La génération de ma mère et celle de mes enfants. Bon, mon fils, on en parle pas. Il se débrouille depuis longtemps et je ne m'en fais pas pour lui. Mes filles, c'est tout autre chose. Il y a la plus jeune qui est retournée dans une relation amoureuse avec un homme violent (oui, encore!), il y a la celle du milieu qui a encore besoin des conseils et de l'aide de maman, mais ça se place et il y a ma grande qui, elle, a une maladie mentale quand même bien soignée ces temps-ci. Alors, pas si pire pour les filles. Un petit-fils dont je m'occupe si je veux et je veux juste assez pour que ça soit correct pour tout le monde. Et une mère de 88 ans avec laquelle j'ai soupé hier et que j'ai accompagnée à l'hôpital pour des tests tôt ce matin. Attente. J'ai pas trouvé ça facile. En fait, ce que je ne trouve pas facile, c'est de ressentir de l'impatience, que je ne manifeste pas, mais qui me fatigue. De l'impatience rentrée, oui, ça épuise. En tout ça, je suis contente d'être de retour chez moi! Je l'adore ma mère et je dois suivre son rythme qui est devenu bien lent, c'est normal, tout est normal, alors pourquoi je ne me sens plus bien là-dedans? Je le sais en fait. Avant, je la voyais une fois par semaine, d'une façon fixe et immuable, tous les dimanches pour le brunch et là, c'est devenu un peu n'importe quand en plus du brunch et un peu n'importe quand, je réalise que c'est comme trop pour moi. J'ai manqué de bon coeur mon yoga de ce matin pour l'accompagner pour réaliser vu mon humeur, que c'était peut-être pas de si bon coeur que je le pense. Je me demande comment les aidants naturels qui vivent à temps plein avec une personne âgée font. Et j'ai honte de me plaindre car le chum de ma mère en fait énormément beaucoup et elle n'est pas si pire que ça non plus pour son âge. Sauf que là, elle fait une hépatite toxique et une jaunisse associée, alors c'est normal qu'elle ait besoin de tous ces tests et consultations médicales.
Heureusement, on s'en va demain à Québec passer quelques jours, ma Vingt ans et moi, avec des amis. Si elle daigne revenir de chez son chum toxique.
Fait gris dans ma tête comme dans le ciel. Le remède? Avant, je serais certainement allée me chercher un carré aux dattes et je ne peux pas dire que ça ne me tente pas encore beaucoup. Mais la différence, c'est que je n'irai pas m'en chercher. C'est comme ça. Et du vin non plus, je n'en boirai pas.
Des fois, il n'en faut pas de remède, faut juste accepter comment on se sent et s'activer pour au moins faire quelque chose. Je vais plier mon linge et laver ma cuisine de fond en comble. Utile.
5 commentaires:
J'ai l'air de prendre ça rigolo que Vingt ans soit en ce moment chez ce gars qui lui a déjà fait mal, mais je ne rigole pas du tout.
Hier j'ai lu une phrase qui va bien je trouve avec la conclusion de ce billet: accepter sa vulnérabilité! Un exercice pas facile ...
Et l'acceptation demande beaucoup de travail sur soi. Par contre, après coup, de ne pas toujours vouloir contrôler ce qu'on sent, peut être plutôt apaisant.
Mais ouf que ta vie n'est pas reposante!
Maman raconte,
Avant, j'essayais systématiquement de combattre les moments de déprime, pour me sentir mieux. Maintenant, j'accepte de feeler mal et je le vis intensément et ça finit tout de même par passer, eheh!
Un autre prof,
Oui, il y a beaucoup de ça, laisser aller le contrôle. Pas si facile pour moi!
Je la trouvais pas mal reposante ce week-end ma vie, dans les magnifiques rues de Québec, les délicieux restaurants, le soleil avec nous, les musées, la farniente, les gens de Québec tellement courtois et charmants. Quelle chance! ;o)
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