J'ai une relation amour-haine avec Vingt-deux ans. Non, je ne l'aime pas toujours. Très peu bcbg de révéler qu'on n'aime pas tout le temps ses enfants, je sais, je sais. Probable que je ne l'écrirais pas non plus si mon blogue était public!
À la base, je l'aime et je l'aime certainement plus et plus souvent que je ne la déteste et même quand je la déteste, avec une grande envie de lui donner une fessée, même là, il y a de l'amour en dessous.
Je me sens un peu prise au piège depuis qu'il y a Petit-fils. Je ne veux pas qu'il assiste à des chicanes, voyez-vous, il en a déjà assez vues et entendues dans sa jeune vie, entre sa mère et son père et entre son père et sa grand-mère paternelle et entre sa mère et sa tante et toutes les autres entre sa mère et Pierre, Jean, Jacques. Une colérique ma fille, je l'ai déjà dit et redit. Alors quand elle se fâche ou bien boude, je ne dis rien. Sans petit enfant présent, je la mettrais à la porte, on s'engueulerait, elle saurait ma façon de penser. Ou peut-être pas non plus. Je me rappelle quand elle était ado, mon plus cher désir lors de ses colères fracassantes était qu'elle disparaisse et que je n'en entende plus jamais parler. Sur le coup, sur le coup seulement. Elle pouvait être tellement exécrable, tranchante, méchante. Elle a toujours été très verbale et capable de faire mal avec ses mots, même très jeune.
Elle est également extrêmement mature pour ses jeunes années. Un job,un appart, un fils, mon auto (hum hum...), sa soeur qui habite avec elle, les repas à préparer (très bonne cuisinière ma fille!), les sorties, les amies, les hommes (il doit bien y en avoir, elle ne m'en parle pas cependant). Bref, une vie très occupée.
Et voilà qu'elle m'appelle en larmes hier soir. Et quand elle pleure, elle pleure. Je m'inquiète car je sais que Petit-fils est avec elle. Plate un peu pour un enfant une mère qui pleure. Il joue dans une autre pièce, me dit-elle. Je me rappelle que Dix-huit ans est là, ouf! Bonne chose qu'elles habitent ensemble, bonne chose. Mais pourquoi ce torrent de larmes? Elle a reçu la lettre de confirmation pour la scolarité de Petit-fils. Son bébé va aller en maternelle quatre ans au mois d'août. Cette étape la fait pleurer. Et lui, comment il prend ça? Lui, il est content et fier d'aller à l'école. Bien. Il y aura une réunion pour présenter l'école aux futurs écoliers et à leurs parents un matin du mois de mai. Elle essaiera de négocier avec son employeur afin d'être présente. Dur de voir son bébé grandir. Je l'ai trouvée bien petite ma Vingt-deux ans en larmes. Autant elle est mature sous certains aspects, autant elle est vulnérable pour d'autres.
20 commentaires:
Vos propos confirment ce que je sais depuis longtemps mais que beaucoup de gens refusent d'admettre. Les parents ont des enfants préférés et parfois bien ils aiment moins un enfant qu'un autre à cause de sa personnalité. Est-ce la fin du monde ? L'amour est-il si inconditionnel ? On peut aimer tous les enfants, mais certainement pas de la même manière. Certain, on devra s'habituer à sa personnalité qui ne cadre pas avec nos valeurs et notre vision de la vie. L'enfant est peut-être de notre sang, mais il à sa propre tête et son propre coeur.
Grande étape dans la vie que le début de l'école ! Le bébé n'en est plus un.. !
Oui c'est difficile de voir grandir ses enfants et tu n'es pas méchante en avouant sincèrement ce que tu ressens, il arrive à tout le monde d'avoir ce genre de sentiment, seulement très peu en parle, c'est tout.. La maternelle a 4 ans, je ne savais pas que c'était passé finalement.. es-ce partout?
Éphémère, je n'aime pas moins cette fille qui m'enrage parfois. Non, absolument pas. Pas simple les sentiments. Elle peut toujours compter sur moi, elle le sait et des fois elle se fie trop là-dessus! Et je ne ressentais pas cette colère envers elle quand elle était petite non plus. Nos conflits éclatants ont commencé à son adolescence, pas avant. Plus jeune, elle était bien moins colérique (ou bien je ne m'en rappelle pas trop, on oublie...) parce que les frasques de sa soeur ainée et les difficultés d'apprentissage de la plus jeune prenaient toute la place. C'est par après qu'elle s'est reprise, eheh! Comme un volcan trop longtemps contenu.
Mélissa, je sais bien que je ne suis pas méchante!
La maternelle 4 ans, c'est dans les quartiers défavorisés.
Ah, c'est seulement dans les quartiers défavorisés! Je croyais que c'était partout. En tout cas, elle a beaucoup changé. Au début on aurait presque pensé qu'elle le donnerait en adoption, je suis contente que son instinct maternel soit apparu! Elle avait quelque chose à vivre faut croire.
J'aime profondément mes deux enfants. Est-ce que ça m'empêche d'avoir envie de les kicker sur la lune l'espace d'un court instant parfois? Non pas du tout.
Que ce soit mal vu de le dire, je m'en fous éperdument, car ce serait se mentir à soi-même que de prétendre le contraire. Même chose d'ailleurs pour les amours de notre vie.
Souvent, ce ne sont pas nos enfants qu'on déteste, mais bien leurs comportements. J'ai lu récemment que les comportements que nous détestons le plus chez nos enfants, ce sont ceux que nous n'acceptons pas chez nous. Ça m'a flashé quelques lumières. Ayons de la compassion pour nous et, par la bande, pour nos enfants avec toutes leurs imperfections, tout en fixant nos limites, bien sûr.
Je la comprends de pleurer votre fille. C'est vrai que c'est dur de voir grandir ses enfants, même si c'est positif de les voir évoluer. Je me suis cachée derrière mes lunettes fumées l'an dernier quand fiston a pris l'autobus vers la maternelle, j'ai trouvé ça difficile, même si j'ai tout fait pour faire paraître le contraire. Belle preuve de confiance qu'elle vous témoigne votre fille en vous laissant voir sa vulnérabilité.
Pur Bonheur, les maternelles quatre ans existent déjà depuis très longtemps dans les quartiers défavorisés de Montréal. Pour les autres régions, si je ne m'abuse, il y a des programmes passe-partout ou quelque chose comme ça pour les enfants de 4 ans.
La nouveauté du PQ, c'est de vouloir en établir davantage et un peu partout des maternelles 4 ans.
@Petite Libellule,
En effet, c'est plus le comportement que la personne elle-même que je déteste, bien qu'à un moment donné, ça devienne tout mêlé.
C'est intéressant cette théorie selon laquelle on déteste chez nos enfants un comportement qu'on accepte pas chez nous. Ça se révélerait pas mal exact dans le cas qui nous occupe. Pleurer devant mes enfants,j'ai évité. Leur laisser voir mon désarroi et ma colère également. Dans le but de préserver leur enfance de soucis qui ne leur appartenaient pas. Le boudage, j'exècre.
Ma fille pleure, crie, se fâche, boude devant son enfant et depuis qu'il est bébé. Elle est également chaleureuse, enthousiaste et exigeante. Pas une personnalité ordinaire, plutôt flamboyante. Je m'inquiète moins depuis que je constate que le petit se développe bien et qu'il adore sa mère.
Je fais juste imaginer mon garçon entrer à la maternelle et j'ai le goût de pleurer c'est toute une étape! J'imagine qu'un jour votre colérique va réaliser que ça demande beaucoup d'énergie de se fâcher comme ça et elle va faire son cheminement en même temps ça doit tellement être libérateur de tout lâcher
Ma mère est comme vous, elle a mis le couvert sur plusieurs de ses émotions négatives pour nous préserver. Mais le fait est que nous les ressentions quand même ces émotions.
Pour ma part, je suis plus explosive. J'ai plus de difficulté à me contenir. Il m'est arrivé de pleurer, crier, me fâcher et bouder devant mes enfants. (Je suis un peu gênée de l'avouer mais bon.) Je suis tout autant chaleureuse, rigolote et taquineuse. Parfois, il vaut mieux bouder un peu que de laisser libre cours à sa colère et balancer des paroles que l'on pourrait regretter par la suite... Qu'en pensez-vous?
Je ne sais pas trop. Le boudage crée une atmosphère terrible dans une maison. C'est également une façon insidieuse de contrôler les autres. C'est comme dire "Tu vas payer et tu vas payer longtemps." Très désagréable de vivre la boudage de l'autre quand on est un adulte mais insécurisant quand on est un enfant. À tout prendre, je préfère la colère, celle qui finit bien par finir et qui ne s'éternise pas!
Votre garçon pas encore né l'Espiègle? Ce sera un garçon, vous connaissez le sexe?
J'ai dejà un garçon de deux ans et non je ne connais pas le sexe du prochain
l'Espiègle, Oh! C'est un deuxième bébé que vous attendez! Je ne savais pas.
Les bouderies qui s'éternisent, je déteste aussi. Je parlais plus du petit recul qui sert à faire descendre la vapeur. Dans un monde idéal, on ne se fâcherait jamais et toutes nos communications seraient faciles et fluides... ;)
Sans viser le monde idéal, les chicanes fréquentent épuisent. Dix-huit ans est revenue ici. Elle ne peut plus endurer sa soeur, les mots de sa soeur, le tempérament de sa soeur. Vingt-deux ans a été mise à la porte en décembre à la suite d'une chicane avec son patron. Elle lui avait dit "sa façon de penser". On ne dit pas sa façon de penser à son patron, on se tait, on ravale, même si on pense avoir raison. On ne crie pas son venin sinon c'est la porte.
Elle a loué son premier appart (elle y est toujours) avec une colocataire. Celle-ci s'est sauvée au bout de six mois.
Elle s'est ensuite trouvé une chambreuse et puis une autre, elles sont toutes les deux parties rapidement, après trois ou quatre mois. Dure à vivre Vingt-deux ans? Oui!
Ce mauvais caractère lui nuit dans toutes les sphères de sa vie.
Elle sait également être charmante, heureusement, mais la colère n'est jamais bien loin.
Que ça va vite! Déjà près pour la maternelle 4 ans?
J'ai trouvé difficile les rentrées scolaire pour mes enfants et maintenant pour mes petits-enfants. C'est une étape marquante l'école. Est-ce toute la journée ou seulement les 1/2 journées?
Elle est très humaine, 22 ans. Tout simplement.
Unautreprof, prêt, pas prêt, il y va! ;o)
Solange, moi, j'étais ravie quand mes petiots commençaient l'école. J'ai personnellement adoré aller à l'école alors je n'y voyais que du positif.
Tony, pour être humaine, elle est humaine! ;o)
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