jeudi 13 août 2009

L'important

On dirait qu'il n'y a rien de plus important que cette recherche amoureuse dans ma vie. Et c'est vrai que c'est le plus important. Parce que je n'ai pas de chats.

J'ai beau mettre le tout sur pause, impossible de ne plus y penser du tout, jamais. Je ne suis pas hantée heureusement et il m'arrive régulièrement de me sentir heureuse, ici, maintenant. Je suis tellement contente de mon petit condo, du soleil qui filtre à travers le magnifique arbre qui donne sur mon balcon, que cette seule vision me comble de bien-être. Je me demande bien en fait ce qu'un homme ferait ici en ce moment. Je devrais m'en occuper, je ne pourrais pas vous écrire à l'ordi. Il aurait fallu que j'achète du pain, les hommes mangent du pain grillé avec leurs oeufs. Il aurait fallu que je lui en fasse des oeufs aussi. Il est en visite, je ne vais tout de même pas lui demander de cuisiner en plus. Je l'aurais assis au balcon, tiens, ce serait bien ça un petit déjeuner sur le balcon. Je serais allée acheter la Presse. Non, pas la Presse, faut se parler. Fatigant ça aussi, se parler tout le temps. Dans les silences des premières rencontres, il y a le doute. Nous reverrons-nous? Qu'est-ce qu'il peut bien penser? Évidemment, absolument, ne rien demander. Rien de plus fatigant que ça "Tu penses à quoi?" À éviter absolument et d'un bord et de l'autre. Je déteste me faire demander ça. Si je voulais te le dire à quoi je pense, je te l'aurais dit. On a droit à son jardin secret, couple ou pas.

C'est d'ailleurs un enjeu majeur du couple, cette peur de perdre son identité. Marie-Rose en parle dans son livre.

Aujourd'hui, je voulais sortir ma parenté vieillissante, ma mère et ma tante. Mais... les vlimeuses, semblerait qu'elles ont d'autres plans. Ne m'ont pas rappellée encore. Ma mère a un chum voyez-vous. Prioritaires les amours. Et dire que mes amies sont pognées avec leurs parents âgés qui dépendent d'eux et qui s'ennuient et les culpabilisent si elles ne les visitent pas. Je suis donc chanceuse, moi!

Alors ce sera yoga, yoga, yoga. Bientôt, j'irai essayer le yoga kundalini avec une amie aux yeux bleus qui m'en a dit le plus grand bien.

14 commentaires:

Anonyme a dit...

Ah ha, c'est donc ça le truc : avoir un chat ! J'en ai pas non plus en je m'en porte très bien.

Quand j'ai envie de flatter, je m'arrange pour aller chercher ma fille chez mon ex et là, il y a ces deux vieux matous de mon ancienne vie qui quémandent de se faire flatter et tripoter par le premier venu. Je reste 2 ou 3 minutes et j'ai mon quota pour longtemps. Pas de litière en bonus.

À la différence de votre description de la présence d'un homme chez-vous, moi, avoir une femme ici de temps en temps, une femme que j'aime et pas qu'une amante-j'ai-joui-merci-tu-peux-partir-ginette, je raffolerai de prendre soin d'elle... (soupir)

Et j'ai aussi besoin de mon espace.

Pierre F. a dit...

Bonjour FemmeLibre,

L'amour, c'est comme l'argent. C'est une préoccupation constante lorsqu'on en a trop ou trop peu. L'idée est d'en avoir juste assez pour combler les besoins de tout ordres. La difficulté, c'est de trouver un partenaire qui a les mêmes barèmes pour établir ce qu'est trop et ce qu'est trop peu.

Méli a dit...

Toujours aussi sage, Pierre !

Ouais, j'ai une amie qui a 4 chats et honnêtement, ça joue sur le fait qu'elle ne cherche pas vraiment d'amoureux... et ça la bloque aussi, car elle ne veut pas s'absenter de chez elle plus de 24 heures... alors, ça peut nuire à une éventuelle relation ou le mec voudrait voyager un peu avec sa blonde...

Oui, c'est une préoccupation importante, je suis tout à fait d'accord... ça reste un besoin, et un besoin, on cherche à le combler et celui-là est plus compliqué puisqu'il implique la liberté consentante d'une autre personne...

On peut combler seul plusieurs de nos besoins, mais pas tous... c'est une réalité...

Nanou La Terre a dit...

Beau billet, Femme Libre...

Et vive le yoga et l'aqua-forme et... le petit arbre devant le balcon. Lorsque vous vous sentirez seule, allez vers votre arbre et écoutez son murmure sous le vent fébrile de ses feuilles. Vous saurez que vous pourrez toujours y revenir.

Karim'Agine a dit...

célibataire, sans chat, sans chien, sans oiseau, sans poisson et qui cherche, non pas "cherche" je n'aime pas utiliser ce mot, qui souhaite l'amour régulièrement, certe, mais qui provoque des rencontres seulement par périodes...

Quand je ne suis pas en période de chasse, je suis bien, j'apprécie ma solitude...Dans ces moments, l'amour peut attendre encore un peu!

Mon plus grand souhait, le trouver cet amour...mais je suis loin de mettre cet aspect de ma vie en priorité, j'aurais l'impression de passer à côté de tout le reste! Et, le reste, a tellement d'importance!

Anonyme a dit...

Oups ! moi j'ai deux chats, un chien, un lapin, un oiseau, alouetteeeeee ! Peut-être pour ça que je ne tiens pas tant que ça à rencontrer lol ;-)

Renée a dit...

Tiens tiens... je n'aurais jamais pensé que mes cinq chats étaient les grands responsables de ma non-quête amoureuse...

Mademoiselle Bis a dit...

«Parce que je n'ai pas de chats»...Ah! J'aurais bien aimé l'écrire, celle-là!

Comme souvent dans vos écrits, je me retrouve dans ce billet. Sur la perte d'identité, sur la douceur de la vie solo. Maintenant que je suis si bien chez moi, je me demande comment je vais faire pour «laisser entrer» quelqu'un à nouveau. À 32 ans et pas d'enfant, c'est un peu jeune pour y renoncer. Mais...

Chaque chose en son temps, j'imagine.

unautreprof a dit...

Je ne suis pas la seule à qui le commentaire des chats fait sourire!

J'ai une amie qui ne vit vraiment que lorsqu'elle est deux.
C'est clairement assumé pour elle, même si elle apprécie les moments seule, la vie à deux est pour elle ce qui la comble le plus et ce qu'elle recherche activement dans ces courts moments de célibat.

Vous me faites souvent penser à elle.

Solange a dit...

Je pense comme Pierre, c'est si simple quand on a trouvé.

Mamzell_McJ a dit...

J'ai deux chattes... et je suis à la recherche de l'amour :-)

Aucun rapport lolll!!!

Ah un homme... Dieu que j'aimerais vous piquer une jasette drette là, sur votre balcon en sirotant un café.

Un homme... pourquoi pas deux finalement. Comme les chats ;-)

Pur bonheur a dit...

J'aime bien me demander si l'homme est un mâle nécessaire? En tout cas, ça garde les pieds au chaud sous la couette durant l'hiver.
Profitez donc de votre été pour être volage et ne chercher qu'à partir de la première neige :D.

Charlotte Moderne a dit...

C'est un de ces paradoxes que je n'ai pas encore résolu et que je crains de ne jamais résoudre.

Tony a dit...

"en couple" : et pourquoi donc être en couple ? Pourquoi, de nouveau, être avec quelqu'un jours et nuits ? Pourquoi pas, plutôt, continuer à être chacun chez soi, à se dire que rien n'est définitif, de devoir encore et encore le séduire, le conquérir, l'arracher de son appartement, ou réciproquement. La culture judéo-crétine imprègne-t-elle donc tant votre pays ? Ne pouvez-vous pas vous défaire totalement des idées idiotes dont l'éducation vous a imprégnée, malgré vous ?
Deux appartements proches, avec chacun son jardin secret, et deux lits, n'est-ce pas mieux ?