lundi 25 avril 2011
Au jour le jour
J'ai ici une occasion extraordinaire de pratiquer l'enracinement dans le moment présent. En effet, je n'ai aucune idée quand un ou l'autre des parents ne sera en mesure de reprendre cet enfant qui est ici depuis deux jours sans que personne ne s'en informe. Demain, il va à la garderie. Je reprendrai mon souffle. Il va bien. Moi aussi. Relativement. Ce n'est pas nécessairement facile. Mais qui a dit que la vie était facile? J'ai la santé, j'ai l'énergie et quand je ne l'ai pas, je la trouve. On peut toujours en faire plus qu'on pense.
dimanche 24 avril 2011
S'adapter
Hier, je me sentais en équilibre, totalement. Éphémère? Aujourd'hui, j'ai pu tester mes facultés d'adaptation et je suis assez fière de ce qui en ressort. Tôt ce matin, Vingt ans me téléphone. Ton désespéré, inquiet, trémolo dans la voix. Le père de son fils a été attaqué et est à l'hôpital "en morceaux", me dit-elle. Ma fille est en dehors de la ville (où donc? je ne le lui demande même pas). J'ai compris ce que j'ai à faire tout de suite et je la rassure: je vais sur-le-champ chercher petit-fils.
Quand j'arrive, son autre grand-mère m'attend déjà sur le trottoir l'enfant dans les bras. On parle un peu du petit. Je ne m'informe pas des grands. Elle ne me dira que cette phrase qui me fait sourire "Non, mais, on pourrait-tu les enfermer tous les deux, ces parents-là?"
J'avais prévu de profiter de la dernière journée du festival de cinéma latino, j'ai profité de mon petit-fils à la place. Il dort sur le divan, je l'ai endormi dans mes bras en regardant Tout le monde en parle. Je suis la grand-mère, pas moi qui fais la discipline. Chose étrange qui en dit beaucoup, il a pleuré ce soir en demandant Mamie. C'est comme ça que l'autre grand-mère se fait appeler.
On a eu une belle journée. Je suis contente de ne pas avoir demandé trop de détails à ma fille. Il semblerait que le père du petit se soit battu et ait perdu la bataille. Il a le nez et plusieurs os du visage cassés. La source d'inquiétude est pour ses yeux, possibilité de séquelles.
Je veux demeurer sereine et ne pas m'inquiéter inutilement. Il y a un petit garçon de 22 mois ici qui a besoin d'une grand-mère heureuse et de bonne humeur.
Quand j'arrive, son autre grand-mère m'attend déjà sur le trottoir l'enfant dans les bras. On parle un peu du petit. Je ne m'informe pas des grands. Elle ne me dira que cette phrase qui me fait sourire "Non, mais, on pourrait-tu les enfermer tous les deux, ces parents-là?"
J'avais prévu de profiter de la dernière journée du festival de cinéma latino, j'ai profité de mon petit-fils à la place. Il dort sur le divan, je l'ai endormi dans mes bras en regardant Tout le monde en parle. Je suis la grand-mère, pas moi qui fais la discipline. Chose étrange qui en dit beaucoup, il a pleuré ce soir en demandant Mamie. C'est comme ça que l'autre grand-mère se fait appeler.
On a eu une belle journée. Je suis contente de ne pas avoir demandé trop de détails à ma fille. Il semblerait que le père du petit se soit battu et ait perdu la bataille. Il a le nez et plusieurs os du visage cassés. La source d'inquiétude est pour ses yeux, possibilité de séquelles.
Je veux demeurer sereine et ne pas m'inquiéter inutilement. Il y a un petit garçon de 22 mois ici qui a besoin d'une grand-mère heureuse et de bonne humeur.
samedi 23 avril 2011
Longue phrase
Ce matin, je mange des croissants et je bois du café au lait en jasant avec la jeunesse (Seize ans et son amie) tout en zieutant mon Devoir et je me dis que je suis la plus chanceuse des chanceuses, en santé, avec des possibilités illimitées ou presque, trop de choix de sorties, des amies, une veste ultraconfortable EKilib que j'ai gagnée en assistant à une de leurs présentations de voyage actif, des enfants parfois chiants mais que je ne changerais pour rien au monde, même malades ou enragés, c'est ceux-là que j'aime, une mère qui est un exemple vivant de ce que la vieillesse bien vécue peut avoir de beau et de bon, un condo au coeur de l'action et un gym tout à côté, avec mon super entraîneur qui est devenu un ami et un ciné et même une fruiterie avec des légumes biologiques du Québec que je peux acheter à l'unité, pas de gaspillage et je me dis que je suis en train d'écrire un peu, un tout petit peu, je ne vais quand même pas prétendre rivaliser avec son talent, comme Marie-Claire Blais qui a écrit un nouveau roman après des années de silence, je vais le lire, j'ai les yeux plus grands que le temps, il y a tant de livres que je veux lire et je suis contente de ce défi, lire et lire encore, chanceuse d'avoir des yeux et un corps pas parfaits mais fonctionnels, ce billet se veut un billet de béatitude et de remerciement envers moi-même en grande partie, après tout, on la fait sa vie.
vendredi 22 avril 2011
Seizième livre du défi
L'estime de soi des parents de Germain Duclos, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2009, 71 pages.
C'est un petit livre tout précieux et très utile de la super collection de l'Hôpital Sainte-Justine. Et je connais l'auteur, le grand spécialiste de l'estime de soi, qui m'a donné un cours de quarante-cinq heures dans le cadre de mon certificat Petite enfance et famille:intervention précoce, à l'université de Montréal. Car, voyez-vous, j'avais l'intention de me recycler en petite enfance après ma carrìère en éducation des adultes. J'ai donc fait ce certificat qui me permettait d'enrober mes connaissances autodidactes d'un beau diplôme avec des A+. J'ai toujours été fascinée par les enfants et leur développement et je pense, comme Germain Duclos, qu'un parent efficace joue le rôle le plus important de sa vie.
Ce qu'il dit a été dit et redit, affection, fermeté, temps de qualité, écoute, rien de bien nouveau sous le soleil. Le parent n'est pas l'ami de son enfant, il doit mettre des limites. Le parent qui a une estime de soi chancelante a plus de difficulté à le faire. Les parents le plus en difficulté sont les jeunes parents pauvres et isolés, la monoparentalité rend les choses plus difficiles encore.
Les parents ont tendance à sous-estimer leurs capacités parentales et à se fier davantage aux livres, experts et entourage pour savoir comment agir avec leurs enfants. Ils ont tort. Devraient davantage se faire confiance.
L'estime de soi du parent se transmet naturellement à l'enfant, son absence aussi, malheureusement. "On comprend facilement qu'un adulte ayant une bonne opinion de lui-même, comme personne et en tant que parent, qui est optimiste et positif dans ses rapports avec les autres, a une tendance naturelle à souligner les points positifs et à valoriser son enfant, tout en reconnaissant qu'il vit parfois des difficultés et des limites." (p.13)
C'est un petit livre tout précieux et très utile de la super collection de l'Hôpital Sainte-Justine. Et je connais l'auteur, le grand spécialiste de l'estime de soi, qui m'a donné un cours de quarante-cinq heures dans le cadre de mon certificat Petite enfance et famille:intervention précoce, à l'université de Montréal. Car, voyez-vous, j'avais l'intention de me recycler en petite enfance après ma carrìère en éducation des adultes. J'ai donc fait ce certificat qui me permettait d'enrober mes connaissances autodidactes d'un beau diplôme avec des A+. J'ai toujours été fascinée par les enfants et leur développement et je pense, comme Germain Duclos, qu'un parent efficace joue le rôle le plus important de sa vie.
Ce qu'il dit a été dit et redit, affection, fermeté, temps de qualité, écoute, rien de bien nouveau sous le soleil. Le parent n'est pas l'ami de son enfant, il doit mettre des limites. Le parent qui a une estime de soi chancelante a plus de difficulté à le faire. Les parents le plus en difficulté sont les jeunes parents pauvres et isolés, la monoparentalité rend les choses plus difficiles encore.
Les parents ont tendance à sous-estimer leurs capacités parentales et à se fier davantage aux livres, experts et entourage pour savoir comment agir avec leurs enfants. Ils ont tort. Devraient davantage se faire confiance.
L'estime de soi du parent se transmet naturellement à l'enfant, son absence aussi, malheureusement. "On comprend facilement qu'un adulte ayant une bonne opinion de lui-même, comme personne et en tant que parent, qui est optimiste et positif dans ses rapports avec les autres, a une tendance naturelle à souligner les points positifs et à valoriser son enfant, tout en reconnaissant qu'il vit parfois des difficultés et des limites." (p.13)
jeudi 21 avril 2011
Forme et maigrir et trucs comme ça
Pas maigri. Pas grossi. Statu quo. Musculation, très bien. Ça fera un an que j'ai un entraîneur à la fin du mois. Un super investissement que je ne regrette pas. C'est fou ce que je suis plus forte qu'avant, plus qu'il y a vingt ans. Vraiment incroyable. Il me pousse beaucoup, m'aide à dépasser mes limites. Ravie. Pour maigrir, je sais quoi faire, suffit de le faire. La formule de Madame Croque-Cerise est infaillible. J'y viendrai. Quand ça me tentera. Bientôt.
Défi lecture
Allez, on ne lâche pas! On est à la seizième semaine du défi, alors on devrait être pas loin du seizième livre. Il y a du monde en avance et d'autres qui traînent de la patte. Ne pas perdre la motivation. C'est à moi que je dis ça. Je me suis lancée dans plein de lectures en même temps, voyez-vous. Si ça réussit à d'autres, à moi, non. Je ne termine rien dans ce temps-là. Alors, ça sera un livre à la fois. Sauf notre livre sur l'histoire des États-Unis que nous lisons ensemble, Fille et moi. Au rythme où on va, ça va bien nous prendre un an. Et puis, j'ai cessé de lire tous les soirs dans mon lit. Les bonnes habitudes se perdent vite. Je la reprends celle-là, même si c'est à coup de quinze minutes. Je veux réussir ce défi et je vais le réussir! En fait, ça va bien, je lis le seizième livre.
samedi 16 avril 2011
Frais de scolarité
J'aime la chicane. Je le dis d'emblée, je suis en accord avec l'augmentation des frais de scolarité dans les universités. Le bas taux actuel ne favorise que les riches. Je ne suis pas la seule à penser comme ça. Claude Picher l'expliquait clairement dans la Presse de samedi dernier.
Bon, on va dire que je suis millionnaire. Mon fils ou ma fille va à l'université. Je paie trois mille dollars par année. Des pinottes pour moi. Avantageux. Si le montant augmente à six mille par année, je peux payer aussi. Pas de problème. Mon enfant s'en tirera avec rien à remettre à la fin des études. Mais de toutes façons, il est privilégié. Il va à l'école dans la voiture que je lui ai achetée, on lui a payé un condo près de l'université. La vie n'est pas juste et on est dans les chanceux, peu importe le coût de l'université.
Je suis un parent de revenu moyen. Plus l'université est chère, plus ça me dérange. Mais ça fait partie de mes priorités et je vais payer pour mon enfant, même si ça signifie de nous priver un peu. Et puis, il est travaillant, job d'été et de fin de semaine. On va y arriver.
Je suis sur le bien-être. Mon fils ou ma fille va à l'université. Je n'ai pas un rond. Mon enfant a droit aux prêts et bourses. Et dans l'augmentation des frais de scolarités prévue par le gouvernement, les prêts et bourses seront majorés. Mon enfant peut donc y aller à l'université. Mon enfant ne vivra pas richement pendant ses études, mais moi non plus. Mais il peut y aller. À la fin, quand il aura un job, il devra rembourser les prêts reçus, pas les bourses, qui sont un vrai cadeau. Mais les statistiques le démontrent, avec un diplôme universitaire, les probabilités d'avoir un emploi augmentent. Mon enfant va donc s'en tirer.
Je suis un vieil étudiant indépendant de mes parents. Sans revenu, je décide d'aller à l'université. Je vais en avoir des prêts et bourses. Je vais m'installer dans une chambre à l'université pour sauver des sous et puis je vais vivre pauvrement, comme un étudiant. Un étudiant n'est pas supposé être riche, de toutes façons. Je peux y aller à l'université si j'accepte de faire des sacrifices.
La clé des études universitaires, c'est la motivation. Il y en a plein de familles qui ont des moyens financiers importants qui voient leurs enfants déserter les bancs de l'école. Plus rien d'évident de nos jours. L'argent n'est pas le point principal. Et de l'argent, il en faut pour financer nos universités, pour que nos diplômes soient des diplôme de qualité. Nos universités sont accessibles, peu chères mais pas plus fréquentées pour autant. Elles ont besoin d'argent. Il faut augmenter les frais de scolarité et aider les étudiants démunis qui le désirent à les fréquenter.
Et si c'était le bas coût de la scolarité et rien d'autre qui expliquait la fréquentation universitaire, logiquement, le Québec, qui a les frais de scolarité les plus bas du Canada, devrait voir ses universités surpeuplées, or, ce n'est pas le cas, malheureusement. Le problème doit bien résider ailleurs? Aller à l'université est tellement accessible, justement, qu'on n'y croît plus à la grande valeur de l'éducation. Rose-Marie Charest nous disait en conférence à l'université de Montréal, qu'elle s'était sentie privilégiée d'y aller à l'université et qu'elle l'était privilégiée. Toute sa famille l'appuyait et il n'était pas question qu'elle perde son temps et qu'elle dilapide la chance qui lui était offerte.
"Au Québec, malgré des droits de scolarité sensationnels, le taux de scolarisation universitaire est de 16.5%, loin derrière l'Ontario (20.5%). La moyenne canadienne est de 18.1%."
(Claude Picher, La Presse du 9 avril 2011, article "Une bataille d'arrière-garde".)
Bon, on va dire que je suis millionnaire. Mon fils ou ma fille va à l'université. Je paie trois mille dollars par année. Des pinottes pour moi. Avantageux. Si le montant augmente à six mille par année, je peux payer aussi. Pas de problème. Mon enfant s'en tirera avec rien à remettre à la fin des études. Mais de toutes façons, il est privilégié. Il va à l'école dans la voiture que je lui ai achetée, on lui a payé un condo près de l'université. La vie n'est pas juste et on est dans les chanceux, peu importe le coût de l'université.
Je suis un parent de revenu moyen. Plus l'université est chère, plus ça me dérange. Mais ça fait partie de mes priorités et je vais payer pour mon enfant, même si ça signifie de nous priver un peu. Et puis, il est travaillant, job d'été et de fin de semaine. On va y arriver.
Je suis sur le bien-être. Mon fils ou ma fille va à l'université. Je n'ai pas un rond. Mon enfant a droit aux prêts et bourses. Et dans l'augmentation des frais de scolarités prévue par le gouvernement, les prêts et bourses seront majorés. Mon enfant peut donc y aller à l'université. Mon enfant ne vivra pas richement pendant ses études, mais moi non plus. Mais il peut y aller. À la fin, quand il aura un job, il devra rembourser les prêts reçus, pas les bourses, qui sont un vrai cadeau. Mais les statistiques le démontrent, avec un diplôme universitaire, les probabilités d'avoir un emploi augmentent. Mon enfant va donc s'en tirer.
Je suis un vieil étudiant indépendant de mes parents. Sans revenu, je décide d'aller à l'université. Je vais en avoir des prêts et bourses. Je vais m'installer dans une chambre à l'université pour sauver des sous et puis je vais vivre pauvrement, comme un étudiant. Un étudiant n'est pas supposé être riche, de toutes façons. Je peux y aller à l'université si j'accepte de faire des sacrifices.
La clé des études universitaires, c'est la motivation. Il y en a plein de familles qui ont des moyens financiers importants qui voient leurs enfants déserter les bancs de l'école. Plus rien d'évident de nos jours. L'argent n'est pas le point principal. Et de l'argent, il en faut pour financer nos universités, pour que nos diplômes soient des diplôme de qualité. Nos universités sont accessibles, peu chères mais pas plus fréquentées pour autant. Elles ont besoin d'argent. Il faut augmenter les frais de scolarité et aider les étudiants démunis qui le désirent à les fréquenter.
Et si c'était le bas coût de la scolarité et rien d'autre qui expliquait la fréquentation universitaire, logiquement, le Québec, qui a les frais de scolarité les plus bas du Canada, devrait voir ses universités surpeuplées, or, ce n'est pas le cas, malheureusement. Le problème doit bien résider ailleurs? Aller à l'université est tellement accessible, justement, qu'on n'y croît plus à la grande valeur de l'éducation. Rose-Marie Charest nous disait en conférence à l'université de Montréal, qu'elle s'était sentie privilégiée d'y aller à l'université et qu'elle l'était privilégiée. Toute sa famille l'appuyait et il n'était pas question qu'elle perde son temps et qu'elle dilapide la chance qui lui était offerte.
"Au Québec, malgré des droits de scolarité sensationnels, le taux de scolarisation universitaire est de 16.5%, loin derrière l'Ontario (20.5%). La moyenne canadienne est de 18.1%."
(Claude Picher, La Presse du 9 avril 2011, article "Une bataille d'arrière-garde".)
vendredi 15 avril 2011
Tête
Pour changer des sujets brûlants comme la violence conjugale et le harcèlement psychologique au travail (on est protégés contre ça au Québec! Instructif de lire là-dessus), je suis allée me faire couper les cheveux chez Coupe Bizzarre et ma coupe est ... bizarre! J'aime bien. Asymétrique, très, et touffue et folle. Une coupe folle, quoi de mieux? Et ma grande Seize ans qui est partie à Québec. Et le beau temps qui s'annonce. Dans des moments comme ça, j'aurais envie ... d'avoir un chum! Mais comme il faut espérer et apprécier ce qu'on a déjà, je vais appeler de bonnes amies et on va sortir. Et si je n'en trouve pas ce soir, pas grave, le festival du cinéma latino bat toujours son plein à côté de chez nous. Hier, j'ai vu deux films excellents, le meilleur? El hombre de al lado, d'Argentine. Il y a beaucoup de films argentins au festival, ça donne vraiment envie d'aller visiter ce pays.
jeudi 14 avril 2011
Mythes sur la violence conjugale
Je suis d'accord avec le dernier billet d'Éléonore. J'avais déjà lu sur la dynamique de la violence conjugale et sur le cycle de la violence et plusieurs sites sérieux en parlent sur internet. J'ai pris les informations suivantes en amalgamant les informations de plusieurs d'entre eux.
Mythe: La violence conjugale est une "perte de contrôle".
Réalité: La violence conjugale est une "prise de contrôle" d'une personne sur une autre.
Autre mythe: L'usage de l'alcool et de drogues sont des causes de la violence conjugale.
Réalité: Aucune substance ou situation stressante ne possède le pouvoir de rendre quelqu'un violent contre sa volonté. La véritable cause de la violence est le désir de contrôler une personne que l'on refuse de voir comme son égale.
Autre mythe: L'agresseur n'est pas le seul responsable de sa violence. Il a pu être provoqué par sa victime.
Réalité: Il est responsable à 100% de ses comportements violents. Il va cependant chercher à rendre sa victime responsable de sa violence pour qu'elle ne le quitte pas et ne le dénonce pas.
Mythe: La violence conjugale est une "perte de contrôle".
Réalité: La violence conjugale est une "prise de contrôle" d'une personne sur une autre.
Autre mythe: L'usage de l'alcool et de drogues sont des causes de la violence conjugale.
Réalité: Aucune substance ou situation stressante ne possède le pouvoir de rendre quelqu'un violent contre sa volonté. La véritable cause de la violence est le désir de contrôler une personne que l'on refuse de voir comme son égale.
Autre mythe: L'agresseur n'est pas le seul responsable de sa violence. Il a pu être provoqué par sa victime.
Réalité: Il est responsable à 100% de ses comportements violents. Il va cependant chercher à rendre sa victime responsable de sa violence pour qu'elle ne le quitte pas et ne le dénonce pas.
Shirley Valentine
Shirley Valentine, c'est d'abord notre Pierrette Robitaille à nous. Une grande performance de comédienne. On n'aurait pu trouver une Shirley plus crédible. Ça se passe en Angleterre, il y a plusieurs années. Shirley est ménagère, elle a 49 ans et le répétera plusieurs fois pendant la pièce. Mais je ne vous en raconte pas davantage. Allez voir la pièce. La meilleure de la saison au Jean-Duceppe auquel je suis abonnée et qui devient vraiment mon théâtre préféré. Si vous avez un ado, savez-vous que ça ne coûte que 15$ pour lui et que si vous vous abonnez avec lui, on vous donnera les meilleures places?
Je vais au théâtre depuis deux ans avec ma fille. Je ne lui avais pas demandé son avis. Comment se prononcer sur quelque chose que l'on ne connaît pas? Je lui ai dit, tu viens un an au théâtre avec moi et tu me diras si tu aimes ça. Elle avait quinze ans. Cette année, elle est vraiment pro-active, très intéressée et hier, c'était un plaisir de l'entendre rire de si bon coeur pendant la pièce. Au départ, les tribulations d'une quadragénaire ne l'intéressaient pas, pensait-elle, mais elle est sortie du théâtre en disant que c'était la meilleure pièce de la saison. Nous avons la même opinion et c'est rare, ça!
Je vais au théâtre depuis deux ans avec ma fille. Je ne lui avais pas demandé son avis. Comment se prononcer sur quelque chose que l'on ne connaît pas? Je lui ai dit, tu viens un an au théâtre avec moi et tu me diras si tu aimes ça. Elle avait quinze ans. Cette année, elle est vraiment pro-active, très intéressée et hier, c'était un plaisir de l'entendre rire de si bon coeur pendant la pièce. Au départ, les tribulations d'une quadragénaire ne l'intéressaient pas, pensait-elle, mais elle est sortie du théâtre en disant que c'était la meilleure pièce de la saison. Nous avons la même opinion et c'est rare, ça!
mercredi 13 avril 2011
Énervée
Seize ans m'épuise. Ceux qui ont des enfants "différents" vont comprendre. C'est subtil. Elle est charmante, absolument, tout le monde l'adore et ils ont bien raison. Ils ne vivent pas avec elle, bazouelle! Ce matin, encore, elle se coiffe et se maquille alors qu'il est l'heure de partir. J'en ai pris mon parti, il faut qu'elle apprenne toute seule. Totalement inutile de lui dire qu'elle va être en retard. Je lui demande seulement, d'un ton distrait, quelle heure il peut bien être. Elle me répond d'un ton tout aussi distrait, sans se presser. Tiens, elle s'en va même changer de jeans. Je lui dis au revoir et je barre la porte. Quinze minutes plus tard, elle m'appelle de son cell pour me dire que l'autobus (qui passe aux demi-heures) n'est pas encore passé. Il est passé l'autobus, ma belle, et tu l'as manqué. Fâchée: Non, non, je te jure, j'étais là, il n'est jamais passé. Je vais être en retard (ton pleurnichard).
Tu es déjà en retard. Bon je te laisse. Bonne journée.
Je savais qu'elle m'appelait pour que j'aille la reconduire, encore. Je l'ai déjà fait, oui. Mais là, il y a des limites. Il faut la responsabiliser. Je ne lui rends pas service en assumant à sa place. Au bout de quelques retards, ils ont une retenue le matin. Bonne idée! Mais au bout de quelques autres retards supplémentaires, alors c'est une suspension. Pas très intelligent comme mesure. Elle n'aime pas trop l'école, alors c'est loin d'être une punition.
Elle ne fait pas nécessairement exprès pour être en retard. Ou peut-être oui et je la défends à tort. Il y a les chiffres, l'heure, qu'elle ne comprend pas bien. Elle doit partir à 7h50, mais je ne suis pas certaine du tout qu'elle comprenne qu'à sept heures 47, il ne lui reste plus que trois minutes de jeu. Elle ne sait pas compter. Vais-je compter pour elle toute sa vie? Et même si je le lui dis qu'il ne reste que trois minutes, elle ne se pressera pas. On dirait qu'elle ne sait pas faire ça, se presser. Même qu'elle est portée à ralentir en cas de stress.
Et puis, il y a les bobos. Oui, les bobos. C'est cute un enfant de trois ans qui te montre son petit bobo, la même enfant de seize ans qui te demande si ça va guérir un jour et qui en reparle aux cinq minutes, c'est juste super agaçant. Elle ne fait pas exprès, alors non seulement je suis agacée, exaspérée mais je me sens coupable de l'être.
Elle n'est pas heureuse ces temps-ci. Réalise ses handicaps. Se demande ce qu'elle fera dans la vie. S'inquiète. Non seulement je n'ai pas de réponses, mais je suis tout aussi inquiète. J'ai envie de me sauver.
Et j'essaie de mettre en pratique les enseignements de la psychologue de lundi soir. Et ce n'est pas évident du tout. Qu'est-ce que je veux faire de ma vie?, demandait-elle. Me sauver, pas certaine que ce soit la bonne réponse.
Tu es déjà en retard. Bon je te laisse. Bonne journée.
Je savais qu'elle m'appelait pour que j'aille la reconduire, encore. Je l'ai déjà fait, oui. Mais là, il y a des limites. Il faut la responsabiliser. Je ne lui rends pas service en assumant à sa place. Au bout de quelques retards, ils ont une retenue le matin. Bonne idée! Mais au bout de quelques autres retards supplémentaires, alors c'est une suspension. Pas très intelligent comme mesure. Elle n'aime pas trop l'école, alors c'est loin d'être une punition.
Elle ne fait pas nécessairement exprès pour être en retard. Ou peut-être oui et je la défends à tort. Il y a les chiffres, l'heure, qu'elle ne comprend pas bien. Elle doit partir à 7h50, mais je ne suis pas certaine du tout qu'elle comprenne qu'à sept heures 47, il ne lui reste plus que trois minutes de jeu. Elle ne sait pas compter. Vais-je compter pour elle toute sa vie? Et même si je le lui dis qu'il ne reste que trois minutes, elle ne se pressera pas. On dirait qu'elle ne sait pas faire ça, se presser. Même qu'elle est portée à ralentir en cas de stress.
Et puis, il y a les bobos. Oui, les bobos. C'est cute un enfant de trois ans qui te montre son petit bobo, la même enfant de seize ans qui te demande si ça va guérir un jour et qui en reparle aux cinq minutes, c'est juste super agaçant. Elle ne fait pas exprès, alors non seulement je suis agacée, exaspérée mais je me sens coupable de l'être.
Elle n'est pas heureuse ces temps-ci. Réalise ses handicaps. Se demande ce qu'elle fera dans la vie. S'inquiète. Non seulement je n'ai pas de réponses, mais je suis tout aussi inquiète. J'ai envie de me sauver.
Et j'essaie de mettre en pratique les enseignements de la psychologue de lundi soir. Et ce n'est pas évident du tout. Qu'est-ce que je veux faire de ma vie?, demandait-elle. Me sauver, pas certaine que ce soit la bonne réponse.
mardi 12 avril 2011
Réussir sa vie
Il y avait plus de deux cent cinquante personnes dans le grand amphithéâtre de l'université de Montréal pour la Belle Soirée (géniale cette formule!) de l'université de Montréal d'hier soir. C'était la conférence de Rose-Marie Charest, présidente de l'ordre des psychologues intitulée "L'affirmation de soi ou l'art de réussir sa vie." Rien de moins et en deux heures seulement! "Je comprends qu'il y ait tant de monde, nous a dit l'espiègle Rose-Marie, si quelqu'un me promettait de réussir ma vie avec une conférence de deux heures, j'assisterais moi aussi."
Elle n'a donc rien promis mais elle nous a donné des pistes. Intéressantes. Quelle est la vie qui me ressemble? Qu'est-ce que je veux faire de ma vie? Ma vie à moi. Faire comme tout le monde, c'est plus facile que de trouver sa voie à soi. Faire ce que les autres attendent de nous, c'est sécurisant. Ça commence dans l'enfance. Les attentes des parents. L'enfant espoir, celui qui remplira les rêves de son parent. S'accomplir à travers ses enfants, dangereux. Mais ce n'est pas vivre MA vie, c'est vivre à travers la leur.
Elle a reçu plusieurs victimes de burn-out en consultation. Ils disaient "j'ai fait un burn-out parce que je travaillais trop, trop fort." Mais on est fait pour travailler fort! Ce n'est pas ça la raison du burn-out. Quand on travaille fort et que ça a un sens, on est heureux. Travailler sans trouver un sens à son action ou travailler dans l'attente d'un résultat qui n'arrive pas peut mener au burn-out. Recherche de sens donc (elle en reparlera beaucoup de ça).
On n'a jamais fini de s'affirmer. C'est un processus.
Un point tournant dans une vie ou dans une thérapie, c'est celui qu'elle a décrit comme le moment du "Là, c'est assez. Je n'en peux plus." On croirait que ça va entraîner un changement. Mais pour la plupart des gens, ce n'est pas le cas. On le dit mais on continue de se comporter de la même manière. On ne met pas en pratique le holà annoncé. "C'est la dernière fois" et pourtant, on continue. On risque sérieusement de perdre toute crédibilité. Face aux autres, mais aussi face à nous-même. Elle parlait d'un client qui avait repris sa femme qui le trompait, le méprisait et le faisait souffrir "pour la dernière fois" onze fois!
La culpabilité est un frein au changement. Changer risque de décevoir les attentes des autres, de les forcer à se repositionner. Le sentiment d'être indispensable (Gen en parle dans son commentaire) contribue beaucoup à la culpabilité. C'est le fun d'être indispensable, il y a plein d'avantages. C'est valorisant et rassurant. Quand une maman est indispensable (pense-t-elle) à la maison, elle a envie d'y rester. Les travailleurs indispensables ne savent pas déléguer et s'épuisent (tiens, ça aussi, Gen l'a écrit).
S'affirmer, c'est aussi faire des deuils. Je partage, donc je n'ai pas toute la valorisation. Elle a parlé des mamans qui se plaignent que le père ne s'occupe pas assez de l'enfant, tout en ne le laissant pas le faire à sa manière à lui et en le critiquant constamment. Il décroche alors et elle peut se plaindre. La peur que l'autre ne soit pas capable de se passer de nous et de s'adapter à notre absence (les mères qui pleurent lors du premier jour d'école de leur enfant au lieu de se réjouir du grand pas qu'il fait). "Il sera pas capable. Elle sera pas capable."
Réussir sa vie = être heureux? Oui, mais plus encore. Le plaisir? Oui, mais pas seulement le plaisir. Le bonheur est une recherche de sens. On est heureux quand notre vie a du sens. Par exemple, pour ceux qui ont regardé Serge Denoncourt à Tout le monde en parle dimanche dernier parler avec passion des Roms dont il s'occupait, auxquels il consacrait son temps, avec lesquels il construisait un spectacle, ont pu voir que ce projet le rendait heureux, le transportait, l'émouvait. Il avait trouvé un sens à sa vie en aidant ces jeunes Roms. Contribuer à la société, à un projet, travailler fort, autant d'éléments pour réussir sa vie.
Elle nous dit qu'elle a donné une conférence dernièrement à des employés de Revenu Québec, ceux qui s'occupent des comptes à percevoir. Elle leur a parlé de l'importance de leur rôle dans la société. Donner un sens à se faire engueuler par les citoyens mécontents, il faut le faire, voir plus loin, élargir le mandat, le valoriser. La recherche du sens est la clé du bien-être au travail. Le gestionnaire qui se préoccupe à ce que chacun sache exactement ce qu'il a à faire, qu'il ait la formation pour le faire bien et surtout et c'est le point le plus primordial qu'il sache POURQUOI il le fait.
Avoir des projets. Avoir une vue d'ensemble. Les trois briquetiers, le premier pose des briques, le deuxième fait un mur, le troisième construit une cathédrale. Importance de l'enseignement, du rôle du professeur, de ce qu'il apporte à la vie de ses élèves, à la vie de son élève, oui, celui-là dont il a le pouvoir de changer la vie. Chacun se rappelle d'un de ces profs-là. Leur action a du sens.
Le jeune doit savoir pourquoi il va à l'école. Trop souvent, le parent arrive fatigué, énervé, épuisé et ne se gêne pas pour dire à son enfant comme il a travaillé dur, comme sa journée a été pénible. Et puis, c'est l'heure des devoirs et l'enfant ne collabore pas. Important, l'école, lui dit le parent, avec l'école, tu vas avoir un bon travail. L'enfant a-t-il envie d'avoir un "bon" travail comme son parent qui se plaint tout le temps.
Madame Charest a toujours beaucoup travaillé et quand sa fille lui demandait pourquoi elle partait encore travailler, elle a toujours répondu sans culpabilité aucune "Parce que j'aime ça." Cet amour du travail, elle l'a transmis à sa fille qui, elle aussi, est passionnée par son job.
Pour s'affirmer, il faut se connaître, c'est la première étape. La relation la plus compliquée, c'est la relation mère-fille. "Il y a une femme ici qui trouve ça facile la relation avec sa mère ou la relation avec sa fille?" demanda-t-elle a l'auditoire. Un grand rire s'ensuivit. On était d'accord avec elle! La fille veut sa mère forte mais pas plus forte qu'elle. La mère veut éviter à sa fille de souffrir ce qu'elle a souffert alors elle se mêle trop de sa vie. Les relations père-fils ne sont pas si simples non plus.
Pour se connaître, il faut surtout vivre, expérimenter. Pas simplement multiplier les expériences mais être vraiment présent à ce qui se passe.
La phrase qu'elle a le plus entendue dans sa pratique clinique, ce n'est pas mes parents m'ont maltraité.... mal aimé.... ignoré..... (bien qu'elle les ait entendues ces phrases-là aussi évidemment!), non, la plus entendue et chez des gens souffrants, anxieux, angoissés, c'est "mes parents m'ont tout donné", lourd, écrasant, ce poids de la sollicitude parentale, le poids du sacrifice. Mes parents m'ont tout donné mais ils ne m'ont pas montré à quoi ressemblaient des adultes heureux. Alors, ils ne m'ont pas donné envie de grandir.
"Vaut mieux être plus fatigué à travailler fort que de se reposer à ne rien faire."
Quand on a observé que quelque chose ne nous convient pas, pourquoi ne pas en tenir compte?
Peur de l'inconnu. Elle donne l'exemple de la personne qui se plaint que son patron abuse d'elle, elle se sent exploitée, victime. C'est dur à vivre et elle en parle beaucoup autour d'elle. Si vous lui suggérez une solution, comme un autre poste équivalent au sien qui s'ouvre dans votre compagnie et pour lequel elle pourrait postuler, du concret pour la sortir de son malheur, elle va trouver automatiquement une raison pour que ça ne marche pas. Vous venez de brasser sa zone de confort. Elle tient (inconsciemment) à maintenir son image de victime. Elle s'y complait et y a trouvé du réconfort. Pendant qu'elle est occupée à haïr son patron, elle n'a pas à se remettre en question, à s'interroger sur sa vie, sur ses compétences, pendant qu'elle haït son patron, elle ne se hait pas elle-même.
Se demander: Est-ce que je tiens à mon malheur? Est-ce qu'il m'apporte quelque chose?
S'affirmer, c'est le contraire de se plaindre. La connaissance de soi n'est jamais terminée. Pour accéder au changement, il y a des étapes dont elle a parlé. Elle a même trouvé le temps de parler de la relation de couple, qui est un peu son dada et sur laquelle elle a écrit un livre dernièrement.
Une conférence intéressante, ressourçante. Peu de matériel nouveau, mais des rappels toujours utiles et qui nous brassent la cage. Cette conférence était en lien avec la pièce Shirley Valentine qui joue au Théâtre Jean-Duceppe et que j'aurai le bonheur de voir mercredi.
Elle n'a donc rien promis mais elle nous a donné des pistes. Intéressantes. Quelle est la vie qui me ressemble? Qu'est-ce que je veux faire de ma vie? Ma vie à moi. Faire comme tout le monde, c'est plus facile que de trouver sa voie à soi. Faire ce que les autres attendent de nous, c'est sécurisant. Ça commence dans l'enfance. Les attentes des parents. L'enfant espoir, celui qui remplira les rêves de son parent. S'accomplir à travers ses enfants, dangereux. Mais ce n'est pas vivre MA vie, c'est vivre à travers la leur.
Elle a reçu plusieurs victimes de burn-out en consultation. Ils disaient "j'ai fait un burn-out parce que je travaillais trop, trop fort." Mais on est fait pour travailler fort! Ce n'est pas ça la raison du burn-out. Quand on travaille fort et que ça a un sens, on est heureux. Travailler sans trouver un sens à son action ou travailler dans l'attente d'un résultat qui n'arrive pas peut mener au burn-out. Recherche de sens donc (elle en reparlera beaucoup de ça).
On n'a jamais fini de s'affirmer. C'est un processus.
Un point tournant dans une vie ou dans une thérapie, c'est celui qu'elle a décrit comme le moment du "Là, c'est assez. Je n'en peux plus." On croirait que ça va entraîner un changement. Mais pour la plupart des gens, ce n'est pas le cas. On le dit mais on continue de se comporter de la même manière. On ne met pas en pratique le holà annoncé. "C'est la dernière fois" et pourtant, on continue. On risque sérieusement de perdre toute crédibilité. Face aux autres, mais aussi face à nous-même. Elle parlait d'un client qui avait repris sa femme qui le trompait, le méprisait et le faisait souffrir "pour la dernière fois" onze fois!
La culpabilité est un frein au changement. Changer risque de décevoir les attentes des autres, de les forcer à se repositionner. Le sentiment d'être indispensable (Gen en parle dans son commentaire) contribue beaucoup à la culpabilité. C'est le fun d'être indispensable, il y a plein d'avantages. C'est valorisant et rassurant. Quand une maman est indispensable (pense-t-elle) à la maison, elle a envie d'y rester. Les travailleurs indispensables ne savent pas déléguer et s'épuisent (tiens, ça aussi, Gen l'a écrit).
S'affirmer, c'est aussi faire des deuils. Je partage, donc je n'ai pas toute la valorisation. Elle a parlé des mamans qui se plaignent que le père ne s'occupe pas assez de l'enfant, tout en ne le laissant pas le faire à sa manière à lui et en le critiquant constamment. Il décroche alors et elle peut se plaindre. La peur que l'autre ne soit pas capable de se passer de nous et de s'adapter à notre absence (les mères qui pleurent lors du premier jour d'école de leur enfant au lieu de se réjouir du grand pas qu'il fait). "Il sera pas capable. Elle sera pas capable."
Réussir sa vie = être heureux? Oui, mais plus encore. Le plaisir? Oui, mais pas seulement le plaisir. Le bonheur est une recherche de sens. On est heureux quand notre vie a du sens. Par exemple, pour ceux qui ont regardé Serge Denoncourt à Tout le monde en parle dimanche dernier parler avec passion des Roms dont il s'occupait, auxquels il consacrait son temps, avec lesquels il construisait un spectacle, ont pu voir que ce projet le rendait heureux, le transportait, l'émouvait. Il avait trouvé un sens à sa vie en aidant ces jeunes Roms. Contribuer à la société, à un projet, travailler fort, autant d'éléments pour réussir sa vie.
Elle nous dit qu'elle a donné une conférence dernièrement à des employés de Revenu Québec, ceux qui s'occupent des comptes à percevoir. Elle leur a parlé de l'importance de leur rôle dans la société. Donner un sens à se faire engueuler par les citoyens mécontents, il faut le faire, voir plus loin, élargir le mandat, le valoriser. La recherche du sens est la clé du bien-être au travail. Le gestionnaire qui se préoccupe à ce que chacun sache exactement ce qu'il a à faire, qu'il ait la formation pour le faire bien et surtout et c'est le point le plus primordial qu'il sache POURQUOI il le fait.
Avoir des projets. Avoir une vue d'ensemble. Les trois briquetiers, le premier pose des briques, le deuxième fait un mur, le troisième construit une cathédrale. Importance de l'enseignement, du rôle du professeur, de ce qu'il apporte à la vie de ses élèves, à la vie de son élève, oui, celui-là dont il a le pouvoir de changer la vie. Chacun se rappelle d'un de ces profs-là. Leur action a du sens.
Le jeune doit savoir pourquoi il va à l'école. Trop souvent, le parent arrive fatigué, énervé, épuisé et ne se gêne pas pour dire à son enfant comme il a travaillé dur, comme sa journée a été pénible. Et puis, c'est l'heure des devoirs et l'enfant ne collabore pas. Important, l'école, lui dit le parent, avec l'école, tu vas avoir un bon travail. L'enfant a-t-il envie d'avoir un "bon" travail comme son parent qui se plaint tout le temps.
Madame Charest a toujours beaucoup travaillé et quand sa fille lui demandait pourquoi elle partait encore travailler, elle a toujours répondu sans culpabilité aucune "Parce que j'aime ça." Cet amour du travail, elle l'a transmis à sa fille qui, elle aussi, est passionnée par son job.
Pour s'affirmer, il faut se connaître, c'est la première étape. La relation la plus compliquée, c'est la relation mère-fille. "Il y a une femme ici qui trouve ça facile la relation avec sa mère ou la relation avec sa fille?" demanda-t-elle a l'auditoire. Un grand rire s'ensuivit. On était d'accord avec elle! La fille veut sa mère forte mais pas plus forte qu'elle. La mère veut éviter à sa fille de souffrir ce qu'elle a souffert alors elle se mêle trop de sa vie. Les relations père-fils ne sont pas si simples non plus.
Pour se connaître, il faut surtout vivre, expérimenter. Pas simplement multiplier les expériences mais être vraiment présent à ce qui se passe.
La phrase qu'elle a le plus entendue dans sa pratique clinique, ce n'est pas mes parents m'ont maltraité.... mal aimé.... ignoré..... (bien qu'elle les ait entendues ces phrases-là aussi évidemment!), non, la plus entendue et chez des gens souffrants, anxieux, angoissés, c'est "mes parents m'ont tout donné", lourd, écrasant, ce poids de la sollicitude parentale, le poids du sacrifice. Mes parents m'ont tout donné mais ils ne m'ont pas montré à quoi ressemblaient des adultes heureux. Alors, ils ne m'ont pas donné envie de grandir.
"Vaut mieux être plus fatigué à travailler fort que de se reposer à ne rien faire."
Quand on a observé que quelque chose ne nous convient pas, pourquoi ne pas en tenir compte?
Peur de l'inconnu. Elle donne l'exemple de la personne qui se plaint que son patron abuse d'elle, elle se sent exploitée, victime. C'est dur à vivre et elle en parle beaucoup autour d'elle. Si vous lui suggérez une solution, comme un autre poste équivalent au sien qui s'ouvre dans votre compagnie et pour lequel elle pourrait postuler, du concret pour la sortir de son malheur, elle va trouver automatiquement une raison pour que ça ne marche pas. Vous venez de brasser sa zone de confort. Elle tient (inconsciemment) à maintenir son image de victime. Elle s'y complait et y a trouvé du réconfort. Pendant qu'elle est occupée à haïr son patron, elle n'a pas à se remettre en question, à s'interroger sur sa vie, sur ses compétences, pendant qu'elle haït son patron, elle ne se hait pas elle-même.
Se demander: Est-ce que je tiens à mon malheur? Est-ce qu'il m'apporte quelque chose?
S'affirmer, c'est le contraire de se plaindre. La connaissance de soi n'est jamais terminée. Pour accéder au changement, il y a des étapes dont elle a parlé. Elle a même trouvé le temps de parler de la relation de couple, qui est un peu son dada et sur laquelle elle a écrit un livre dernièrement.
Une conférence intéressante, ressourçante. Peu de matériel nouveau, mais des rappels toujours utiles et qui nous brassent la cage. Cette conférence était en lien avec la pièce Shirley Valentine qui joue au Théâtre Jean-Duceppe et que j'aurai le bonheur de voir mercredi.
lundi 11 avril 2011
Procrastiner
J'ai failli intituler ce billet "Le coup de pied au ..." mais c'est bien trop vulgaire pour une distinguée (hum hum.... ) femme comme moi. C'est pourtant exactement ce qu'il me faudrait. Je fais des listes, longues comme ça, claires comme ci, belles comme tout et me voilà ici, depuis longtemps, trop. À lire des blogues en buvant du café. J'aime le café. Et les blogues et twitter aussi.Et le pire, c'est que j'ai envie d'y rester encore. Et que j'y reste, tiens!
dimanche 10 avril 2011
Rond rond patapon
Me semble que je tourne en rond. Un peu, Comme au rond-point à l'entrée de l'Île-des-Soeurs, décoré d'une oeuvre d'art assez horrible qu'il faut trouver d'avant-garde si on veut avoir l'air branché(e). Des poteaux verts slims et laids qui ondulent un peu au vent. Des brins d'herbe citadins? Ma fille de vingt ans qui me fait grincer des dents, malgré l'amour, oui, malgré l'amour, je grince pareil. Faut pas critiquer, jamais, quand on est grand-mère. C'est dur en mausus pour une grande gueule d'être grand-mère. Mes enfants à moi, je faisais bien ce que je voulais avec, lâche ta suce, sois poli, tiens-toi droit, mange tes légumes. Meuh non! voyons, vous m'avez crue? Non, j'étais assez cool comme mère, on allait au musée après la biblio et des fois, au Dairy Queen aussi. Maintenant que je suis fana de la bonne alimentation, je passe en vitesse devant le Dairy Queen.
Je lis mes journaux encore, j'en ai trois, passée à travers le Devoir et La Presse et j'en suis à The Gazette. Ensuite, je regarderai Tout le monde en parle. Je tourne en rond, disais-je. Fille s'active de son bord. Je suis libre. De tout. De rien.
Je lis mes journaux encore, j'en ai trois, passée à travers le Devoir et La Presse et j'en suis à The Gazette. Ensuite, je regarderai Tout le monde en parle. Je tourne en rond, disais-je. Fille s'active de son bord. Je suis libre. De tout. De rien.
jeudi 7 avril 2011
Quinzième livre du défi
Perdre sainement dix livres en 4 semaines, de Karine Larose, préface de Richard Béliveau, Trécarré, 2011, 224 pages
Publier un autre livre de perte de poids est la recette miracle pour l'éditeur qui veut se renflouer. Il se trouvera toujours de bonnes poires comme moi pour l'acheter et le placer avec tous les autres dans leur bibliothèque.
Alors... bon, menu, conseils, exercice et cie, c'est toujours la même recette, semblable à Kilo Cardio 2 que j'avais aussi acheté. On bouge, on mange moins et on maigrit. Pas sorcier et on n'a pas besoin de bouquins pour ça mais on les achète pareil. Heureusement qu'il y a l'Échange à Montréal pour revendre mes achats de livres impulsifs.
Quelques recettes intéressantes que je vais faire mais que j'aurais pu trouver gratuitement dans l'internet. En fait, il y a de super blogues de cuisine qui sont bien plus invitants que bien des livres et on peut discuter avec l'auteur(e) de la recette en plus.
Publier un autre livre de perte de poids est la recette miracle pour l'éditeur qui veut se renflouer. Il se trouvera toujours de bonnes poires comme moi pour l'acheter et le placer avec tous les autres dans leur bibliothèque.
Alors... bon, menu, conseils, exercice et cie, c'est toujours la même recette, semblable à Kilo Cardio 2 que j'avais aussi acheté. On bouge, on mange moins et on maigrit. Pas sorcier et on n'a pas besoin de bouquins pour ça mais on les achète pareil. Heureusement qu'il y a l'Échange à Montréal pour revendre mes achats de livres impulsifs.
Quelques recettes intéressantes que je vais faire mais que j'aurais pu trouver gratuitement dans l'internet. En fait, il y a de super blogues de cuisine qui sont bien plus invitants que bien des livres et on peut discuter avec l'auteur(e) de la recette en plus.
mardi 5 avril 2011
Marie Trintignant
Je suis sidérée que l'on veuille inclure son meurtrier dans une pièce au TNM. Il a été condamné à huit ans de prison et n'en a purgé que quatre. Il est libre. Marie Trintignant n'est plus, ses quatre enfants la pleurent. Engager son meurtrier relève de l'inconscience et de l'insensibilité les plus grossières.
Je ne m'abonnerai pas.
Je ne m'abonnerai pas.
lundi 4 avril 2011
dimanche 3 avril 2011
Conditions d'élevage des animaux
J'ai relu plus attentivement les normes d'élevage de la Fédération d'agriculture biologique du Québec. Pas si jojo que je croyais, les truies peuvent être en isolement dans des box en métal pendant leur grossesse, pendant l'allaitement aussi, on a le droit de les confiner. On peut couper les dents des porcelets et les castrer à froid avec un élastique! Les cornes des jeunes bestiaux aussi, on peut les couper à froid, avec anesthésie c'est seulement s'il s'agit d'adultes. On ampute aussi allégrement la queue des agneaux et on taille le bec des poulets.
Plus ça va, plus je pense que si on a le souci de ne pas faire souffrir, la meilleure politique est de s'abstenir de consommer de la viande ou bien de faire comme Pierre et d'aller vérifier sur place les conditions de "détention" des animaux que nous mangeons. Et puis, ils sont tués comment? Autre bonne question.
Plus ça va, plus je pense que si on a le souci de ne pas faire souffrir, la meilleure politique est de s'abstenir de consommer de la viande ou bien de faire comme Pierre et d'aller vérifier sur place les conditions de "détention" des animaux que nous mangeons. Et puis, ils sont tués comment? Autre bonne question.
Poids
Pas trop envie d'en parler. Mais faut ce qu'il faut. Je me suis engagée envers moi-même à inscrire sur mon blogue et mes succès et mes échecs. Temporaires les échecs, ne dramatisons pas. J'ai repris les trois livres perdues. Éliminées,aurait dit la diététiste que j'ai déjà consultée, on ne perd rien en amaigrissement, on gagne, me disait-elle. Alors, reprises, les livres éliminées. Je suis donc au même poids qu'au début, au même poids que depuis bien longtemps. Zut et rebelote.
On recommence, c'est tout.
Ce matin: 171
21 mars 2011: 167.4
12 mars 2011: 170.4
Ça a bien l'air que je n'y arrive pas toute seule. Je pense Weight Watchers pour me donner de l'aide. Je m'essaie encore un peu par moi-même. Choquant de payer pour maigrir.
On recommence, c'est tout.
Ce matin: 171
21 mars 2011: 167.4
12 mars 2011: 170.4
Ça a bien l'air que je n'y arrive pas toute seule. Je pense Weight Watchers pour me donner de l'aide. Je m'essaie encore un peu par moi-même. Choquant de payer pour maigrir.
vendredi 1 avril 2011
Manger des animaux
J'ai décidé de devenir végétarienne non-doctrinaire (ça veut dire que je n'en fais pas une religion et que je mangerai ce que vous m'avez préparé sans rouspéter si vous m'invitez) pour ma santé, d'abord et avant tout. Mais là, s'ajoute la préoccupation de ne pas faire souffrir. Les animaux dans nos fermes traditionnelles avaient relativement une belle vie, broutaient l'herbe, se promenaient partout, avaient même un nom, mangeaient à leur faim, pas plus, et avaient les plaisirs animaux de la vie, forniquer, mâcher du foin, s'occuper de leurs petits, vivre, quoi. Au printemps, on tuait Blanquette ou Bilbo, les enfants pleuraient un peu et puis finissaient par les manger.
Maintenant, les animaux d'abattage n'ont plus de vie. On se bouche les yeux. Moi aussi. Mais ça ne peut plus durer. Lu un gros immense album hier à la Grande Bibliothèque, trop gros pour que je le rapporte à la maison, rempli de photos. Pas prises par Greenpeace ou un autre groupe sensationnaliste, là, non, des photos réalistes, récentes, pas truquées. Des milliers de cochons dans de petites cages de confinement, de la merde à perte de vue dans des cuves surréalistes. Les truies sont placées pendant quatre mois dans une espèce de cage à barreaux étroits, debout. C'est comme si vous étiez pris entre deux gros passagers dans un petit avion sans jamais pouvoir vous promener dans l'allée. Quatre mois comme ça sans pouvoir se dégourdir les jambes, pendant toute leur gestation. Les cochons sont intelligents, privés de toute stimulation, la truie devient folle. Elle mange littéralement les barreaux. Avec le peu de dents qui lui restent. On lui a déjà coupé la queue et le bout du museau quand elle était jeune, parce que les jeunes porcs sont gardés tellement à l'étroit qu'ils s'attaquent. Dans un environnement normal, les cochons sont pacifiques et vivent en petite meute heureuse. Dans un environnement industriel, à la grosse lumière des néons 24 heures sur 24, tassés les uns sur les autres, ils perdent leur instinc et leurs repères. Quand la truie met bas, elle voudrait bien s'occuper de ses petits comme elle sait si bien le faire, mais là on l'installe dans une autre cage, couchée sur le côté cette fois, sans pouvoir bouger encore une fois et ses petits n'ont accès qu'à ses mamelles. Pas pour longtemps, au bout de trois semaines, on les lui enlève pour les engraisser plus rapidement. Et la pauvre truie est immédiatement inséminée. Quand elle n'en pourra plus, on la tuera et c'est ce jambon-là qu'on aura dans notre assiette.
Quand on n'y pense pas, c'est bien bon du jambon à l'ananas, mais quand on y pense un peu, ça a un drôle de goût. Je n'en mange plus depuis belle lurette et je disais que j'en mangerais sans rechigner si vous m'invitiez. Je n'en suis plus si certaine.
J'achète encore des oeufs, biologiques, de poules "en parcours libre" comme il est écrit sur la boîte. Et du lait biologique aussi, là, je ne suis pas certaine des conditions de vie des vaches laitières, seulement de leur alimentation. Je vais m'informer. Ces produits sont plus chers. Oui, mais je ne pourrais plus acheter les autres.
Addendum: J'ai trouvé de l'information auprès de la Fédération d'agriculture biologique du Québec. Les conditions de vie de leurs animaux sont de beaucoup supérieures. Accès aux champs, à de l'eau et de la nourriture saine à volonté, pas ou peu (couper les cornes, c'est autorisé sous anesthésie) de mutilations. Les animaux vivent avec leurs congénères et peuvent donc avoir une vie sociale. Bâtiments propres, éclairés, espace suffisant.
Maintenant, les animaux d'abattage n'ont plus de vie. On se bouche les yeux. Moi aussi. Mais ça ne peut plus durer. Lu un gros immense album hier à la Grande Bibliothèque, trop gros pour que je le rapporte à la maison, rempli de photos. Pas prises par Greenpeace ou un autre groupe sensationnaliste, là, non, des photos réalistes, récentes, pas truquées. Des milliers de cochons dans de petites cages de confinement, de la merde à perte de vue dans des cuves surréalistes. Les truies sont placées pendant quatre mois dans une espèce de cage à barreaux étroits, debout. C'est comme si vous étiez pris entre deux gros passagers dans un petit avion sans jamais pouvoir vous promener dans l'allée. Quatre mois comme ça sans pouvoir se dégourdir les jambes, pendant toute leur gestation. Les cochons sont intelligents, privés de toute stimulation, la truie devient folle. Elle mange littéralement les barreaux. Avec le peu de dents qui lui restent. On lui a déjà coupé la queue et le bout du museau quand elle était jeune, parce que les jeunes porcs sont gardés tellement à l'étroit qu'ils s'attaquent. Dans un environnement normal, les cochons sont pacifiques et vivent en petite meute heureuse. Dans un environnement industriel, à la grosse lumière des néons 24 heures sur 24, tassés les uns sur les autres, ils perdent leur instinc et leurs repères. Quand la truie met bas, elle voudrait bien s'occuper de ses petits comme elle sait si bien le faire, mais là on l'installe dans une autre cage, couchée sur le côté cette fois, sans pouvoir bouger encore une fois et ses petits n'ont accès qu'à ses mamelles. Pas pour longtemps, au bout de trois semaines, on les lui enlève pour les engraisser plus rapidement. Et la pauvre truie est immédiatement inséminée. Quand elle n'en pourra plus, on la tuera et c'est ce jambon-là qu'on aura dans notre assiette.
Quand on n'y pense pas, c'est bien bon du jambon à l'ananas, mais quand on y pense un peu, ça a un drôle de goût. Je n'en mange plus depuis belle lurette et je disais que j'en mangerais sans rechigner si vous m'invitiez. Je n'en suis plus si certaine.
J'achète encore des oeufs, biologiques, de poules "en parcours libre" comme il est écrit sur la boîte. Et du lait biologique aussi, là, je ne suis pas certaine des conditions de vie des vaches laitières, seulement de leur alimentation. Je vais m'informer. Ces produits sont plus chers. Oui, mais je ne pourrais plus acheter les autres.
Addendum: J'ai trouvé de l'information auprès de la Fédération d'agriculture biologique du Québec. Les conditions de vie de leurs animaux sont de beaucoup supérieures. Accès aux champs, à de l'eau et de la nourriture saine à volonté, pas ou peu (couper les cornes, c'est autorisé sous anesthésie) de mutilations. Les animaux vivent avec leurs congénères et peuvent donc avoir une vie sociale. Bâtiments propres, éclairés, espace suffisant.
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