète des soutifs en dentelle et qui aime bien les montrer aux hommes. Je suis une femme qui aime dominer et qui sait le faire.
Je suis une femme heureuse en baskets, une femme qui parcourt sa montagne, une femme qui embrasse ses amies, une femme qui sait que tout est possible. Une femme qui ne veut pas perdre de temps et qui sait que chaque moment est précieux.
Je suis une femme et j'en suis profondément heureuse.
Billet inspiré par Grande Dame et Peccadilles.
lundi 21 septembre 2009
Du positif, du relativement positif et du flou
La grande différence dans ma vie entre cette période-ci l'année passée et maintenant, c'est d'abord et avant tout mon nouvel appartement. Situé dans le quartier des spectacles, ma vie culturelle s'en trouve bonifiée. Je suis abonnée aux musées à deux pas, à deux théâtres, au cinéma du Parc. Je marche maintenant pour aller partout, tant que je peux m'y rendre en moins de deux heures de marche, je marche! Et je peux me rendre étonnamment loin à pied. Je visite encore beaucoup les restaurants mais depuis septembre, j'ai recommencé à cuisiner.
Je suis devenue grand-mère, ce qui apporte finalement peu de changements concrets à ma vie. Je suis toujours heureuse de voir ma fille et mon petit-fils et je les ai vus hier encore. Mais je ne garde pas le petit, l'autre grand-mère qui habite à deux pas, le garde beaucoup. Ma fille prend des cours trois fois par semaine et la jeune grand-mère paternelle (que je n'ai jamais rencontrée) va garder chez le jeune couple et fait leur ménage en plus. Hier, ma fille s'en plaignait, disant qu'elle ne retrouvait plus ses affaires. Je lui ai rabattu le caquet. Quand quelqu'un nous rend ce genre de services gratuitement, on dit merci et on apprécie et on s'accommode avec humilité du fait que nos chandails qui traînaient se retrouvent en boule dans la garde-robe. Si le ménage était fait, la grand-mère n'aurait pas à le faire.
Je m'entends plus ou moins bien avec Dix-huit ans ces temps-ci. Elle est énormément susceptible. Sa cousine, qui a son âge, brunchait avec nous au restaurant hier et parlait de son futur voyage en Europe l'été prochain. Elle commence l'université mais a travaillé tout l'été et travaille encore à temps partiel pour se le payer ce fameux voyage qu'elle planifie déjà. Ma fille boudait. "J'ai jamais voyagé moi. C'est pas juste." Elle a ce défaut majeur d'envier les autres. Si j'achetais un cadeau aux quatre enfants, celui des autres était toujours plus beau que le sien et elle pleurait, je m'en rappelle trop bien. C'est une attitude qui rend malheureuse dans la vie. On ne peut pas changer nos enfants, ni nos amants, ni nos parents, alors il faut l'accepter comme elle est. Cependant, je me permets parfois de le lui dire, qu'elle se rend malheureuse en jalousant les autres au lieu de voir tout ce qu'il y a de beau et de bon chez elle et dans sa vie. Elle est alors fâchée. Mais, si moi, sa mère, je ne le lui dis pas, qui le lui dira?
Mercredi, je la conduirai avec Bébé à l'aquapoussette. Une super activité où les bébés sont dans des poussettes aquatiques pendant que la maman fait de l'exercice. Ce sera leur deuxième cours et ils ont aimé le premier, autant le bébé que la maman. Bien hâte de voir ça. Je ferai des longueurs, même si je nage mal, en les attendant.
Quinze ans aime beaucoup sa nouvelle école. Mais mausus qu'au point de vue académique, elle ne sait rien. Maintenant qu'elle a des devoirs, impossible de ne pas m'en rendre compte. Ça devait être pour ça que l'autre école ne donnait pas de devoirs! ;o)
Quel sera le prochain changement dans ma vie? Tout est possible. C'est merveilleux et épeurant de le réaliser. J'avais donné comme titre à ce billet "Plan d'action". Je le change, car avant d'avoir un plan d'action, il faut savoir quel but je veux atteindre. Et pour le moment, c'est flou.
Je suis devenue grand-mère, ce qui apporte finalement peu de changements concrets à ma vie. Je suis toujours heureuse de voir ma fille et mon petit-fils et je les ai vus hier encore. Mais je ne garde pas le petit, l'autre grand-mère qui habite à deux pas, le garde beaucoup. Ma fille prend des cours trois fois par semaine et la jeune grand-mère paternelle (que je n'ai jamais rencontrée) va garder chez le jeune couple et fait leur ménage en plus. Hier, ma fille s'en plaignait, disant qu'elle ne retrouvait plus ses affaires. Je lui ai rabattu le caquet. Quand quelqu'un nous rend ce genre de services gratuitement, on dit merci et on apprécie et on s'accommode avec humilité du fait que nos chandails qui traînaient se retrouvent en boule dans la garde-robe. Si le ménage était fait, la grand-mère n'aurait pas à le faire.
Je m'entends plus ou moins bien avec Dix-huit ans ces temps-ci. Elle est énormément susceptible. Sa cousine, qui a son âge, brunchait avec nous au restaurant hier et parlait de son futur voyage en Europe l'été prochain. Elle commence l'université mais a travaillé tout l'été et travaille encore à temps partiel pour se le payer ce fameux voyage qu'elle planifie déjà. Ma fille boudait. "J'ai jamais voyagé moi. C'est pas juste." Elle a ce défaut majeur d'envier les autres. Si j'achetais un cadeau aux quatre enfants, celui des autres était toujours plus beau que le sien et elle pleurait, je m'en rappelle trop bien. C'est une attitude qui rend malheureuse dans la vie. On ne peut pas changer nos enfants, ni nos amants, ni nos parents, alors il faut l'accepter comme elle est. Cependant, je me permets parfois de le lui dire, qu'elle se rend malheureuse en jalousant les autres au lieu de voir tout ce qu'il y a de beau et de bon chez elle et dans sa vie. Elle est alors fâchée. Mais, si moi, sa mère, je ne le lui dis pas, qui le lui dira?
Mercredi, je la conduirai avec Bébé à l'aquapoussette. Une super activité où les bébés sont dans des poussettes aquatiques pendant que la maman fait de l'exercice. Ce sera leur deuxième cours et ils ont aimé le premier, autant le bébé que la maman. Bien hâte de voir ça. Je ferai des longueurs, même si je nage mal, en les attendant.
Quinze ans aime beaucoup sa nouvelle école. Mais mausus qu'au point de vue académique, elle ne sait rien. Maintenant qu'elle a des devoirs, impossible de ne pas m'en rendre compte. Ça devait être pour ça que l'autre école ne donnait pas de devoirs! ;o)
Quel sera le prochain changement dans ma vie? Tout est possible. C'est merveilleux et épeurant de le réaliser. J'avais donné comme titre à ce billet "Plan d'action". Je le change, car avant d'avoir un plan d'action, il faut savoir quel but je veux atteindre. Et pour le moment, c'est flou.
vendredi 18 septembre 2009
Mort de la Dame des Îles
On ne s'est jamais rencontrées en personne mais elle est dans mon blogroll et nous nous lisions depuis longtemps. Nous nous sommes maintes fois écrit en privé sur nos amours. Elle avait quatre ans de plus que moi et avait été choquée quand j'avais eu le malheur de lui dire qu'elle était en vacances perpétuelles en voyant les magnifiques photos de la mer qu'elle publiait. Or, ce genre de commentaire la fâchait, je l'ai su par la suite. Pas parce qu'on habite un cadre enchanteur qu'on n'en travaille pas moins. Elle avait bien raison!
Dans son avant-dernier billet, elle parle d'un certain José qui lui racontait l'histoire de Isla Mujeres. Si j'ai bien compris les journaux, ce serait cet homme qui l'aurait sauvagement assassinée. Dans la vraie vie, la Dame des Îles s'appelait Renée Wathelet.
J'ai perdu une amie virtuelle, une femme respectée de tous, une battante, une courageuse qui vivait sa vie à plein. Je suis sous le choc. Triste.
Mise à jour 21 septembre: les proches de madame Wathelet assurent qu'elle ne connaissait pas son agresseur et qu'il ne s'agit aucunement du José dont elle parle dans son blogue. Désolée d'avoir contribué à colporter une fausse nouvelle, que j'avais lue dans des journaux mexicains.
Dans son avant-dernier billet, elle parle d'un certain José qui lui racontait l'histoire de Isla Mujeres. Si j'ai bien compris les journaux, ce serait cet homme qui l'aurait sauvagement assassinée. Dans la vraie vie, la Dame des Îles s'appelait Renée Wathelet.
J'ai perdu une amie virtuelle, une femme respectée de tous, une battante, une courageuse qui vivait sa vie à plein. Je suis sous le choc. Triste.
Mise à jour 21 septembre: les proches de madame Wathelet assurent qu'elle ne connaissait pas son agresseur et qu'il ne s'agit aucunement du José dont elle parle dans son blogue. Désolée d'avoir contribué à colporter une fausse nouvelle, que j'avais lue dans des journaux mexicains.
jeudi 17 septembre 2009
Ambivalence?
Quand j'accroche à un homme, j'ai bien de la misère à décrocher et celui-là m'accroche. Comme je ne suis pas tombée amoureuse pendant huit ans sans aucune difficulté et que je pouvais remplacer un homme par un autre sans problème, je me dis que j'ai dû changer dernièrement car depuis février dernier, il y a eu monsieur Relation dont je suis tombée éperdument, follement et entièrement amoureuse et ce nouveau monsieur qui m'attire drôlement. Les deux ont soixante-quatre ans et je n'ai jamais fréquenté des hommes plus vieux que moi avant eux.
Ce dernier monsieur joue avec moi avec détachement mais je pense qu'il sait bien ce qu'il fait. Mais peut-être pas non plus. Mardi, au restaurant, alors qu'il me parlait de ceux qui ont des critères physiques bien précis pour leur futur partenaire, ce qu'il trouvait ridicule, il me dit que lui, il n'a pas de critères définis mais des préférences. "Je préfère une femme brune, assez grande mais avec des formes, une femme qui a du charme, une femme qui s'habille en rouge." Il me regardait directement et intensément et j'avais mis une blouse rouge ce jour-là. Je savais qu'il parlait de moi mais je n'ai rien dit. Trouble passager.
Dans la phrase suivante, il me parlait de son rendez-vous de seize heures. Vous y comprenez quelque chose? Les hommes sont des êtres archi-compliqués!
Ce dernier monsieur joue avec moi avec détachement mais je pense qu'il sait bien ce qu'il fait. Mais peut-être pas non plus. Mardi, au restaurant, alors qu'il me parlait de ceux qui ont des critères physiques bien précis pour leur futur partenaire, ce qu'il trouvait ridicule, il me dit que lui, il n'a pas de critères définis mais des préférences. "Je préfère une femme brune, assez grande mais avec des formes, une femme qui a du charme, une femme qui s'habille en rouge." Il me regardait directement et intensément et j'avais mis une blouse rouge ce jour-là. Je savais qu'il parlait de moi mais je n'ai rien dit. Trouble passager.
Dans la phrase suivante, il me parlait de son rendez-vous de seize heures. Vous y comprenez quelque chose? Les hommes sont des êtres archi-compliqués!
mercredi 16 septembre 2009
Demain sera un autre jour
Et comme demain c'est aujourd'hui, ça va mieux. Je bouge, je sors, j'avance. Vers quoi, je ne sais pas encore, mais j'avance.
mardi 15 septembre 2009
Pathétique
Non mais, assez c'est assez. Je ne vais tout de même pas espérer un peu d'amour, d'attention et de sexe, soyons directe et franche, du premier monsieur à bedaine venu qui se décide à m'appeler et à me sortir de temps en temps. Me semble que je ne suis pas si désespérée que ça, hein! Je suis une femme charmante, souriante, avec de multiples intérêts. C'est quoi ça ce besoin excruciating d'être aimée, appréciée, baisée! Ne puis-je pas me contenter de mon condo, mes amis, mes enfants? Un peu d'orgueil, de dignité, reprends-toi en main Une femme libre. Laisse-le se marier et puis on n'en entend plus parler. Et puis, il y en a d'autres, je ne sais plus où, mais ils sont.... quelque part!
La vérité, la vraie vérité celle dans laquelle il ne faut pas mettre de menteries (voir le blogue de Une Peste), c'est que oui, je suis si désespérée que ça et que quand il va me rappeler prochainement pour me raconter ses rencontres avec ses futures-femmes-à-marier, je vais accourir comme un petit chien. Je vais me maquiller, mettre une blouse rouge parce qu'il a dit que le rouge m'allait bien et je vais être tout heureuse de sa compagnie.
La vérité, la vraie vérité celle dans laquelle il ne faut pas mettre de menteries (voir le blogue de Une Peste), c'est que oui, je suis si désespérée que ça et que quand il va me rappeler prochainement pour me raconter ses rencontres avec ses futures-femmes-à-marier, je vais accourir comme un petit chien. Je vais me maquiller, mettre une blouse rouge parce qu'il a dit que le rouge m'allait bien et je vais être tout heureuse de sa compagnie.
S'abonner à :
Messages (Atom)