Je n'écris pas parce que râler ce n'est pas sympathique, ce n'est pas esthétique non plus et puis ça ne donne pas grand chose. Et puis, et puis, je m'en fous. Ça fait quand même du bien sur le coup, c'est comme la tarte au sucre. Que je n'ai ni achetée ni mangée, non, J'ai plutôt fait une orgie de fraises de chez nous, avec du kéfir et quelques noix, sans sucre. M'a fait du bien.
La psy? Abandonnée sans regrets après trois rencontres. Je connais tous ses problèmes de location de bureau "loué à un juif". J'ai failli m'étouffer. Le racisme, je ne peux pas endurer. Pas du tout. Allergique avec des majuscules.
Quand je lui ai dit que le cas de violence conjugale de ma fille était quand même grave (elle minimisait tout le temps) étant donné que sa psychologue de l'IVAC avait réussi à prolonger la thérapie gratuite depuis un an et demi, ce qui est archi-rare, elle a dit "Vous savez, des psychologues qui écrivent des rapports pour ne pas perdre de clientèle, ça existe!" Quelqu'un qui n'a pas de respect pour sa propre profession ne va certainement pas me servir de conseillère. Finie la psy.
Ceci dit, elle ne l'avait pas tout faux et j'endosse son diagnostic: je suis une sauveuse.
J'entretiens en quelque sorte aussi la dépendance de ma fille. Ouin. Si on veut. Pas si évident de mettre une personne aussi démunie à la rue, mettons. Je réfléchis à la question. Encore.
Vais-je me trouver un ou une autre psy. Possible. Oui.
Là, je vais bruncher avec ma mère et deux de mes filles.
Un jour à la fois.
22 commentaires:
Ouf! Bizarre cette psy. Mais bon, pour avoir pris quelques cours de psycho, la moitié de la classe était weird...
Pas évident de trouver un psy avec toutes les connaissances que tu as déjà. Tu peux servir de psy à bien des psy je crois. Tu connais déjà le diagnostic, la solution et tu as déjà du monde pour ventiler (un blog, c'est exutoire).
Pour les jeunes adultes qui restent enfants et dépendants, il y a un passage obligé avant la rue 1) Couper les vivres 2) Exiger une participation financière.
Quand deux adultes cohabitent, c'est normal de partager les dépenses. Tout payer, c'est entretenir la dépendance.
Un coloc, ça paye sa part de loyer, ça fait son épicerie, ça paye ses produits de toilette.
Des colocs, ça ne critiquent pas l'emploi du temps, l'horaire, l'heure du coucher et du lever.
Ça n'empêche pas d'être amis, de s'entraider, de faire des activités ensemble et de voyager.
Je suis dans ce processus, j'ai fait un pas. J'ai arrêté de dicter sa conduite à mon fils, et de le critiquer sur ses choix. Je lui donne mon avis que s'il le demande (jamais). Comme je suis quand même sa mère, je lui parle de mon expérience, il prend ce qui l'intéresse (rien).
Mais je ne fourni plus un 20$ (même s'il n'a plus d'essence). Il fait ses tâches de bon coeur (il est travaillant). Il rentre à l'heure qu'il veut (il doit maintenant rentrer par le sous-sol, en silence). S'il passe tout droit le matin (il fait la fête tous les soirs), je ne le réveille plus. Il est en retard à sa job et je m'en fiche.
Je ne lui prépare plus une part de souper au cas ou il arrive (je ne l'appelle pas pour savoir s'il vient souper). S'il arrive, il mange ce qui reste, s'il en reste, sinon, il se fait un sandwich.
Il n'y a plus de conflits. Je ne le materne plus. Je lui recommande encore d'être prudent quand il part.
La pension, c'est pour bientôt.
Pis si t'es tannée de chiâler, raconte donc ton voyage. Je te l'ai déjà demandé et ça m'intéresse. :)))))
Cet enfant m'a toujours tiré beaucoup (BEAUCOUP) de jus, d'énergie.
C'est comme si un élastique avait pété. La tension est disparue. Je n'ai pas d'attente envers lui. Je ne vois que ses qualités et il en a beaucoup (je ne les voyais pas).
Et conséquences surprenantes, mon attention est maintenant tournée vers ma fille de 15 ans. Ma dernière, mon bébé.
Je lui ai découvert des problèmes importants d'anxiété, maintenant traités et elle voit une psy. Je suis captivée par ses talents, ses ambitions et ses opinions. Notre relation est très harmonieuse depuis sa naissance. Je passe plein de bon temps avec elle. Elle a été très négligée à cause de son frère (le syndrôme de l'enfant facile invisible).
Et à 15 ans, elle a besoin de moi. Mon fils est un adulte,
Tu as les petits jumeaux, ta mère, ton petit fils. Bien des gens qui ont vraiment besoin de toi et qui sont vulnérables.
J'ai déjà vu un jeune adulte qui a quitté la maison parce qu'il n'aimait pas la façon dont son père 'dépensait sa pension'. Il allait à la SAQ s'acheter du vin! Honnnnn!
Il a préféré se prendre un appart pour ne pas l'encourager dans ce vice.
Tu parles d'une bonne affaire!! LOL
Gen,
Je pense que je suis mal tombée. Pas totalement non plus, car elle m'a quand même donné de bonnes pistes: me défaire de ma fille. La légitimité de vouloir être heureuse, moi, sans sauver le monde entier. Ce genre de truc qui est pertinent et que je dois travailler. Elle a perdu plein de temps à chercher des solutions pour ma fille, ce que je fais depuis des années sans résultat.
La prochaine psy, je vais lui demander de m'aider à survivre à la situation sans y laisser ma peau, pas de solutionner le cas de ma fille.
Je me suis même sentie agressive à son égard lors de cette dernière rencontre et j'ai failli partir avant la fin. C'est quand elle a commencé à me parler de son beau-frère qui, lui, avait réussi dans la vie malgré ses problèmes d'apprentissage. "Quand on veut, on peut!"
Je me suis exclamée, en colère "Mais je m'en fous de votre beau-frère! C'est de ma fille dont on parle!"
Michèle,
Quelle pension tu veux que je demande à ma fille? Elle ne travaille pas et n'est pas sur l'aide sociale, elle n'a donc aucun revenu. Zéro je retiens rien. Couper les vivres (ton numéro un) c'est fait. Logée, nourrie et je lui paie son cel sinon je serais inquiète pour sa sécurité. Je paie le transport aussi (carte de métro et bus), si jamais elle décidait de se chercher un job, elle doit pouvoir se déplacer. Mais elle n'a plus d'argent de poche. Ma mère lui en donnait mais j'intercepte ça aussi. Elle m'a dit être allée au cinéma en fin de semaine. Son amie a payé pour elle. Vont se tanner ses amies. J'ai jamais vraiment fait ça, la laisser sans une cenne. Je trouve ça cruel mais là, j'essaie. Dans quel but? Bof! J'ai assez peu espoir qu'elle décide de se trouver un job, alors pas trop clair mon but. Parce que la psy et mon fils m'ont conseillé de faire ça? Oui, un peu.
C'est bien que tu t'occupes de ta petite. Handicapants les problèmes d'anxiété. Bien de l'aider à régler ça pendant qu'elle est jeune.
Mon voyage? Je vais parler d'un élément de mon voyage. Le désir. Je fais un billet là-dessus.
Pur Bonheur,
Tu m'as fait rire avec l'histoire du jeune qui n'aimait pas que son père achète du vin avec l'argent de sa pension. Mon expérience est que de demander un loyer à un enfant qui travaille est un moyen très efficace de le pousser à déménager. Mon fils était parti un mois après cette grande demande eheh!
Michèle,
Ton fils prend le volant après avoir "fait la fête tous les soirs"? Si c'est le cas, il faut intervenir. Le fils de mon amie, jeune adulte, a un dossier criminel, ne peut plus aller aux États-Unis et a plein de trouble à cause de son taux d'alcool dans le sang lors d'un contröle de routine de la police après une soirée bien arrosée. Il regrette amèrement. Trop tard. Fallait y penser avant.
@Femme libre : Couper l'argent de poche de votre fille, c'est déjà un pas dans la bonne direction je crois. En effet, ses amies vont se tanner. Et peut-être qu'après ça, votre fille sera prête à se chercher un boulot qu'elle est capable de faire (ne serait-ce que promener des chiens!). Ou alors, à faire les démarches pour devenir plus autonome (vous pourriez la payer en échange de tâches ménagères... à condition, évidemment, qu'elles soient bien faites et à temps). Elle a des difficultés d'apprentissage, ok, mais il faut qu'elle devienne autonome quand même.
Oui, c'est un premier pas. Elle écoute de la musique et semble de bien bonne humeur pendant que je t'écris. Je ne suis pas absolument persuadée qu'elle puisse devenir autonome. En attendant, vu qu'elle n'a plus d'argent pour sortir, elle va être plus souvent ici. Je ne suis pas si certaine de gagner au change! ;o)
Faire des démarches par elle-même pour devenir plus autonome, ça serait très bien dans un monde idéal, mais faudrait qu'elle ait déjà assez d'autonomie pour les entreprendre. Ce n'est pas le cas!
J'ai l'air défaitiste? Je le suis. Franchement, je la pense inapte au travail.
Je suis au bout du rouleau.
Intervenir pour mon fils ???? Il sait tout ça, et j'ose espérer qu'il ne consomme pas. On se fait arrêter, on perd son permis, on n'a plus d'auto et non, on ne va plus aux États-Unis. Il est TRÈS au courant. Intervenir donc ? Je le suis, je lui sens l'haleine ? Je vais le reconduire ? Je le harcèle ?
C'est un adulte. Il prend des décisions d'adultes et en assume les conséquences. C'est la vie. S'il a seulement une autre contravention il perdra son permis. Il ira au boulot en vélo.
Je vais être plus claire pour la signification de "couper" les vivres. Elle prend le même shampoing que toi dis ? Sûrement pas. Ses produits pour les cheveux sont probablement dispendieux. Ça prend de l'argent pour s'en acheter. Même chose pour tous les produits de beauté. Elle n'a pas d'argent pour sa passe de bus ? Donc elle n'a pas de passe de bus. Si elle veut prendre le bus, elle doit travailler (tu lui paieras le premier mois qu'elle te remboursera à sa première paye). Et franchement, je suis scandalisée pour le cellulaire. C'est un luxe inouï que j'ai toujours refusé de payer.
La payer pour faire le ménage dans la maison ? Absurde (désolée Gen). Elle doit faire des tâches gratuitement dans la maison, c'est normal. Faire le ménage ailleurs, ça oui.
Ta fille a des difficultés d'apprentissage. Mais elle est intelligente, elle a une belle façon, elle sait se faire aimer. C'est beaucoup. Elle a suivi avec succès son cours. Il y a beaucoup de personnes âgées à Montréal qui ont des besoins au privé. Elle peut et doit travailler.
Vois là pour ce qu'elle est : Une adulte. Qui doit subvenir à ses besoins et ça commence par payer ses produits, son transport et ses communications.
Non, tu n'as pas à intervenir si tu le sais vraiment au courant et que tu en as parlé et reparlé. Le fils de mon amie, vois-tu, reproche beaucoup à ses parents de ne pas en avoir assez parlé justement. Il rentrait saôul et ses parents auraient dû, selon lui, l'empêcher de conduire. Il a été arrêté le jour de ses 18 ans. Aller chercher ton fils qui a bu s'il te le demande, oui. Lui dire qu'il peut te demander. Fais comme tu veux, mais ils ne sont pas adultes tout le temps à dix-huit ans et avoir un dossier criminel, ça te suit longtemps.
Un cellulaire, c'est essentiel pour trouver du travail. Du transport, essentiel aussi pour en chercher. On s'entend qu'elle ne cherche pas mais je ne veux surtout pas qu'elle ait des obstacles pour ne pas le faire!
Non, les coûteux produits, rallonges et perruques pour les cheveux des Noires, je n'achète pas. Elle en a tout plein. Quand elle travaillait, tout son argent passait là-dessus, en produits de beauté et en vêtements. Je lui achète des tampons vu qu'elle n'a vraiment plus un sou, mais je prends les plus cheaps que je puisse trouver.
Le transport est payé pour quatre mois. Si jamais rien n'avait bougé après tout ce temps, je songerais, oui, à ne plus le payer. D'autant plus que dans quatre mois, elle n'aura plus droit au tarif gratuit d'étudiante.
tarif réduit pas gratuit
Bon, merci les filles pour la thérapie gratuite ;o) Vous m'aidez à cheminer.
Je ne vois pas le cellulaire comme un luxe mais bien comme une nécessité. Je ne me passerais pas du mien. Sécurité.
C'est très généralisé avec les jeunes je trouve de faire porter la faute sur les épaules de leurs parents.
Ça commence tout petit... Si tu te lèves en retard, tu manques le bus, je ne motive pas ton absence ou ton retard et tu auras une retenue. Si tu n'as pas le temps de te faire un lunch, tu n'auras rien à manger ce midi (je ne te refile pas un 5$ pour manger à la cafétéria).
Si tu ne paies pas ton cellulaire, ton compte sera bloqué.
Je ne suis pas sans-coeur... Un jeune mal pris, je suis prête à aider de temps en temps. Mais je ne passe pas mon temps à ramasser les pots cassés.
Je n'ai pas peur de l'alcool. Il découche souvent, ils se font des party avec des tentes régulièrement. Le pot m'énerve bien plus.
Il était tellement fier d'aller chercher sa voiture le jour même ou il a eu son permis. Il en fait des kilomètres. Il sort tous les soirs (un modèle que je connais, c'est le seul qui me ressemble sur ce point).
Perdre son permis serait un drame pour lui. J'espère que c'est suffisant.
Oh,
très décevant de constater qu'il y a souvent des gens si peu professionnels. Mais, tu t'en ai rendue compte à temps...
Michèle,
Si tu n'as pas peur de l'alcool, c'est qu'il ne rentre pas saoul. Rassurant. S'il couche chez ses amis quand il a bu, encore plus rassurant. Le fils de mes amis rentrait éméché et ils n'ont rien fait et oui, je pense qu'ils auraient pu faire quelque chose. Leur fils s'est fait arrêter et c'est tant mieux mais il aurait pu aussi tuer quelqu'un. On ne peut pas fermer les yeux devant un tel comportement. L'alcool au volant, c'est criminel.
Nanou la Terre,
Elle m'a malgré tout donné de bons conseils. Je les suis. Ça n'a pas été un fiasco de a à z.
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