Dans mes couples passés, ceux qui ont duré, je n'étais pas l'insécure du couple. Au contraire. Sept ans avec le père de mon fils. Un "couple open". C'était la mode à cette époque. Je l'aimais lui, mais je ne me suis jamais empêchée de goûter à d'autres corps à l'occasion. Notre entente était qu'on pouvait et qu'on n'avait surtout pas à se le raconter. J'étais jeune, on a été ensemble de 20 à 27 ans, on était très amoureux et qu'il ait profité ou non de notre liberté sexuelle ne m'importait pas du tout. Je me sentais absolument sécure dans la relation.
Ensuite, mon long couple qui a duré dix-sept ans. Fidélité. Facile. Je me sentais aimée. Pas de doutes. J'ai eu un choc quand il a choisi la bouteille quand je lui ai donné l'ultimatum "Tu arrêtes de boire ou bien je te quitte."
Et puis, les sept dernières années. Des hommes à profusion. Consommation. Plaisir. Changement. Et puis quelques-uns qui détonnent et marquent. Un homme amoureux qui ne bande pas. Il se révélera un grand fucké. J'ai relu notre correspondance. Je n'avais rien vu. Rupture désirée.
Mon amant du dimanche m'a marquée aussi. Cette relation me convenait à cause de mes nombreuses responsabilités familiales. On est demeurés amis.
Celui qui m'a fragilisée émotivement, c'est un homme d'affaires directif qui m'avait pris en charge l'espace d'un été. Il me voyait très régulièrement, venait me chercher, planifiait plein d'activités intéressantes, m'amenait dans des restaus de luxe, payait toujours tout pour moi et pas moyen de contester, prenait soin de moi, me cuisinait des plats raffinés servis dans une vaisselle d'apparat, me donnait des cadeaux, me faisait sentir comme une princesse. Jamais personne n'avait pris soin de moi comme ça. J'ai résisté et puis je me suis laissée aller, j'ai alors ressenti un grand bien-être, une confiance en lui et en nous. C'est exactement ce moment là qu'il a choisi pour s'en aller à Québec et ne plus jamais me donner aucune nouvelle. Pas vrai, il m'a donné des nouvelles dix-huit mois après sa disparition! Pour que je sache qu'il n'avait pas eu d'accident, mais qu'il avait préféré couper les ponts pour ne pas souffrir parce qu'il était tombé en amour avec moi. Mon oeil!
Je ne sais pas si c'est à cause de cette expérience relativement récente mais j'ai bien de la misère à me sentir sécure avec monsieur Relation. Il a dit qu'il était mon chum, il a même rencontré ma famille aujourd'hui, mais il en faudra plus, beaucoup plus pour que je relaxe.
15 commentaires:
"J'ai relu notre correspondance. Je n'avais rien vu."
Effectivement, quand on est dedans, on est souvent aveuglé. Ça me fait penser à ce billet: http://lesplaisirsetlesnuits.wordpress.com/2009/03/18/de-lopacite-du-signe/
Quant à la raison de votre insécurité, je pense aussi que ça doit être à cause de votre dernière expérience. Il faut laisser le temps aller j'imagine (et essayer de relaxer malgré tout).
C'est si difficile de profiter des joies apportées par le présent (vous noterez que l'on appelle un cadeau, un présent) sans chercher de midi à quatorze heure, en faisant fi de l'avenir NÉCESSAIREMENT inconnu? De grâce relaxez!
Et si je vous disais que je vous comprends...
Bizarre votre gars de Québec. J'ai souvenir que vous en aviez parlé. Un peu de Patpot là...
Des conseils. Non. Votre intuition vous devez vous fiez.
Bonjour FemmeLibre,
Je trouve intéressant votre réaction face au monsieur, parti à Québec et qui vous disait qu'il avait préféré couper les ponts pour ne pas souffrir parce qu'il était tombé en amour avec vous. N'est-ce pas précisément ce que vous aviez en tête, concernant M.Relation, il y a quelques jours à peine?
Par ailleurs, compte tenu des expériences passées, je comprends très bien vos réticences à baisser la garde, surtout que le tempérament de M.Relation a des similitudes avec ce Monsieur parti pour Québec.
Monsieur Chu.... zut, je reprends, Monsieur Relation semble plus franc que Mr Homme d'affaires non ?
M. Relation a l'air de vouloir une relation stable et sérieuse. Qu'en était-il pour l'autre homme? Peut-être cherchait-il seulement à avoir du plaisir et se divertir...
Chaque relation est différente.
« Dans mes couples passés, ceux qui ont duré... » Mais aucun n'a duré, toutes ces relations ont connu un terme.
Aujourd'hui, l'exeption est la durée, le contraire est ce qui se passe. Ça vaut mieux, bien mieux. Durer pour durer, malgré tout, à n'importe quelles conditions, c'est idiot. Par contre on s'habitue au changement et à un certain moment on exagère, la durée devient insupportable.
C'est fou quand même.
Accent Grave
Et qu'en pense la famille? Que dit 14 ans? Vivement l'histoire de cette rencontre!
L'Engagement à deux! Voilà toute la différence. Voilà la "colle' d'une relation. Mais on peut vivre une relation "sans engagement". Après 6 mois - 1 an, la lune de miel est finie et là on se découvre sous son vrai jour et on se quitte. Et l'amour n'est pas un ticket de garantie que l'autre sera là demain.
L'engagement d'aimer pour le meilleur et le pire (sans contrat de mariage). Avec ça, on peut discuter "sérieux" et à long terme.
Reste à savoir si l'autre est honnête dans ses sentiments ou est-il le meilleur amant-acteur?.
Personnellement, l'engagement fait toute une différence. L'engagement de soi dans une relation. Car pour s'engager à avoir du plaisir dans une relation..c'est trop facile et éphémère. Bâtir ensemble? Là c'est une autre chanson que ce faire conter "fleurette" - sexe et à la prohaine.
Quelque chose m'accroche lorsque vous vous racontez. Est-ce que je me trompe ou bien pendant toutes ces années, vous n'avez pas vraiment pris un temps d'arrêt d'hommes? Pour vous retrouver avec vous-même, pour faire le point?
Il me semble que c'est bien difficile d'y voir clair si on a continué de butiner comme çà d'une personne à l'autre sans de vrais temps d'arrêt.
Bonne route
J'avais rencontré une thérapeute de couple dans la relation précédente... Après avoir écouté mon histoire, qui est ponctuée de nombreuses ruptures, elle m'avait dit que c'était normal que je sois insécure après un tel passé... Ça m'avait rassurée en un sens, j'étais normale... Donc, c'est normal que vous soyez insécure, mais c'est avec le temps que vous pourrez vous bâtir une sécurité dans cette relation... Il n'y a que le temps et la façon dont ça va se bâtir... Ça se bâti une relation et il faut en prendre le temps et les risques... Je comprends qu'on a peur de souffrir... c'est le prix à payer... mais ça en vaut la peine !
J'ai eu des orages dans ma relation actuelle, mais dans l'ensemble, je m'y sens bien... c'est ce qui compte et si un jour ça brise, je souffrirai, mais ça en aura valu la peine... je reste cependant confiante que ça continue de bien aller... Un jour à la fois !
Les relations passées... elles nous en apprennent toujours un peu sur nous-mêmes, mais si peu chez les autres, puisqu'à chaque fois, c'est une nouvelle personne qui ne réagira pas comme l'ancienne.
Comme je trouve navrant, parfois, de constater qu'une expérience passée peut dérégler notre comportement amoureux en nous faisant confondre promesse et menace... c'est aussi mon cas.
À lire les autres intervenants vous ne semblez pas être la seule à vous compliquer la vie...
Bonjour, Femme libre...
Tu dis tout. On sait tout.
Tu as entre les mains,si j'ose m'exprimer ainsi, de quoi écrire plusieurs romans.
Tu devrais le faire.
Vente assurée.
Merci beaucoup.
Bonne journée.
Je t'embrasse.
Bonjour la Belle Bête, quand on est dans l'expérience, on n'est pas en dehors, on n'a pas de perspectives, mais c'est bien ainsi. Bien fait quand même, l'émotion empêche l'analyse et c'est tellement fatigant de tout analyser. Le domaine amoureux nous confronte, nous atteint dans notre vrai moi, celui qui est vulnérable et nous fait grandir.
Un cadeau= un présent. Comme c'est judicieux, Corto. Je n'avais jamais remarqué. Merci!
Je me laisse emporter, Juliette. Le torrent est trop fort, je n'y résiste pas.
C'est quand même différent d'avec le monsieur de Québec,Pierre. L'actuel l'a dit ouvertement qu'il veut une relation engageante, affective, durable (il ne l'a pas répété, mais il l'a dit une fois,ce qui est beaucoup pour un homme). L'autre n'a jamais dit ça à aucun moment. Avec le monsieur de Québec, la sexualité était so-so tandis que là, c'est très extrêmement fort et nous sommes très compatibles et explorateurs autant l'un que l'autre. Ça fait partie de mes peurs. Je ne voudrais pas que ça retourne encore en histoire de sexe. Je lui dis tout le temps "toi et moi, ce n'est pas que du sexe." J'ai comme besoin de le préciser, tellement cet aspect est absolument envoûtant. C'est le fun quand même d'avoir un blogue anonyme, on peut y écrire vraiment (pas totalement, je me censure quand même) ce qu'on veut.
Mijo, Monsieur Relation n'a plus rien à prouver, il peut se permettre d'être vraiment lui-même, ce que j'apprécie beaucoup.
Chaque relation est différente, évidemment, Mayieve et chacune nous marque à sa manière.
Accent Grave, "l'exception est la durée", que c'est donc vrai! On sent que vous vivez un long couple solide qui a vu neiger, je me trompe?
Lud,Monsieur Relation a accepté de venir bruncher avec ma famille pour l'anniversaire de ma mère, dimanche. Ça s'est bien passé. Dix-huit ans, qui a cette capacité d'être exécrable, a eu le culot de se plaindre qu'on était trop serrés dans la voiture (je l'aurais étranglée), Quatorze ans ne lui a pas beaucoup parlé. On est tous allés visiter l'extérieur de notre nouveau condo. Monsieur Relation conduisait (il conduit bien) et il nous décrivait les particularités de ce quartier qui deviendra le nôtre mais qui est déjà le sien.
L'engagement d'aimer pour le meilleur et pour le pire. Je trouve ça très beau et j'en suis là, vraiment là, Vega.
Nanou, il y a eu des temps d'arrêt, bien sûr, peu de longs temps d'arrêt sexuels cependant. Je suis très sexuelle, aussi bien l'accepter. C'est ce qui me faisait le plus peur dans le vieillissement, de ne plus trouver de partenaires sexuels. Mais je relaxe là-dessus, comme sur plein d'autres choses. Quoi qu'il advienne, je me débrouillerai et je m'adapterai. Vivre le présent, comme me dit le sage Corto. Tout est là.
Je n'y crois même pas à la sécurité dans une relation, Méli. Ce que j'ai à apprendre, c'est à vivre avec mon insécurité, à l'accepter et à vivre le moment présent. Ouf! C'est beaucoup.
Promesse et menace... on va s'en sortir, mademoiselle Bis, on va s'en sortir.
J'adore écrire, vous l'avez remarqué, perspicace Herbert! C'est moi qui vous embrasse aujourd'hui, sur la bouche, je vous trouve très sexy et puis je peux vous le dire sans gêne, vous êtes si loin...
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