Après le musée d'art contemporain, on rentre chez moi pour l'apéro. Je lui suggère un apéro à l'eau Perrier, vu qu'on veut tous les deux maigrir, mais il nous dirige vers une Régie des Alcools, pour y acheter une bouteille de blanc en apéritif et puis une de rouge aussi, pour accompagner notre souper. Devant le premier verre, je lui confie que je veux faire le Défi trente jours sans sucre, bonne idée est son commentaire, je suis contente, il va peut-être embarquer avec moi, et j'aime faire des choses avec lui! 30 jours sans sucre et... sans café! Il rit, "difficile mais pas impossible, un vrai défi!" je lui souris, il est bel homme, avec ses beaux cheveux blancs abondants et bouclés et ses yeux pétillants, "bon, alors, je disais, 30 jours sans sucre sous aucune forme, sans café et ... sans alcool." Là, il a pâli et s'exclame spontanément "Ça, jamais, plutôt mourir."
Wow! C'est pas extrême un peu comme réaction, comme cri du coeur?
Plus tard, au restaurant, devant la bouteille de rouge (celle de blanc a été finie rapidement, j'en ai bu le tiers et lui les deux tiers), on discute alcoolisme. Il n'est pas alcoolique, me dira-t-il, parce qu'il ne boit pas tous les jours, voilà. Un alcoolique se lève le matin avec le goût de boire, pas lui. Il est un buveur social. Et moi, je m'interroge. Et je vais le faire, je pense, ce défi trente jours sans café, ni sucre ni alcool. Ça devrait me faire beaucoup de bien.
15 commentaires:
Bonjour FemmeLibre,
J'ai un collègue au travail qui est devenu passablement expert en vin. Lui et sa conjointe ont assez longtemps pris une bonne bouteille de rouge pour accompagner leur souper. À un moment donné, il a réalisé qu'il choisissait d'abord le vin, puis décidait ensuite du repas qui serait le plus adapté à son choix. Quand il en a pris conscience, il a commencé à se questionner et aussi à avoir peur. Pour ses 50 ans, il avait loué une villa sur la côte californienne et avait prévu y passer un mois complet, en réflexion et aussi, sans alcool. Il y est arrivé, mais me disait avoir trouvé cela assez difficile au départ. Je pense que l'alcoolisme est une dépendance qui se crée progressivement, insidieusement jusqu'à ce qu'on réalise, souvent un peu tard, que l'on est devenu dépendant. Ce test de 30 jours sans sucre est une belle façon de mesurer où on en est.
Il est vrai que sa réaction suscite un questionnement.
On peut aimer boire, boire régulièrement, si on décide ce passer un mois ou plus sans prendre d'alcool (comme le font bcp de femmes enceintes) ça peut manquer mais si ça fait paniquer ou si on pense ne pas y arriver, il y a matière à réflexion.
Aimer boire et avoir besoin de boire sont deux choses bien différentes.
Pourquoi coupez-vous le café? Si vous ne le prennez qu'avec un lait, cela irait-il? (je me lancerai peut-être aussi ce défi!) Le thé sans sucre est permis?
ouffff... est-ce que je commente ou pas???
Telle est la question?
@Pierre. Oui,je pense que c'est un bon test et c'est encadré en plus. Je n'ai rien à perdre.
@Unautreprof. Ça fait partie du défi de couper aussi le café. Je veux aller au bout de l'expérience. Pour un mois. Ensuite, j'ai l'intention de réintégrer le café et l'alcool raisonnablement mais pas le sucre!
@Juliette, c'est à vous que je pensais en écrivant ce billet. C'est quoi l'alcoolisme? Je compte beaucoup sur vos commentaires.
Mon père ne buvait que le week-end et à l'hôpital lors de infarctus ils l'ont soigné comme un alcoolique.
J'ai supprimé le café il y a déjà des mois, je bois du thé et je dois dire que ça s'est fait très facilement. Je m'offre cependant un express de temps à autre dans un bar sympa et j'y prends un très grand plaisir, plus que je n'en avais auparavant. C'est aussi l'avantage de se modérer pour mieux apprécier. Pour l'alcool, je le gère très bien, un verre de très bon vin au repas du soir me suffit. Un mois sans sucre ne me poserait aucun problème. Mais là où j'ai toujours une grande faiblesse, c'est le tabac, une vraie panique pour moi de m'imaginer vivre sans. Nous avons chacun nos faiblesses... et il est souvent bien difficile de les dépasser !
Je ne peux pas parler pour les autres femmes Libres, mais pour avoir entendu des centaines de partage d'alcooliques, je peux vous assurer qu'il y a des points communs... L'obsession, quand notre vie est basée sur prendre un verre, sur la peur d'en manquer... (ici on dénote un peut-être...) quand l'alcool atténue la boulet qui nous habite car un alcoolique a une boule dans l'estomac. Un mal de vivre. Difficile pour le commun des mortels de comprendre cet état, c'est pour ça qu'on se sent si isolés. Pour certains, c'est progressif et insidieux comme le mentionne Pierre et pour d'autres... comme moi, ça été clair dès les premiers épisodes de consommations que jamais je n'arriverais à gérer ma consommation. Toujours au fond de la bouteille.
Pas nécessaire de boire à tous les jours... c'est plus une question d'état d'âme. Y'a de gros buveurs qui ne sont pas alcooliques, qui pourront cesser de boire pour une raison médicale ou autre, sans problème. Ils ne seront pas habités de cette obsession, d'où l'aspect de "maladie mentale" mais très peu de personnes comprennent cette notion. C'est certains qu'on difficilement comprendre, si on ne le vit pas. Un peu comme quelqu'un qui souffre de la fibrose kystique et tenterait de vous expliquer son état d'être. Vous pouvez écouter ces propos, mais jamais vous ne pourrez comprendre son mal. Vous savez ce twit qui a démoli le mouvement AA la semaine dernière, il croit au boire contrôlé pour un alcoolique. Dans mon cas, je peux vous assurer que c'est impossible, j'ai essayé. J'ai souvenir d'une fois où on avait partagé une bouteille de vin à 4... je voulais manger les barreaux de la chaise sur laquelle j'étais assise. Un peu comme un héroïnomane en manque de sa dose. C'est la même chose en fait. L'abstinence est pour un alcoolique, à mon avis, la seule alternative car on se détruit par l'alcool. Le premier verre déclanche un processus inexplicable mais il donne soif...
Mais il faut apprendre à vivre après, à gérer ses émotions que nous n'avons pas en contrôle et c'est là le défi quotidien à jeun. Vous le dites vous même que je suis intense... difficile les demi-mesures.
Est-ce que ça vous éclaire un peu plus?
s'cusez les quelques fautes d'ortographes...
Le café et l'alcool sont deux choses que j'ai abandonné pendant de nombreuses années. Le plus difficile fut le café, une semaine à avoir mal à la tête et mal dans les os. Aujourd'hui je prends du vin à l'occasion, mais jamais de café.C'est une belle expérience à tenter.
Pur Bonheur, alors, ça me ramène à ma question, c'est quoi l'alcoolisme? Moins simple qu'il n'y paraît.
Le tabac, Monique! Oui, en effet, on ne choisit pas ses dépendances mais on peut choisir de s'en défaire. Difficile? Tellement!
Merci de vos généreuses explications, Juliette. Je que j'en retiens surtout, c'est que l'alcoolisme originerait d'un mal de vivre. Est-ce que c'est comme ça pour tous les alcooliques? On peut généraliser? "Jamais vous ne pourrez comprendre son mal",écrivez-vous. C'est vrai. J'en ai une tendance alcoolique, je pense. Contrôlée la plupart du temps. Mais, une fois partie, et en bonne compagnie, je peux facilement voir le fonds d'une bouteille et de deux et après ça, je ne compte plus. J'aime le feeling. Plus le lendemain par exemple. Ce qui fait que j'ai réduit ces épisodes considérablement. C'est devenu bien rare que je boive trop. Et je suppose que je pourrais passer un mois sans alcool assez facilement.
Les psychologues, comme Monsieur, croient en effet qu'on peut contrôler son comportement et boire "raisonnablement". Ouais... j'ai bien davantage confiance aux AA qui ont fait leurs preuves, qu'à des théoriciens qui semblent éloignés du problème et de la vraie réalité.
Le café est de plus en plus réhabilité Solange. On lui découvre des vertus, comme on l'a fait pour le vin. Quatre tasses de café par jour préviendraient le diabète chez les intolérants au glucose. Étude très sérieuse qui a fait cette découverte. Pas simple,hein? Mais le thé vert, tout le monde est unanime, alors buvons-en! Pas en même temps que les repas, par contre,car il nuit à l'absorption du fer.
Et bien moi, je n'aurais aucun mal à me passer de café ou d'alcool, je n'en bois pas, je n'aime pas ça... mais le sucre, ouf, je ne serais pas capable de m'en passer... malheureusement... J'aimerais bien, mais non, pour moi, c'est MA dépendance... J'espère que je ne deviendrai jamais diabétique (et je suis probablement à risque, mon père l'étant devenu...)
Pour l'alcoolisme, c'est pas évident... Dans notre société, ça parait mal de dire non à l'alcool, j'en sais quelque-chose, puisque je n'aime pas ça, j'ai eu droit à tellement d'insistance lorsque je dis non, parfois, je trouve cela très mal placé, je me dis : mais qu'est-ce que je ferais si j'étais une alcoolique abstinente et que je veux pas dire à tous que je suis ça ? Ce n'est pas mon cas, tout le monde sait dans mon entourage que je n'aime juste pas ça... mais je connais un copain qui a un problème d'alcool, il avait arrêté, il prenait des médicaments même pour l'aider, il a arrêté quelque mois, sans trop de mal... mais il a repris la consommation d'alcool, et je suis presque sûre que c'est parce qu'il n'arrivait pas à gérer le fait de dire non socialement et que les autres risquent de se rendre compte qu'il avait un problème... C'est triste, je trouve...
Les "bons buveurs" associent trop facilement leurs excès à la joie de vivre et voudraient bien y entraîner tout le monde. La vraie joie de vivre, elle n'a pas besoin de béquilles. Je me suis inscrite au Défi finalement et je me pratique déjà! Pas encore pour le sucre et le café, mais je n'ai pas renouvelé ma provision de vin cette semaine et le verre quotidien du soir qui accompagne mon souper ne me manque même pas. Cette partie-là du défi ne sera pas un vrai défi mais le reste, oui.
Les gens qui insistent pour qu'on boive sont une plaie et il faudrait le leur dire, Méli!
C'est moins pire maintenant qu'il y a une vingtaine d'années... à l'époque, il m'est arrivé d'accepter un verre pour qu'on me laisse tranquille et je ne le buvais pas, il restait trainer quelque part et je me disais, tant pis pour le gaspillage, ils n'avaient qu'à accepter mon refus ! Je trouvais ça tellement pénible... Maintenant c'est moins pire, mais il reste un vieux fond de ça parfois... des "Envoye ! prends en un, aie du fun un peu !" etc... mausus que c'est fatigant quand ça arrive... La personne se croit recevante, mais elle est fatigante, mais c'est plus rare qu'avant... Maintenant, on accepte plus facilement mon : non merci, je n'aime pas ça, j'aimerais un verre de jus ou d'eau... svp.
30 jours sans sucre. Oui bonne idée me suis-je dit. Mais quand j'ai lu qu'il y a aussi du sucre dans l'alcool et on oublie vite ce fait, aïe, ouille, ça va être plus dur me suis-je dit.
Enceinte, pour mon 1er, j'ai rêvé de bière, de bière. Pour le second, j'ai rêvé de vin blanc. Mais j'ai pu le faire.
Alors oui, j'embarque. J'aime ce genre de défi pour tester ma volonté qui est souvent défaillante.
Je remplace le café par le thé. Je sucre mon café mais jamais mon thé.
Je prendrais du jus de pomme pressé avec des amis en novembre ou du jus de tomate à la place du petit verre de vin que j'adore prendre le vendredi soir.
Je prendrai de grands verres d'eau plate s'il y a du vin à table. Pas d'eau gazeuse que j'adore mais dans laquelle il y a toujours un peu de sucre.
J'espère juste ne pas me venger sur des rondelles de saucisson pour compenser ;-). Ah oui, c'est vrai, le saucisson sera sucré en janvier donc pas touche.
L'eau gazeuse n'a pas de sucre! Du sel mais pas de sucre, donc ça sera permis. Le jus de pommes par contre... oubliez ça! Contente de savoir que vous embarquez avec moi, Mijo, ça commence la semaine prochaine.
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