Il y en a un. Faut bien l'admettre. Quand je l'ai rencontré, avec toutes nos différences et tout ce qui m'énervait chez lui, j'ai décidé rapidement de mettre fin à cette histoire qui n'avait pas vraiment commencé. Ça s'est fait dans la discorde. Il était fâché. Et puis, on était dans un bar, on avait bu, ce qui est très mauvais pour discuter raisonnablement. Rien de bien raisonnable avec lui de toutes façons. Alors, je lui dis bien clairement que je ne veux plus jamais le voir et je paie le pichet qu'on vient de commander et je quitte en le laissant là avec. Je rentre chez moi soulagée.
Je m'imagine alors qu'il va me harceler. J'échafaude des plans pour m'en déprendre. Non, ce fou dangereux ne va pas s'incruster dans ma vie.
Mais il ne rappelle pas. Aucune nouvelle.
Au bout de dix jours, c'est moi qui l'appelle.
Il en est content. On ne va plus boire ensemble est ce que je propose, ce à quoi il adhère promptement. Bonne idée, me dit-il. Sobre nous serons. "You will be my girlfriend."
Je proteste. Non, ce sera occasionnel et sans obligation aucune.
Peu de temps après, je m'en vais en Indonésie. Je ne pense pas au monsieur une seule fois.
Mais depuis mon retour, on se voit. De temps en temps. Pas trop souvent. Je lui fais à manger. J'aime cuisiner pour lui. Il est un complimenteur et un mangeur enthousiaste. Je me sens comme une grande cuisinière. Tellement que je le deviens!
Et puis il prend un bain. Et on se retrouve dans mon lit et là... bof! Pour la première fois de ma vie, j'ai un ami encore plus enthousiaste pour la bagatelle que je ne puisse l'être. C'est moi qui débande. Ce n'est pas faute de me sentir belle et désirée pourtant. Pas compliqué, je m'en passerais. Ça ne m'est jamais arrivé avant. Mais avec monsieur, il y a tant de choses qui ne me sont jamais arrivées avant.
Il ne porte jamais de jugements sur rien. Jamais de reproches. Je dis tout ce qui me passe par la tête. Je ne suis pas toujours gentille.
On s'en va voir Djengo déchaîné, de Tarentino. On s'est chicané sur le cinéma. Pas vraiment chicané, on a discuté mettons. Il ne veut pas de sous-titres. Ça gêne. Le cinéma aux sous-titres est tout à côté de chez moi et moins cher. Wof! On ira au sien. Des niaiseries tout ça finalement. Il me prendra la main, me dira que je suis belle (il me le dit tout le temps) et on regardera le film tranquille s'il ne gigote pas trop. Je le soupçonne de souffrir d'hyperactivité. Pas grave. Je le prends comme il est. S'il est en retard (ça lui arrive), je n'en ferai pas un plat non plus et j'entrerai dans la salle sans lui. Pas grave. Rien de grave.
2 commentaires:
Ok. J'en ai perdu des bouts... C'est qui cet homme?
Un homme que j'ai rencontré... sur la rue! (c'est rare ce genre de rencontres)cet été. Un Américain qui habite ici depuis quelques années, beau bonhomme (selon mes critères à moi évidemment!), professeur d'échecs, deux ans plus jeune que moi.
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