mardi 7 avril 2015

Aide aux victimes

La travailleuse sociale de la cour, très gentille, m'a expliqué comment ça fonctionne. Quand une victime porte plainte, il y a un protocole SPVM-CLSC. Le dossier est transmis en priorité au clsc par la police si la victime le désire. Or, j'ai appris en contactant ma fille après mon appel à la t.s. que cette aide lui avait été offerte mais qu'elle l'avait refusée parce qu'elle avait déjà sa psychoéducatrice de l'école pour l'aider! 

14 commentaires:

S@hée a dit...

Je suis contente que l'aide existe.

Les agresseurs doivent être soignés (pour vrai là, pas par complaisance ou par des thérapies bonbons) pour éviter de continuer les comportements destructeurs, mais les victimes doivent être aidées, pour pouvoir s'en sortir.

C'est le monde idéal, ça.

Une femme libre a dit...

Sahée,
Oui, mais elle a refusé l'aide! Misère. On ne peut pas la forcer non plus à se faire aider. Faut la traiter en adulte et respecter ses choix. Mettons que c'est quelque chose que j'ai appris dans cette affaire. Elle fait de "mauvais" choix? Ce sont les siens alors ils sont bons pour elle. Mais quand même, vendredi, lors de son rendez-vous pour le dépistage de its, je vais lui suggérer de parler de son histoire de violence conjugale. Suggérer pas imposer Je fais bien attention. Faut.

Une femme libre a dit...

D'après mes lectures (je ne fais que ça lire là-dessus!), les thérapies imposées ne marchent pas. Il n'en veut pas de thérapie, le gars, pour lui, le problème, c'est le comportement de la femme. Si elle n'avait pas couché avec d'autres gars (alors qu'ils n'étaient pas ensemble, mais pour lui, ça ne compte pas), si elle ne lui avait pas menti (il lui avait demandé s'il y en avait d'autres et elle avait dit non, pour lui dire oui quelques mois plus tard), il ne l'aurait pas battue. Elle a couru après. Il pense comme ça me dit ma fille. Et même elle il est arrivé à la faire se sentir coupable.

S@hée a dit...

La ts de l'école lui suffit peut-être ? Si elle se rend compte qu'elle a besoin de plus, elle pourra demander l'aide ?

Une femme libre a dit...

La psychoéducatrice de l'école l'a vue beaucoup tout dernièrement pour l'aider à se sortir de sa situation de violence conjugale. Mais elle est débordée et ne peut faire de thérapie. Et puis, l'école se termine en juin. Finie la psychoéducatrice. Elle a à se reconstruire ma fille. À travailler sa confiance en elle aussi. Comme elle a beaucoup essayé de gagner sa vie sans succès, comme elle ne sait pas compter et qu'elle n'a même pas complété une deuxième année primaire, pour elle,la porte de sortie est le mariage.

Une femme libre a dit...

Mais c'est vrai qu'elle pourrait demander l'aide du clsc plus tard. Tout est possible. Restons calme. Je suis déprimée, Sahée. Je vois tout en noir. C'est moi qui vais y aller au clsc, tiens. Excellente idée. J'ai vu une psy et ça ne m'a pas aidé. À mon retour de voyage, je vais y aller au clsc. C'est lourd le cas de ma fille. Trop lourd pour moi toute seule.

Une femme libre a dit...

aidée

mijo a dit...

Peut-être qu'elle pensait ne pas pouvoir bénéficier de deux aides à la fois. Peut-être se sent-elle vraiment en confiance avec la dame de l'école et aller s'ouvrir à quelqu'un d'autre la panique.
Tu avais déjà communiqué avec cette psychoéducatrice, peut-être lui demander si elle ne pourrait pas suggérer à ta fille d'accepter l'aide qui lui ait proposé.

mijo a dit...

Et à toi, je te fais une grosse colle.

Juste moi a dit...

Et un prêtre ? Si elle a baigné toute l'année dernière dans la religion - celle avec un message de haine, de démons et d'enfer - pourquoi ne pas lui donner le droit de se raccrocher encore un bout sur la religion, mais celle qui parle d'amour ... Une idée, comme ça ...

Une femme libre a dit...

Mijo,
Aujourd'hui est un autre jour. Plein d'espoir. Hier elle est allée à son cours de yoga après l'école, ensuite manger au restaurant et voir un film avec sa gang d'amis d'école (je lui ai donné son argent-cadeau d'anniversaire en avance!). Au retour, son amie qui la soutient dans tout était avec elle. Elle a mis la musique et a dansé comme une folle. J'ai retrouvé l'espace d'un instant ma petite fille joyeuse et fofolle. Ça m'a fait du bien. Elle va s'en tirer. De l'aide, elle en aura. Ne rien imposer. Rester à l'écoute. Ouf! Ç a m'a fait tellement de bien de la voir comme ça.

Une femme libre a dit...

Juste moi,

Non. Vraiment non. Je n'ai aucune confiance en l'église et la religion. Aucune. Je ne peux m'opposer à ses croyances. Mais ce n'est certainement pas moi qui vais l'encourager en ce sens. L'église est rétrograde. Réprouve la contraception et l'homosexualité. N'accepte pas la prêtrise des femmes. C'est à travers "la foi" que Joblo a pu aller aussi loin avec ma fille. Comme l'a fait remarquer Sahée, les écrits religieux peuvent être interprétés comme on le veut bien, comme ça nous arrange et des petites filles analphabètes sont bien incapables de faire la part des choses. Tout peut passer. Joblo disait qu'il ne respectait pas la police au nom de Dieu. La police, c'est les hommes et moi je ne crains que Dieu. Les policières ont photographié le contenu du cel de ma fille et il y a plein de messages de Joblo comme ça quand ma fille le menace d'aller à la police.

Pur bonheur a dit...

Je pense comme Mijo que ce serait bien que l'intervenante de l'école lui suggère d'accepter l'aide qui lui a été offert cette semaine. Si elle a confiance en cette dame, elle va peut-être y aller.

Une femme libre a dit...

Mijo et Pur Bonheur,
J'ai laissé un message à la psychoéducatrice.