Sahée veut savoir où je vais à Cuba. La dernière fois, j'ai procédé très simplement et très efficacement. Je voulais partir quelques jours plus tard. Alors, agence de voyage et critères précis:
1) Sécurité
2) Départ entre telle date et telle date et retour entre telle date et telle date (il n'y avait que deux jours de jeu alors ça éliminait déjà pas mal de destinations en partant!)
3)Moins de mille dollars par personne, tout compris, assurance médicale et tout et tout.
4) N'importe où à la chaleur.
Ce ne fût pas très long, le meilleur hôtel de Cayo Guillermo à Cuba était disponible. On a réservé le tout immédiatement et on est partis quatre jours plus tard. Voilà. Pas de niaisage et pas de perte de temps et on en a eu pour notre argent.
Il y aurait également eu des forfaits au Mexique mais comme mon premier critère était la sécurité, l'agente de voyage trouvait Cuba bien plus sécuritaire que le Mexique.
Je suis déjà allée à Cayo Largo pour un mariage, c'était bien. Nourriture très ordinaire et à Cayo Guillermo aussi, mais au moins à Cayo Guillermo, il y avait deux excellents restaurants à la carte qu'on avait le droit de fréquenter une fois chacun. On a donc eu deux bons soupers! Bien que le poisson frit entier servi pour le dîner au restaurant de la plage avec du riz était un bon dîner, simple et correct. Et les hamburgers/frites disponibles en tout temps ont enchanté mes filles et m'ont moins enchantée, mais j'étais pas obligée d'en manger, hein!
Je suis déjà allée aussi à Holguin dans un complexe hôtelier gigantesque où tu pleures si tu as oublié ta crème solaire dans ta chambre alors que tu es à la plage parce que ça va te prendre une demi-heure pour aller la chercher. Et puis, je me perdais les cinq premiers jours (je suis pas douée mais quand même) et on restait sept jours! Mais il y avait plusieurs restaurants à la carte pour lesquels il fallait faire des heures de file pour les réserver le premier jour, mais qui valaient la peine le soir venu. On se mettait de jolies robes et on profitait de belles soirées avec vin, bon repas et parfois piano live.
Maintenant, le sujet chaud des pourboires. Il y a encore des Québécois qui dévalisent les magasins à un dollar pour donner un cadeau à leur femme de chambre tous les jours. Pas nous. On donnait deux pesos par chambre par jour, ce qui est plus de deux dollars canadiens, donc quinze dollars par chambre pour une semaine. Et un peso à tous les trois drinks, pour se faire couper une noix de coco, pour quelques jours de serviettes fraïches, des pesos au déjeuner, au dîner, au souper. Faut prévoir des pesos pourboires, c'est clair. Mais ma fille la plus populaire là-bas, celle qui avait droit aux sourires de tout le monde, c'était ma Dix-neuf ans. J'avais voulu lui donner des pesos à distribuer comme je l'avais fait pour ses soeurs et elle avait refusé. Elle n'a donc jamais donné d'argent à personne mais son beau sourire et sa politesse naturelle lui ont valu l'amitié de tous.
Faut d'ailleurs faire attention à la fierté des gens. Nous l'avons appris à nos dépens. Il y avait un serveur très attentionné pour Petit-fils. Et voilà qu'on se lie d'amitié et qu'il nous sort des photos de ses enfants, dont un plus jeune que Petit-fils. Or, ma fille avait apporté des vêtements en parfait état mais qui étaient trop petits pour Petit-fils. C'est moi qui lui avais dit de les apporter, pensant rendre service en les laissant dans la chambre en partant pour la femme de chambre. Mais là, avec le petit Miguel dont on avait vu la photo, on savait à qui les donner, bingo!
Le dernier jour, au dernier souper, on donne donc le sac de vêtements au papa de Miguel, en lui expliquant que ce sont des vêtements trop petits de Petit-fils (je parle espagnol). J'ai immédiatement regretté. Il avait l'air horriblement gêné, humilié même. Il a pris le sac, est parti le cacher et est revenu rapidement remercier Petit-fils. Mais pas avec gaité de coeur. J'aurais aimé reculer dans le temps et ne jamais l'avoir donné le foutu sac de vêtements!
14 commentaires:
C'est vrai que c'est très délicat les pourboires. Je connais aussi des gens qui vont au Dollorama avant de partir, mais je ne suis pas certaine que ce sont des cadeaux très appréciés...Lors de mon dernier voyage, un jeune garçon d'environ 12 ans , servait l'eau à notre table et je lui posais des questions sur sa vie, et il me disait qu'il apprenait l'anglais dans une classe spéciale à l'hôtel et rêvait de s'acheter un ordinateur. Le deuxième soir, je lui ai donné un dix dollars plié en deux, mais pas assez discrètement à son goût, car il s'est vite retourné pour regardé si quelqu'un l'avait vu, pour enfin le cacher dans sa manche. Ça m'a laissé croire qu'il allait se faire fouiller à la fin de la soirée, pauvre lui, il avait l'air complètement paniqué. Je sais que dans presque tous les hôtels, les employés résident sur place la semaine et partagent des dortoirs. Les plus petits doivent se faire voler par les plus grands...
Je suis allée qu'une seule fois à Cuba et les gens nous donnaient toutes sortes de suggestions à apporter comme cadeau. Je trouvais ça bizarre ... Pour faire plaisir à Bel Amoureux j'ai accepté qu'on achète des piles et quelques autres babioles. Les piles ont fait vraiment plaisirs et ça se voyait que c'était sincère comme réaction, les autres babioles étaient acceptés mais moi aussi j'ai eu un peu honte de donner cela. Mais il y a eu une autre affaire qu'on a donné c'était des articles scolaires, genre des crayons, effaces, crayons de couleur et des règles. Les régles étaient grandement appréciées. Lors d'une visite dans une école primaire on a donné tout le restant du matériel scolaire, au directeur et non pas individuellement.
On m'avait dit aussi laisse ton shampoing et ton savon en partant. Je ne l'ai pas fait, je n'utiliserais pas une barre de savon d'un étranger et je ne croierais pas qu'ils feraient cela aussi, moi je voyais cela comme de la charité ... Peut-être que je me trompe et ils auraient aimé cela, qui sait ?
Mais certainement quand on donnait des pesos c'était un pourboire très gagnant. On m'avait dit que les cubains même s'ils avaient de l'argent il n'y avait rien à acheter, je crois que c'est différent de nos jours.
Nous étions amis avec un couple GO et ils nous disaient qu'ils avaient des beaux cadeaux avec des noms de marques, mais qu'il avait de la misère à acheter des souliers pour leur enfant car ils n'avaient pas beaucoup de sous pour en acheter.
C'était un peu jouer du violon ... Et on a un peu entrer dans leur jeu car toute la durée de notre séjour ils ont fait attention à nous et on laissé un généreux pourboire à chaque ...
En 2005, j'ai été à Holguin, au Playa Pesquero. C'était mon premier voyage dans le sud et j'avais acheté des trucs de chez Dollara suite aux suggestions qui m'avaient été faites sur un site de voyage (VoyageForum).
On me disait qu'ils manquaient de beaucoup de trucs qui nous semblent élémentaires, mais qui sont difficiles à obtenir à Cuba, alors j'avais des élastiques pour cheveux, crayons de cire pour les enfants, bref des petites choses de ce genre. À tous les matins, j'en laissais un à l'intention de la femme de chambre, bien en évidence sur le lit avec un petit mot "A usted". à mon retour à la chambre, j'avais toujours un truc particulier et décoratif fait avec les serviettes, alors j'en avais conclu que c'était apprécié. À mon départ, j'ai également laissé une paire de jeans et une paire de chaussures usées mais encore utilisables que j'avais amené spécialement à cette intention.
Et durant la journée, je laissais du pourboire ici et là.
J'ai aussi été à ce resto à la carte, où un vieux monsieur à la peau très foncé et portant une chemise blanche impeccable a joué magnifiquement du piano durant toute l'heure du repas.
Les deux fois où j'ai été à Cuba j'avais deux valises de "dons". Une valise (que j'ai laissée telle quelle) remplie de médicaments de matériel médical que j'ai laissée au médecin du village (TRÈS apprécié!) et une gros sac de hockey plein de vêtements, souliers, petites autos, barbies, matériel scolaire que nous avons amené dans un village à quelques kilomètres et distribué (à l'école et aux gens). Je me souviendrai toujours de ma fille de 7 ans à l'époque qui a enlevé son t-shirt (elle avait son maillot en-dessous, heureusement!) pour le donner à une petite fille qui était en retard à la distribution de vêtements et qui pleurait de ne rien avoir eu. Nous donnions des pesos aux femmes de ménages, serveurs, et autres, et nous étions traités comme des rois (les serveurs nous gardaient notre table - heureusement, car la première fois, nous étions 7 :-).
Et j'ai donné des gants de jardinage à un jardinier qui a été heureux comme un roi et qui est devenu notre meilleur ami à l'hôtel, il est même venu nous dire au revoir le jour de notre voyage et nous assurer que "Su casa es tu casa" :-)
Pur Bonheur, une partie du malaise vient probablement en effet d'avoir fait un don "public" à notre serveur. On ne pouvait pas faire autrement,il travaillait et ne pouvait donc pas sortir du restaurant! Mais les autres travailleurs ont bien vu qu'il recevait un sac. Et tout le monde s'épie un peu là-bas. Le guide de l'agence de voyage nous avait d'ailleurs dit que si on donnait quelque chose, il valait mieux le mettre dans un sac et l'identifier comme un cadeau de notre part avec le num de la chambre et notre nom, car les gens qui travaillent à l'hôtel sont fouillés quand ils repartent chez eux et pourraient être accusés de vol.
Cependant, es-tu certaine que tu parles bien d'un voyage à Cuba? Les enfants n'y travaillent pas et ont une très bonne éducation. C'est le point fort de Cuba, les soins médicaux et l'éducation gratuite y compris à l'université. Dans plusieurs pays pauvres, les gens ont de mauvaises dents. Pas à Cuba. Et la médecine et la dentisterie sont très avancés. En fait, la première source de revenu de Cuba, ce sont ses médecins qui sont exportés dans d'autres pays et dont la grosse paye va su pays, pas à eux-mêmes!
La mère d'une amie de ma fille y est allée pour des traitements dentaires coûteux pour elle et ses enfants. Elle a calculé que c'était moins dispendieux de se payer le voyage que de faire faire les travaux ici!
L'éducation avancée est même devenue un problème à Cuba. Tous ces universitaires ne veulent plus cultiver la terre et il y a une pénurie de cultivateurs!
Délicat de savoir quoi donner et ne pas donner, Une femme en santé. Je suis en quelque part mal à l'aise de voyager dans un pays où les gens ne sont pas vraiment libres. Des gens éduqués qui ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent. De belles plages magnifiques et des prisons pleines de dissidents qui ont eu pour seul crime de dire ou d'écrire ce qu'ils pensaient!
Pierre et Manounia,
Vos voyages datent de quelques années. J'ai vu des changements. On est allés visiter le village de Moron, où vivent la plupart des employés de l'hôtel. Il y a plein de voitures neuves maintenant et encore plus de mobylettes. Les vieilles voitures typiques de Cuba qui ne pouvait pas s'en procurer de neuves ne sont plus aussi présentes. Ils les achètent où ces voitures neuves? J'ai demandé. Pas trop de réponses. Vague.
Les femmes âgées sans soutien-gorge qu'on voyait avant (il n'y avait pas de soutien-gorge dans les magasins), pas vu une seule. Les jeunes filles sont vraiment habillées comme nos jeunes filles à nous. Jeans et compagnie. Les jeans aussi étaient denrée rare avant.
Les cafés sont pleins (de Cubains, pas grand touristes qui sortent de leur complexe hôtelier! sauf à la Havane et dans les autres grandes villes), la rue est animée. Pas de mendiants, tout le monde est occupé. On n'a pas été achalés du tout.
La population la plus riche du pays, ce sont ces femmes de chambres qui ont beaucoup plus en pourboire qu'en salaire en plus de tous ces cadeaux qu'elles revendent.
Dans notre hôtel cependant, pas certaine qu'elles s'en faisaient autant. Les touristes les plus généreux sont certainement les Québécois. Or, la majorité des touristes étaient d'Argentine.
Une autre nouveauté: Les Américains sont maintenant admis comme touristes. Ils sont rares mais il y en a.
Si on veut laisser quelque chose d'important, c'est comme tu l'as fait qu'il faut procéder, Mamounia. Les médicaments aux médecins, les trucs scolaires dans les écoles. Pas individuellement. Les gens qui n'ont pas de contacts avec les touristes sont les plus pauvres. Et les jardiniers et autres travailleurs de l'ombre (ou du soleil!) sont les grands oubliés par les touristes et leurs pourboires!
Le plus apprécié de tout serait le matériel de pêche et les bicyclettes. Ils sont sur le bord de la mer et n'ont pas d'équipement pour pêcher! Il y a un monsieur québécois qui va à Cuba avec sa bicyclette chaque année et la laisse en cadeau en partant!
Pour donner les trucs scolaires dans les écoles, je parlais de toi aussi Une femme en santé, bonne initiative!
NOtre voyage à 7, c'est vrai, date de 2005. Mais notre voyage de "filles" avec mes deux filles était en janvier 2012, pas si loin quand même. Et nous sommes allées dans un village assez reculé dans la montagne, les gens n'avaient pas d'autos et semblaient vraiment très pauvres. Sans mourir de faim comme en Haïti on s'entend! Mais j'imagine que, lorsqu'on s'éloigne des zones touristiques, la pauvreté est plus criante, même si la situation s'améliore depuis quelques années.
Oh! Vous n'étiez pas dans un "tout-inclus"? Vous habitiez chez l'habitant? Comme c'est intéressant! Ça se fait de plus en plus, m'a-t-on dit et les "permissions" d'accueillir des étrangers chez soi seraient plus faciles à obtenir. Tu parles de ce voyage en quelque part? Dans ton blogue ou ailleurs? Je suis très intéressée à lire là-dessus. Une toute autre expérience de vivre chez le "vrai monde".
Je suis allée à Cuba en 2007, j'avais amené entre autre des petites boîtes de tylenol. Un soir, j'en ai laissé à la table. Le lendemain, la serveuse est venue me voir pour savoir si c'était un oubli, et me remercier en apprenant que c'était un cadeau.
Merci pour ton billet :))
Tant mieux si ça a été apprécié, Sahée! ;o)
Mon père apporte toujours un vélo de seconde main pour lui et un pour sa compagne et le laisse là-bas à son départ. Il aime s'en servir, après, il sait qu'il trouvera preneur.
C'est ça que le monsieur en question faisait, Un autre prof. Une très belle initiative.
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