La peine. J'en ai. À cause des problèmes d'apprentissage de ma fille dans lesquels je me suis replongée hier. Parce que ma mère vieillit. Parce que je vieillis. Parce que je grossis.
Les trois premières affaires, je n'y peux rien. La quatrième, par contre, ne dépend que de moi. Non, je ne vais pas volontairement ou plus ou moins volontairement me laisser grossir pour me punir de ma peine? On me dira que c'est déjà fait pour ce qui est de regrossir et c'est vrai en partie. Je suis bien partie mettons.
J'ai le droit d'avoir de la peine,de le dire, de le vivre. Pas obligée de manger comme une défoncée à cause de ça. Hier, j'ai bu à la place! Pas le diable mieux si je choisis ce mécanisme de soupape trop souvent mais c'est quand même rare que ça arrive. Et je n'ai pas bu tant que ça non plus. J'ai fini une bouteille déjà entamée.
Aujourd'hui, je suis paisible. Calmée. Prête à reprendre le collier. À faire des changements. Je ne sais pas encore lesquels.
La semaine sera occupée. Petit-fils qui arrive demain matin. Des musées, des sorties, de la bonne humeur. Un enfant, ça remet les idées en place. Bien. Et mon festival des Films du Monde qui commence jeudi, vendredi en fait, jeudi, c'est le film d'ouverture..
22 commentaires:
Câlins virtuels ma chère ....
Tu as le droit d'avoir de la peine, mais si tu fais attention à toi ce sera plus facile de passer au travers.
Bonne journée !
Bien vrai! Je reprends l'exercice, que je n'avais d'ailleurs lâché qu'une seule journée eheh! Et bien manger aussi. Aujourd'hui! Merci pour les câlins.
Un dimanche chargé d'émotions, de peine, de lucidité, de franchise, de courage aussi.
Une nouvelle semaine qui commence, tout aussi chargée de plein de choses. Je crois que ton état d'âme est directement lié à ceux que tu aimes, tu prends tous leurs problèmes sur tes épaules, tu oscilles entre actions et impuissance. Je vais te dire quelque chose qu'on t'a probablement dit souvent, qu'on me dit souvent à moi aussi : Pourrais-tu penser à toi un peu, t'accorder au moins la même importance que tu accordes aux autres?
Je sais que tout le monde nous dit ça mais ça marche plus ou moins bien, moins que plus. En fait, mes amies les plus heureuses sont celles qui sont les plus occupées. Mon amie qui a un an de plus que moi et qui a encore ses 4 enfants adoptés à la maison dont un fils de seulement douze ans est à la retraite depuis un an mais elle n'a pas une minute à elle. Elle semble cependant très épanouie. Elle s'occupe activement d'un organisme d'adoption, conseille plein de monde, avait organisé un pique-nique pour cet organisme hier, quelque chose de gros dans un parc de Trois-Rivières. Jamais je ne la perçois déprimée. Elle n'a pas le temps! Et son fils le plus jeune a un handicap, ce qui veut dire plein de soins et de visites à l'hôpital.
Mais je dis "semble" épanouie parce que je ne sais pas vraiment ce qui se passe dans sa tête et ses émotions. On n'est jamais sûr de rien, c'est ce que j'ai réalisé en vieillissant.
Mais me centrer sur moi et seulement sur moi et sur mes loisirs etc, je trouve ça vide et sans sens. Pas que je ne sois pas intéressante. Non, c'set pas ça, c'est juste vide une vie de loisirs et de frivolité. Ce n'est pas moi. Ça ne me rend pas heureuse de me centrer sur mon nombril.
bon là je vais faire ma psy (héhé!) mais si tu avais à faire un régime (ménage) dans ta vie des choses qui te bouffent énergie, joie, etc, que pourrais-tu faire comme changement? Mettons que ça a à voir avec la prise de poids? Tu sais comme moi que le poids est aussi lié aux émotions. Donc travailler sur celles-ci et non seulement compter les calories? Je dis ça comme ça..(conseil qui s'appliquerait aussi à moi)
Je ne vais pas faire ma psy.. :) Je suis juste curieuse. Est-ce que ça serait très différent si tu étais en couple ?
Est-ce que c'est le célibat qui te pèse ?
J'ai 2 enfants qui ont quitté la maison, il en reste 2, avec un zoo en plus et je travaille à plein temps. Donc j'aspire un brin à avoir la cr... de paix. Je trouve que tout est mal entretenu ici. Les coins sont fait ronds, le terrain a l'air d'un boisé sauvage. Donc je me dis que lorsque je serai moins occupée, j'aurai le temps de décorer, mettre le tout à mon goût, lire, sortir, voyager à deux, aller marcher longtemps, sans but et sans horaire, boire trop un soir avec la certitude que je pourrai dormir le lendemain.
J'ai l'impression que je pourrais aimer ça même seule. Mais là, tu sèmes un doute dans mon esprit.
Est-ce que je vais me sentir désoeuvrée aussi ? Pas des farces, j'ai quasiment peur que mes plus vieilles fassent des enfants trop vite, devenir une grand-mère qui dépanne avant même d'avoir eu la chance de l'avoir cette cr... de paix.
J'aimerais même, après la retraite officielle, avoir une petite job niaiseuse, facile, genre 12 heures semaines. Comme dans une boulangerie par exemple.
Qu'est-ce qui te manque Femme Libre ? Tu es entourée, tu as encore des responsabilités, mais tu as aussi du temps, pour mettre ta santé en haut de la liste de priorités, tu as des intérêts variés, voir des passions, des amies, de l'argent.
Qu'est-ce qui manque ? Un autre nombril ? Une vie amoureuse ? Le travail ? Le sentiment d'accomplissement ?
Je ne cherche pas à te comprendre, ni à te suggérer quoi que ce soit. J'essaie juste de voir ce qui m'attend.
Oh je ne voulais pas dire de te centrer sur ton nombril, je sais bien que tu en serais incapable et ce ne serait pas bon du tout, les gens centrés sur eux-mêmes sont les plus malheureux. Une vie de loisirs et de frivolités, ce n'est pas toi non plus, je voulais dire de t'aimer assez pour prendre soin de toi comme tu prends soin des autres tout simplement.
Ça s'apprend, tu sais... C'est toujours à recommencer parce que le naturel revient au galop mais chaque fois qu'on en prend conscience, on fait des pas, on avance.
Ta fille avec ses problèmes d'apprentissage a un lien avec toutes tes émotions. Tu te sens impuissante et tu réalises qu'elle ne sera jamais autonome comme tes autres enfants. Ce que tu vis avec elles est bien difficile et ça pèse. C'est certain que si tu avais un conjoint pour t'épauler serait l'idéal mais ce n'est pas le cas et tu es extra!!!..Ta fille va réussir car tu es là pour l'accompagner...elle sait s'entourer malgré sa vulnérabilité. Un jour à la fois pas à pas....Tu as déjà réussi à la sortir de la violence conjugale...C'est extraordinaire!! Des femmes sans troubles d'apprentissage y restent toute leur vie sans s'en sortir!!! C'est un succès cela!Si elle veut travailler, c'est trouver un travail manuel avec l'aide d'une ts et d'une psy pour la suivre et l'accompagner là-dedant. Mon idée est-elle réaliste? Peut-être pas si simple non plus...Mais si vraiment elle ne peut pas travailler est-ce qu'elle peut être inapte au travail? et faire du bénévolat comme sa soeur avec les animaux...J'essaie de trouver des idées...
Lu ce matin... m'a troublé à l'aube de ma cinquantaine. M'a fait penser à toi et à ce corps contre lequel tu sembles lutter inlassablement. Peut être que je suis du, moi aussi, pour un grand miroir et recommencer à me trouver "jeune". Peut être que ce texte vous inspirera autrement - en bien, je l'espère : http://quebec.huffingtonpost.ca/robin-korth/ma-verite-toute-nue_b_5588627.html
Tu as passé ta vie à te donner pour les autres. Tes adoptions, ton aide pédagogique, etc. Peut-être que maintenant que tes filles sont grandes tu pourrais trouver quelque chose où tu te sentirais utile, quelque chose que tu aimes et où on aurait besoin de toi.
Aller voir des personnes en fin de vie dans les hôpitaux par exemple, je dis ça comme ça. Tu as tellement à donner!!
Faut trouver ce que tu aimes .
Oh! Juste moi, je ne lutte pas contre mon corps, tellement pas! Je lutte contre la maladie et le surpoids. Quand je me regarde dans un miroir, comme dans le texte que tu cites et que j'avais déjà lu, je ne vois pas de molesse. Je fais beaucoup énormément d'exercice et mon corps n'est pas mou ni laid. Je le trouve beau. Bien plus beau que quand j'avais 48 ans et que je pesais 190 livres sans faire aucun exercice et que j'étais pré-diabétique. Je me trouve bien mieux aujourd'hui. On ne parle pas du visage là, un visage de 62 ans est plus vieux qu'un visage de 48 ans s'il n'a pas subi de retouches et c'est juste normal. Mais mon visage aussi je l'aime. Dans le texte, le gars n'a pas de tact on s'entend mais il n'est pas un salaud non plus. Le désir, c'est là ou ce n'est pas là, ça ne se commande pas. Il ne désire pas cette femme. Elle ne lui plaît pas. Parce qu'il aime les femmes plus jeunes? Oui et non. Il le savait bien en lui voyant la face son âge. Une fois dénudée, il ne désire pas son corps. Faut en prendre son parti. Les femmes ne désirent pas tous les hommes non plus. C'est totalement subjectif le désir sexuel et il y en a pour tous les goûts et on ne peut pas plaire à tous. Des évidences? Oui. Ne pas être désirée, ça peut faire mal et je compatis avec elle là-dessus. Mais elle trouvera bien éventuellement quelqu'un qui la désirera, (ou pas, aucune garantie dans ce domaine) du moins je le lui souhaite sincèrement.
Élyse, tu as totalement compris ce qui m'afflige. Ma fille et ses problèmes d'apprentissage et le fait qu'elle n'est pas autonome. On élève nos enfants pour qu'ils nous quittent, c'est dans la normalité des choses. Celle-là elle a besoin d'aide encore et encore et c'est sans fin. C'est triste, lourd et pesant et ça m'écrase. Je vais trouver une solution éventuellement mais là, j'en ai pas trouvé et je vis ça un jour à la fois, comme tu le dis si bien. On va commencer par voir pour son fameux cours pour les personnes en perte d'autonomie et on avisera.
Michèle
La première année de la retraite, c'est le paradis pour la plupart des gens. Boire trop un soir et savoir qu'on va pouvoir dormir le lendemain, oui, c'est tout à fait ça. Ne pas avoir d'horaire, aller au cinéma en plein après-midi, partir en voyage (le premier voyage à la retraite, quel grand bonheur!). Au bout d'un an, ça devient autre chose. Ceux qui ont une belle retraite l'ont préparée et savent vers quoi ils s'en vont. Il y a même des cours de préparation à la retraite dont on m'a dit le plus grand bien. Ensuite, c'est du cas par cas. On vit vieux alors la retraite c'est long longtemps. Et pas si valorisant. Tout le monde ne vit pas ça de cette manière. Voyager en couple je pense que c'est super quand on s'entend bien.
Ce qui me manque? Je me sens freinée, par ma fille la plus jeune qui n'est pas autonome, par ma mère qui vieillit. Le sentiment de liberté, je ne l'ai pas.
Sans mère et sans enfants, avec plus d'argent, je déménagerais dans un petit tout petit appart neuf et je partirais. Me semble. Là, je n'ose pas faire de projets de voyage, je ne veux pas laisser ma fille. Ni ma mère. Je dis ça et j'ai été tellement malade dans mes deux derniers voyages que j'ai une petite crainte que ça ne se reproduise.
Michèle, je suis compliquée, je pense! ;o)
Mais tu poses de mausus de bonnes questions!
Un autre prof,
Si j'avais à faire un vrai ménage, je me débarrasserais de ma fille et de ma mère!
Hon! Ben non, c'est une blague.
Il n'y a que moi qui va la voir ma mère. Elle n'a pas vu ses deux fils de tout l'été!
Michèle,
Je suppose que oui,le célibat me pèse mais la vie avec un homme me pèserait peut-être aussi. Je ne peux pas le savoir, c'est pas mal un monde inconnu pour moi.
Zoreilles,
Je prends quand même soin de moi quand je ne suis pas dans une crise boulimique. J'ai un problème alimentaire et c'est pour la vie ce genre de problèmes-là, avec des hauts et des bas. Je fais beaucoup d'exercice et je prends le temps pour ça. Par exemple, Petit-fils s'en vient pour trois jours mais sa mère va le reprendre le soir et me le ramener le lendemain matin parce que je ne veux pas manquer mon yoga et je me sens bien et à l'aise avec ça. Je trouve qu'en général, je me traite bien. Je mange très bien aussi, toujours quand je ne suis pas en crise, je prends le temps de cuisiner pour moi toute seule. Je me suis fait un super souper ce soir. Mais tu as raison, c'est bien de prendre soin des autres mais de soi aussi. C'est sain. Merci de le rappeler.
Pur Bonheur,
Se sentir utile et l'être pour vrai est certainement un des éléments cruciaux du bonheur. Si on ne sert à rien, à quoi bon vivre?
Au lieu de l'hôpital avec les personnes en fin de vie (ce qui est un magnifique bénévolat très valorisant selon les gens qui le font), moi j'aimerais plus m'impliquer envers les débuts de vie. J'ai même une formation pour ça. Tout ce qui concerne la grossesse, l'accouchement, l'allaitement, les soins et le développement des bébés me passionne depuis toujours. Les relations parents/enfants aussi, le support aux nouveaux parents, tout ça, j'adore! Devenir une "Grand-mère caresse" peut-être ou quelque chose de cet acabit!
Merci de me faire penser à ça, Pur Bonheur. Je suis tout sourire. ;o)
Femme Libre : Hihihi!!!! Faut en rire!
Ouais, c'est pas trop politically correct, notre affaire, Un autre prof! Mais ça fait du bien de dédramatiser un peu! ;o)
Tu as le droit d'avoir de la peine. Tu ne l'as pas facile tout le temps avec tes enfants, ta mère, etc...Tu prends toujours soin des autres avant toi même.
Il faut prendre soin de soi. Fais des petites choses qui te font plaisir. Reprends tranquillement le contrôle. Le soleil reiendra...
Tiffany
Ça va pas mal mieux aujourd'hui. J'ai eu Petit-fils toute la journée et crois-moi,un enfant empêche s'analyser et de broyer du noir! On a juste pas le temps! Belle journée globalement donc, sortie au Musée des Beaux-Arts, jeux de cartes et monopoly ensuite et hop! sa mère est venue le chercher. Il revient demain sept heures. Maintenant, je vais au cours de yin yoga. Et j'ai bien mangé toute la journée, et pas trop. Tout va bien donc.
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