lundi 14 décembre 2009
De la peine
J'ai fait de la peine au monsieur qui veut se marier. Sans faire exprès. Bien que l'alcool soit peut-être un peu légèrement en cause, mais à peine. C'était notre soirée aux deux bouteilles, mais il avait bu bien plus que moi. Il me parle de cette femme, qu'il avait rencontrée peu de temps avant de prendre sa retraite. Ils tombent rapidement amoureux. Elle est immigrante reçue, scolarisée. Il est question qu'ils vivent ensemble. Ils ont une vie sexuelle intense et épanouie, car même si elle a été "partiellement" excisée (ça se peut?), elle arrive à ressentir la jouissance. Il s'installe chez elle, ou bien ils achètent un condo, pas trop certaine de cette partie de l'histoire, mais ils sont temporairement ensemble et ont comme but que ça devienne permanent. Il vend ses électros et en achète des neufs pour leur appart. Ses enfants à elle, qui sont de jeunes adultes, sont dans le décor, mais ça ne cause pas de problème, il a toujours voulu des enfants et s'entend bien avec eux. Elle lui emprunte régulièrement de l'argent, qu'elle ne lui rend pas. Elle travaille mais pas à temps plein. Des contrats flous. Et voilà qu'elle doit se rendre dans son pays. Elle y restera quelques semaines. Pendant ce temps, il ouvre son courrier, supposément pour payer ses comptes. Il réalise alors qu'elle a des dettes partout et qu'elle est poursuivie par plein de créanciers. Il prend peur et se sauve. Met fin à la relation. Pas officiellement. Il n'est juste plus là quand elle revient au Québec. Disparu le monsieur qui veut se marier. Il la recontactera bien à un moment donné mais leur relation ne sera jamais plus la même. Et là moi, je m'exclame:"Non, mais, pas possible, tu l'as plantée là pour une question d'argent? Alors que vous vous entendiez si bien? Tu en avais de l'argent. Vous auriez pu vous en accommoder, partager, discuter de ses dettes, voir ce qu'il y avait moyen de faire avec. Il y a des hommes, et des femmes aussi, qui font vivre leur partenaire. Je trouve tout ça d'une grande tristesse." Il m'avait alors accusée de le juger mais c'en était resté là et on n'en avait pas reparlé de la soirée. Et voilà qu'hier, après une semaine sans nouvelles, je l'appelle et il me dit que je lui ai fait énormément de peine, qu'il n'est probablement pas encore remis de cette rupture amoureuse et qu'il éprouve encore beaucoup de culpabilité. Je lui demande s'il aime encore cette femme. Il pense que non. Aucun espoir de reprise? Non, me dira-t-il, aucun. Je lui dis que je suis désolée, que je ne voulais pas lui faire de peine, et c'est vrai.
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10 commentaires:
S'il a de l'argent, ce qui l'a sans doute le plus blessé, c'est d'imaginer qu'elle était avec lui surtout pour ça et il s'est senti utilisé, à tort ou à raison.
Moi j'aurais fait comme lui, je vous lisais et je pensais profiteuse.
Si elle m'avait parlée ouvertement de ses problèmes d,argent, je ne serais pas partie, mais elle l'a cachée et il l'a découvert... Je crois que c'est plus le manque de confiance dans cette histoire que l'argent?
Je me serais sauvé en courant aussi. La manière de faire n'est peut être pas la plus clean mais elle est efficace. Pourtant, je ne crois pas que ce soit le but de ce billet. Vous avez exprimé spontanément une opinion qui l'a blessé. Et, au lieu de défendre son point de vue - ou même d'exprimer ce qu'il ressentait - il a fait la même chose - un retrait automatique sans possibilité de discussions. Je crois que c'est une information importante sur le monsieur - il n'affronte pas, il disparait. Quelle est la valeur de cette information ? Ca, c'est une autre histoire ...
Pas simple comme situation... Je peux comprendre qu'il ait eu peur, et même si la discussion ouverte aurait été préférable, comme il est trop tard pour ça maintenant, ça ne sert plus à rien de revenir sur le sujet...
J'ai déjà chicané mon chum qui n'était pas d'accord avec ma décision de payer des broches à ma fille, une fois qu'elles ont été installées, je ne voulais plus entendre ses arguments contre, ça ne donnait rien... Je lui ai expliqué qu'après qu'il a eu acheté sa moto, je l'ai laissé tranquille, même si je ne trouvais pas que c'était un bon achat, ça sert à quoi de revenir critiquer une décision qui est prise et concrétisée de toutes façons... Il a compris et ne m'achale plus avec ça...
Oups! Méli, ton commentaire est arrivé après l'écriture de mon nouveau billet sur le même sujet. En effet, quand on dépense avec notre argent à nous, le conjoint a intérêt à ne pas s'en mêler. Ce qui complique drôlement la donne, c'est quand un couple met tout son argent en commun, alors l'argent peut devenir un sujet de chicane majeur et les statistiques disent que c'est une des plus importantes causes de dispute et de séparation.
En effet, nos messages se sont croisés d'une certaine façon... Moi, je voulais mentionner le fait de critiquer après... Tsai, avant, ben, on a le droit de vouloir influencer l'autre, même s'il a le droit de prendre sa propre décision quand même, mais après, ça sert à quoi de répéter nos arguments contre, tsai, comme j'ai dit à mon chum : elles sont installées les broches, je vais quand même pas les faire enlever astheure !!! De même pour sa moto (c'est sûr qu'il pourrait la vendre, mais bon...)
Non,ça ne sert plus à rien évidemment. Et en fait, quand je me suis exclamée ce que je me suis exclamée, je ne pensais pas le critiquer. Je disais seulement ce que je pensais sur le moment, spontanément, sans même penser que je lui faisais de la peine. J'étais vraiment surprise, voyez-vous, parce que cet homme-là est actif sur réseaucontact depuis plus de quatre ans, sans aucun succès et il est prêt à d'énormes compromis,selon ce qu'il me dit du moins. Et là, il en avait une femme qui l'aimait et qui était disponible et il est parti. Je ne comprenais pas pour vrai.
il a agi en tdc...
vous avez très bien fait de lui dire.
Aucune pitié
Selon moi, le problème n'est pas qu'elle avait des problèmes d'argent, c'est plutôt qu'elle ne lui en ait pas parlé avant qu'ils eménagent ensemble et qu'ils fassent vie commune. Sinon, comme vous dites, l'argent c'est juste de l'argent. À deux on peut régler bien de problèmes.
Se sauver, c'est plutôt exagéré..mais demander des explications à son retour, c'est justifié.
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