mardi 17 mars 2015

Comment on fait?

J'ai déjà consulté une psychologue il y a treize ans, quand ma fille ainée avait de graves problèmes de comportement. Elle n'a jamais vu ma fille mais m'a énormément aidée, moi. Je l'ai vue on et off pendant quelques années, au besoin. Comment je l'avais trouvée? Ça devait bien être la seule psychologue de Montréal vraiment spécialisée en troubles de l'attachement chez les enfants adoptés. Elle avait elle-même adopté en plus. Bref, elle a été facile à trouver, elle était la seule à pouvoir répondre à mes besoins. 

Mais là, il y en a juste trop de psychologues. Je veux quelqu'un près de chez moi. Je cherche sur le site de l'Ordre des psychologues, je mets mon code postal et il me sort une très longue liste de psychologues de tout acabit. Aucune idée qui choisir là-dedans. Tiens, il y en avait une qui avait retenu mon attention parce qu'elle avait un site privé où elle disait avoir changé son approche parce qu'elle avait surtout une clientèle masculine: les hommes n'aiment pas s'assoir et parler sans raison, ils veulent des résultats, alors les thérapies de la dame étaient brèves, concrètes et axées sur des résultats! Bingo, je dois être un homme sans le savoir parce que c'est en plein le genre de thérapie que je recherche. Je téléphone et là, sur son répondeur, elle dit qu'elle ne prend plus de nouveaux clients. Faut croire que son approche en a attiré plus d'un!

Sinon, je ne sais pas vers qui aller, plusieurs n'ont pas de site, alors un nom, une adresse, c'est bien peu pour choisir. Vaste et épeurant. Des fois, ils indiquent leurs honoraires, autour de 90$ en général pour cinquante minutes, des fois non, faut appeler pour savoir. 

Je me suis découragée. Pour aujourd'hui en tout cas. Et ma motivation est faible, c'est cher et je suis moins malheureuse et inquiète que je ne l'étais avant-hier. Je ne nage plus dans l'angoisse la plus totale comme lorsqu'il était impossible d'avoir des nouvelles de ma fille. 

Mais quand même, en parler un peu à quelqu'un, ce serait une bonne idée. Je me remettrai à ma recherche demain, après l'entraîneur. 

13 commentaires:

Gen a dit...

Si vous appelez à l'Ordre des psychologues au lieu de simplement consulter leur site, ils peuvent vous diriger davantage.

Une femme libre a dit...

Tu veux dire parler à une vraie personne vivante? C'est possible?

Gen a dit...

Entk, c'était possible il y a trois ou quatre ans quand un ami a eu besoin d'un psy.

Une femme libre a dit...

C'est encore possible mais ça a changé car c'est devenu compliqué. des boîtes vocales qui réfèrent toujours au site web, faut laisser ses coordonnées, ce qui fût fait et attendre. Je n'attends plus. J'agis. Je vais m'en trouver un psy. En fait, j'ai recontacté ma vieille psy d'il y a treize ans, je lui ai parlé directement et elle va me rappeler.

Pierre Forest a dit...

En toutes franchises...

Parlant de résultats, qu'est-ce que tu attendrais,de ces rencontres avec un psychologue?

Te sentir mieux?

Honnêtement, ça ne changera rien à la situation de ta fille. Ce n'est donc que partie remise jusqu'au prochain incident.

Apprendre à laisser faire et ne plus te préoccuper de ta fille?

Si les choses tournent mal, tu serais fort probablement la première à te reprocher de ne pas t'en être occupée. Et puis, ce n'est absolument pas dans ta personnalité de laisser faire. Juste pas capable, quand il s'agit de quelqu'un que tu aimes, surtout ta famille.

Savoir si tu dois prendre action pour tirer ta fille de cette situation malsaine?

Comme psychologue, elle n'a probablement pas la compétence pour te guider dans cette action. SOS violence est logiquement plus compétents.

Trouver les mots pour convaincre ta fille?

Si tu veux imposer à ta fille, ta vision de ce qu'est une relation saine et que tu réussis, ce sera pour elle simplement pour elle une autre forme de soumission à la volonté d'autrui. Oui, mais toi tu as raison. Sauf que Joblo aussi pense qu'il a raison.

Juste en parler?
C'est ce que tu fais ici et ça ne coûte rien.

Changer ta vision de joBlo?

Hmm, j'en doute. ton idée est pas mal faite.

D'autres résultats attendus?

Une femme libre a dit...

J'ai appelé la psychologue, Pierre, je lui ai exposé la problème et depuis, je me sens fragilisée et j'ai la larme à l'oeil.

J'ai besoin d'une psychologue pour moi, pas pour ma fille. J'ai besoin d'avoir le ok pour être heureuse et penser à moi même si ma fille, elle, est dans une situation malheureuse.

Cette psychologue me connaît déjà. Bien du temps de sauvé. Je lui ai dit clairement pourquoi je voulais la voir. Pour moi.

Elle m'a déjà complètement déculpabilisée de refuser fermement le retour de ma fille de quinze ans (celle qui a un diagnostic de schizophrénie actuellement) à la maison "pour son bien à elle et pour le bien de toute la famille". Ça a été la meilleure décision que je ne pouvais prendre. Je lui en suis très reconnaissante.

Je ne veux pas d'une longue thérapie. Je veux qu'elle m'aide à décrocher, à partir en paix en voyage, à cesser de me sentir indispensable et perpétuellement en stand-bye.

Elle est capable de faire ça. Le reste de la job m'appartient, je le sais aussi. On va faire chacune notre bout, ensemble.

Une femme libre a dit...

Ce n'est pas dans ma personnalité de laisser faire mais ça s'apprend. Tout s'apprend. Chose certaine, je veux du changement, je veux bien dormir la nuit, rire, m'amuser, profiter de la vie. Je suis prête à changer mon fonctionnement psychologique pour ça. Ouverte et vulnérable. C'est tout probablement pour ça que je viens de texter à mon cher fils à quel point je l'aime. Pour ça aussi que j'ai le larme à l'oeil. Mon fils qui va bien et ne me cause aucun souci, je n'en parle jamais. Les enfants problèmes prennent toute la place. Basta!

Une femme libre a dit...

Mausus que tu me connais bien et que tu sais mettre le doigt sur le bobo, Pierre. C'est toi que j'engagerais comme psy! ;o))

Zoreilles a dit...

Ce que tu viens de dire à Pierre, c'est exactement ce que je pensais! Il te ferait un bon psy... En fait, certaines personnes qui ne sont pas psy feraient des vrais bons psy!

Une femme libre a dit...

Et il paraît même qu'on peut être son propre psy, Zoreilles!

unautreprof a dit...

Je pense que de cibler une approche avec laquelle on est à l'aise peut aider. Tout dépend des besoins que tu as et de tes attentes.

Approche analytique? Cognitiviste/comportementale? Humaniste?

unautreprof a dit...

oups, cognitive...

CE sont les trois les plus fréquentes, il y en a 2 autres principales aussi

http://www.apqc.ca/publicApproche.aspx?id=smenu5

Une femme libre a dit...

Un autre prof,

Mettons que l'appoche analytique, qui est freudienne, ne me convient pas du tout. J'aime qu'il y ait de l'interraction et de la guidance active. J'ai ça avec l'ancienne psy.