mardi 16 mars 2010

Mes livres

Dans mon autre vie, dans mon autre maison, j'étais entourée de livres. Des vrais, en papier. De grandes bibliothèques bien pleines partout. Certains qui dataient de mes vingt ans, plusieurs récents, j'étais une acheteuse de livres. Plus les quinze livres que je pouvais emprunter à ma bibliothèque de quartier, maintenant le nombre est passé à vingt-cinq. On peut tout à fait gratuitement s'entourer de nombreux bouquins nouveaux, actuels ou bien anciens et qui ont vécu, il n'en dépend que de nous et de nos grands sacs bien remplis quand on sort du Temple des Livres. Amen.

Dans mon désir et mon besoin de dépouillement en vue de mon déménagement dans plus petit, je devais me défaire de mes bouquins. Alors que pour tout le reste des possessions matérielles, le don fût facile et libérateur, pour les livres, le cheminement a été plus long. Voyez-vous, je les relisais à mesure avant de m'en débarrasser. J'ai dû arrêter quelques jours avant de quitter ma demeure. Pas question de déménager ces boites de livres dans mon autre maison. Il fallait me faire une raison. J'ai installé de grandes tables dehors et je les ai mis en exposition avec une affiche "à donner". Ces merveilleux trésors ont-ils tous disparu? Mais non, mais non. Les gens ont peur du don ou peut-être ont-ils peur des livres, qu'en sais-je? Mes bouquins restaient là pour la plupart.

Certains ont fini à la récupération, quelle honte!

J'ai fait deux boîtes des plus récents et je me suis essayée à l'Échange sur la rue Mont-Royal. J'en suis ressortie avec cent cinquante beaux dollars. Quelle chance!

Depuis lors, je n'ai plus que des livres de recettes et de yoga dans mes petites bibliothèques derrière la table de la salle à dîner. Ça me convient tout à fait. Allégée je suis, plus libre je me sens.

lundi 15 mars 2010

Un homme et un café

Alors que je désespérais un peu, c'est avec une immense nonchalance que je me suis présentée
à ce rendez-vous remis depuis des semaines. Pas l'ombre d'un espoir ou la pointe d'une excitation. On avait si peu en commun à part un goût pour l'écriture. Un bel homme. De mon âge. Il parle beaucoup. C'est une constante. Les hommes parlent et j'écoute. Ou je fais semblant d'écouter. Mais ça ne me dérangeait aucunement. Alors que je lui faisais la bise en quittant, il m'a dit que j'étais affectueuse. J'ai ri. "Affectueuse, moi? Mais tu n'as rien vu encore. "

La peur

J'écoute Jocelyne Robert à l'émission de Christiane Charette. La peur fait vieillir, la peur enlaidit, la peur crispe. La peur de vieillir est la pire des peurs. L'adultescence est un nouveau concept qu'elle a inventé, c'est cette période qui va de cinquante à soixante-dix-neuf ans. On n'est pas encore dans la vieillesse, pas du tout. Mais ma mère, qui a quatre-vingt-quatre ans, contesterait une telle classification, elle ne se sent pas vieille et ne l'est pas non plus!

Je suis d'accord sur les ravages de la peur. Vaincre la peur.

Clamer le droit à l'érotisme d'une femme qui n'a plus vingt ans. Certainement.

Les femmes vintage. Je lirai ce livre.

dimanche 14 mars 2010

La pluie

J'aime la pluie. Journée musée ou cinéma ou bien marcher sous la pluie sous mon joli parapluie rouge. Ou bien tout ça. Avec ma Quinze ans. Ou pas. Daignera-t-elle m'accompagner? J'aime la pluie.

vendredi 12 mars 2010

Un tout petit down

C'est pas tout à fait vrai que de m'imaginer ma vie amoureuse terminée, finie, capout, ne me fasse rien du tout. Ben voyons donc, à un âge si tendre encore, me semble que c'est absolument tout à fait impossible. Vais-je devenir un blogue de pleureuse sur son sort? Vous savez bien que non. Il doit y avoir une solution en quelque part. Vite comme ça, elle ne me vient pas à l'esprit. Je ne pogne plus sur les sites de rencontres, mais ça je vous l'avais déjà dit. J'ai peu d'hommes de mon âge dans mon entourage immédiat. Peu d'hommes tout court en fait.

Le mieux, c'est ce que je faisais, ne plus y penser et me tenir super occupée. Dans un mois, je serai en Chine. Et c'est le printemps. Je n'ai vraiment pas de raison de me plaindre.

lundi 8 mars 2010

Le goût du sucre

J'ai une liste longue de même de choses à faire et je reste ici, devant mon écran, toute seule dans mon petit condo que j'aime, avec un peu de soleil qui me caresse et un café décaféiné, le seul de ma journée. Finies les journées avec six, sept ou huit cafés bien corsés et je ne m'en porte pas plus mal, je m'en porte même mieux. Le goût du sucre est revenu par contre et je dois lutter. Je gagne la lutte pas mal, une banane avec mon déjeuner ce n'est pas la débâcle tout de même, mais ça entretient le goût du sucre et je me surprends à fantasmer tartes et gâteaux et chocolats. C'est que je suis économe moi et je ne pouvais pas passer à côté de cet immense paquet de bananes biologiques soldées à deux dollars parce que trop mûres. J'en ai fait un gâteau sans sucre hier, délicieux, trop délicieux, étant sans sucre, je pouvais en manger n'est-ce-pas? Mauvaise idée finalement. Je suis comme l'alcoolique dans les AA qui ne prend qu'un petit verre. Plein de conséquences physiologiques et psychologiques suivront et les dangers de rechute sont immenses. Le gâteau est fini alors n'en parlons plus. Les bananes restantes sont au congélateur. Ça se congèle très bien des bananes. Une leçon pour moi: ce n'est pas parce que ce n'est pas cher que c'est une bonne affaire.

dimanche 7 mars 2010

Hymne à ma vie

Des films, du théâtre, du yoga, de la jeunesse à la maison, des galeries d'art avec une amie qui achète des tableaux, quelle belle extraordinaire passion,ma Quinze ans et ses nombreuses amies, toutes belles et dynamiques, des repas santé pour la petite gang, du bio seulement, le bonheur de bien nous nourrir, et puis ce voyage qui s'en vient en même temps que le printemps, de la joie, du coeur à l'ouvrage et mes amies si merveilleuses qui m'entourent et que j'entoure aussi, cocon de confiance et de confidences, et la santé et l'énergie. Reconnaissance.

mardi 2 mars 2010

Relâche

Pas de défi cette semaine, sauf ce qui est déjà commencé évidemment. Je n'abandonnerai certainement pas ma chère Petite Fadette et moi aussi, je ferai sept heures de yoga en sept jours. Le défi d'en faire quatorze la semaine passée, n'a pas été réussi. J'ai fait 10.5 heures de yoga en sept jours et j'ai trouvé que c'était énorme. Des bienfaits? Absolument! De l'énergie et ce ventre qui s'aplatit. Le yoga, ça vaut la peine, aucun doute là-dessus. Je le garde, je le chéris, je l'exerce, je le partage.

Mais pour le reste, c'est la relâche et je fais relâche aussi!

vendredi 26 février 2010

Aphorisme

Lu chez Sensfort "En rabaissant quelqu'un, on se place toujours nécessairement en dessous de lui."

jeudi 25 février 2010

Le tofu

Une amie lectrice, me sachant végétarienne, me demande mes recettes de tofu. Hum... c'est que, depuis mon Défi sans sucre, je n'en mange plus de tofu. Le soya ne serait plus un produit santé, mes chers amis. Allons-nous virer fous avec tous ces changements alimentaires? Que non, que non, nous suivons la vague tout simplement. Le soya est maintenant cultivé à grande échelle, il épuise la terre, il prend toute la place et en plus, il es transgénique! Avez-vous entendu parler de Monsanto? Vous devriez!

Alors, économe comme je suis et pas maniaque pour deux sous, je vais tout de même consommer mes restants de tofu longue-durée (ceux qu'on peut laisser dans l'armoire), mais ensuite, je n'achète plus de tofu. J'ai acheté un sac de pois chiches de 5 kilos au Super C, un autre de haricots rouges, un de haricots noirs et un de lentilles rouges (pas besoin de faire tremper les lentilles) pour 8 dollars chacun, en spécial, mais le prix régulier est d'à peu près dix dollars, pas cher, pas cher. Et réalisez-vous c'est combien gros un sac de cinq kilos??? C'est énorme, vraiment énorme. Évidemment, on n'est que deux, alors j'ai semé une partie de mes haricots chez parents et voisins. Mais une famille qui veut économiser ou qui n'a pas le choix d'économiser pourrait se nourrir longtemps et très bien avec des haricots, du riz brun et des légumes. Santé, nourrissant et tout à fait délicieux quand on sait les apprêter.

Le soya fermenté, par contre, est bon pour la santé et recommandé. Miso, tamari, tempeh et autre que je ne connais pas. Le tempeh non plus, je ne connaissais pas avant le Défi sans sucre. J'ai découvert congelé dans un magasin d'aliments naturels et j'ai adoré le goût. Depuis lors, j'en consomme régulièrement.

Mais ce qui constitue la base de mon alimentation question protéines, ce sont les légumineuses. Il y en a tant de sortes, il y a tant de manières de les apprêter et ce sont des aliments hyper-économiques quand on les fait cuire soi-même. Pas compliqué du tout de les faire cuire. On les fait tremper quelques heures ou toute la nuit si on veut, on jette l'eau, on remet de l'eau fraîche et on fait bouillir. Pas plus sorcier que ça.

mercredi 24 février 2010

Défi

Cette semaine, c'est un défi yoga. Quatorze heures en sept jours. J'en suis à la troisième journée et j'ai quatre heures de faites, alors va falloir accélérer la cadence. Je vais y arriver. Je rencontre de nouveaux profs extraordinaires et j'aime toujours autant les anciens. Ça va bien.

mardi 23 février 2010

Deux gars, un matin...

Vous ai-je dit que j'ai une adolescente de quinze ans? Et qui dit adolescence, dit imprévu et changements rapides et inquiétude aussi, mais pour l'inquiétude, j'essaie de me dompter et j'y arrive parfois. Samedi soir, Fillette est avec une amie, elles vont voir les spectacles du festival des lumières, rentrent à onze heures comme convenu, décident de prendre un bain commun avec leurs maillots de bain sur le dos! et s'amusent comme des folles. Elles étaient encore dans la baignoire à minuit quand je leur souhaite bonne nuit et tombe dans le sommeil des justes. Je dors beaucoup mieux depuis que j'ai fait le Défi trente jours sans sucre et que je ne prends plus que rarement de café, un aux deux jours à peu près. Je me réveille à huit heures, j'ai vaguement entendu du bruit, suspects les bruits, d'habitude, Quinze ans dort jusqu'à midi la fin de semaine et là, il y a quelque chose d'étrange qui se passe, je le sais et je le sens. Je me dirige vers sa chambre et j'ouvre la porte sans frapper. Devant moi, il y a un jeune homme, tout habillé. Dans le lit, ma fille et son amie. "Il y a combien de monde ici?" "Quatre", me répond franchement ma fille. C'est seulement là que je remarque une troisième tête qui émerge de la couette, masculine celle-là. Je reste calme mais mon coeur bat un peu la chamade. "Messieurs, vous devez quitter, je dois parler à ma fille." Personne ne bouge. "Maintenant!" J'ai haussé le ton et le jeune homme du lit en sort. Il est tout habillé. Les jeunes partent, penauds. L'amie de Quinze ans veut partir aussi. Je ne la retiens pas.

Rester calme. Quinze ans me dit alors que l'un des garçons est le chum de son amie et l'autre l'ami du chum de son amie. Bon... ils voulaient les visiter et moi je dormais et elle ne voulait pas me réveiller. Quelle gentillesse! Alors, ils ont communiqué par textos et quand ils sont arrivés, ils n'ont pas sonné, toujours dans le but de ne pas me réveiller et elle est descendue silencieusement leur ouvrir et ils parlaient tous les quatre et ils ne faisaient rien de mal et je me suis énervée pour rien. Peut-être bien, mais la prochaine fois, tu me réveilleras, d'accord, Quinze ans? Je préférerais.

lundi 22 février 2010

Huit jours, huit films

Que voilà un défi qui m'a plu! Pas trop cher en plus car six films sur huit ont été vus au ciné du Parc et comme j'ai une carte, un film me revient à sept dollars. Il y a bien Avatar qui a été plus cher, mais il le valait. Je le conseille,oui, même aux gens comme moi qui n'aiment pas trop la guerre, les effets visuels sont fantastiques et la poésie aussi et on y croit à l'histoire d'amour. Notre ami Tony vous en parlera bien mieux que moi, lui qui y est retourné trois fois. Samedi, j'ai vu Fish Tank et là, je voulais au départ vous dire de ne pas y aller, que c'est nul, bon, pas nul, j'avais bien vu les qualités cinématographiques et l'excellent jeu des acteurs, mais (attention, ne pas lire la suite si vous allez voir le film, je révèle les punchs) on s'en doutait bien que le charmant beau-père qui semblait être le seul à comprendre l'adolescente, le seul capable d'apprivoiser la rebelle, on s'en doutait bien donc qu'il le faisait en partie pour son jeune cul et qu'il rêvait de la mettre dans son lit. Je m'en doutais donc mais j'avais l'espoir d'autre chose, là, ça aurait été vraiment original et porteur d'espoir, mais non, il la pénètre plutôt sauvagement alors que la mère de la petite est complètement soûle dans la chambre d'à-côté et tout ce qui semblait beau devient sordide. Et en plus, le seul espoir de la gamine de quinze ans, ce concours de danse pour lequel elle se prépare, se révèle de la danse cochonne de club. La petite se sauve. C'est bien campé, oui, la misère, le désespoir tranquille... allez le voir, c'est bon mais c'est triste.

Si vous êtes dans le Vieux, il ne faut pas manquer Van Gogh (bon, celui-là aussi était plus cher, 12 dollars), un film fait à partir de ses oeuvres. Bien aimé. Court mais efficace.

Il y a bien Revanche que je vous recommande aussi. Ça se passe en Autriche, c'est parfois long mais jamais ennuyant. Belles prises de vue. Surprenant. Pas joyeux, joyeux, je vous avertis. Milieu de la prostitution et puis la campagne et puis... allez le voir.

Casablanca que j'ai vu en finale du festival international du film romantique de Montréal. Quoi, vous n'en aviez pas entendu parler? Ce festival en est à sa première année et il a présenté peu de films mais il devrait revenir en force l'année prochaine. C'est une charmante idée, je trouve et il était bien plaisant de revoir Humphrey et Ingrid dans une salle pleine d'aficionados.

Les films pour tous qui m'ont plus, An education, charming movie, Angleterre, fille de seize ans dans l'histoire mais qui a l'air bien plus vieille comme me le faisait remarquer Quinze ans qui m'accompagnait, amour, trahison. Ça reste léger et c'est du bon divertissement de qualité. Il en est de même de Fantastic Mr. Fox, qui plaira aux grands autant et peut-être plus, qu'aux petits.

Étreintes brisées, j'ai aimé, beaucoup, mais je suis une fan inconditionnelle d'Almodovar.

vendredi 19 février 2010

Enfants d'Haïti

Je suis fascinée par les blogues des nouvelles mamans qui viennent juste d'accueillir leurs bébés d'Haïti, l'adoption ayant été accélérée afin de rapatrier les enfants en péril dans les orphelinats à cause du séisme. Accélérée, c'est vite dit dans le cas de Manuela que ses parents attendaient depuis des années, mais réel dans celui de Petite Fleur que la maman est allée chercher plus rapidement que prévu et dans celui de Samantha, tellement menue et qui me rappelle tant ma Dix-neuf ans à son arrivée. Les enfants s'adaptent rapidement, les parents sont heureux, de belles histoires, de ravissantes photos, de l'amour, de l'excitation et de nouvelles citoyennes qui seront un apport pour notre société.

mercredi 17 février 2010

L'âge de la désirabilité

Il semble que l'âge magique où une femme soit encore utilisable, présentable et désirable pour un homme soit de cinquante-cinq ans. C'est comme un maximum. Après ça, on devient invisible. Carrément. Pour dire vrai, j'en ai vraiment fait l'expérience concrètement. Je mets cinquante-cinq ans sur ma fiche, j'ai des visites et des coucous, pas en nombre considérable, mais il y en a. Même les jeunes hommes sont intéressés à baiser une femme d'expérience. Je mets cinquante-six (mon âge véritable), plus rien. De cinquante-cinq à cinquante-six, on passe abruptement de mûre à vieille. D'un seul coup. Assez incroyable, non? J'étais fâchée avec l'Homme-qui-veut-se-marier avant-hier parce que, bien qu'il ait soixante-cinq ans, il ne fréquenterait jamais au grand jamais une femme de cet âge. En fait, lui non plus ne dépasse jamais cinquante-cinq ans chez les femmes dont il consulte la fiche. Je serais donc trop vieille pour lui aussi! Actuellement, la femme qu'il fréquente ou plutôt qu'il essaie de fréquenter parce qu'ils ne se sont vus que quatre fois en six semaines, a cinquante ans.

Je fais quoi avec ça? Pas grand chose. Je ne vais pas m'humilier, me vendre à rabais, me payer un gigolo. Je vais m'acheter un bon vibrateur, meilleur que mes boules chinoises et prendre soin de moi moi-même. Beaucoup d'exercice, une vie occupée, utile, la santé, la famille, les amis, les voyages, la culture. La sexualité, c'est certain qu'il ne faut pas la mettre de côté et je n'ai nulle envie de le faire, mais ce sera une sexualité en solo, aussi longtemps qu'il le faut. On n'en meurt pas. Du yoga, tiens, plein de yoga. Certains yogis subliment leur sexualité. J'explore toutes les avenues. L'aigreur et le ressentiment n'en font certainement pas partie.

lundi 15 février 2010

Nouveau défi

Amusant celui-là. Un film par jour. Au cinéma évidemment! Jusqu'à... ce que ça ne me tente plus. Ce soir, Revanche au cinéma du Parc.

Homme

Le monsieur-qui-veut-se-marier viendra me chercher pour aller dîner après mon yoga. Il aurait quelque chose à me dire. Ça ne marche plus avec sa femme-qui-veut-se-marier, je le sais déjà. Au cas où sa flamme pour moi se serait rallumée, il va être déçu, car la mienne est totalement éteinte. Mais c'est probablement pas ça. Il apprécie ma compagnie et j'apprécie la sienne quand il parle de choses qui m'intéressent, ce qui n'est pas toujours le cas. Cette fois, s'il se met à me parler de sa fournaise, je vais lui dire de but en blanc "Ta fournaise ne m'intéresse pas du tout." Je n'ai absolument rien à perdre à être honnête et directe, vu que les bâillements, les regards au plafond et les soupirs ne l'arrêtent pas.

J'en voudrais un homme dans ma vie, amoureusement ou bien sexuellement si amoureusement ET sexuellement, c'est trop demander. J'en suis rendue aux compromis et c'est correct. Alors, je cherche un peu. On verra. Mais je sais que je peux vivre sans, je viens de le faire plusieurs mois.

jeudi 11 février 2010

Menu

Voìlà à quoi ressemble le menu d'une journée du défi sans sucre, sans café, sans alcool et sans gluten. Tous les aliments sont de la première qualité, biologiques. Le beurre est bio, la viande aussi (je n'en mange pas), les oeufs également et de poules élevées en liberté. J'ai fait des découvertes intéressantes en explorant les magasins d'aliments naturels. Bien que dans mon quartier, pas de problème pour trouver des produits frais bio même en épicerie.



Déjeuner: un grand verre d'eau, deux oeufs brouillés avec des légumes et des olives, dans un peu de beurre bio, fines herbes bio pour assaisonner, tortilla de maïs bio, eau chaude citronnée.



collation: grand verre d'eau, petits fruits et kéfir.



Dîner: grand verre d'eau, salade verte avec huile d'olive, avocat et fines herbes, chili sin carne, eau chaude avec citron bio.



collation: grand verre d'eau, tahini et céleri



Souper: grand verre d'eau, saumon cuit avec oignons, ail et poivron rouge, revenu dans très peu d'huile d'olive et sauce tamari, brocoli vapeur, riz brun, eau chaude avec citron.



Je ne me sens pas privée du tout et c'est un plaisir de ne consommer que des aliments sains. Comme c'est équilibré, je sers évidemment le même menu à ma fille avec du pain en plus. Elle ne se plaint pas. Ce n'est plus vraiment difficile. Le café ne me manque même pas, le petit verre de vin du soir un peu plus par contre. Le pain? Je n'y pense pas. Je pourrais probablement m'en passer à long terme. Le plus difficile, ce sont les sept premiers jours, ensuite, ça va bien. Mon sommeil est plus profond et je m'endors facilement. Je me réveille très tôt, quatre ou cinq heures mais comme je me sens en forme et reposée, je me lève tout simplement et ça ajoute des heures à ma journée. Plaisant. Je suis fatiguée plus tôt le soir par contre. Je suis ce rythme naturel qui s'installe vu que j'ai le privilège de pouvoir le faire. Que du positif, donc!

mercredi 10 février 2010

Écriture

Ordinaire ma vie. Je me demande pourquoi qui que ce soit la lirait. Et puis, je me rappelle que j'écris d'abord et avant tout pour moi, pour mon plaisir à moi, pour pouvoir me relire dans un an aussi et constater ce qui a changé, évolué, ce qui stagne aussi. Salutaire. L'an dernier, à cette date-ci, j'étais sur le point de rencontrer monsieur Relation, une personne qui a changé ma vie, qui a laissé des traces. Une personne que je suis contente d'avoir rencontrée mais que j'aurais préféré ne pas avoir connue. Étrange? Oui.

L'année passée, à cette date-ci, j'habitais encore ma grande maison et l'urgence de la quitter me rendait folle. Ma fille était enceinte, je n'étais pas si certaine que ce soit une bonne nouvelle mais quand même, je pensais que oui, envers et contre tout et tous. Et quel bonheur il est, ce petit-enfant si heureux, si simplement heureux, si facile à décoder par sa mère, qui exulte dans sa maternité, du moins quand elle n'est pas toute seule à pleurer chez elle. Ma fille n'est pas faite pour la solitude, mais qui l'est? Ils étaient chez nous, fille et petit-fils, tôt le matin, je suis allée les chercher, pour ce qui est des déplacements avec Bébé, ma fille n'est comme pas équipée, me semble que c'était simple dans mon temps, le bébé dans un porte-bébé et un petit sac à couches sur le dos et nous pouvions découvrir le monde. Mais ma fillette-à-moi, elle a des bagages volumineux déjà sans bébé (ben quoi, il lui faut tout son kit de maquillage! c'est une princesse, cette enfant-là, une belle princesse aux ongles faits, une ravissante princesse, je ne vais pas la critiquer pour ça, elle ne se laisse pas aller, la belle, oh! que non! Mère mais femme d'abord!), alors avec bébé, qui est un bébé pesant, compact, un futur joueur de football, la lourdeur du fardeau immobilise la voyageuse, la rend sédentaire bien malgré elle, ma fille aux ailes si bien développées, le poids des bagages l'amarre, la colle à la piste, l'englue dans son quotidien, elle s'y noie et s'étouffe dans ses larmes.

Hier, elle n'était que joie pour rencontrer notre ex-locataire, qui est aussi la fille de mon ex-chum, qui est donc également une ex-belle-fille qui a longtemps partagé notre vie. Je l'ai rencontrée quand elle avait six ans, une mère inadéquate, folle. Parlons-en des mères. Celle-là faisait partie de la Fraternité Blanche, qui prône le jeûne et les châtiments corporels, le jeûne pour purifier et les coups pour sortir le diable de l'enfant. Ces enfants-là devaient être parfaits, rien de moins. Quand j'ai rencontré leur père, il me semblait évident qu'il fallait les sauver, les sortir de ce milieu contraignant, constipé, stérile, trop propre, d'un ordre sans faille qui fait peur. La travailleuse sociale qui a fait l'évaluation a été bien d'accord, en ouvrant le réfrigérateur impeccablement vide et en trouvant un magnifique brocoli biologique dans l'armoire comme seul aliment, ce brocoli étant le repas du soir de la famille. C'est comme ça que l'ex a eu la garde de ses deux enfants, un peu malgré lui.

L'année passée, ma plus grande entrait à l'hôpital psychiatrique, on l'y gardait de force et elle recevait un diagnostic officiel de bipolarité. Qu'en est-il advenu? Elle ne prend plus de médicaments et a abandonné tout suivi. Pour l'instant, ça semble aller. Un jour à la fois. Je ne cours pas après les catastrophes.

Il y a Haïti qui est toujours avec moi. Ne pas les laisser sombrer dans l'oubli. On en parle moins. Dangereux. Ils auront besoin de notre aide si longtemps.

vendredi 5 février 2010

Cheveux

Ils sont coupés, chez ma super coiffeuse. Elle se sépare. Se cherche un logement. Elle y pensait depuis longtemps. Pas trop amère. Il le sait. En fait, ils ne se sont jamais si bien entendus que depuis qu'ils savent qu'elle part. Il fait la vaisselle sans qu'elle ne le lui demande, ne laisse plus rien traîner. Ils vont aller trois jours ensemble à la campagne. Elle m'a fait une super tête. Je me sens lègère et elle aussi finalement. Libérée ou en voie de l'être, m'a-t-elle dit. "Je t'ai fait les cheveux croches, comme tu aimes." Et, en souriant:"Sais-tu que tu es ma seule cliente qui aime le croche dans les cheveux? Savais-tu que moi aussi j'aime ça?" "C'est pour ça que tu es ma coiffeuse, ma belle!"