Je me trouvais bien jeune avec mes petits cinquante-six ans, alors qu'il m'embrassait amicalement, sa main sous mon chandail et la mienne sur son sexe bandé, comparés à ses vieux soixante-quatre ans et à sa bedaine. Je me trouvais bien jeune donc mais la soirée allait me surprendre. L'apéro se prolongeait. On achevait sa délicieuse bouteille de vin blanc dont j'aurais donc dû me rappeler le nom pour en racheter et il me parlait assis dans son lazy-boy et moi à-demie étendue sur son divan. Et voilà qu'il se lève, prend mon verre et le dépose à côté. Il se penche vers moi et me demande si j'aime l'odeur de son parfum. Il a alors le cou près de ma bouche et je lui demande si c'est pour me tenter qu'il me pose cette question et je le hume et ça sent bon et je dépose un baiser sur ce cou offert. Il va se rassoir, souriant, me dit qu'il voulait vraiment mon opinion, un nouveau parfum qu'il s'était acheté. Il avait besoin de savoir si ça lui allait. Et il ajoute "Toi et moi, on est des amis!" "C'est vrai, mais ce n'est pas parce qu'on est des amis que l'on ne peut pas se donner d'affection." On aurait dit qu'il attendait cette permission, car le voilà maintenant dans mes bras et on se colle et on s'embrasse passionnément!
C'est à vingt-deux heures qu'on est finalement sortis pour chercher un restaurant. C'est là que j'ai appris son penchant pour les jeunes femmes. Pas un penchant nécessairement sexuel, il aimerait bien, mais ce sont le plus souvent des histoires d'amour platoniques dans la réalité. Ainsi, il va partir quelques jours dans Charlevoix avec une femme de quarante ans. Il a déjà voyagé avec elle à Paris et ils partageaient chastement la même chambre d'hôtel. Mais lui fantasme sur elle, l'aime et la respecte. Peu d'espoir de mariage dans ce cas-ci.
Il y a cette autre jeune femme où il y aurait peut-être une possibilité. C'est à voir. Trente-neuf ans. Bon, oui, je sais, elle est bien jeune mais on s'entend bien et ce serait mon bâton de vieillesse. On se voit souvent et nos amis communs font des blagues sur notre "couple" et elle rougit et moi aussi je rougis. Mais non, je ne lui ai jamais touché voyons, il faudrait que ça vienne d'elle. J'attends.Elle veut se marier, ça je le sais et moi aussi je veux me marier. Je ne suis pas pressé. En fait, le plus grand obstacle, ce n'est pas mon âge, c'est que je ne sois pas musulman.
Ainsi me parlait l'homme-qui-veut-se-marier devant nos filets de saumon citronnés. Je ne sais pas trop ce qui va advenir de notre histoire à nous. Quelle histoire en fait? Nous sommes des amis, rien de plus. L'amitié est une bien belle chose.
13 commentaires:
Bonjour FemmeLibre,
Vous avez cette façon si particulière de mêler impudeur et savoir-vivre. J'aime beaucoup vous lire.
Voilà une amitié plutôt... chaude ! Dommage que les jeunes femmes qui viennent ensuite sur le tapis sèment un peu de froid.
Héhé! Impudeur et savoir-vivre.... euh! Merci, Pierre F.
Non, pas de froid, Monique. Confidences bien acceptées et qui sont signe de vrai amitié, de confiance. Il ne descend aucunement dans mon estime, car vous aurez remarqué qu'il est plus dans le rêve et le fantasme que dans la réalité avec ces jeunes femmes. C'est un grand romantique dans le fond... qui a beaucoup d'amis et d'amies de tout âge, ce qui ne me surprend aucunement. Il est charmant à fréquenter, cultivé sans aucun pédantisme. Je suis contente de faire partie de ses amis.
Je vous ai déjà conseillé comme plusieurs de vos lecteurs de vous lancer dans l'écriture, vous pourriez écrire un roman sur les amitiés particulières. Je suis certaine que vous auriez du succès et votre prose serait bien intéressante à lire.
J'ai toujours rêvé d'une belle amitié avec un homme. Plusieurs fois, ça a démarré ainsi et ça m'apportait beaucoup dans la compréhension du masculin, comme je pouvais aussi l'apporter dans celle du féminin. Et puis ça a toujours dérapé vers une envie de sexualité que je ne désirais pas de la part de l'homme et je l'ai toujours regretté.
Moi aussi, j'ai toujours grand plaisir à vous lire !
Bon bon... Madame s'en voit en l'air avec un p'tit vieux lolll!!!
Ceci dit avec un ton tout à fait bon enfant et ce rire que vous connaissez bien.
On dirait que tout comme moi vous avez un faible pour les "tordus" qui prétextent les belles histoires d'amitié pour mieux se protéger...
Bon je vais réfléchir sur l'amour...
Bonjour, Femme libre.
Je suis en accord total avec Solange :
Tu devrais éditer...
Rappelle-toi : le titre : le journal d'une femme libre...
Je sais, il faut que l'idée fasse son chemin.
Tu as déjà l'encre, la plume, le style , l'inspiration et les mots.
Alors...
Quels personnages colorés vous avez dans votre vie Femme Libre!
L'important est que chacun y trouve son compte finalement. Et ça semble être le cas. Profitez-en!
Solange et Herbert, merci pour les compliments mais je ne veux pas devenir une vraie auteure. Vous lirez "Les carnets d'Émilie" dans mon blogroll, une auteure qui a eu un roman de publié et qui souffre quotidiennement pour en écrire un autre. Je n'aurais pas ce courage, vraiment. Mon blogue, je l'écris uniquement pas plaisir, quand ça me chante, c'est une détente pour moi. Écrire un vrai livre? Je suis bien trop paresseuse pour ça!
Monique, c'est moi qui avais envie de sexualité avec lui. Je savais qu'il avait aussi du désir pour moi mais lui ce serait facilement contenté d'une relation platonique, il en a l'habitude, pas moi!
Juliette, non, je ne le trouve pas fucké celui-là. Idéaliste, utopique un peu, très sûr de lui certainement, mais pas fucké, non.
C'est vrai que je rencontre des gens intéressants, Nanou, je suis chanceuse!
Pour l'instant, c'est comme ça, Pur Bonheur. Quand il sera marié, on en reparlera. Bien que... il aurait besoin d'aide pour mettre ce plan à exécution. Je me suis évidemment proposée à la rescousse et c'est là que j'ai appris pour les jeunes femmes. ;o)
Avec une main d'homme posée sur ma poitrine et la mienne sur un sexe bandé, je ne suis pas certaine d'arriver à me dire "l'amitié est une bien belle chose" ;-)
Héhé! Mijo!
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