Dix-sept ans ne sait pas compter, c'est là un de ses moindres défauts, c'est celui qui me fait capoter le plus. Faut savoir compter dans la vie, chocolat, sinon on se fait arnaquer! M'énerve, m'énerve et m'inquiète au max.
Oui, j'ai payé professeurs privés sur professeurs privés, ai eu espoir à chaque début d'année scolaire, ai rêvé que ça se réglait tout seul, ait évidemment essayé et encore essayé de lui enseigner moi-même, au risque de nuire solidement à notre relation. Je lui ai crié après pour tout dire, elle résistait, je poussais. Rien. Elle ne sait pas compter. Elle a dix-sept ans et ne sait pas compter.
La planche de salut a été la carte de guichet. On pianote et l'objet est acheté. Rien à calculer, pas de monnaie. Ça marchait. Ma mère lui donnait de trop gros cadeaux monétaires. Depuis qu'elle a dix-sept ans, hop! placés les cadeaux, dans des placements qui rapportent à la bourse. Ne lui reste plus que l'argent qu'elle gagne dans son compte. Elle peut en faire ce qu'elle veut. Comme elle ne travaille que dix heures par semaine au salaire minimum, ça allait. Elle se promène en ville avec sa petite amie qui passe la semaine ici. Elles sortent tous les jours. Normal. Et voilà que je n'arrive plus à la joindre sur son cellulaire. Plus d'argent dedans. Vidé son compte. Il y avait 388 dollars. Des vêtements. Il ne reste plus un sou. Bon. Je m'attendais à quoi? Je ne sais plus trop. J'ai encore cette pensée magique que l'utilisation de la carte et le fait de travailler puissent lui faire comprendre comment ça marche l'argent. Je suis dans le rêve et là, la pauvre fille ne comprend pas que je sois fâchée. 388 dollars de vêtements en deux jours alors que ses tiroirs débordent de vêtements. Défâchons-nous. Dans un an, elle est adulte. Va falloir trouver un moyen de lui apprendre à compter. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas trouvé comment le lui enseigner jusqu'ici qu'on ne trouvera jamais.
La petite amie toc commence à m'énerver pas mal. Elle fait disparaître des quantités phénoménales de papier de toilette et de savon. Elle part à rire on ne sait pas pourquoi et ça ne finit plus. Elle ne dort pas la nuit ce qui me tient réveillée et ma fille aussi. À part ces petites choses, rien de grave. Elle part mercredi. Je sais tout le bien que son absence fait à ses parents, des gens que j'aime beaucoup. Et elle aussi je l'aime d'ailleurs, ce n'est pas parce qu'elle m'énerve que je ne l'aime pas.
samedi 6 août 2011
vendredi 5 août 2011
Trente-et-unième livre du défi
Ni vu ni connu de Louise Desjardins, Les éditions de la Courte-Échelle, Montréal, 2002, 35 pages
De la poésie pour ados écrite par une adulte. À moins que ce ne soit de la poésie pour parents d'ados? J'y ai reconnu ma fille. Papa, maman, l'amour, le désordre, la musique, l'école, les questionnements.
Il est midi
Dans ma chambre
En parfait désordre
Je fais la momie
Ma mère s'agite
Et me supplie
De faire mon lit
Je ne bouge pas d'un poil
Après tout c'est samedi
(p.23)
De la poésie pour ados écrite par une adulte. À moins que ce ne soit de la poésie pour parents d'ados? J'y ai reconnu ma fille. Papa, maman, l'amour, le désordre, la musique, l'école, les questionnements.
Il est midi
Dans ma chambre
En parfait désordre
Je fais la momie
Ma mère s'agite
Et me supplie
De faire mon lit
Je ne bouge pas d'un poil
Après tout c'est samedi
(p.23)
jeudi 4 août 2011
Trentième livre du défi
De vents et de souffles humains, poèmes brefs et éphémères de Richard Arteau, édition autogérée, Montréal, 2010, 71 pages
Je trouve ça très délicat de critiquer un recueil de poèmes. Tellement intimes des poèmes. On a l'impression que l'auteur a mis ses tripes à nu, qu'il nous offre son âme, le sang qui coule dans ses veines, ses soupirs, ses angoisses. On ne va quand même pas écrabouiller l'offrande. Alors, je relis, je cherche l'émotion. Ce n'est peut-être pas ce qu'il faut chercher non plus.
J'aime qu'un être humain, homme ou femme, écrive des poèmes. Et quel que soit le résultat, je le respecte. Pour l'audace. Pour la beauté du geste aussi. Bon, tout ceci ne vous dit pas grand chose des poèmes de monsieur Arteau. Et ça restera comme ça. Mon ignorance poétique sera une excellente raison de me taire. Faisons nos classes, ayons des points de comparaison avant de vouloir juger une oeuvre si personnelle.
Je trouve ça très délicat de critiquer un recueil de poèmes. Tellement intimes des poèmes. On a l'impression que l'auteur a mis ses tripes à nu, qu'il nous offre son âme, le sang qui coule dans ses veines, ses soupirs, ses angoisses. On ne va quand même pas écrabouiller l'offrande. Alors, je relis, je cherche l'émotion. Ce n'est peut-être pas ce qu'il faut chercher non plus.
J'aime qu'un être humain, homme ou femme, écrive des poèmes. Et quel que soit le résultat, je le respecte. Pour l'audace. Pour la beauté du geste aussi. Bon, tout ceci ne vous dit pas grand chose des poèmes de monsieur Arteau. Et ça restera comme ça. Mon ignorance poétique sera une excellente raison de me taire. Faisons nos classes, ayons des points de comparaison avant de vouloir juger une oeuvre si personnelle.
Chou kale
J'en ai une tonne chaque semaine dans mon panier de légumes biologiques. Le problème, c'est que je n'aime pas ça et que je ne veux surtout pas jeter un produit biologique frais cueilli. Bon, essayer de le camoufler dans la soupe peut-être? Encore de la soupe.... j'en ai déjà une provision congelée pour tout l'hiver!
Jean-Paul Gaultier
Enfant, efféminé et ne pratiquant aucun sport, Gaultier était "reject". Ayant vu un livre sur les Folies bergères, il entreprit un jour de dessiner ces femmes nues avec leurs plumes. La maîtresse ne trouva pas son dessin drôle, elle le frappa et pour être certaine de l'humilier bien comme il faut, elle le fit parader dans toutes les classes avec son dessin scotché au dos. Il aurait pu en être traumatisé. Le contraire se produisit. Il fit une certaine impression sur ses camarades qui le virent sous un autre jour. Et surtout, cet événement le convainquit qu'il gagnerait sa vie avec ses dessins. Comment je sais cette anecdote? Je suis allée voir l'exposition qui est consacrée au grand styliste, celui qui a réalisé les costumes déjà historiques de Madonna, au musée de Beaux-arts de Montréal et je vous la recommande. C'est à voir!
Vacances en ville
Nous recevons une amie de ma fille pour une semaine. Elle a des problèmes de santé mentale. Les parents sont épuisés et absolument ravis que j'aie accepté de la garder une semaine. Elle souffre d'anxiété, de tocs et autres trucs aussi. Bon, on verra. Elle est arrivée hier matin. On s'est fait un programme de visite de la ville (elle habite la campagne). Alors, on est touristes chez nous. C'est bien le fun. Hier, c'était le biodôme, aujourd'hui, le musée des Beaux-arts. Si elles peuvent se lever! C'est un des problèmes de la jeune fille, elle dort toute la journée et pas la nuit. Ça commence à faire un bail que j'essaie de les lever. Ma propre fille ne collabore pas beaucoup non plus. Debout, mesdemoiselles!
mardi 2 août 2011
Bilan lecture du mois de juillet
Dix livres lus au mois de juillet ce qui m'a permis de presque rattrapper mon retard. J'ai retrouvé le plaisir de lire des livres en prime! Je n'ai jamais arrêté de lire, entendons-nous, mais mes sources étaient de plus en plus sur l'internet. Alors, un des objectifs du défi est déjà atteint, soit me remettre à la lecture régulière de bouquins, petits et gros. En juillet, je me suis pas mal concentrée sur du petit, ça changera quand je serai au-dessus de mes affaires. J'ai fait de belles découvertes, j'en suis heureuse. Mes acolytes me stimulent à travers leurs lectures. Rien que du positif donc. En août, je commence à lire de la poésie. Je n'y connais strictement rien. Encore plus intéressant, j'ai tout à apprendre. En fait, je ne sais même pas si j'aime ça. C'est un peu comme l'opéra probablement, c'est à force d'en écouter, de découvrir, d'apprendre, qu'on arrive à vraiment apprécier. Même chose pour la poésie, je me lance dedans, je savoure, je prends mon temps, je m'imprègne... je lis! Quel bonheur!
lundi 1 août 2011
Vingt-neuvième livre du défi
Quai 31 de Marisol Drouin, La Peuplade, 2011, 120 pages
Intéressant. Très. Tellement que j'ai regretté que ce soit si court. Je suis restée sur ma faim. Récit un peu fantastique mais si réel qu'on l'oublie. On arrive facilement à s'identifier aux personnages, l'auteure a su bien les décrire, elle les aime et ça paraît. Nous aussi.
Un bateau, un exode, des enfants, une mère qui meurt, un job de tueur de chats et puis de voleur de bicyclettes et la maladie et la mort qui rôde. Le chien de Pinoche et sa patte de métal. Sirchalie qui se donne en spectacle, combat le taureau et fait l'amour dans son sang alors que le public se masturbe. Chirma qui s'occupe des vieux et en donne en adoption! La basse-ville des parias et la haute-ville pour les autres (ça m'a fait penser à Québec). La maladie qui s'abat un peu sur tout le monde. Les organes qu'on remplace facilement. Les gens refaits. Le système immunitaire qui lâche. Mort des sans-terre.
Intéressant. Très. Tellement que j'ai regretté que ce soit si court. Je suis restée sur ma faim. Récit un peu fantastique mais si réel qu'on l'oublie. On arrive facilement à s'identifier aux personnages, l'auteure a su bien les décrire, elle les aime et ça paraît. Nous aussi.
Un bateau, un exode, des enfants, une mère qui meurt, un job de tueur de chats et puis de voleur de bicyclettes et la maladie et la mort qui rôde. Le chien de Pinoche et sa patte de métal. Sirchalie qui se donne en spectacle, combat le taureau et fait l'amour dans son sang alors que le public se masturbe. Chirma qui s'occupe des vieux et en donne en adoption! La basse-ville des parias et la haute-ville pour les autres (ça m'a fait penser à Québec). La maladie qui s'abat un peu sur tout le monde. Les organes qu'on remplace facilement. Les gens refaits. Le système immunitaire qui lâche. Mort des sans-terre.
Washington
Vaut la peine d'être visitée. Musées magnifiques, nombreux et totalement gratuits. Pas si loin en plus. La petite amie de ma fille que nous avions amenée était exécrable. Je la connais depuis longtemps et je l'aimais beaucoup petite fille. Là, après quatre jours de sa désagréable présence, j'étais plus que ravie de la remettre à sa pauvre mère.
Perdu quatre livres en quatre jours sans aucun effort. Bon, je sais, je peux tout reprendre en une seule journée. J'essaie que ça ne se produise pas. Je déjeunais, mangeais un fruit pour dîner et un bon souper le plus souvent de poisson avec un verre de vin. On marchait toute la journée.
Perdu quatre livres en quatre jours sans aucun effort. Bon, je sais, je peux tout reprendre en une seule journée. J'essaie que ça ne se produise pas. Je déjeunais, mangeais un fruit pour dîner et un bon souper le plus souvent de poisson avec un verre de vin. On marchait toute la journée.
mercredi 27 juillet 2011
Mccartney
Trois heures de spectacle sans entracte, des steppettes, de la prestance, du charisme, une silhouette juvénile, une chemise blanche et de fines bretelles, du charme à revendre. Il ne fait pas ses 69 ans, l'énergique Paul qui signe son nom sur les corps (féminins uniquement) de ses fans en délire. Une soirée mémorable.
mardi 26 juillet 2011
La gifle
Une vieille histoire que je ressors pour Madame Intello.
Mon fils avait sept ans, en garde partagée, une semaine chez maman, une semaine chez papa. Il allait bien, je pense. Et puis, il me raconte, un lundi soir, après l'école "Maman, Suzanne m'a donné une tape en pleine face." Suzanne c'était la conjointe de son père. Il revenait de passer une fin de semaine chez son père. Mon coeur n'a fait qu'un tour. Je me sentais oppressée. Tout s'est bousculé dans ma tête. Le petit n'avait aucune marque, il était rentré la veille et semblait en forme. La Suzanne en question était une bonne personne et en fait, elle s'en occupait beaucoup du Fiston. Elle avait perdu patience? Il l'avait poussée à bout? Surtout, ne pas lui faire perdre d'autorité.
Je me suis penchée vers mon petit garçon "C'est arrivé quand?" "Dimanche" "Écoute, Philippe, les grandes personnes perdent parfois patience. Ça arrive à maman et à papa, ça peut arriver à Suzanne aussi. Je pense que tu dois t'arranger avec elle." Il a paru soulagé, a changé de sujet et est allé jouer. J'ai pensé à en parler à son père et puis je me suis ravisée. Attendons un peu. Je n'ai à aucun moment pensé que mon fils était en danger avec Suzanne.
Trois semaines plus tard, mon ex appelle pour fixer les arrangements de vacances. Il me dit au passage que les choses vont vraiment bien entre Suzanne et Philippe maintenant. Maintenant? Oui, il a eu une passe où il ne voulait pas l'écouter, il lui disait "T'es pas ma mère." Quand j'étais là, je le reprenais et ça allait mais quand elle était seule avec, c'était l'enfer. Et là, leur relation s'est vraiment améliorée ces derniers temps. C'est cool!"
"Oui, c'est cool", ai-je répondu.
Mon fils est adulte maintenant et cette Suzanne est encore une personne très significative dans sa vie. Artiste, elle lui a appris à peindre. Ils passent des soirées à jouer aux cartes. lls s'aiment beaucoup. Leur relation aurait pu prendre une méchante débarque si j'étais intervenue dans cette histoire de gifle. Elle a enrichi son enfance et sa vie. Parce qu'on lui a fait de la place.
Mon fils avait sept ans, en garde partagée, une semaine chez maman, une semaine chez papa. Il allait bien, je pense. Et puis, il me raconte, un lundi soir, après l'école "Maman, Suzanne m'a donné une tape en pleine face." Suzanne c'était la conjointe de son père. Il revenait de passer une fin de semaine chez son père. Mon coeur n'a fait qu'un tour. Je me sentais oppressée. Tout s'est bousculé dans ma tête. Le petit n'avait aucune marque, il était rentré la veille et semblait en forme. La Suzanne en question était une bonne personne et en fait, elle s'en occupait beaucoup du Fiston. Elle avait perdu patience? Il l'avait poussée à bout? Surtout, ne pas lui faire perdre d'autorité.
Je me suis penchée vers mon petit garçon "C'est arrivé quand?" "Dimanche" "Écoute, Philippe, les grandes personnes perdent parfois patience. Ça arrive à maman et à papa, ça peut arriver à Suzanne aussi. Je pense que tu dois t'arranger avec elle." Il a paru soulagé, a changé de sujet et est allé jouer. J'ai pensé à en parler à son père et puis je me suis ravisée. Attendons un peu. Je n'ai à aucun moment pensé que mon fils était en danger avec Suzanne.
Trois semaines plus tard, mon ex appelle pour fixer les arrangements de vacances. Il me dit au passage que les choses vont vraiment bien entre Suzanne et Philippe maintenant. Maintenant? Oui, il a eu une passe où il ne voulait pas l'écouter, il lui disait "T'es pas ma mère." Quand j'étais là, je le reprenais et ça allait mais quand elle était seule avec, c'était l'enfer. Et là, leur relation s'est vraiment améliorée ces derniers temps. C'est cool!"
"Oui, c'est cool", ai-je répondu.
Mon fils est adulte maintenant et cette Suzanne est encore une personne très significative dans sa vie. Artiste, elle lui a appris à peindre. Ils passent des soirées à jouer aux cartes. lls s'aiment beaucoup. Leur relation aurait pu prendre une méchante débarque si j'étais intervenue dans cette histoire de gifle. Elle a enrichi son enfance et sa vie. Parce qu'on lui a fait de la place.
Et moi, et moi?
Bof! Si peu. Pas déprimée, non, même que je me sens bien. Mais pas de bien gros défis. Mis de côté le fitnesspal, la montagne aussi, fait trop chaud et puis ça ne me tente pas. J'ai décidé de m'écouter. La lecture, je ne lâche pas, j'ai commencé des livres plates, je change, le choix est grand. Départ pour Washington cette semaine. Contente de ça. Je bois du vin, vais au restaurant, mange ce qui me tente sans trop me soucier si c'est santé ou non. Vacances. Paul Mccartney ce soir. Petits bonheurs, Je ne vais pas reprendre de poids, je vais rester comme je suis là. Jusqu'à je ne sais pas quand. C'est comme ça. Pause de bataille. Soulagement. Acceptation. Vu l'entraîneur ce matin. Fait du bien. Mais je le vois moins, soit il est en vacances, soit c'est moi qui le suis. C'est correct. Je ne me fais pas c.... Plus envie. Pas maintenant.
lundi 25 juillet 2011
Fille et petit-fils (encore!)
Ma fille ne s'occupe pas vraiment plus de son enfant mais maintenant, je l'accepte au lieu de le combattre et ça fait une grande différence. Je suis allée le chercher chez l'autre grand-mère hier, je ne l'avais pas vu depuis dix jours. ll ne voulait pas s'en venir avec moi, s'accrochait au cou de sa mamy. Elle a dû le conduire elle-même dans la voiture, le convaincre qu'il aurait une belle journée et qu'il la reverrait le lendemain. Son attachement de base est là-bas. L'important, c'est qu'il en ait un attachement. Je m'en réjouis et j'ai cessé de critiquer la façon de faire de l'autre famille. Bien au contraire, je m'adapte à leur façon, car moi, je joue un rôle de grand-mère. Le plaisir, pas l'éducation! Chanceuse je suis. L'autre grand-mère est très heureuse aussi de jouer un rôle plus actif, de faire oeuvre de présence quotidienne. Il est installé là-bas, il a une salle de jeu. C'est la première fois que je rentrais dans la maison. Ils vont déménager en haut pour que le père ait sa chambre à lui avec son fils. Les choses s'organisent.
Et du plaisir, on en a eu Petit-fils et moi! Il aime sortir comme moi, adore les spectacles, on est partis toute la journée. Le soir, il s'est endormi en deux minutes et ce matin, il était ravi de courir à la garderie et de savoir qu'il reverrait Mamy et papa ce soir. Positif. C'est comme ça que ça se passe. Il se développe bien, chante, parle de plus en plus, fait des pipis et cacas dans le pot et en est fier.
Et du plaisir, on en a eu Petit-fils et moi! Il aime sortir comme moi, adore les spectacles, on est partis toute la journée. Le soir, il s'est endormi en deux minutes et ce matin, il était ravi de courir à la garderie et de savoir qu'il reverrait Mamy et papa ce soir. Positif. C'est comme ça que ça se passe. Il se développe bien, chante, parle de plus en plus, fait des pipis et cacas dans le pot et en est fier.
samedi 23 juillet 2011
Enceinte
Il y a l'amie de Dix-sept ans qui est ici. Celle de la famille de neuf enfants. Elle avait quitté l'école, je ne savais pas pourquoi. Là, je sais. Enceinte la petite. Elle le garde. Déjà cinq ou six mois de fait. Un bébé de novembre. J'ai osé parler d'adoption. Ça ne l'a pas fâchée, elle y a pensé elle aussi. Mais là, plus question. Sa mère est contre et elle, après neuf mois de cette galère, elle ne va quand même pas le donner. Je lui dis que ma fille à moi, enceinte au même âge, trouve ça bien dur d'élever un enfant. Elle me répond que pour ma fille, c'est certainement bien plus dur que pour elle. Hein? Ben oui, elle est seule ta fille, elle habite seule, moi, j'ai une grosse famille, il y aura toujours quelqu'un pour s'occuper de mon bébé.
Vingt-huitième livre du défi
Famille d'accueil, famille de coeur de Kathy Harrison, Penguin, 2006, traduit en 2011 et publié chez Édipresse, Montréal, 221 pages
Ce livre n'est pas une fiction mais bien de vraies histoires dans la vie d'une famille d'accueil, avec de vrais enfants dont le nom et certains éléments de leur vie ont été maquillés pour ne pas qu'on les reconnaisse, mais le tout sonne extrêmement vrai. Je l'ai lu d'une traite. Le sujet me passionne car j'ai été famille d'accueil plusieurs années et ce sentiment de vide quand un lit se libère, cette excitation et ce désir de remplir la maison à nouveau avec un autre enfant, je l'ai bien connu. On est ici dans l'irrationnel. Quand elle écrit que ceux auxquels on s'attache le plus sont souvent les plus disgraciés et les plus difficiles, elle a raison. Il y a quelque chose d'intrinsèquement valorisant à faire une différence tangible dans la vie d'un enfant et à la voir cette différence. Un petit poqué maigre et triste qui se met à se remplumer et à sourire, c'est un grand bonheur.
L'auteure ne nous fait pas part uniquement de ses succès et de ses joies. Une enfant aimée qu'elle était sur le point d'adopter et qui se découvre un père qui tout d'un coup après l'avoir ignorée pendant sept ans, décide de la reprendre. Ce genre de cas existe! Et puis, les deux filles en trouble grave de l'attachement qui sont en train de détruire insidieusement les autres enfants de la maisonnée. Elle devra demander leur départ d'urgence. Ce livre m'a plu, je m'y suis reconnue. Quand on est famille d'accueil, on ne se demande plus ce qu'on fait dans la vie, tout devient signifiant, on se sait nécessaire et utile.
Intéressant, très, pour moi, mais pas pour tout le monde.
Ce livre n'est pas une fiction mais bien de vraies histoires dans la vie d'une famille d'accueil, avec de vrais enfants dont le nom et certains éléments de leur vie ont été maquillés pour ne pas qu'on les reconnaisse, mais le tout sonne extrêmement vrai. Je l'ai lu d'une traite. Le sujet me passionne car j'ai été famille d'accueil plusieurs années et ce sentiment de vide quand un lit se libère, cette excitation et ce désir de remplir la maison à nouveau avec un autre enfant, je l'ai bien connu. On est ici dans l'irrationnel. Quand elle écrit que ceux auxquels on s'attache le plus sont souvent les plus disgraciés et les plus difficiles, elle a raison. Il y a quelque chose d'intrinsèquement valorisant à faire une différence tangible dans la vie d'un enfant et à la voir cette différence. Un petit poqué maigre et triste qui se met à se remplumer et à sourire, c'est un grand bonheur.
L'auteure ne nous fait pas part uniquement de ses succès et de ses joies. Une enfant aimée qu'elle était sur le point d'adopter et qui se découvre un père qui tout d'un coup après l'avoir ignorée pendant sept ans, décide de la reprendre. Ce genre de cas existe! Et puis, les deux filles en trouble grave de l'attachement qui sont en train de détruire insidieusement les autres enfants de la maisonnée. Elle devra demander leur départ d'urgence. Ce livre m'a plu, je m'y suis reconnue. Quand on est famille d'accueil, on ne se demande plus ce qu'on fait dans la vie, tout devient signifiant, on se sait nécessaire et utile.
Intéressant, très, pour moi, mais pas pour tout le monde.
Vingt-septième livre du défi
La photographe de Christophe Ferré, Les éditions du moteur, Pampelune, 2010, 86 pages
Aucune ambiguïté, ici, j'ai tout aimé: du format original du bouquin au texte dru, cru. J'ai aimé cette photographe célèbre de quarante ans passionnée par les garçons qu'elle photographie et aime. J'ai aimé ce Latino dont elle tombe amoureuse, si bien décrit et leur vie à New-York et cet amour et cette connaissance intime de la ville. Ce roman n'aurait pu se passer ailleurs, vous découvrirez pourquoi en le lisant... lisez-le!
Christophe Ferré a reçu le prix de la nouvelle 2010 de l'Académie française pour "La photographe".
Aucune ambiguïté, ici, j'ai tout aimé: du format original du bouquin au texte dru, cru. J'ai aimé cette photographe célèbre de quarante ans passionnée par les garçons qu'elle photographie et aime. J'ai aimé ce Latino dont elle tombe amoureuse, si bien décrit et leur vie à New-York et cet amour et cette connaissance intime de la ville. Ce roman n'aurait pu se passer ailleurs, vous découvrirez pourquoi en le lisant... lisez-le!
Christophe Ferré a reçu le prix de la nouvelle 2010 de l'Académie française pour "La photographe".
vendredi 22 juillet 2011
Vingt-sixième livre du défi
Lonely planet's best ever travel tips, by Tom Hall, Lonely planet Publications, Australia, 2010, 103 pages
Bel effort mais je n'ai pas appris grand chose de nouveau.
(26 c'est la moitié de 52, j'ai atteint la moitié de mon défi! Yé!)
Bel effort mais je n'ai pas appris grand chose de nouveau.
(26 c'est la moitié de 52, j'ai atteint la moitié de mon défi! Yé!)
jeudi 21 juillet 2011
Défi lecture
Nous en sommes à la 29e semaine du défi. Je suis en train de joyeusement rattrapper mon retard et j'en suis bien heureuse. Je vais en venir à bout de ce défi, j'en suis certaine. Satisfaction anticipée!
mercredi 20 juillet 2011
Vingt-cinquième livre du défi
Vacances d'été de Emmanuelle Heidsieck, Éditions Léo Scheer, Paris, 2011,118 pages
J'ai donc redécouvert le plaisir de lire avec mon défi et m'en voilà tout excitée et émue aussi. Je suis tombée en amour avec ce livre-ci qui commence ainsi "Je me suis remarié le 16 avril 2010". Très fort comme début. François est dans la cinquantaine et a épousé Élisabeth qui a la quarantaine. Elle a deux petites filles de 9 et 12 ans, ses enfants à lui sont adultes. Ils sont en vacances en Provence et plein d'amis viennent les visiter au bord de leur piscine. Heureusement qu'il y en a une piscine parce que François s'ennuie de la mer. Bien joli la Provence, mais il s'y ennuie et les invités de sa femme l'ennuient encore plus. Heureusement qu'il y a le gardien-homme à tout faire, Pierre-Olivier, chez qui il se réfugie de plus en plus et dès le matin. Dans les deux premiers chapitres, j'ai été passionnée par l'histoire, tout à fait plausible et bien racontée. Je me suis posé plein de questions sur la relation qui se développait entre François et Pierre-Olivier, toute en nuances et délicatesse, mais non dépourvue de mystère. Scotchée au livre que j'étais! Je l'ai d'ailleurs lu d'une traite, ce que je ne faisais plus depuis longtemps. Le plaisir de se plonger dans un bon roman, enfin, je l'éprouvais de nouveau. Puis vint... la déception!
Si les deux premiers chapitres sont passionnants, les deux derniers sont totalement décevants. De relations personnelles, on passe abruptement à des relations patronnales-syndicales. Ce sujet ne m'intéresse plus du tout. Négociations, demandes d'augmentation de salaire, réunions, grève, mais dans quoi ce livre s'est-il embarqué? Moi, en tout cas, j'ai débarqué! Et ça finit en queue de poisson. Une espèce de réflexion sans réponse sur les classe moyennes françaises. Les deux dernières phrases :"Pendant des années, ils ont supprimé nos droits, baissé nos salaires, on était tous mélangés, on était pieds et poings liés, c'est avec notre consentement qu'ils ont tout démantelé. Cela sera complètement différent puisque ça l'a été."
FIN
Quelle mauvaise surprise. Et ça avait si joliment commencé. Je ne recommande pas!!!
J'ai donc redécouvert le plaisir de lire avec mon défi et m'en voilà tout excitée et émue aussi. Je suis tombée en amour avec ce livre-ci qui commence ainsi "Je me suis remarié le 16 avril 2010". Très fort comme début. François est dans la cinquantaine et a épousé Élisabeth qui a la quarantaine. Elle a deux petites filles de 9 et 12 ans, ses enfants à lui sont adultes. Ils sont en vacances en Provence et plein d'amis viennent les visiter au bord de leur piscine. Heureusement qu'il y en a une piscine parce que François s'ennuie de la mer. Bien joli la Provence, mais il s'y ennuie et les invités de sa femme l'ennuient encore plus. Heureusement qu'il y a le gardien-homme à tout faire, Pierre-Olivier, chez qui il se réfugie de plus en plus et dès le matin. Dans les deux premiers chapitres, j'ai été passionnée par l'histoire, tout à fait plausible et bien racontée. Je me suis posé plein de questions sur la relation qui se développait entre François et Pierre-Olivier, toute en nuances et délicatesse, mais non dépourvue de mystère. Scotchée au livre que j'étais! Je l'ai d'ailleurs lu d'une traite, ce que je ne faisais plus depuis longtemps. Le plaisir de se plonger dans un bon roman, enfin, je l'éprouvais de nouveau. Puis vint... la déception!
Si les deux premiers chapitres sont passionnants, les deux derniers sont totalement décevants. De relations personnelles, on passe abruptement à des relations patronnales-syndicales. Ce sujet ne m'intéresse plus du tout. Négociations, demandes d'augmentation de salaire, réunions, grève, mais dans quoi ce livre s'est-il embarqué? Moi, en tout cas, j'ai débarqué! Et ça finit en queue de poisson. Une espèce de réflexion sans réponse sur les classe moyennes françaises. Les deux dernières phrases :"Pendant des années, ils ont supprimé nos droits, baissé nos salaires, on était tous mélangés, on était pieds et poings liés, c'est avec notre consentement qu'ils ont tout démantelé. Cela sera complètement différent puisque ça l'a été."
FIN
Quelle mauvaise surprise. Et ça avait si joliment commencé. Je ne recommande pas!!!
Maturité et liberté
Un des avantages de vieillir un peu pour une femme, c'est qu'on devient invisible. Personne pour nous achaler, nous zieuter, nous désirer. Du coup, on peut se laisser aller à faire plein de folies, à explorer ce qu'on veut, on ne se fait pas remarquer. Plus libre je suis, oui.
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