mercredi 27 octobre 2010
Le piège (fiction)
mardi 26 octobre 2010
Obsession chocolatée
En rentrant, je me fais une petite soupe santé, prévue dans mes points. J'avais très peu mangé dans la journée en prévision de la pesée du soir. Je n'avais rien perdu, mais bon, ça passe, ça ne peut pas marcher à tous les coups, il y en aura d'autres semaines comme ça, avec le poids qui stagne. Normal. Faut accepter. Décevant quand même, bon.
J'ai mis un petit peu de pain dans le fond du bol à soupe et un petit peu de fromage aussi. Pas prévu dans les points. Ma soupe au miso s'est révélée un délice. Pris un deuxième bol, avec pain et fromage encore, pas prévu encore. Et puis, j'ai eu envie d'ouvrir juste un des sacs d'Halloween, celui qui contient le chocolat Toblerone. Ils le font en petites portions maintenant, n'est-ce-pas une charmante idée. Ce chocolat fait partie de mes chocolats préférés. J'en ai pris un, il était tout petit. Et puis, ce fût la débandade. J'ai arrêté de compter.
Mes 35 points supplémentaires sont largement dépassés. Je fais quoi avec ça?
Ce qui est fait est fait. Faut continuer. Je me mets comme défi de maigrir quand même, malgré mes excès d'hier. Je le peux et je vais me le prouver. La culpabilité ne sert à rien, je l'élimine. Accepter de prendre du poids cette semaine, c'est me vouer à l'échec. Je sais que je vais abandonner si je me laisse engraisser. Pas question non plus. Alors, il ne me reste qu'une solution: me retrousser les manches et bouger et calculer serré. Je le peux car je le veux. J'ai quand même six jours pour me reprendre en main. Tout n'est pas perdu. Au contraire. Nous vaincrons!
dimanche 24 octobre 2010
samedi 23 octobre 2010
Enragée
vendredi 22 octobre 2010
Voyages et enfant perdue
Fais du yoga comme une perdue, tous les jours, sans jamais manquer. Je suis une héroïne du yoga, prosternez-vous! Avec des jeunes profs et des jeunes comparses de Mcgill aussi. Chacun pour soi et samasthiti et Ommm et congé ce soir! Décidé par Femme libre le congé. Quelle bonne idée!
Ma fille de seize ans s'autonomise un peu plus chaque jour. Là, elle allait à une démonstration de maquillage chez une amie que je ne connais pas, je sais quoi faire et où aller, laisse-moi tranquille. S'est perdue et rendue chez sa soeur, Dix-neuf ans pour ne pas la nommer. Des téléphones, de l'argent prêté et le père d'une autre amie qui assiste aussi à la démonstration est allé la chercher. Dix-neuf ans lui a mis du temps dans son téléphone, elle n'en avait plus, et s'est occupée de tout, organisée Dix-neuf ans?À qui le dites vous!
Et moi, j'ai faim, plus de points, on reste sur sa faim, faut accepter ça. Pas facile de maigrir mais ça vaut la peine. Et puis demain soir, je sors avec Voisin et sa Dulcinée dans un petit bistro français, faut me garder des points pour ça. On ira ensuite voir un spectacle de jazz au Lion d'Or, va me faire du bien.
jeudi 21 octobre 2010
Anniversaire
Billet didactique
Parlons argent et business. Ceux qui ne sont pas intéressés peuvent attendre mon billet de demain. Si les ceux sont des celles, je leur dis: attention,mesdames, ce qui fait que les femmes sont plus pauvres que les hommes, ce n'est pas seulement leur plus bas salaire, c'est aussi cette espèce de dégoût un peu trop répandu chez elles quand on parle argent. Comme si c'était méprisable et sale. Et pourtant, l'argent contribue beaucoup à notre liberté, pas besoin de vous faire un dessin. On peut être pauvre et libre, c'est certain, mais pas libre de faire un voyage en Europe demain matin si on n'a pas une cenne, on s'entend.
Reprenons. Quand on achète un bien immobilier, il y a un paquet de facteurs à considérer. Quand on achète un bien immobilier dans le but de loger un de nos enfants, il y a encore plus de facteurs à considérer. Ainsi, si je m'achète un condo pour l'habiter, comme je l'ai fait, assez simple comme situation. Si tout va bien, que l'immeuble est bien situé et que son administration est saine, si j'en prends bien soin sans me lancer dans des rénovations coûteuses qui ne rapporteront pas nécessairement, normalement, à la revente, j'aurai un profit que je pourrai mettre dans ma poche après avoir payé la commission de l'agent si j'en prends un, ce qui n'est pas indispensable non plus.
Maintenant, même achat, mais cette fois, c'est pour y loger ma fille, le condo m'appartient. Si je ne fais pas de profit, en ne lui chargeant que les frais de condo et les taxes par exemple, pas d'impôt à payer pendant qu'elle l'habite, c'est prévu par la loi. Donc, mon capital ne profite pas, il reste stable et à la revente, je le récupère? Oui, si je ne vends pas à perte. Et si je fais des profits sur la vente, hourra? Oui, mais là, étant donné que je n'habite pas le condo, le gouvernement va me charger de l'impôt sur le profit,c'est un gain en capital, imposable à 50%. Étant la propriétaire légale, je suis responsable de tout ce qui peut arriver, je dois voir à l'entretien, aux paiements à temps, assister aux réunions, gérer l'immeuble ou déléguer cette gérance, avoir possiblement des tâches reliées.
Maintenant, autre scénario. J'achète l'immeuble et je deviens le prêteur hypothécaire de ma fille. Sans intérêt. Ma fille est la vraie propriétaire et nous passons chez le notaire. Tout mon capital investi me revient à la vente, tel que spécifié légalement dans un acte notarié. Ma fille peut en faire ce qu'elle veut de son condo, il lui appartient vraiment. Le risque, c'est une vente à perte, mais ce risque est présent dans tous les scénarios évoqués. Elle le gère, elle apprend et elle peut vraiment s'y investir à son goût. S'il y a des profits à la vente, ils lui reviennent intégralement (le cadeau est là!) et moi je récupère mon capital.
Si je reprends le projet d'achat de condo pour ma fille, ce serait cette dernière solution que j'envisagerais.
mercredi 20 octobre 2010
Tout et rien ou bien tout est rien
dimanche 17 octobre 2010
Ma vie amoureuse
Il est drôle, le-monsieur-qui-veut-se-marier, c'est un grand idéaliste, un rêveur mais il réfuterait cette description que je fais de lui! Il a un doctorat, un condo, écrit et parle bien, est intelligent, président de comités, vie active donc. Il a du poids en trop et ne fait pas si attention que ça à sa santé, bien que là aussi, il dirait que c'est pas vrai, vu qu'il est inscrit à un gym, auquel il va rarement, mais bon, hum... passons. Il veut donc se marier, rien de moins et cohabiter avec sa femme, évidemment. Mais monsieur a 65 ans et n'a jamais eu d'enfants ni vécu avec une femme. Il a une fiche sur un site de rencontres et est très sollicité. Il rencontre, espère à chaque fois et chaque fois, il y a quelque chose qui cloche. Pattern établi depuis que je le connais. Il a une nette préférence pour les femmes plus jeunes et n'a aucun problème à en trouver.
Il est divertissant et on devrait aller manger ensemble cette semaine.
Il y a aussi ce monsieur anglophone que j'ai rencontré lors de ma semaine de stage sur la Chine à l'université de Montréal en juillet. Quelqu'un de bien. Veuf depuis neuf ans mais qui parle de sa femme comme si elle était morte hier. Pour lui, le sexe et l'amour sont indissociables. J'ai su ça quand je lui ai nonchalemment offert mon corps devant une bière vers la fin de notre semaine chinoise. On est restés amis et il ne me plaît pas tant que ça finalement alors très facile de demeurer dans des sphères spirituelles avec lui. Je parle de spiritualité (pas de religion, ce n'est pas la même chose) parce qu'on est inscrits ensemble à des séminaires et cours des Belles soirées à l'université de Montréal,dont des soirées sur la psychologie et la spiritualité. Intéressant. C'est lui qui m'a invitée. Sa femme travaillait là donc il a des passes gratuites et il a la gentillesse de m'en faire bénéficier. Chanceuse je suis.
Il y a donc plus d'un an que je n'ai pas de relation amoureuse. Je voudrais bien y remédier mais je ne pogne plus. Voilà. Et je n'ai pas envie d'investir temps et énergie dans la recherche assidue d'un partenaire. Alors, je me concentre sur autre chose. Pas d'apitoiement. Surtout pas. Et je vais bien. Très.
Et j'ai encore l'impression que c'est une situation temporaire. Illusion? Peut-être bien. On s'en fout. Je maigris, j'achète des condos, je voyage.
samedi 16 octobre 2010
Idée devant un troisième verre de rouge (6 points)
Le condo... encore!
Et voilà que tard en soirée je reçois par courriel les états financiers et le procès verbal de la dernière réunion des copropriétaires. Et là, je capote. Il y a tant de mesquinerie, de bêtises, de règlements tatillons et stupides mis en place par l'"Administration" que je me sens vraiment mal à l'aise. Des gens qui croient nécessaires de spécifier que les laveuses communes ne doivent servir qu'à trois brassées par semaine par condo et d'écrire en gras "par condo pas par personne sous peine d'amende". Et ils en donnent des amendes! Cinquante dollars au coproprio du condo numéro quatre pour ne pas s'être acquitté de ses tâches! Adopté à l'unanimité. Car tout le monde a des tâches. Le tapis est usé, est-il écrit dans le procès verbal mais nous n'avons pas les moyens de le remplacer. On louera une nettoyeuse à tapis et madame Tartampion se chargera de vérifier que chaque copropriétaire a bien fait le job de nettoyage devant sa porte! Trop c'est trop! Pour les fameuses laveuses, on spécifie aussi qu'il ne faut les faire fonctionner qu'avec une charge complète et que si ce règlement n'est pas respecté, là aussi il y aura amende! Vont-ils jusqu'à inspecter les petites culottes au lavage?
Bref, je n'en ai pas dormi de la nuit. Au matin, j'ai écrit une lettre officielle annulant l'offre d'achat à cause de mon insatisfaction à la suite de mon examen des documents de l'immeuble. J'étais encore dans les délais pour ce faire. Et tout ce que je ressens, c'est un immense soulagement. L'agent d'immeubles a bien compris la situation. Par écrit, je n'ai rien précisé et je n'avais pas non plus à le faire, mais verbalement, je lui ai expliqué mon malaise. Il a répondu que c'était une grave erreur des copropriétaires que d'avoir étalé par écrit leurs désaccords et d'avoir institué des règlements qui font peur au monde. Il a dit qu'il nous chercherait autre chose.
J'avais appelé Fillette avant d'envoyer la lettre. On est allées déjeuner ensemble avec Petit-fils. Je lui ai montré les documents et elle a très bien compris qu'elle l'avait échappé belle. On l'aurait harcelée et rapidement, elle aurait voulu quitter et on aurait vendu à perte.
Je suis très fatiguée parce que je n'ai pas dormi de la nuit, lisant et relisant les documents et voulant prendre la bonne décision. Je l'ai prise. Il faut que j'arrête de m'en faire autant avec la siuation de Dix-neuf ans. C'est sa vie, pas la mienne. Petit-fils va bien et sa mère semble bien moins inquiète que je ne le suis.
vendredi 15 octobre 2010
Weight watchers
J'ai faim un peu des fois, comme ce soir, tiens! Ça fait partie des règles du jeu. J'ai 21 points par jour et mes 35 points supplémentaires sont déjà mangés. Alors faut se tenir occupée, penser à autre chose, à ceux qui meurent de faim dans des pays où sévit la famine, ça devrait bien arriver à me couper l'appétit. Sinon, l'exercice, c'est toujours gagnant. Yoga au gym ce soir. Va me faire du bien.
Ou cuisiner. Curieux, mais quand j'ai faim, jouer dans la nourriture, faire de jolis petits plats que je congèle en portions individuelles me réconforte. Sentiment du devoir accompli, espoir de les manger un autre jour ces délicieux mets! Je vais faire la crème de poireaux de Zolasoleil, sans beurre et sans patates et sans lait non plus pour pouvoir la congeler. À la décongélation, j'ajouterai une tasse de lait 1% et je me retrouverai avec une portion à deux points, pas si mal!
jeudi 14 octobre 2010
Besoin de défis
Et là, le projet de condo pour ma fille (à moi, à moi, c'est décidé, mais pour elle et son bébé) se concrétise. Je reviens de chez l'agent d'immeubles. Faut procéder à l'inspection, contacter la banque, le notaire, la présidente de la copropriété. Ouf! Du pain sur la planche. Le vendeur veut que tout soit réglé avant la fin du mois. Je suis occupée, un peu survoltée et j'aime ça. Et c'est pour une bonne cause. J'adore le quartier où est situé le condo, je n'y habiterais pas, trop tranquille pour moi, mais idéal pour élever des enfants. Arbres, paix, beauté. Je suis contente que mon petit-fils puisse évoluer dans un environnement agréable et fière de pouvoir y contribuer.
Bon, là, il faut faire attention à ne pas trop m'immiscer dans la vie de ma fille. C'est tentant, après tout, il est à moi ce condo. J'ai des projets de rénovation qui en augmenteraient la valeur mais je vais probablement les mettre sur la glace et la laisser s'installer tranquillement. Ou bien, je procède tout de suite avant qu'elle ne déménage? La cuisine date de Mathusalem. Une cuisine neuve changerait tout. Pour moi. Elle, elle n'en a même pas parlé, sauf pour dire que c'était bien mieux que sa cuisine actuelle... Héhé! Calmons-nous le pompon, alors. On la laisse déménager tranquille et arranger les choses à sa façon. Elle aura bien assez à faire à s'arranger avec les copropriétaires bcbg qui l'entourent. Je compte sur son charme et sur sa capacité d'adaptation. Elle était ravie que l'offre d'achat soit acceptée, évidemment et que son déménagement puisse se faire rapidement si tout va bien. Tout ira bien.
dimanche 10 octobre 2010
Le présent
Je ne suis pas tout à fait bien avec la décision, pas encore bien peut-être. J'ai peur que des dépenses imprévues se présentent, un immeuble c'est bien des responsabilités. En fait, quand je voulais donner carrément le condo à ma fille, c'était aussi pour ne pas avoir à les assumer ces responsabilités, les réunions de copropriétaires, les paiements divers à rencontrer etc. C'est certain que si le condo est à elle, elle va se démerder et se sentir totalement impliquée, tandis que là, c'est encore maman qui assume. Problème= appel à maman. Il est encore temps de changer d'idée. Mélangée je suis. Si jamais elle ne s'entend pas avec les copropriétaires, c'est encore à moi qu'on aura recours. Je suis la personne responsable. Et ça, je veux l'éviter de plus en plus. Passé ma vie à être responsable de mes enfants et très responsable, c'est dans ma nature. La retraite, c'est aussi penser à soi, se réaliser, se délester des responsabilités. Il ne me reste qu'une fille à élever, la liberté s'en vient. Bon, elle est là la liberté, dans mon coeur, dans mon âme, dans mes actions aussi. Je suis libre d'acheter ce condo ou pas et je suis libre de l'acheter pour moi ou bien pour elle. Plus j'y pense, plus je vais probablement l'acheter pour elle. Les biens matériels alourdissent la vie. Je suis mélangée, misère!
samedi 9 octobre 2010
Changement de cap
Or, hier, en visitant le condo que je pensais acheter à ma fille, mes instincts de propriétaire sont revenus. J'évaluais la valeur de revente, les améliorations à faire, je comparais avec le prix du marché. Une vraie femme d'affaires. On a ça dans le sang, dans la famille. Moi, je suis une intuitive et ça marche.
Je n'en parle à personne de cette idée d'acheter une propriété à ma fille. Sauf à mon blogue. Je garde ça caché. Je ne veux pas être influencée. Les lectrices de mon blogue me conseillent de l'acheter pour moi ce condo et plus j'y pense, plus je trouve qu'elles ont donc raison. C'est la chose à faire, vraiment. Le condo d'hier est vendu mais rien ne m'empêche de chercher ailleurs. J'ai même du plaisir à faire ça, visiter des condos, comparer. C'est excitant.
vendredi 8 octobre 2010
Réponse à Michèle
Question: Pourquoi acheter un condo à 19 ans? A-t-elle besoin d'un condo pour offrir un environnement convenable à son fils?
Réponse: J'ai bien réfléchi à la question, Michèle et ma réponse est oui. Dix-neuf ans a 19 ans, elle est étudiante, elle n'a pas un rond, bon elle vit sur les fonds d'épargne-études auxquels j'avais eu la bonne idée de souscrire, mais ce n'est pas la richesse, elle a un enfant et surtout, surtout, elle est noire! J'aimerais bien te dire que ce dernier point n'a aucune importance, mais ça en a encore beaucoup. J'aimerais bien te dire que le racisme n'existe pas à Montréal, mais ce serait faux. Alors, jeune, pauvre, avec enfant et noire, elle a et aura énormément de difficulté à se trouver un logement à louer, que je l'endosse ou non.
En plus, elle veut demeurer dans son quartier actuel et ses motivations sont nobles et généreuses à cet égard. Elle désire la stabilité pour son enfant, donc le moins de changement possible et surtout pas de changement de garderie. Le mieux, en garde partagée, c'est que les parents habitent près l'un de l'autre. Son quartier est chic et cher, pas vraiment de logements à bas prix dans son coin. Beaucoup d'obstacles donc.
Tandis que quand on achète, en autant qu'on paie, bingo, le bien est à nous. Je vais visiter un condo avec elle ce matin. Un petit condo modeste, très modeste. Si ça convient, j'achète. Pas pour moi, pour elle. J'ai administré un immeuble à revenus pendant 25 ans, avec brio. Seule. C'est fini pour moi. Je passe à autre chose et ce n'est certainement pas l'immobilier. C'est à cause de la vente de cet immeuble à revenus que je peux maintenant aider une de mes filles, alors tout ce travail de gestion d'immeubles et de locataires m'a rapporté beaucoup.
mardi 5 octobre 2010
Les troubles de l'attachement
Ce qui afflige tant les parents d'enfants en trouble grave de l'attachement, c'est probablement cette ambivalence coupable qui les habite. D'ailleurs, pour déterminer la gravité des troubles d'un enfant, c'est le parent qu'il faut regarder, surtout la mère, ces enfants s'en prenant moins au père, moins menaçant le père, plus absent aussi. Bon, alors regardez cette mère, elle a tant voulu cet enfant, en a rêvé, l'a désiré avec une violence inouïe, est tombée en amour avec avant même de recevoir sa photo, a phantasmé en prendre soin, accueillir ses sourires, murmurer son nom, se faire appeler maman. Cette femme a été évaluée par un ou une professionnelle, qui l'a déclarée apte à adopter, à devenir mère, saine d'esprit donc et compétente, cette future maman. Observez-la un an après l'arrivée de l'enfant. Renfermée, la larme à l'oeil, grossie ou bien amaigrie, insomniaque, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Elle ne sort plus du tout ou bien court de spécialiste en spécialiste. Son couple va mal. L'enfant? Si vous les visitez (imposez-vous, les parents n'invitent plus depuis longtemps), il vous apparaîtra charmant, vif, se glissera sur vos genoux, vous prendra par le cou, voudra partir avec vous. La mère sera soit distante, soit contrôlante (à vos yeux), elle vous l'enlèvera des genoux, il fera alors une mine tellement triste que vous aurez envie de le rescaper. Dans la voiture, au retour, vous direz à votre conjoint "On dirait que Véronique ne l'aime pas, son petit Benjamin. Tu as vu comme il voulait s'en venir avec nous? Il a l'air vraiment malheureux. Et il est si adorable!"
Partout, la mère de cet enfant entendra et lira qu'avec de l'amour et du temps, les troubles se résorberont. Mais plus le temps passe, plus cet enfant fait des crises, avec elle, les crises! Avec les autres, il est charmant. Il ne veut pas quitter la garderie quand elle vient le chercher, s'accroche aux éducateurs. Elle doit le leur enlever de force. Valorisant? Pas tellement. Si cette mère n'a que ce seul enfant, comment se sent-elle? Son entourage la laisse tomber, de plus en plus persuadé que cet enfant est maltraité. Pourquoi la rejetterait-il avec autant d'emphase si sa vie avec elle était agréable et aimante?
Mon propre père, auquel ma fille s'accrochait avec l'énergie du désespoir, m'a demandé si je la battais! Quand on en est rendu là, on est pas mal seule dans l'aventure parentale.
Il m'aura fallu ma super psychologue, pour me faire comprendre à moi, que le temps n'arrangerait pas les choses, que ma fille avait un trouble grave de l'attachement, qu'elle ne pouvait pas s'épanouir dans un milieu familial, que l'amour d'une mère l'écrasait, qu'elle avait besoin d'un milieu neutre et très encadrant, qu'en lui procurant un tel milieu, je répondais à ses besoins et, loin de l'abandonner, j'étais présente pour elle, d'une façon qui lui convenait vraiment.
lundi 4 octobre 2010
Jalousie
Je me sens pressurisée de toutes parts. Je n'aime pas du tout cette impression d'être un citron. Téléphone à Dix-neuf ans. S'en fout du condo, Dix-neuf ans. Je vais m'arranger autrement, me dit-elle, pas le temps de te parler, je retourne en classe.
Un autre voyage? Oui, loin, très loin et ça presse.
jeudi 30 septembre 2010
Poids
Au retour du voyage d'avril, non seulement j'avais pris dix livres mais j'ai continué allégrement à grossir. Et la même chose est en train d'arriver. Aucun pain et fromage en vue pendant trois semaines, pas de vin non plus, (bien qu'on ait déniché une fois ou deux une bouteille de vin chinois excellent!) , alors j'ai tendance à me garrocher un peu trop sur ces produits rares qui m'ont manqué. Surtout hier, tiens, avec ma bonne amie venue souper et qui nous accompagnait au théâtre. Parle parle, jase jase et le délicieux pain à l'ail tout frais y a passé avec le brie qui l'accompagnait sans parler du Pinot noir, ce vin si excellent pour la santé si on ne passe pas à travers la bouteille.
Mais ça ne se passera pas comme ça! Que non! Je suis la maîtresse de ma destinée et de mon corps. Au Weight Watchers ce soir et que ça saute!