J'ai l'impression que ma vie est entre parenthèses et que je retiens mon souffle jusqu'à la fin des vacances des Fêtes. Je ne suis pas déprimée du tout, hourra! mais un peu déstabilisée. C'est pas mauvais de l'être, l'impermanence des choses, des faits et des gens comme le dit le bouddhisme, s'adapter au changement, comme je dis moi avec d'autres, plein d'autres, vivre sa vie dangereusement si on considère que le danger, c'est la tarte au sucre! Bon, je m'ennuie (un peu, un peu, et je combats!) de Petit-fils. J'ai envie d'appeler sa mère pour proposer des activités. Pas avec elle, elle ne viendrait pas, elle déteste les activités et encore plus celles dans un musée. J'avais prévu tant de choses intéressantes avec le Petit. Intéressantes pour qui? Pour moi, semble-t-il. Je m'imaginais sa joie à découvrir tous les arbres de Noël au Musée des Beaux-arts. Sa joie? Foutaise! Ce genre de truc ne l'intéresse pas et il avait trouvé ça ennuyant l'année passée. Il est venu voir la parade du Père Noël avec moi quand il avait trois ans, à quatre ans, il a dit qu'il aimait mieux jouer et à cinq ans, évidemment, il a refusé clairement l'invitation. Je me demande même s'il y croit au Père Noël. En tout cas, aller le voir et s'assoir sur ses genoux lui semble une activité absolument ridicule. "Vas-y toi, grand-maman, si tu aimes tant ça." Bon ben, c'est ce que je vais faire. Je vais aller voir toute seule les sapins au Musée des Beaux-arts, eheh! Je pense que j'ai eu des enfants pour toutes ces joies simples, cette magie, j'avais le prétexte rêvé pour les vivre avec quatre petits avec moi! J'ai cru que ça se renouvellerait avec Petit-fils. Non. C'est autre chose. À moi de m'adapter. On ne sait jamais tout à fait ce qui nous pend au bout du nez.
J'invite des amies. Hier, on est allées voir "D'où je viens", un très bon documentaire poétique du beau Claude Demers. Je sais qu'il est beau parce qu'il était présent au cinéma Excentris et on pouvait lui poser des questions. Mon amie avait avec elle sa fille adoptée qui a une déficience intellectuelle. Ces enfants très stimulés qui ont un langage impeccable et un vocabulaire long comme le bras ne semblent pas handicapés quand on les entend. Sa fille n'a comme jamais grandi, elle a vingt ans et a l'air d'en avoir dix. Elle parle fort et tout le temps, aucune écoute. Elle est placée et visite sa famille. Si sa mère tente de la reprendre, elle provoque immédiatement une colère, elle ne dit donc rien. Mais moi, c'est pas ma fille et dès qu'elle a parlé pendant le film, je lui ai dit à l'oreille "Tais-toi." Pas de gants blancs et un message clair. Et ça a marché. Ensuite, j'ai dit que j'aimais donc ça, du monde qui aime vraiment le cinéma et qui ne parle pas pendant le film. On va probablement y retourner la semaine prochaine, pour voir "Wild". C'est vrai qu'elle aime le cinéma, cette jeune fille, et elle a une mémoire incroyable pour reconnaître les acteurs.
4 commentaires:
J'ai beaucoup aimé Wild. Je vous le conseille fortement.
C'est bon pour vrai? Je vais appeler mon amie pour qu'on y aille ce soir. Merci.
Oui, moi j'ai beaucoup aimé, mon chum un peu moins, il dit que c'est une film de filles! De beaux paysages et le jeu de l'actrice principale est excellent. Je suis déjà allée en voyage sur la Côte Ouest américaine (Californie, Oregon, Washington) et ça ma rappellée de beaux souvenirs.
Alors je vais adorer, je suis une fille et en plus, je projette d'y aller, dans l'Ouest américain. J'adore ce genre de paysages. ;o) J'appelle mon amie tout de suite.
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