dimanche 22 septembre 2013

Brunch

C'est ce que j'ai de plus régulier dans ma vie, ce brunch avec ma mère. C'est un ami qui venait de perdre son père qui m'avait dit qu'avoir su, il aurait institué ça lui aussi, un rendez-vous fixe et immuable. Il regrettait amèrement de ne pas avoir assez profité de son père qui était mort subitement. À ce moment-là, les brunchs dominicaux étaient réguliers mais encore occasionnels et j'ai alors décidé de les inscrire dans l'agenda chaque dimanche, sauf si maman n'est pas disponible évidemment! Ça nous permet également de nous réunir toute la famille ou une partie de la famille selon les semaines. Ils savent tous que nous serons là, toujours au même restaurant où maman est bien connue (elle y va aussi avec son chum!) et vers la même heure. Même que le tête-à-tête avec elle me manque. Aujourd'hui, je devais être seule avec elle et voilà que Dix-neuf ans vient d'appeler pour se joindre à nous. Je prends donc mon temps. Elle prend l'autobus et le métro, Dix-neuf ans, ça va être long. Elle était chez son ami que je n'ai vu qu'une seule fois et dont je ne sais pas grand chose. Depuis quelque temps, une grosse bible trône dans sa chambre et des fois, je la vois essayer de la lire, ce qui ne doit pas être simple avec sa grosse dyslexie. Je l'aime ma poulette. C'est bien plus dur de la laisser aller que ça ne l'a été pour les autres, car je la sais vulnérable. Tout est tellement plus compliqué pour elle. Je ne serai pas toujours là, important que je me le rappelle. Elle ne demande pas d'aide. Je suis ouverte et disponible. Un jour à la fois.

7 commentaires:

unautreprof a dit...

Ma mère étant possiblement malade (compliqué son cas, on ne comprend pas les résultats, beaucoup d'espoir en demain qui devrait mieux enligner les traitements si cancer il y a), je me suis fait la même réflexion. C'est moi qui l'appelle à toutes les semaines. Tantôt, si elle est chez elle, j'irai la voir. On ne sait jamais ce qui nous pend au bout du nez et elle demeure la personne la plus importante dans ma vie.

Une femme libre a dit...

Ne t'inquiète pas trop. Ça se soigne le cancer et de plus en plus et de mieux en mieux. J'ai plein d'amis et de connaissances qui s'en sont très bien tirés sans séquelles. Tiens, le chum de ma mère que je viens juste de voir. cancer de l'intestin, on lui en a retiré un bout et il vit très bien depuis son opération.

unautreprof a dit...

Merci

Mélissa a dit...

Je crois que c'est important de prendre le temps, de profiter de nos proches pour ne pas avoir de regrets :)

Une femme libre a dit...

De profiter est le bon mot. Ce n'est pas une corvée mais un plaisir de voir ma mère. Je me mets à son rythme, ne presse rien, prend le temps et c'est agréable. On va faire une petite épicerie après le repas, elle n'achète pas grand chose mais on commente et surtout on est ensemble,je monte ensuite chez elle voir son chum, on discute, rit. J'en profite, oui!

Mélissa a dit...

Et à la fin c'est tout ce qui compte!

Solange a dit...

On ne profite jamais trop de ceux qu'on aime, c'est quand ils ne sont plus là qu'on sent le manque.