samedi 14 mai 2011

Solitude

Totalement seule aujourd'hui. Comme je voulais. J'ai convaincu Dix-sept ans (oui, c'est Seize ans qui a vieilli) d'aller chez une amie au lieu de rester effouérée devant la télé.

Café-croissants-twitter-journaux pour moi. Et là, je viens de m'acheter des sushis. Sushis-vin-blogues-journaux.

Je bâille et je cocoone à la planche.

Demain sera un autre jour.

Le cardiologue meurtrier

Il ne voulait pas mourir. Il y tenait à la vie, il y tient toujours et il la défend pendant ce procès. Ou bien il prend plaisir à nous raconter tous ces détails pour crucifier encore un peu plus son ex-conjointe. Pour la punir, pour se venger, pour la faire souffrir, il n'a reculé devant rien. La tuer aurait été une jouissance trop passagère, pourtant tuer, il peut le faire, il l'a prouvé deux fois. Non, ce qu'il fallait pour la punir de la souffrance qu'elle lui infligeait, c'était de la faire souffrir profondément et à long terme, en lui enlevant ce qu'elle avait de plus précieux. Il aurait pu les endormir les enfants, le gars est médecin et il a facilement accès à des médicaments. Une mort paisible. Elle n'aurait pas souffert assez. C'est  le couteau et le sang et la douleur terrible d'un petit garçon qui voit son père lui entrer un couteau dans le ventre, qui se défend de son mieux, avec ses petits poings de petit garçon de la maternelle et qui crie, "Non, papa".  Voilà les images qui allaient le plus la punir. Elle lui avait tout enlevé, elle allait payer.

Il aurait pu plaider coupable et on ne connaîtrait pas tous ces détails. Si le procès est si médiatisé et si on en sait autant, c'est également à cause de lui. Il les a bien tués, nous dit-il, mais la vraie coupable, c'est elle...  quand une femme nous fait ça, hein, on a bien le droit de se venger. On devient fou. On fait des bêtises. Comme un petit garçon. Après on regrette et ce n'est pas vraiment de notre faute, hein... pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.

Ce gars-là, il vient de rendre la vie des pères plus difficiles. Quand une femme va dire dorénavant qu'elle est inquiète pour la sécurité de ses enfants, on va la prendre au sérieux. Les juges aussi suivent ce procès et ils ne veulent pas se retrouver avec du sang sur les mains.

Injuste pour les gars corrects, les bons pères, qui vont se retrouver scrutés à la loupe. Un homme dépressif peut tuer ses enfants. Il y a l'autre zozo aussi, qui a au moins réussi son suicide, qui les a brûlés vif, ses enfants, avec l'un deux qui s'est échappé à moitié mort. Lui aussi voulait se venger d'une rupture. Une femme qui quitte son conjoint va s'en poser des questions maintenant avant d'aller lui porter les petits un week-end. Impossible qu'un tel crime ne marque pas l'imaginaire de tous.

jeudi 12 mai 2011

Vieilles recettes

Je fais quoi quand tout va mal? Je change de perspectives. Oui, Fille Aînée est en psychose mais elle va voir un psychologue déjà connu de notre famille vendredi, c'est demain vendredi.

Oui, Vingt ans ne s'occupe pas de son fils, mais peut-être que si après tout. Je n'en sais rien, plus de nouvelles.

Oui, j'ai pris du poids en mangeant des sucreries mais je le reperds à la vitesse de l'éclair et je les ai jetés les gâteaux, Pur Bonheur et je fais plein d'exercices, même que je vois mon super entraîneur cet après-midi.

Oui, j'ai perdu tous mes document sur .... la mémoire (ironie, ironie suprême... ) mais ils sont en quelque part dans la maison, ce qui garantit qu'un jour ou l'autre, je les retrouverai.

Oui, mon livre actuel m'ennuie mais je vais le terminer bientôt en me forçant un peu, on ne fait pas que ce qu'on aime dans la vie et je viens d'acheter Solaris dans lequel écrit Geneviève Blouin de La plume et le poing, le fantastique, un genre vraiment nouveau pour moi.

Oui, je ne sais pas trop comment organiser mon futur voyage, car voyage il y aura mais ça mijote et je sens que ça s'en vient et vite à part ça.

Mes vieilles recettes marchent: de l'exercice intensif, des amis, du soleil, de la bonne nourriture santé, du sommeil (bien de la misère avec ça, je ne dors plus), des projets. Tout s'en vient tiguidou. Et rire. Tiens, je vais essayer de me trouver un film drôle, il y aurait bien Potiche mais je l'ai déjà vu au festival des films du monde, avec la belle Catherine Deneuve. Je vous le recommande.

mercredi 11 mai 2011

Me dépatouiller

De tout ça. Il le faut. Je le peux. Je ne sais pas exactement comment encore. Je trouverai.

Solidarité

Ma fille a besoin de mon appui. Je n'ai pas à la juger. Je pense qu'elle va s'en sortir et bien. Ses études lui donneront un meilleur avenir dont son fils profitera. Ce n'est pas tout le monde qui a le tour avec un enfant. Et comment savoir d'avance que ce ne sera pas un jardin de roses? On a beau le dire, l'écrire, la maternité semble si idéale dans la publicité. Et c'est vrai que ça peut être merveilleux. Tout le travail derrière la magie est rarement mis en relief. La patience infinie, l'oubli de soi. Pas la mode, l'oubli de soi.

Elle n'a pas abandonné son enfant. Elle constate qu'il est bien avec le père, c'est un fait. Elle constate peut-être aussi qu'elle a moins le tour, que c'est pénible pour elle. En fait, je l'ai déjà souvent entendu dire qu'il savait mieux s'en occuper et qu'il était un père extraordinaire, qu'elle n'aurait pas pu trouver un meilleur père pour son fils. Je pense qu'elle l'a choisi pour ça. Quand elle est tombée enceinte à dix-sept ans, elle a songé à l'avortement, mais lui était très heureux de devenir père, sans aucune ambivalence, c'était une bonne nouvelle pour lui. Il lui a dit que la décision lui revenait mais qu'il s'en occuperait du bébé. Il tient ses promesses.

Il y a aussi le fait qu'elle a envie de vivre sa jeunesse, qu'elle s'habille comme une carte de mode, fait de la moto avec son nouveau chum, sort dans les bars. Il  y a tout ça bien sûr et parce qu'elle est mère, on espérerait un peu  qu'elle se case, se calme, ait moins de plaisir dans la vie? ou bien les trouve ailleurs ses plaisirs, auprès d'un charmant petit bonhomme qui va avoir bientôt deux ans, qui s'affirme beaucoup, tente de parler et réclame son papa quand il est avec sa grand-mère. Tu le verras, ce soir, ton papa, c'est lui qui va aller te chercher à la garderie. Il a souri. Un petit brillant, qui comprend tout ce qu'on lui dit.

mardi 10 mai 2011

L'envers de la médaille

La forcer à prendre ses responsabilités? Envers son enfant, ce n'est pas si évident. Je n'ai pas eu le dos tourné qu'elle a fait une crise de désespoir (et de colère aussi!) au père du bébé. Il a déplacé la jeune grand-mère de l'enfant, qui est en convalescence et chez qui il habite, chez sa mère à elle (l'arrière-grand-mère) et est allé chercher son enfant chez ma fille.

Elle est en examens, ma fille. Non pas que ce soit sa priorité d'habitude, mais là, peut-être que de constater que je ne pousse plus, que je lui remets vraiment le résultat de ses études entre les mains et que j'accepte sans réagir et sans tenter de la raisonner, qu'elle abandonne à la toute fin, comme ça, peut-être que ça l'a secouée. Elle va peut-être la réussir cette session-ci, alors qu'elle a coulé deux cours à la session précédente. Vous remarquerez qu'il y a tout plein de peut-être. Des suppositions, des interprétations, je ne suis certaine de rien. J'essaie de comprendre l'incompréhensible.

J'ai beau être fâchée contre elle, et je ne le suis plus fâchée aujourd'hui, pas rancunière pour deux sous, moi, c'est ma fille et je l'aime. Comme elle est. J'exige le respect mutuel et je fais bien de l'exiger et je ne lâche pas là-dessus, mais l'obliger à s'occuper de son enfant est une mission impossible. Regardez autour de vous, il y en a des pères qui ne s'en occupent pas de leur enfant. Ils paient pension et les prennent une fin de semaine sur deux et des fois la sautent cette fin de semaine. Rien à faire pour ça. Vous aurez beau aller en cour pour exiger que le père respecte ses deux fins de semaine d'accès par mois, tout ce que le juge va faire, c'est augmenter la pension en conséquence si le père fautif ne voit pas son enfant. On ne peut pas légalement obliger quelqu'un à s'occuper de son enfant, sauf monétairement.

Et dans le cas de ma fille, faut pas charrier, on n'en est pas là. Je vais l'aimer même si elle ne s'en occupe pas de son enfant, l'amour d'une mère est inconditionnel.

Je vais le chercher à la garderie ce soir, le petit, je me suis arrangée avec le père.

lundi 9 mai 2011

Le respect

Pas de négociation là-dessus. Je me demande comment j'ai pu laisser les choses dégénérer. En fait, je le sais fort bien. C'est à cause de petit-fils. Trouvant inconcevable de se chicaner devant un bébé, j'ai plusieurs fois cédé, pour qu'elle cesse de pleurer ou de crier, pour éteindre rapidement le feu, retrouver une atmosphère que je jugeais saine pour un petit enfant. Ce que je n'acceptais pas de mes enfants enfants, je l'ai accepté de cette enfant adulte, pour protéger un plus petit que soi. Or, ne nous leurrons pas, cet enfant les connaît les excès de sa mère, il y est habitué. C'est triste mais c'est comme ça. Ce n'est pas une très bonne mère mais c'est la mère qu'il a.

dimanche 8 mai 2011

Chantage

J'aurais également pu intituler ce billet la constance, ou la rupture, ou le point de non-retour, ou la fin de la gentillesse ou affronter l'adversaire, mettre le hola, arrêter la violence, fermer la porte, se taire, s'éclipser, avoir d'autres chats à fouetter. Trop de trops. Limites. Avec cette culpabilité que je combats toute seule, courageusement. Et si quelque chose arrivait au petit innocent? Par ma faute, parce que j'ai décidé que ce n'était pas moi la mère, qu'elle devait assumer. Si c'était trop pour elle? Si j'errais? Ce chantage va devenir éternel si je n'y mets pas fin tout de suite. Je le sens. Et si je me trompais? Si ses larmes n'en étaient pas du chantage? Ces questions, je me les suis posées tant de fois depuis deux ans, depuis la naissance de ce petit-fils tant aimé. En cas de doute, j'assumais. Au cas ou. Jamais appréciée, mon aide. Due plutôt. Voilà qu'aujourd'hui sa crise de nerfs devant ma mère à moi (parce qu'on marchait au lieu de prendre la voiture) et devant son enfant, évidemment, a été de trop. Quelque chose s'est brisé. Je prends mes distances. Elle vient de me menacer d'arrêter ses études, de ne pas faire les derniers examens. C'est ton choix, c'est ta vie, que je lui ai calmement répondu. Et, cette fois, je le pense pour vrai.

Bon, Herbert avait raison, je n'ai même pas tenu deux billets sans en parler. Je suis inquiète et mal dans ma peau. Si j'avais encore mes gâteaux, je me lancerais dedans. Je compense beaucoup par la nourriture. Je vais aller marcher à la place. Il fait beau.

samedi 7 mai 2011

Sucre

C'est vraiment absolument, totalement une drogue. Depuis que j'ai recommencé à en manger, je me sens dégueulasse mais je remets pourtant de jour en jour le moment où je vais me sevrer. En fait, je me lève le matin en me disant que c'est finito le traître et tentateur sugar, mais je me retrouve avec un morceau de sucre à la crème à la main à cette heure-ci justement. Comment ça se fait que j'ai ça ici dans ma maison? Une fête hier et des cochonneries en masse pour la fêtée et les invités. Pire encore, il y a des petits gâteaux avec du glaçage au fromage à la crème (500 calories pour un seul petit gâteau), des millefeuilles qui me rappellent mon enfance et un restant assez gros du gâteau Dairy Queen, plus le sucre à la crème. Tous ces aliments me narguent et je ne me sentirai bien que lorsqu'ils auront tous disparu. Poubelle? Impossible. Je ne peux pas jeter de la nourriture. Les donner? J'ai bien essayé hier au départ des invités mais aucun n'a voulu me libérer de mon fardeau. Seuls les délicieux fromages ont trouvé preneur.

vendredi 6 mai 2011

Constatation

Si je tombais par hasard sur mon propre blogue, voilà quelle serait ma réflexion première "Coudons, elle n'a rien d'autre que ses enfants dans sa vie cette femme!"

Je cesse d'écrire sur eux pendant euh.... trois billets, quatre? Misère, je pense que ça va même être difficile d'en écrire deux sans parler d'eux. La réalité me frappe en pleine face. Tant mieux. La réalité, c'est ma réalité et j'ai toute liberté pour en faire ce que je veux.

Changements en vue.

mercredi 4 mai 2011

La colère

Vingt ans est colérique. Elle a plein de qualités, je l'ai déjà dit, mais elle a ce défaut, immense et qui a fait que j'ai senti un grand soulagement quand elle a quitté la maison. Un peu de calme. Ses conjoints ont eu à composer avec ce caractère bouillant et imprévisible. Je viens de parler au père de son fils dont elle avait toujours refusé de me donner le numéro de téléphone. Je l'ai eu parce que Petit-fils, que je devais aller chercher à la garderie après mon bénévolat, est resté à la maison aujourd'hui parce qu'il fait un peu de fièvre. Je viens de me chicaner avec Vingt ans. Facile de se fâcher avec elle, on lui fait l'ombre d'un reproche et elle monte sur ses grands chevaux. Menace de ne plus jamais me voir. Et du coup, prise dans sa menace, doit bien me menacer aussi de ne plus voir petit-fils! C'est elle qui ira le chercher, donc! Et elle raccroche. Or, je sais qu'elle ne peut pas. Finalement, je parle au papa de Petit-fils qui comprend facilement la situation. Il le connaît le caractère de ma fille. Et pourtant, il reviendrait avec elle et a encore espoir que ça reprenne. Bon, c'est arrangé. Je vais chercher le petit chez le père (qui habite avec sa mère) comme convenu.

Faudrait qu'elle se fasse aider pour ses pertes de contrôle, ma fille. Faudrait...

Elle était comme ça petite aussi. Elle est arrivée à 22 mois d'Haïti, faible et dénutrie mais avec la vive intelligence qu'on lui connaît. Une survivante. Trois mois après son arrivée, elle faisait des phrases claires. "C'est beau la neige", a-t-elle dit le jour de ses deux ans, je l'ai écrit dans son cahier de suivi. À la garderie aussi, elle était réputée pour sa vivacité et pour ses crises.

Aurais-je pu modifier ce trait de caractère? Je pense qu'il est passé un peu inaperçu parce que sa grande soeur avait des problèmes tellement plus grands que les siens que je ne le voyais pas, son comportement colérique, ou à peine. Elle réussissait tout ce qu'elle entreprenait, prenait de nombreux cours, voulait tout faire, était enthousiaste. En deuxième année, je l'avais envoyée à l'Académie Michelle-Provost et elle y était comme une fleur. Archi-occupée, avec des cours tous les midis et elle en redemandait. Elle adorait cette école.

mardi 3 mai 2011

Plaintes

Je reviens me plaindre de mon sujet favori (à part le résultat des élections!) car ça me fait du bien de m'exprimer là-dessus et puis, je n'ai personne d'autre que mon blogue pour chiâler. Je ne vais quand même pas déblatérer contre mes enfants avec mes amis, qui les adorent et les trouvent parfait et parfaites. Ni avec leur grand-mère qui a 85 ans et le droit de ne plus subir les soucis familiaux.  Ne pas démolir cette belle image, cet aura d'équilibre et de bonheur intégral, surtout. Mais vous, lecteurs, vous le savez que ce n'est pas si facile et que je suis fâchée contre Vingt ans, tout en l'aimant, tout en l'aimant! L'un n'exclut pas l'autre. D'ailleurs, si vous attaquez Vingt ans, il est probable que je la défendrai bec et ongles. Aussi illogique que ça, une mère!

Alors, suite de la saga. Voilà-t-y pas que dimanche était le premier du mois. Que se passe-t-il le premier du mois. On paie son loyer? Bingo, en plein ça! Je reçois donc un appel de Vingt ans, dont je venais de payer la garderie la même semaine, vous me suivez. Elle n'avait pas d'argent pour la payer la garderie et n'avait donc pas d'argent non plus pour payer son loyer. Héhé! Et sa coloc non plus!!! Mais c'est qu'on s'amuse comme des fous. J'ai bien rigolé en tout cas.

Et plus encore hier, alors qu'elle me téléphone catastrophée. Non, tu n'auras plus un sou, que je lui dis d'emblée. Mais non, c'est pas ça du tout. C'est que l'autre grand-mère de Petit-fils se fait opérer cette semaine et elle a eu l'idée d'appeler ma fille pour voir si elle n'assumerait pas un peu son enfant, le temps que la pauvre femme se remette. Évidemment, vous le savez maintenant, ma fille n'a pas le temps pour ce genre de choses et alors...

Bon, j'ai même pas envie de continuer. Je sais que vous allez rire de moi.

Déception

Non, je ne croyais pas que le parti conservateur serait majoritaire. Vraiment pas. La campagne de Harper a été poche, il a été pas si mal dans les débats, c'est vrai, mais il a contrôlé d'une manière despotique l'accès à ses rassemblements, a évité toute question non préalablement autorisée, toute émission qui aurait pu le mettre en boîte (comme Tout le monde en parle), s'est tenu coi. Et pourtant, on le réélit majoritairement! Pas le Québec, non. Là, on fait vraiment figure de société distincte. Je ne sais pas trop que penser. On peut faire quoi? Surveiller de près ce qui se passe, protester au besoin, militer? C'est certainement un gouvernement auquel il ne faut pas faire confiance les yeux fermés. Vigilance.

lundi 2 mai 2011

Forme

Faible. Le seul que je n'ai pas abandonné, c'est mon entraîneur deux fois par semaine. Heureusement qu'il est là! Sinon, je pourrirais totalement dans mon inertie. Honteuse? Ouais. Coupable? Mais non, je viens juste d'écrire à une amie blogueuse que la culpabilité ne servait strictement à rien. Ce qu'il faut, c'est se remettre à l'ouvrage, aller de l'avant.

Je sais tout ça. C'est ce que je me dis depuis plusieurs jours qui sont devenus des semaines.

Il n'en tient qu'à moi. Le premier pas est le plus difficile. Je me suis réinscrite au gym pour quatorze mois (deux mois gratuits) mais je n'y mets les pieds que pour voir mon entraîneur. Lassitude généralisée. Je suis peut-être mure pour du changement?

Dehors. J'ai envie d'être dehors.

Le yoga pas sur mon balcon (je suis en plein centre-ville quand même!) mais près de la porte-patio de mon balcon, la marche en montagne tout près ou bien...  quoi? Commencer quelque chose, n'importe quoi finalement. À force de m'interroger, je ne fais rien.

Mes souliers de course pour aller voter et une marche entrecoupée de petites courses à intervalles réguliers après le vote. Je commence par ça aujourd'hui. Demain l'entraîneur et chaque jour une activité différente. C'est un départ!

dimanche 1 mai 2011

Lectures d'avril

Je suis au ralenti côté lecture. En panne même. C'est ridicule parce qu'en fait, il y a trop de choix, trop de stimulation et je ne sais plus où me garrocher. J'ai envie de lire sur la vie, sur le bonheur, alors je me lance là-dedans. On verra bien ce que ça donne. L'important, comme dans toute chose, c'est de commencer, de prendre le temps, de souffler. Parfois, je lis et j'ai comme l'impression de perdre mon temps. Ridicule, je sais. Prendre des notes, tiens. Bonne idée, ça. Je vais me grayer d'un petit carnet de lecture. Comme je lis surtout des livres de bibliothèque ou des livres prêtés, impossible d'écrire dedans, alors je vais noter ce qui me frappe aur ce joli petit carnet en cuir rouge. Ça a déjà été un cahier de perte de poids, je n'aurai que quelques pages à arracher. J'en suis où avec la perte de poids, voulez-vous savoir? Quelle perte de poids, vous répondrai-je? Statu quo. Pas envie de me priver, pas du tout même. Déjà de conserver mon poids est un exploit. Je ne m'en demande pas plus. Pour l'instant.

samedi 30 avril 2011

Printemps

Je pourrais vous dire que j'ai vu ma fille aînée et qu'elle est dans un état pitoyable mais ça ressemblerait à de l'apitoiement sur soi (ou sur elle). Je vais plutôt vous parler du soleil et du printemps qui est là mais qu'elle ne verra pas parce qu'elle vit la nuit et dort le jour, ne mange pas si on se fie à son corps anorexique mais me dit que tout va très bien madame la marquise en tressant tendrement les cheveux de sa petite soeur pendant des heures et des heures. Et moi, je reste là, je ne sais quoi dire, je leur prépare à manger, elle ne goûte même pas,  essaie d'entretenir une conversation stérile à laquelle elle répond par un pauvre sourire, ai envie de la prendre dans mes bras et de la bercer, ce que je n'ai jamais pu faire, même à quatre ans et demi quand elle est arrivée, elle a toujours refusé que je la touche, que qui que ce soit la touche. Et elle repart, comme elle est venue, merci à bientôt ma chérie. Demain, oui, je dois revenir finir les cheveux, là, j'ai mal au dos. Je regarde dehors, le soleil est encore là mais moi non plus, je ne le vois pas.

mercredi 27 avril 2011

Troubles d'apprentissage

Mon petit garçon de première année à qui je fais la lecture comme bénévolat a des troubles d'apprentissage graves. Mère d'une fille qui en a aussi, je sais les reconnaître. Même attitude que ma fille au même âge en plus. Fuite de ce qui est trop difficile, diversion et ce qu'on a appris avec peine, on ne s'en rappelle plus du tout la fois d'après. Intelligent, vif, charmant, remuant. Sa mère est inquiète. Si elle savait à quel point elle a raison de l'être. J'essaie de lui apprendre à lire, vous l'avez deviné. Je pousse, il résiste, sa mère pousse. L'orthophoniste avait fini par apprendre à ma fille à lire à force de pousser, tirer, insister, récompenser. On est loin du plaisir. Ces enfants-là n'en ont pas, tout est bien trop ardu. Quand enfin il a fini les trois petites lignes de syllabes, qui ont été négociées, j'en avais apporté cinq au départ, il a juste hâte d'avoir enfin sa lecture et précise à chaque  fois "C'est toi qui lis, hein, c'est pas moi?" Quand je lui dis que c'est bien le cas, je le vois se détendre enfin, relaxer, et adorer les livres que j'ai apportés, y entrer, s'y fondre, s'y perdre et ne plus voir le temps passer. Quand l'heure est finie, il se plaint et me retient, non, non, encore.....

Sans commentaire

J'ai fallli effacer mes billets précédents au sujet de petit-fils et de ma fille et du père du bébé. Écoeurée. Mélangée. Tout en aimant petit-fils à la folie. Situation ambigüe. Si les deux parents étaient morts, je m'en occuperais de petit-fils, aucune question là-dessus, facile ou difficile, ce serait fait. Je suis très habituée à élever des enfants seule, j'ai adopté en célibataire et si on veut la vérité, je trouve ça bien plus simple de savoir qui va chercher les enfants à la garderie et à quelle heure (toujours moi!) que de négocier, vérifier et s'inquiéter qu'ils n'aient pas été oubliés ou cherchés trop tard. Et la garderie, je savais qu'elle était payée, ce qui n'est pas le cas avec celle de petit-fils. Hier, la directrice m'a reçue avec un grand sourire, moins grand le soir et plus de sourire du tout ce matin. La garderie n'a pas été payée depuis le quinze du mois, qu'elle me dit, c'est vous qui vous en occupez? Heu, non, ma fille va venir chercher le petit ce soir et elle va vous payer, certainement. J'étais gênée. Moi qui n'ai jamais eu un compte en retard dans toute ma vie. Coupable pour l'inconséquence d'une autre, de deux autres en fait mais le père ne s'est jamais occupé des finances. Toujours ma fille. Comment s'arrange-t-elle donc? Je lui téléphone, je pense qu'elle dormait encore, elle me dit, enragée qu'elle n'a pas un rond. Me fait chier. Vraiment. Je leur ai donné plein d'argent. Si elle n'a plus rien, c'est qu'elle dépense à tort et à travers. J'en ai marre. Si personne ne paie, c'est le petit qui se retrouvera sans garderie. Or, il en a vraiment besoin. Encadrement, stabilité, stimulation. Je fais quoi? Je paie encore? Je ne fais rien, il est mis à la porte de la garderie et le père le reprend à temps plein, dans le petit appart de sa mère, où ils couchent à trois, grand-mère, fils et petit-fils dans la même chambre? Bon, un café. Réfléchissons.

mardi 26 avril 2011

Réveillée

L'extase est finie. Ce soir, il a pleuré comme un fou en criant "Papa" et combattait le sommeil. Il s'en ennuie de son papa pocké et quand j'ai appelé ma fille pour le lui dire avec les cris de son bébé en bruit de fond, elle a paru agacée, pas troublée, pas peinée, juste agacée. C'est que je la dérangeais,voyez-vous, elle était en train de se faire à manger, me dit-elle, "rappelle-moi si tu n'en viens pas à bout et je viendrai s'il le faut". J'ai bien aimé le "s'il le faut". Demain, je reconduis petit-fils à la garderie mais c'est elle qui va le chercher. Il y a toujours bien un boutte à toute!

Débilité

C'est confirmé, l'élevage d'enfants entraîne une certaine débilité, une incapacité à terminer les tâches intellectuelles les plus simples, une préoccupation avec ce qu'on va faire pour souper-santé-bio-équilibré-et que le petit va aimer!, une fixation avec l'heure, faudrait pas aller le chercher trop tôt pendant la sieste mais surtout pas trop tard non plus, une émotion devant les petits bas qu'on ne trouvait plus ce matin et qu'on a achetés à la douzaine au magasin du dollar, à ce prix-là, pourquoi s'en priver, et une bonne dose d'amour infini, pas le spirituel, le réel, le genre d'amour collant et odorant et chatouillant qu'on éprouve envers notre petite bibitte à deux pattes qui a un rire si communicatif.