Impossible de lui trouver une autre école privée avec son dossier disciplinaire. On devra se contenter de l'école du quartier. Or, je n'aime pas la polyvalente avec ses voyous bruyants et mal élevés qui font peur. Je sais, je sais, ils ne sont pas tous comme ça, mais je suis réaliste et je sais que sans encadrement, c'est avec les pires des bad boys qu'elle se tiendra, Fille qui aime le trouble.
C'est ma belle-soeur qui va l'inscrire à la polyvalente. Je ne veux pas manquer encore une autre journée de travail et surtout, j'ai peur que ma peur de la polyvalente transparaisse. Sur son casier, il y a des graffitis, dont un "bitch" en grosses lettres, me dit belle-soeur. Ça augure mal.
Et mal ça ira. Elle ne rentre plus, s'habille vulgairement, fait à sa tête, ne mange plus avec nous, m'ignore. Je n'ai plus aucun contrôle dessus. La polyvalente envoie les avis de retards et d'absences sur le répondeur par un robot automatisé. Elle efface les messages quand elle arrive de l'école et que je suis encore au travail.
Je fais appel aux centres jeunesse. Je n'en viens plus à bout. On m'envoie une éducatrice de milieu. Déclare que je suis trop sévère. On "négocie" des rentrées à 22 heures la semaine, minuit la fin de semaine. Me semble que c'est tard un peu pour une fille d'à peine douze ans. Je plie. Je ne me sens pas supportée. L'éducatrice s'enferme longtemps avec ma fille dans sa chambre et je les entends rire. Me semble que c'est plus d'encadrement que de complicité dont elle a besoin mais je suis démunie, perdue, découragée. Je laisse aller. De toutes façons, je ne l'ai plus le contrôle.
Elle respecte les heures de rentrée que je trouve tardives mais coudons, elle les respecte je devrais être contente.
Elle veut aller à une fête dans un collège privé, un samedi soir. Je refuse. Elle y va quand même, sans manteau, pendant qu'on regardait tranquillement la télévision. Je la croyais à la salle de bain et je constate qu'elle est partie. Furieuse, je me précipite au collège Villa-Maria, c'est là la fête. Je la cherche partout. Il y a de la musique forte, il fait noir. Je sais qu'elle est là et qu'elle me nargue. Je finis par la trouver, elle se sauve. J'appelle mon fils adulte pour avoir du renfort. Il vient. L'attrappe. Elle hurle et se débat. Il la met de force dans la voiture. Horrible vision. Je perds pied. Quand je raconterai cet épisode à l'éducatrice des Centre jeunesse, elle me questionnera pour savoir pourquoi je lui avais interdit de sortir. Rien de plus. Comme si c'était moi qui étais dans le tort.
Dans le temps des Fêtes, ça va de mal en pis. Je ne sais plus où elle est ni avec qui. Elle a beaucoup d'argent et je n'ai aucune idée d'où il vient. Elle ne mange plus avec nous. Ça sonne à la porte et elle s'est fait livrer une pizza! Je rappelle le Centre jeunesse. Je veux un placement. Je n'en viens plus à bout. Leur éducatrice, qui de toutes façons est en vacances, ne m'aide pas. Elle me nuit. Elle prend la part de ma fille. Elle est en danger ma fille. Je n'ai plus aucun contrôle dessus.
On essaie de me calmer. On me parle des difficultés normales de l'adolescence. Justement! Ce n'est plus normal! On verra à tout ça après les Fêtes. Rester calme. Elle respecte ses heures de rentrée. Elle est un peu "difficile" mais qui ne l'est pas à cet âge?
Jusqu'à un soir où elle ne les respecte pas ses heures de rentrée. À trois heures du matin, j'appelle la police. Avez-vous une photo? Ils me font appeler tout le monde que je connais ou que je sais qu'elle connaît. On va la chercher madame. Je reste à côté du téléphone, frigorifiée, pétrifiée, dans l'horreur la plus totale. Pas une minute de sommeil. Le jour se lève. Je rappelle la police. Non, madame, pas de nouvelles. Elle doit être couchée chez quelqu'un. On continue à la chercher. Elle rentre à dix heures du matin, les boucles d'oreilles arrachées, les vêtements déchirés. Un homme dans une voiture. À peu près quarante ans. Il l'a emmenée chez lui de force. Il l'a violée. Je la prends dans mes bras. Non, ne va pas te laver, il faut des évidences, maman s'occupe de tout mon bébé.
Je rappelle la police. Une équipe d'agression sexuelle composée de deux policières s'enferme dans la cuisine avec ma petite fille. Moi, deux autres policiers m'interrogent dans le salon.
C'est long dans la cuisine. Ça ne finit plus. Quand je frappe à la porte, on me renvoie. On n'a pas fini, madame.
Et puis, elles sortent. Pas vrai l'agression. Elle était bien avec un homme adulte mais elle a tout inventé pour le reste. Pour ne pas se faire chicaner. Pour éviter le trouble.
Ça ne va vraiment pas, que je dis aux policières. Je n'en viens pas à bout. C'est dangereux pour sa sécurité.
"Vous voulez qu'on l'emmène au poste et qu'on appelle les Centre Jeunesse?" me demande la plus jeune.
"Oui"
C'est comme ça, en urgence, que ma fille a vécu son premier placement. Je lui ai fait une valise, rapidement. Pas une larme, pas un son, elle est partie avec les policières sans un adieu, l'air enragé. Une fois la porte refermée, je l'ai regardée entrer dans la voiture de police. Quand la voiture a démarré, je me suis assise et j'ai pleuré.
vendredi 12 juillet 2013
Premier séjour en centre d'accueil
Ma fille en trouble grave de l'attachement a été pensionnaire de neuf ans à douze ans, à Harmonie Nature, un pensionnat de rêve en pleine nature à St-Donat. Ce fût une période très heureuse,et pour elle et pour nous. Les religieuses, strictes et encadrantes, le milieu prévisible, les sports, nombreux,ma fille allait bien. J'ai su par après qu'il y avait eu des actes de délinquance mais personne ne semble s'en être trop rendu compte sur le coup. Il y a bien une année où elle a failli être mise à la porte, en cinquième année. Une jeune professeure qui "aimait" ses élèves et ajoutait une note affective à tout ce qu'elle faisait. J'avais beau conduire le soir de Montréal à St-Donat pour lui expliquer qu'il fallait juste être sévère et encadrante avec ma fille et cesser de lui dire qu'elle l'aime pour que tout se replace, elle ne comprenait juste pas. J'en ai reçu des lettres disciplinaires et des appels des religieuses cette année-là, on a eu chaud. Mais ils l'ont gardée, ouf! Et en sixième année, elle est tombée sur madame T, la terreur de l'école et évidemment, ce fût sa plus belle année. Je lui ai également payé une tutrice privée après l'école. Il vaut mieux que je ne calcule pas tout ce que j'ai pu dépenser pour cette enfant. Une fortune. La tutrice était une enseignante à la retraite, sévère et encadrante, qui ne lâchait pas ma fille. Exactement ce qu'il fallait! Ma fille a fait de grands progrès.
Tellement qu'elle a été acceptée au collège Notre-Dame. Le bonheur. La joie. La satisfaction. Il n'y en a plus de problème. Ma fille revient chez nous (Harmonie Nature était une école primaire) à l'été. Je me dis qu'on a travaillé fort et que les troubles sont finis.
Mon père est mourant. Je vais souvent le voir à l'hôpital évidemment. J'emmène alors les trois filles. Mon fils adulte travaille et vient quand il peut. Mais voilà que la plus vieille se plaint que c'est long, c'est plate, qu'elle ne veut pas passer son été dans un hôpital et qu'elle peut bien se garder toute seule à douze ans. C'est vrai qu'à douze ans elle pourrait bien rester à la maison avec sa soeur de onze ans. On fait comme ça. J'emmène la petite de sept ans avec moi. Mon père va de plus en plus mal. Je suis de plus en plus souvent et longtemps à l'hôpital. Quand je rentre, tout semble correct. Les filles sont à la télé ou bien jouent à des jeux. Elles n'ont pas la permission d'inviter qui que ce soit, ni de répondre à la porte. Un soir, je téléphone pour dire que je vais rentrer tard. J'ai confié ma plus jeune à une amie. Je pense que mon père va partir ce jour-là. Mais non. Je rentre à 22 heures, deux heures plus tôt, j'avais parlé aux filles. Elles regardaient un film et non, ça ne les énervait pas que je rentre plus tard. Mais à mon retour, elles ne sont pas là!!
J'appelle partout, tous les amies et amis, leur famille. Elles n'avaient pas de cellulaire, il y a douze ans de ça. Aucun moyen de les joindre. Personne ne sait où elles sont. Au moins, elles sont ensemble. Je me donne jusqu'à minuit pour appeler la police. Ma grande a dû sentir que je ferais ça parce que le téléphone sonne à minuit moins une. Elles sont à Mascouche. Hein? Comment ça? Avec qui? Elles sont allées en autobus rencontrer des amis. Elles vont rentrer bientôt. Ne pas m'inquiéter. Et puis, elle raccroche.
Elles reviendront deux heures plus tard. Je n'arrive pas à savoir avec qui elles étaient. C'est motus et bouche cousue. Première fugue donc. Je connais ma plus vieille. Il ne sert à rien de la punir. Elle va se sauver si je le fais. Je décide de les emmener toutes les trois à l'hôpital, de force. Pénible. Mais ça ne durera pas longtemps. Mon père meurt.
En septembre, elle entre donc au collège Notre-Dame, avec son bel uniforme. Je suis fière. Un peu inquiète car j'ai de la misère à me faire écouter, mais quand même, confiante. C'est une magnifique école, les sports quotidiens devraient l'occuper et la calmer. Faut étudier le soir. Impossible de lui faire faire ça. C'était déjà impossible quand elle avait sept ans.
Très rapidement, je reçois de papiers de discipline. Elle a des difficultés. est nonchalante, les devoirs ne sont pas faits, elle n'écoute pas, se couche sur son bureau, porte mal l'uniforme (blouse en dehors quand il faut la mettre en dedans etc). Pas d'impolitesse, non, juste un manque d'intérêt inacceptable, une façon passive de contester l'autorité. On lui assigne un tuteur, gratuitement, après l'école. Je promets monts et merveilles si elle fait des efforts. Et puis, je menace. Et puis, je supplie.
Quand nous sommes convoquées devant le directeur, fin novembre, il demande un changement immédiat sinon ma fille est à la porte de l'école. Je ne comprends pas son attitude. Elle aime cette école, elle est contente d'y aller. Pourquoi ce boycottage? C'est une chance inouïe qu'elle soit là. Please, réveille, Fille! Tu te nuis à toi-même. Je le sais que tu peux si tu veux. Allez, on va regarder ça ensemble tes devoirs (bof, rendue là, je le savais bien que ça ne marcherait pas, je n'avais jamais pu l'aider à l'école, elle le refusait obstinément même petite, à six ans elle avait déjà des tutrices qu'elle épuisait l'une après l'autre).
Une semaine après cette rencontre, l'école l'a officiellement mise à la porte. On est allées chercher ses affaires, on m'a donné un remboursement pour la scolarité déjà payée. Elle était abasourdie. Comme si elle n'y croyait pas. Je pense qu'elle n'avait jamais cru que le directeur la renverrait pour vrai.
(suite plus tard)
Tellement qu'elle a été acceptée au collège Notre-Dame. Le bonheur. La joie. La satisfaction. Il n'y en a plus de problème. Ma fille revient chez nous (Harmonie Nature était une école primaire) à l'été. Je me dis qu'on a travaillé fort et que les troubles sont finis.
Mon père est mourant. Je vais souvent le voir à l'hôpital évidemment. J'emmène alors les trois filles. Mon fils adulte travaille et vient quand il peut. Mais voilà que la plus vieille se plaint que c'est long, c'est plate, qu'elle ne veut pas passer son été dans un hôpital et qu'elle peut bien se garder toute seule à douze ans. C'est vrai qu'à douze ans elle pourrait bien rester à la maison avec sa soeur de onze ans. On fait comme ça. J'emmène la petite de sept ans avec moi. Mon père va de plus en plus mal. Je suis de plus en plus souvent et longtemps à l'hôpital. Quand je rentre, tout semble correct. Les filles sont à la télé ou bien jouent à des jeux. Elles n'ont pas la permission d'inviter qui que ce soit, ni de répondre à la porte. Un soir, je téléphone pour dire que je vais rentrer tard. J'ai confié ma plus jeune à une amie. Je pense que mon père va partir ce jour-là. Mais non. Je rentre à 22 heures, deux heures plus tôt, j'avais parlé aux filles. Elles regardaient un film et non, ça ne les énervait pas que je rentre plus tard. Mais à mon retour, elles ne sont pas là!!
J'appelle partout, tous les amies et amis, leur famille. Elles n'avaient pas de cellulaire, il y a douze ans de ça. Aucun moyen de les joindre. Personne ne sait où elles sont. Au moins, elles sont ensemble. Je me donne jusqu'à minuit pour appeler la police. Ma grande a dû sentir que je ferais ça parce que le téléphone sonne à minuit moins une. Elles sont à Mascouche. Hein? Comment ça? Avec qui? Elles sont allées en autobus rencontrer des amis. Elles vont rentrer bientôt. Ne pas m'inquiéter. Et puis, elle raccroche.
Elles reviendront deux heures plus tard. Je n'arrive pas à savoir avec qui elles étaient. C'est motus et bouche cousue. Première fugue donc. Je connais ma plus vieille. Il ne sert à rien de la punir. Elle va se sauver si je le fais. Je décide de les emmener toutes les trois à l'hôpital, de force. Pénible. Mais ça ne durera pas longtemps. Mon père meurt.
En septembre, elle entre donc au collège Notre-Dame, avec son bel uniforme. Je suis fière. Un peu inquiète car j'ai de la misère à me faire écouter, mais quand même, confiante. C'est une magnifique école, les sports quotidiens devraient l'occuper et la calmer. Faut étudier le soir. Impossible de lui faire faire ça. C'était déjà impossible quand elle avait sept ans.
Très rapidement, je reçois de papiers de discipline. Elle a des difficultés. est nonchalante, les devoirs ne sont pas faits, elle n'écoute pas, se couche sur son bureau, porte mal l'uniforme (blouse en dehors quand il faut la mettre en dedans etc). Pas d'impolitesse, non, juste un manque d'intérêt inacceptable, une façon passive de contester l'autorité. On lui assigne un tuteur, gratuitement, après l'école. Je promets monts et merveilles si elle fait des efforts. Et puis, je menace. Et puis, je supplie.
Quand nous sommes convoquées devant le directeur, fin novembre, il demande un changement immédiat sinon ma fille est à la porte de l'école. Je ne comprends pas son attitude. Elle aime cette école, elle est contente d'y aller. Pourquoi ce boycottage? C'est une chance inouïe qu'elle soit là. Please, réveille, Fille! Tu te nuis à toi-même. Je le sais que tu peux si tu veux. Allez, on va regarder ça ensemble tes devoirs (bof, rendue là, je le savais bien que ça ne marcherait pas, je n'avais jamais pu l'aider à l'école, elle le refusait obstinément même petite, à six ans elle avait déjà des tutrices qu'elle épuisait l'une après l'autre).
Une semaine après cette rencontre, l'école l'a officiellement mise à la porte. On est allées chercher ses affaires, on m'a donné un remboursement pour la scolarité déjà payée. Elle était abasourdie. Comme si elle n'y croyait pas. Je pense qu'elle n'avait jamais cru que le directeur la renverrait pour vrai.
(suite plus tard)
jeudi 11 juillet 2013
11 juillet
Je ne me comprends pas totalement. Peu même. Parfois, je suis comme une inconnue pour moi. Et même une inconnue pas toujours sympathique. Je me demande si je voudrais être mon amie. J'en aurais des conseils à me donner! Si seulement je voulais les suivre. Je veux... un peu. Mais je remets à demain.
Je suis redevenue grosse. Comme avant. Mon vieux linge me fait. Le neuf n'est pas encore sorti sur des chaises, c'était mon idée d'hier, d'exposer mes nouvelles robes dans lesquelles je n'entre plus. Ce matin, je me suis réveillée pleine d'enthousiasme. Et puis le téléphone a sonné. C'était Vingt-deux ans. Elle me demandait si je voulais l'auto. Sa job l'avait appelée pour annuler sa journée de travail. Un appel à sept heures et quart pour dire qu'on n'avait pas besoin d'elle.
J'ai dit oui. Je ne savais pas pourquoi j'aurais besoin de l'auto mais j'avais tellement dit et répété à Vingt-deux ans que je la lui prêtais pour le travail uniquement et que sans travail, l'auto devait me revenir, que je ne pouvais pas changer d'idée sans perdre de la crédibilité.
Vingt-deux ans est arrivée en larmes. Dix-neuf ans, elle, triomphante, partait pour son travail de bureau, toute belle et habillée comme on s'habille pour travailler dans un chic bureau du Vieux-Montréal. Ma belle chérie.
Vingt-deux ans pleurait donc. Je l'ai invitée à sortir prendre un café. Il y a ça à chaque coin de rue, chez moi, des cafés! On est allées à un café plutôt loin parce que j'attendais que l'hémorragie de larmes se tarisse minimalement. Elle se dévalorisait, se disait incapable, bonne à rien et pleurait encore et encore. Le mieux dans ce temps-là, c'est de marcher sans rien dire, de toutes façons, elle n'écoute pas.
Après avoir tourné en rond, on s'est retrouvées dans un café Dépôt avec terrasse extérieure au coin de St-Laurent et Prince-Arthur. C'est bien, une terrasse pour pleurer.
J'ai peu parlé. J'ai écouté. Ensuite, elle a demandé à marcher encore. Jusqu'au Vieux Port. On est montées dans un bateau mouche. Croisière sur le fleuve. C'était mon idée. L'eau calme. Elle ne pleurait plus. Avait trouvé des amorces de solution. On a passé le pont Jacques-Cartier. Et puis les cubes de Habitat 67. J'ai commandé un autre café. Elle, rien. On n'avait rien mangé encore. Je la suivais là-dedans. Ma toute mince. Ne mange pas le matin et rarement le midi. Plus tard l'après-midi. Mince mais solide, pas rachitique. Quand on s'est quittées, elle me laissait l'auto. Je ne savais plus trop quoi faire avec.
J'y songeais quand le téléphone a sonné. Petite voix de ma malade. Ma plus grande. Celle qui a 24 ans. Argent. Pas payé le loyer. Pas payé votre loyer? Mais voyons, on est le onze. Elle a un compte mais il est à mon nom. À cause du bien-être. Aller chercher de l'argent pour elle. Elle s'en vient en auto. Elle a les yeux bizarres à son arrivée, vitreux, globuleux.
J'appelle son chum quand elle quitte. Elle a pris du speed hier. Le pot, elle ne l'a jamais arrêté. Elle lui a dit qu'elle en avait pris un demi, rien d'autre. Elle lui a menti encore. Il ne lui fait plus confiance. Probable qu'elle en a repris aujourd'hui car elle n'a ni dormi ni mangé. Il ne va pas appeler l'infirmier. À quoi bon? Il est fatigué, tellement fatigué. Il ne va pas toffer longtemps encore. Du coup, je suis fatiguée moi aussi.
Je la texte. Lui dis de faire attention. D'arrêter de consommer. De jeter ce qu'elle a sur elle. Ne pas continuer comme ça. Elle me répond qu'elle est à l'école. C'est vrai. Elle a repris son secondaire de soir. De quoi je me mêle? Impuissante je suis. Je ne peux que souhaiter que les choses aillent bien, le mieux possible.
Je texte 22 ans pour qu'elle vienne chercher quand elle veut la voiture dont je n'ai plus besoin. Elle arrive peu après. Et voilà Dix-neuf ans qui rentre de son travail, encore plus resplendissante qu'au matin. On est allées manger au restaurant toutes ensemble. Boire de la sangria. Trois femmes sans chums. On vient de rentrer. Vingt-deux ans est partie. Le soir tombe. Une autre journée qui se termine. Je ne bouge plus d'ici.
Je suis redevenue grosse. Comme avant. Mon vieux linge me fait. Le neuf n'est pas encore sorti sur des chaises, c'était mon idée d'hier, d'exposer mes nouvelles robes dans lesquelles je n'entre plus. Ce matin, je me suis réveillée pleine d'enthousiasme. Et puis le téléphone a sonné. C'était Vingt-deux ans. Elle me demandait si je voulais l'auto. Sa job l'avait appelée pour annuler sa journée de travail. Un appel à sept heures et quart pour dire qu'on n'avait pas besoin d'elle.
J'ai dit oui. Je ne savais pas pourquoi j'aurais besoin de l'auto mais j'avais tellement dit et répété à Vingt-deux ans que je la lui prêtais pour le travail uniquement et que sans travail, l'auto devait me revenir, que je ne pouvais pas changer d'idée sans perdre de la crédibilité.
Vingt-deux ans est arrivée en larmes. Dix-neuf ans, elle, triomphante, partait pour son travail de bureau, toute belle et habillée comme on s'habille pour travailler dans un chic bureau du Vieux-Montréal. Ma belle chérie.
Vingt-deux ans pleurait donc. Je l'ai invitée à sortir prendre un café. Il y a ça à chaque coin de rue, chez moi, des cafés! On est allées à un café plutôt loin parce que j'attendais que l'hémorragie de larmes se tarisse minimalement. Elle se dévalorisait, se disait incapable, bonne à rien et pleurait encore et encore. Le mieux dans ce temps-là, c'est de marcher sans rien dire, de toutes façons, elle n'écoute pas.
Après avoir tourné en rond, on s'est retrouvées dans un café Dépôt avec terrasse extérieure au coin de St-Laurent et Prince-Arthur. C'est bien, une terrasse pour pleurer.
J'ai peu parlé. J'ai écouté. Ensuite, elle a demandé à marcher encore. Jusqu'au Vieux Port. On est montées dans un bateau mouche. Croisière sur le fleuve. C'était mon idée. L'eau calme. Elle ne pleurait plus. Avait trouvé des amorces de solution. On a passé le pont Jacques-Cartier. Et puis les cubes de Habitat 67. J'ai commandé un autre café. Elle, rien. On n'avait rien mangé encore. Je la suivais là-dedans. Ma toute mince. Ne mange pas le matin et rarement le midi. Plus tard l'après-midi. Mince mais solide, pas rachitique. Quand on s'est quittées, elle me laissait l'auto. Je ne savais plus trop quoi faire avec.
J'y songeais quand le téléphone a sonné. Petite voix de ma malade. Ma plus grande. Celle qui a 24 ans. Argent. Pas payé le loyer. Pas payé votre loyer? Mais voyons, on est le onze. Elle a un compte mais il est à mon nom. À cause du bien-être. Aller chercher de l'argent pour elle. Elle s'en vient en auto. Elle a les yeux bizarres à son arrivée, vitreux, globuleux.
J'appelle son chum quand elle quitte. Elle a pris du speed hier. Le pot, elle ne l'a jamais arrêté. Elle lui a dit qu'elle en avait pris un demi, rien d'autre. Elle lui a menti encore. Il ne lui fait plus confiance. Probable qu'elle en a repris aujourd'hui car elle n'a ni dormi ni mangé. Il ne va pas appeler l'infirmier. À quoi bon? Il est fatigué, tellement fatigué. Il ne va pas toffer longtemps encore. Du coup, je suis fatiguée moi aussi.
Je la texte. Lui dis de faire attention. D'arrêter de consommer. De jeter ce qu'elle a sur elle. Ne pas continuer comme ça. Elle me répond qu'elle est à l'école. C'est vrai. Elle a repris son secondaire de soir. De quoi je me mêle? Impuissante je suis. Je ne peux que souhaiter que les choses aillent bien, le mieux possible.
Je texte 22 ans pour qu'elle vienne chercher quand elle veut la voiture dont je n'ai plus besoin. Elle arrive peu après. Et voilà Dix-neuf ans qui rentre de son travail, encore plus resplendissante qu'au matin. On est allées manger au restaurant toutes ensemble. Boire de la sangria. Trois femmes sans chums. On vient de rentrer. Vingt-deux ans est partie. Le soir tombe. Une autre journée qui se termine. Je ne bouge plus d'ici.
mardi 9 juillet 2013
Un autre congédiement
Ma Poulette vient de rentrer. On l'a mise à la porte du gym. On va aller manger au restaurant, tranquillement, ensemble. Ma petite fille à moi. Elle est dans la douche. Des fois, je la garderais tranquille à la maison. J'ai une amie qui fait ça avec sa fille adoptée de Chine qui était dans la même école que ma fille à moi, pour troubles graves d'apprentissage. Elle la garde à la maison à ne rien faire et paie tout pour elle. Sa fille a vingt ans. Je portais un gros jugement là-dessus. On s'est chicané elle et moi à ce sujet et on ne se parle plus. C'est fou le nombre d'amies que je ne vois plus cette année. Et le pire, c'est que ça ne me manque pas. Je suis devenue incapable de ne pas faire preuve d'authenticité. Pas vrai, je serais capable, mais je ne veux plus. Des fois, je la comprends cette mère de la garder à la maison sa fille adulte. Je la comprends mais je ne ferais pas pareil.
On a dit à Dix-neuf ans qu'on la congédiait parce qu'elle avait des problèmes avec le logiciel du gym. Qu'on voulait une fille comme elle, aussi gentille, mais qui comprend bien le logiciel. Détachement. Calme. Lucidité. Je ne dois pas prendre tout si personnel. C'est pas moi qui ai été congédiée, misère. Et puis, elle n'aimait pas tant que ça la job du gym. Ça la stressait. Restons calme et détachée lalalalelère.
Je suis contente que mon blogue soit privé, parce que c'est d'abord et avant tout un journal personnel mon blogue. Je laisse aller mes états d'âme et la plupart de mes lectrices/teurs sont anciens et me connaissent. Il y en a bien des nouveaux, reliés au monde de l'adoption et je suis contente qu'elles soient là elles aussi. Nouvelles mais qui vivent quelque chose de semblable à ce que j'ai vécu. Une grande aventure, adopter. Qui crée des liens, parents enfants mais également liens entre parents adoptants. Faut être un peu fous pour se donner tant de trouble!
On a dit à Dix-neuf ans qu'on la congédiait parce qu'elle avait des problèmes avec le logiciel du gym. Qu'on voulait une fille comme elle, aussi gentille, mais qui comprend bien le logiciel. Détachement. Calme. Lucidité. Je ne dois pas prendre tout si personnel. C'est pas moi qui ai été congédiée, misère. Et puis, elle n'aimait pas tant que ça la job du gym. Ça la stressait. Restons calme et détachée lalalalelère.
Je suis contente que mon blogue soit privé, parce que c'est d'abord et avant tout un journal personnel mon blogue. Je laisse aller mes états d'âme et la plupart de mes lectrices/teurs sont anciens et me connaissent. Il y en a bien des nouveaux, reliés au monde de l'adoption et je suis contente qu'elles soient là elles aussi. Nouvelles mais qui vivent quelque chose de semblable à ce que j'ai vécu. Une grande aventure, adopter. Qui crée des liens, parents enfants mais également liens entre parents adoptants. Faut être un peu fous pour se donner tant de trouble!
Et si...
... j'arrêtais de vouloir perdre du poids. Si je passais à autre chose. Si je mangeais ce que je veux, comme je veux, quand je veux, à la quantité que je veux. Si je buvais autant que je veux et des cocktails que j'adore et me refuse parce qu'il y a trop de calories dedans. Si je regardais des films en mangeant du chocolat. Si je ne me forçais plus pour faire quoi que ce soit. Juste ce qui me plaît. Aller au restaurant, aux restaurants, les essayer tous, inviter encore et encore. Faire le tour.
Alors, je serais grosse, très vraiment grosse. Horriblement grosse. J'ai onze livres de plus que mon poids santé, j'en aurais cinquante et puis cent et puis... deux cents? Ça se peut? Mais bien sûr que ça se peut et plus vite qu'on pense. J'ai pris six livres en quelques jours. Je n'ai qu'à continuer comme ça. J'ai déjà pesé 190 livres dans la quarantaine. J'ai des photos. Avec des enfants dans les bras. C'était mon époque adoption et famille d'accueil. Beau sourire de mère épanouie. Mais le corps,c'était pas joli joli. Des chandails trop grands pour cacher, des vestes pour cacher aussi, des cheveux embroussaillés qui encadrent des bajoux. Je ne faisais aucun sport. Je courais d'un bord et de l'autre, enfants, job, rendez-vous. J'avais l'air plus vieille qu'aujourd'hui. Sans rides mais plus vieille quand même. Négligée. Heureuse mais négligée, c'est ça qui se dégage de ces photos. La mère qui s'oublie. Qui s'oublie mais qui baise car je baisais dans ce temps-là. Avec un seul homme. Tout a changé à 48 ans avec ma séparation quand j'ai découvert le joyeux monde des sites de rencontres et que le nombre de partenaires s'est multiplié. Et le sport, de tous les types! Mais je m'égare. C'est pas de poids dont je parlais?
À trois cent livres,j'aurais de la misère à marcher. Je n'irais pas tant que ça dans les restaurants, j'aurais honte. Je m'écraserais partout, fatiguée. Traîner du poids en trop, c'est épuisant. Encore plus quand il fait chaud.
J'aurais le diabète. Et d'autres maladies. Je ne pourrais plus refuser les pilules du doc. Et les autres pilules pour combattre les effets secondaires des premières pilules. Mon père avait un pilulier très lourd et bien garni. Des pilules matin, midi, au souper, au coucher. Ma mère prenait une grosse soirée par semaine pour lui organiser le pilulier. Il était fatigué mon père. Diabétique. Se couchait tous les après-midis de congé. On le voyait peu.
Alors, si je veux vivre, arrêter de vouloir perdre du poids n'est pas une option.
Mais ma motivation est basse, faut bien l'admettre. Je me motive comme je peux, en essayant de me faire peur. La peur pogne moins qu'avant, faut croire.
Mais la peur freine quand même mes excès. Un peu.
Pas rempli mon programme du mardi. Pas de montagne, pas de Pilates et même pas de djembé. Demain sera un autre jour. Aujourd'hui, j'ai envie de déprimer en paix. Fait chaud, fait beau et je déprime. J'attends Dix-neuf ans. Je l'accueillerai avec mon plus beau sourire. Elle ne se doutera de rien. On ira manger au restaurant. J'aime ça aller au restaurant avec elle. Une fille de bonne compagnie, toujours prête à l'action. Je partirais en voyage avec elle. Longtemps. Mais elle travaille et évidemment, je m'en réjouis. Quand même, c'est de loin ma compagne de voyage favorite.
C'est une compagne agréable tout court. Son retour à la maison est finalement bien agréable pour moi. Pour elle? Je ne sais pas. Je ne le lui ai pas demandé. Mais globalement on s'entend bien.
J'ai un sentiment d'échec parce que je n'ai pas réussi à atteindre mon poids santé pour mon anniversaire. Je sais avec mon intellect qu'il ne faut pas et blablabla mais ce que je ressens, je ne le raisonne pas toujours. J'avais mis des efforts, ils n'ont pas suffi. J'avais mal calculé. Trop confiante un peu. Alors, dépitée, j'ai laissé aller davantage, ce qui fait que je m'éloigne de mon but. Et pas possible de rectifier le tir trop rapidement. Ça ne marche pas. Sinon, je le ferais.
Patience et longueur de temps, c'est tellement pas moi.
Alors, je serais grosse, très vraiment grosse. Horriblement grosse. J'ai onze livres de plus que mon poids santé, j'en aurais cinquante et puis cent et puis... deux cents? Ça se peut? Mais bien sûr que ça se peut et plus vite qu'on pense. J'ai pris six livres en quelques jours. Je n'ai qu'à continuer comme ça. J'ai déjà pesé 190 livres dans la quarantaine. J'ai des photos. Avec des enfants dans les bras. C'était mon époque adoption et famille d'accueil. Beau sourire de mère épanouie. Mais le corps,c'était pas joli joli. Des chandails trop grands pour cacher, des vestes pour cacher aussi, des cheveux embroussaillés qui encadrent des bajoux. Je ne faisais aucun sport. Je courais d'un bord et de l'autre, enfants, job, rendez-vous. J'avais l'air plus vieille qu'aujourd'hui. Sans rides mais plus vieille quand même. Négligée. Heureuse mais négligée, c'est ça qui se dégage de ces photos. La mère qui s'oublie. Qui s'oublie mais qui baise car je baisais dans ce temps-là. Avec un seul homme. Tout a changé à 48 ans avec ma séparation quand j'ai découvert le joyeux monde des sites de rencontres et que le nombre de partenaires s'est multiplié. Et le sport, de tous les types! Mais je m'égare. C'est pas de poids dont je parlais?
À trois cent livres,j'aurais de la misère à marcher. Je n'irais pas tant que ça dans les restaurants, j'aurais honte. Je m'écraserais partout, fatiguée. Traîner du poids en trop, c'est épuisant. Encore plus quand il fait chaud.
J'aurais le diabète. Et d'autres maladies. Je ne pourrais plus refuser les pilules du doc. Et les autres pilules pour combattre les effets secondaires des premières pilules. Mon père avait un pilulier très lourd et bien garni. Des pilules matin, midi, au souper, au coucher. Ma mère prenait une grosse soirée par semaine pour lui organiser le pilulier. Il était fatigué mon père. Diabétique. Se couchait tous les après-midis de congé. On le voyait peu.
Alors, si je veux vivre, arrêter de vouloir perdre du poids n'est pas une option.
Mais ma motivation est basse, faut bien l'admettre. Je me motive comme je peux, en essayant de me faire peur. La peur pogne moins qu'avant, faut croire.
Mais la peur freine quand même mes excès. Un peu.
Pas rempli mon programme du mardi. Pas de montagne, pas de Pilates et même pas de djembé. Demain sera un autre jour. Aujourd'hui, j'ai envie de déprimer en paix. Fait chaud, fait beau et je déprime. J'attends Dix-neuf ans. Je l'accueillerai avec mon plus beau sourire. Elle ne se doutera de rien. On ira manger au restaurant. J'aime ça aller au restaurant avec elle. Une fille de bonne compagnie, toujours prête à l'action. Je partirais en voyage avec elle. Longtemps. Mais elle travaille et évidemment, je m'en réjouis. Quand même, c'est de loin ma compagne de voyage favorite.
C'est une compagne agréable tout court. Son retour à la maison est finalement bien agréable pour moi. Pour elle? Je ne sais pas. Je ne le lui ai pas demandé. Mais globalement on s'entend bien.
J'ai un sentiment d'échec parce que je n'ai pas réussi à atteindre mon poids santé pour mon anniversaire. Je sais avec mon intellect qu'il ne faut pas et blablabla mais ce que je ressens, je ne le raisonne pas toujours. J'avais mis des efforts, ils n'ont pas suffi. J'avais mal calculé. Trop confiante un peu. Alors, dépitée, j'ai laissé aller davantage, ce qui fait que je m'éloigne de mon but. Et pas possible de rectifier le tir trop rapidement. Ça ne marche pas. Sinon, je le ferais.
Patience et longueur de temps, c'est tellement pas moi.
Forme et poids
Je n'en donne pas grand nouvelle parce que j'ai repris du poids, j'en ai vaguement honte et je voudrais venir écrire "voilà, j'avais repris du poids, j'ai tout reperdu en un éclair et j'ai atteint mon poids santé." C'est ça que je voudrais écrire mais comme ce n'est pas la réalité, pas encore, bref, pas trop fière de moi. Et il ne sert à rien de se morfondre et de regretter, je le sais, je le sais.
Ce qu'il faut, c'est de l'action et je suis dans l'action. Positif. Cent fois sur le métier remettre son ouvrage et Paris ne s'est pas construit en un jour et Perrette et le pot au lait (oups, Perrette n'a rien à voir là-dedans).
Alors, le lundi matin cours de yoga et le soir, natation avec ma fille. Nouveau, la piscine. Faut du nouveau, Une femme en santé me l'avait dit. Moi, je nage et fais ce que je me rappelle de mes cours d'aquaforme et ma fille se fait admirer dans son bikini. Chacune ses priorités!
Mardi, montagne et Pilates.
Mercredi, entraîneur et yoga en soirée.
Jeudi, montagne et piscine.
Vendredi, musculation et ... rien d'autre.
Samedi, yoga le matin et montagne en pm.
Dimanche, musculation et montagne.
C'est le programme prévu qui a commencé hier. Pour ce qui est de maigrir, je sais comment, suffit de le faire, eheh! Simple, non? Ouais!
169 livres ce matin pour cinq pieds sept pouces, 11 livres au-dessus de mon poids santé.
Ce qu'il faut, c'est de l'action et je suis dans l'action. Positif. Cent fois sur le métier remettre son ouvrage et Paris ne s'est pas construit en un jour et Perrette et le pot au lait (oups, Perrette n'a rien à voir là-dedans).
Alors, le lundi matin cours de yoga et le soir, natation avec ma fille. Nouveau, la piscine. Faut du nouveau, Une femme en santé me l'avait dit. Moi, je nage et fais ce que je me rappelle de mes cours d'aquaforme et ma fille se fait admirer dans son bikini. Chacune ses priorités!
Mardi, montagne et Pilates.
Mercredi, entraîneur et yoga en soirée.
Jeudi, montagne et piscine.
Vendredi, musculation et ... rien d'autre.
Samedi, yoga le matin et montagne en pm.
Dimanche, musculation et montagne.
C'est le programme prévu qui a commencé hier. Pour ce qui est de maigrir, je sais comment, suffit de le faire, eheh! Simple, non? Ouais!
169 livres ce matin pour cinq pieds sept pouces, 11 livres au-dessus de mon poids santé.
vendredi 5 juillet 2013
Miracle
Dix-neuf ans a commencé une nouvelle job mardi. Comme c'était un travail de bureau, qu'elle était à l'essai et que j'étais certaine qu'on la mettrait à la porte, je ne me faisais aucune joie. Au neutre. Mais voilà qu'elle a fait trois jours et qu'ils la gardent! Surprise.
Je n'ose pas encore me réjouir parce que je crains encore qu'on ne la garde pas. Trois jours, c'est pas beaucoup et chat échaudé...
Elle se retrouve donc avec deux jobs! Incroyable. Comme elle préfère nettement le travail de bureau au travail au gym, elle va demander au gym de la remplacer et fera les deux places tant que ça ne sera pas le cas. Son travail de bureau est au courant de la deuxième job et ne lui demande pas pour l'instant de travailler le vendredi à cause de ça. Elle va donc travailler au gym aujourd'hui et dimanche. Le travail au bureau aura cependant besoin d'elle cinq jours par semaine dès que c'est réglé.
C'est certainement une belle et bonne nouvelle. Dans une autre semaine, si ça fonctionne toujours,je serai véritablement contente de la chose. Là, on dirait que je n'y crois pas encore. Ça a toujours été son rêve de travailler dans un bureau. Je croyais que c'était totalement impossible étant donné son peu de scolarité et ses problèmes d'apprentissage et je ne l'ai jamais encouragée en ce sens. Me voilà abasourdie!
Je n'ose pas encore me réjouir parce que je crains encore qu'on ne la garde pas. Trois jours, c'est pas beaucoup et chat échaudé...
Elle se retrouve donc avec deux jobs! Incroyable. Comme elle préfère nettement le travail de bureau au travail au gym, elle va demander au gym de la remplacer et fera les deux places tant que ça ne sera pas le cas. Son travail de bureau est au courant de la deuxième job et ne lui demande pas pour l'instant de travailler le vendredi à cause de ça. Elle va donc travailler au gym aujourd'hui et dimanche. Le travail au bureau aura cependant besoin d'elle cinq jours par semaine dès que c'est réglé.
C'est certainement une belle et bonne nouvelle. Dans une autre semaine, si ça fonctionne toujours,je serai véritablement contente de la chose. Là, on dirait que je n'y crois pas encore. Ça a toujours été son rêve de travailler dans un bureau. Je croyais que c'était totalement impossible étant donné son peu de scolarité et ses problèmes d'apprentissage et je ne l'ai jamais encouragée en ce sens. Me voilà abasourdie!
mardi 2 juillet 2013
Nouvelle lectrice
J'ai une nouvelle lectrice dont la petite fille adoptée a un diagnostic de trouble de l'attachement. Comme je parle de poids et de toutes sortes d'autres choses qui n'ont pas rapport à l'adoption, je pense qu'elle va être un peu perdue dans mon blogue. Alors, j'écris ce billet-ci pour elle. Si c'était à refaire, je changerais quoi dans ce que j'ai fait avec ma fille qui a des troubles de l'attachement? Si c'était à refaire, je saurais qu'il s'agit d'un trouble permanent qui ne se guérit pas. On va me contredire là-dessus et c'est correct, il y a plein de théories et éteindre l'espoir en partant n'est pas très winner.
Mais si on part de la prémisse que le trouble en est un permanent et qu'il faut vivre avec au lieu de le combattre, toute notre attitude change. On cesse alors de vouloir absolument materner ou paterner pour plutôt accompagner. Le but n'est plus de vivre une relation affective "normale" avec cet enfant qui nous est confié. Le but devient de réguler le comportement pour que cette enfant fonctionne le mieux possible dans la société une fois adulte, avec ou sans nous.
On parle alors de diriger le comportement avec un encadrement strict. Pas de récompense ou de punition, inutiles. Mais des conséquences inflexibles. L'enfant doit être surveillé en permanence car il n'a pas de contrôle interne. Ce fameux contrôle qui vient des non que le parent dit à l'enfant, le petit "normal" finit par internaliser ces limites imposées, par les faire siennes, d'abord et avant tout parce qu'il aime son parent et veut lui plaire. L'enfant en trouble de l'attachement ne veut pas plaire à son parent. Il peut charmer les étrangers, car ils ne sont pas menaçants, mais le parent qui joue un rôle de parent aimant, lui, est perçu comme une menace.
Le parent disciplinaire et qui ne fait pas de demande affective est beaucoup moins menaçant.
En fait, toute forme d'encadrement neutre fonctionne avec ces enfants. Le prof le plus sévère de l'école, celui à qui on ne peut rien passer. Le pensionnat. Les camps de vacances structurés. Plus tard, les centres d'accueil, surtout ceux à encadrement maximal. Ces formules fournissent au jeune le contrôle qui lui manque tant. Quand tout est prévisible et qu'on ne lui fait aucune demande affective à laquelle il ne peut pas répondre, l'enfant se détend enfin, relâche sa vigilance épuisante, fait ce qui doit être fait, parce que c'est clair et immuable. Douche que tu le veuilles ou pas, parce que c'est ça qui se passe ici maintenant, manger parce qu' on mange ici maintenant et ainsi de suite. Pas besoin de se prendre en charge. On le fait pour lui. Sans demande affective. Calme et constance.
L'espoir, c'est qu'après toute cette modulation du comportement, la personne une fois adulte ait intégré ce modèle martelé année après année et jour après jour et sache se conduire d'une façon socialement acceptable.
Parfois, le comportement dépasse les capacités d'un simple parent même super bien informé. Quand l'enfant casse tout et qu'il grandit, quand il en vient à nous faire peur, il faut accepter qu'on n'est vraiment plus la bonne personne pour en prendre soin. Ça ne s'appelle pas de l'abandon, ça s'appelle prendre bien soin de son enfant en trouvant la meilleure ressource pour lui. S'acharner à garder un enfant au comportement destructeur n'est pas lui rendre service et surtout ne pas nous rendre service à nous et aux autres enfants qui vivront une enfance misérable à cause de ce frère ou soeur qui ne peut pas vivre en famille.
Mais je sais fort bien que ma nouvelle lectrice n'en est pas là. Sa petite a quatre ans!
Ce que je vivais également, c'était une certaine culpabilité à caliner mes autres enfants et pas celle-là, que je ne pouvais pas approcher. Une psy m'avait bien aidée à ce niveau. Ne pas priver les autres enfants à cause de l'enfant en trouble de l'attachement. Pour eux, l'affection est essentielle à leur développement et en plus, ils souffrent des crises et du comportement perturbateur de l'enfant en trouble de l'attachement. Dans ce cas-ci, non, on ne traite pas nos enfants pareil et c'est pour répondre aux vrais besoins de chacun.
Il est essentiel d'avoir de l'appui pour soi, pas seulement pour l'enfant. Quelqu'un qui nous valorise, nous soutient, nous dit qu'on fait bien, car il ne faut pas oublier qu'aux yeux extérieurs, notre discipline et intransigeance envers cet enfant peuvent ressembler à un manque d'amour. S'ils savaient... ils comprendraient qu'en ne laissant rien passer, on aide énormément notre enfant qui a besoin de modelage strict. Mais ils ne savent pas, alors il nous faut quelqu'un qui comprend et soutient. Essentiel. Un ou une spécialiste des troubles de l'attachement. Moi, je voyais la psychologue Diane Quévillon, à Montréal, et elle m'a apporté une aide extraordinaire. Pas besoin d'expliquer beaucoup, les troubles de l'attachement chez l'enfant adopté, c'est sa spécialité. Quel immense plaisir de se sentir si totalement et entièrement comprise!
Est-ce que j'ai suivi les conseils que je donne? Non, pas totalement. J'ai beaucoup essayé de créer une relation affective, j'ai gardé espoir longtemps, très longtemps. J'ai souvent cédé. Fallait pas. Jamais. Pas avec ces enfants. J'ai pleuré devant elle. Mauvaise idée. Une mère qui s'écroule est la dernière chose dont ces enfants ont besoin.
En fait, ce n'est que quand elle a eu quinze ans que j'ai abandonné, attention, je n'ai pas abandonné mon enfant, j'ai abandonné l'idée de devenir sa mère. J'ai dit très clairement que je serais toujours là pour elle, mais que nous ne vivrions plus jamais ensemble, que je l'accompagnerais dans sa vie. Tout s'est assaini à partir de ce moment et notre relation est devenue bonne. Je n'étais plus sa mère, donc plus de menace affective.
Dans les faits, j'étais et je suis encore sa mère, c'est moi qui allais en cour quand elle faisait des bêtises, c'est moi qui payais pour elle, j'allais aux réunions, je l'emmenais chez le dentiste, j'allais chercher les bulletins scolaires, je voyais à ses vêtements et je répondais à ses demandes mais affectivement, c'était différent.
Ceci dit, il y a trouble de l'attachement de sévère à moins sévère. Je ne suis pas une spécialiste et je parle de mon vécu à moi et de ma fille à moi. Il ne faut absolument pas généraliser. La maman va consulter Johanne Lemieux, une sommité en la matière. C'est à elle qu'il faut se fier. Je lui souhaite le meilleur, certainement. Et surtout, surtout, de prendre soin d'elle. Très dur de vivre avec un enfant en trouble de l'attachement et plus dur pour la mère, car c'est le plus souvent elle qui est rejetée par l'enfant. Alors, du support, oui, mais d'abord pour la mère! Faut en parler aussi. Très bon qu'elle ait un blogue. Le mien était ouvert quand mes enfants étaient mineures. Aidant.
Mais si on part de la prémisse que le trouble en est un permanent et qu'il faut vivre avec au lieu de le combattre, toute notre attitude change. On cesse alors de vouloir absolument materner ou paterner pour plutôt accompagner. Le but n'est plus de vivre une relation affective "normale" avec cet enfant qui nous est confié. Le but devient de réguler le comportement pour que cette enfant fonctionne le mieux possible dans la société une fois adulte, avec ou sans nous.
On parle alors de diriger le comportement avec un encadrement strict. Pas de récompense ou de punition, inutiles. Mais des conséquences inflexibles. L'enfant doit être surveillé en permanence car il n'a pas de contrôle interne. Ce fameux contrôle qui vient des non que le parent dit à l'enfant, le petit "normal" finit par internaliser ces limites imposées, par les faire siennes, d'abord et avant tout parce qu'il aime son parent et veut lui plaire. L'enfant en trouble de l'attachement ne veut pas plaire à son parent. Il peut charmer les étrangers, car ils ne sont pas menaçants, mais le parent qui joue un rôle de parent aimant, lui, est perçu comme une menace.
Le parent disciplinaire et qui ne fait pas de demande affective est beaucoup moins menaçant.
En fait, toute forme d'encadrement neutre fonctionne avec ces enfants. Le prof le plus sévère de l'école, celui à qui on ne peut rien passer. Le pensionnat. Les camps de vacances structurés. Plus tard, les centres d'accueil, surtout ceux à encadrement maximal. Ces formules fournissent au jeune le contrôle qui lui manque tant. Quand tout est prévisible et qu'on ne lui fait aucune demande affective à laquelle il ne peut pas répondre, l'enfant se détend enfin, relâche sa vigilance épuisante, fait ce qui doit être fait, parce que c'est clair et immuable. Douche que tu le veuilles ou pas, parce que c'est ça qui se passe ici maintenant, manger parce qu' on mange ici maintenant et ainsi de suite. Pas besoin de se prendre en charge. On le fait pour lui. Sans demande affective. Calme et constance.
L'espoir, c'est qu'après toute cette modulation du comportement, la personne une fois adulte ait intégré ce modèle martelé année après année et jour après jour et sache se conduire d'une façon socialement acceptable.
Parfois, le comportement dépasse les capacités d'un simple parent même super bien informé. Quand l'enfant casse tout et qu'il grandit, quand il en vient à nous faire peur, il faut accepter qu'on n'est vraiment plus la bonne personne pour en prendre soin. Ça ne s'appelle pas de l'abandon, ça s'appelle prendre bien soin de son enfant en trouvant la meilleure ressource pour lui. S'acharner à garder un enfant au comportement destructeur n'est pas lui rendre service et surtout ne pas nous rendre service à nous et aux autres enfants qui vivront une enfance misérable à cause de ce frère ou soeur qui ne peut pas vivre en famille.
Mais je sais fort bien que ma nouvelle lectrice n'en est pas là. Sa petite a quatre ans!
Ce que je vivais également, c'était une certaine culpabilité à caliner mes autres enfants et pas celle-là, que je ne pouvais pas approcher. Une psy m'avait bien aidée à ce niveau. Ne pas priver les autres enfants à cause de l'enfant en trouble de l'attachement. Pour eux, l'affection est essentielle à leur développement et en plus, ils souffrent des crises et du comportement perturbateur de l'enfant en trouble de l'attachement. Dans ce cas-ci, non, on ne traite pas nos enfants pareil et c'est pour répondre aux vrais besoins de chacun.
Il est essentiel d'avoir de l'appui pour soi, pas seulement pour l'enfant. Quelqu'un qui nous valorise, nous soutient, nous dit qu'on fait bien, car il ne faut pas oublier qu'aux yeux extérieurs, notre discipline et intransigeance envers cet enfant peuvent ressembler à un manque d'amour. S'ils savaient... ils comprendraient qu'en ne laissant rien passer, on aide énormément notre enfant qui a besoin de modelage strict. Mais ils ne savent pas, alors il nous faut quelqu'un qui comprend et soutient. Essentiel. Un ou une spécialiste des troubles de l'attachement. Moi, je voyais la psychologue Diane Quévillon, à Montréal, et elle m'a apporté une aide extraordinaire. Pas besoin d'expliquer beaucoup, les troubles de l'attachement chez l'enfant adopté, c'est sa spécialité. Quel immense plaisir de se sentir si totalement et entièrement comprise!
Est-ce que j'ai suivi les conseils que je donne? Non, pas totalement. J'ai beaucoup essayé de créer une relation affective, j'ai gardé espoir longtemps, très longtemps. J'ai souvent cédé. Fallait pas. Jamais. Pas avec ces enfants. J'ai pleuré devant elle. Mauvaise idée. Une mère qui s'écroule est la dernière chose dont ces enfants ont besoin.
En fait, ce n'est que quand elle a eu quinze ans que j'ai abandonné, attention, je n'ai pas abandonné mon enfant, j'ai abandonné l'idée de devenir sa mère. J'ai dit très clairement que je serais toujours là pour elle, mais que nous ne vivrions plus jamais ensemble, que je l'accompagnerais dans sa vie. Tout s'est assaini à partir de ce moment et notre relation est devenue bonne. Je n'étais plus sa mère, donc plus de menace affective.
Dans les faits, j'étais et je suis encore sa mère, c'est moi qui allais en cour quand elle faisait des bêtises, c'est moi qui payais pour elle, j'allais aux réunions, je l'emmenais chez le dentiste, j'allais chercher les bulletins scolaires, je voyais à ses vêtements et je répondais à ses demandes mais affectivement, c'était différent.
Ceci dit, il y a trouble de l'attachement de sévère à moins sévère. Je ne suis pas une spécialiste et je parle de mon vécu à moi et de ma fille à moi. Il ne faut absolument pas généraliser. La maman va consulter Johanne Lemieux, une sommité en la matière. C'est à elle qu'il faut se fier. Je lui souhaite le meilleur, certainement. Et surtout, surtout, de prendre soin d'elle. Très dur de vivre avec un enfant en trouble de l'attachement et plus dur pour la mère, car c'est le plus souvent elle qui est rejetée par l'enfant. Alors, du support, oui, mais d'abord pour la mère! Faut en parler aussi. Très bon qu'elle ait un blogue. Le mien était ouvert quand mes enfants étaient mineures. Aidant.
samedi 29 juin 2013
Avoir soixante ans
C'est aujourd'hui que ça se passe. Je craignais cette journée. Plutôt bien jusqu'ici. Comme je craignais donc, j'ai dit à ma famille que je fêtais avec mes amis et à mes amis que je fêtais avec ma famille. Je suis donc saine et sauve et j'ai fait ce qui me plaisait. Soit, curieusement... dépenser! En faisant mon portrait l'autre jour, à la demande de Mijo, j'ai réalisé que j'avais peu de vêtements et si j'en étais plutôt fière, cette réalisation m'a un peu donné le goût de m'habiller. Magasinage donc en ce jour de fête, j'ai des robes, des tricots, des boucles d'oreilles de designer magnifiques. Je suis contente. Un peu de jazz au festival, pas trop. Un petit souper ordinaire avec l'amie de Dix-neuf ans, celle qui travaille dans un magasin de linge. J'ai acheté des trucs dans sa boutique. C'est le spécial de mi-saison! Mi-saison le 29 juin, incroyable. Tout est en solde.
Le remède aux soixante ans serait-il la consommation? Semble que oui dans mon cas.
Le remède aux soixante ans serait-il la consommation? Semble que oui dans mon cas.
Tarte au sucre
Belle soirée jazz hier. Buffet. Mortels les buffets. Et vin à volonté car tout le monde en avait apporté une bouteille! On était six à notre table, six bouteilles. Sur nous six, il y a avait bien cinq gros, j'en faisais partie mais dans les plus maigres des gros. Rassurant? Non, super inquiétant. Des gens intelligents, cultivés, informés et ... gros!
Ai-je pour autant fait bien attention, choisi avec soin le contenu de mon assiette et arrêté ma consommation après le deuxième verre? Mais pas du tout. J'ai mangé tout ce qui me plaisait et on a fini tout le vin. Pas de gaspillage.
Je ne me comprends pas. Je pourrais faire maigrir n'importe qui. Je sais comment. Je suis ferrée en nutrition et même en exercices. J'ai commencé à courir, deux jours de course. Hier, non, aujourd'hui, je ne sais pas, je ne pense pas.
Si je m'écoutais, j'irais m'acheter une tarte au sucre. Ça ferait ma journée.
Je vais aller m'occuper de l'amie de ma fille. Celle qui a dix-sept ans et qui vit en appartement supervisé. Travaille. Je la connais depuis ses huit ans. Elle a cinquante dollars pour se nourrir pendant une semaine, papier de toilette et pâte à dents compris. Elle travaille près de chez nous. A oublié son argent et n'a pas fait de lunch. Pas possible avec 50$ par semaine de se payer quoi que ce soit dans un restaurant de toutes façons. Sa pause est à quinze heures. Je vais aller lui porter à manger. Ma fille à moi? Elle travaille au gym.
Une bonne action, ça fait toujours du bien.
C'est le festival de jazz. J'y serai en allant voir la petite de dix-sept ans. La musique nourrit et adoucit les moeurs. Vais essayer de remplacer la tarte au sucre par la musique. Vous croyez que ça marchera? Faut que ça marche!
Ai-je pour autant fait bien attention, choisi avec soin le contenu de mon assiette et arrêté ma consommation après le deuxième verre? Mais pas du tout. J'ai mangé tout ce qui me plaisait et on a fini tout le vin. Pas de gaspillage.
Je ne me comprends pas. Je pourrais faire maigrir n'importe qui. Je sais comment. Je suis ferrée en nutrition et même en exercices. J'ai commencé à courir, deux jours de course. Hier, non, aujourd'hui, je ne sais pas, je ne pense pas.
Si je m'écoutais, j'irais m'acheter une tarte au sucre. Ça ferait ma journée.
Je vais aller m'occuper de l'amie de ma fille. Celle qui a dix-sept ans et qui vit en appartement supervisé. Travaille. Je la connais depuis ses huit ans. Elle a cinquante dollars pour se nourrir pendant une semaine, papier de toilette et pâte à dents compris. Elle travaille près de chez nous. A oublié son argent et n'a pas fait de lunch. Pas possible avec 50$ par semaine de se payer quoi que ce soit dans un restaurant de toutes façons. Sa pause est à quinze heures. Je vais aller lui porter à manger. Ma fille à moi? Elle travaille au gym.
Une bonne action, ça fait toujours du bien.
C'est le festival de jazz. J'y serai en allant voir la petite de dix-sept ans. La musique nourrit et adoucit les moeurs. Vais essayer de remplacer la tarte au sucre par la musique. Vous croyez que ça marchera? Faut que ça marche!
vendredi 28 juin 2013
Varia
Ma maison est à l'envers et je reprends du poids.
La maison, c'est pas grave. Le poids, ce l'est.
C'était un accomplissement pour moi d'avoir enfin perdu du poids même si je n'avais pas tout à fait atteint mon poids santé. Si je perds cet accomplissement en gagnant des kilos, la déprime dont j'essaie de me sortir va me retomber dessus plus pesante que jamais. Le poids me pèse même sur l'âme.
Ce n'est pas mineur, c'est majeur.
Un symptôme. Une maladie. Une peste.
Chaque jour qui passe, je me dis que je me reprends en main... demain. Demain est arrivé parce que là, c'est grave mon affaire.
Il pleut.
J'ai fleuri le carré d'arbres devant ma porte. Bien fière de ça. Une action citoyenne d'embellissement.
Pas de nouvelles de ma grande fille depuis deux jours. Je vais envoyer un texto.
M'ennuie de Petit-fils. Je vais le réclamer pour aller au festival de jazz en fin de semaine, il aime sortir autant que moi.
Il pleut.
Ce soir, souper jazz avec des amis. Bien de socialiser un peu.
La maison, c'est pas grave. Le poids, ce l'est.
C'était un accomplissement pour moi d'avoir enfin perdu du poids même si je n'avais pas tout à fait atteint mon poids santé. Si je perds cet accomplissement en gagnant des kilos, la déprime dont j'essaie de me sortir va me retomber dessus plus pesante que jamais. Le poids me pèse même sur l'âme.
Ce n'est pas mineur, c'est majeur.
Un symptôme. Une maladie. Une peste.
Chaque jour qui passe, je me dis que je me reprends en main... demain. Demain est arrivé parce que là, c'est grave mon affaire.
Il pleut.
J'ai fleuri le carré d'arbres devant ma porte. Bien fière de ça. Une action citoyenne d'embellissement.
Pas de nouvelles de ma grande fille depuis deux jours. Je vais envoyer un texto.
M'ennuie de Petit-fils. Je vais le réclamer pour aller au festival de jazz en fin de semaine, il aime sortir autant que moi.
Il pleut.
Ce soir, souper jazz avec des amis. Bien de socialiser un peu.
jeudi 27 juin 2013
Faim et pyramide
J'ai faim. J'essaie de voir la part de psychologique dans ce phénomène. Mais faim réelle ou psychologique, je suis supposée avoir assez mangé et avec les kilos qui ont tendance à revenir, je n'ai pas intérêt à écouter cette faim désordonnée. Le bonheur est dans l'action, j'étais contente de retrouver ma maxime favorite dans les mots d'une écrivaine de livre pratico-pratiques, comme "Quoi faire à la retraite?" Elle s'appelle Marie-Paule Dessaint et je ne conseille pas d'acheter son livre, un peu trop facile, un peu trop recettes et donc un peu trop cher. Je l'ai lu en bibliothèque, rapidement. Trop de tests qui ne mènent nulle part, un chapitre super important sur le sens de la vie mais qui ne répond pas du tout à la question. En pose plutôt. Alors, on se retrouve au même point. J'ai été surprise de sa pyramide de Maslow dans laquelle, dès le premier échelon, celui des besoins de base comme manger, se loger s'habiller, la survie quoi, elle inclut toucher et être touché et avoir des relations sexuelles! Wow, baiser serait aussi essentiel que d'avoir à manger? Me semble que c'était pas dans les autres pyramides, d'autant plus qu'on ne parle pas d'amour ici. L'amour est classé au troisième niveau de la pyramide. Au deuxième, pour ceux qui auraient oublié leur pyramide, il y a la sécurité, au quatrième, estime de soi et des autres et au top du top, l'accomplissement!
Alors, sans relations sexuelles, mon besoin premier, celui de la survie, ne serait même pas satisfait? Ne pas oublier qu'avant d'atteindre le niveau deux, il faut avoir satisfait le niveau un. Ouais, tout un programme...
Heureusement, je n'ai pas trop aimé le livre, alors je ne fais pas une confiance aveugle à son auteure.
Pour ce qui est de la faim, je contrôle. Je constate, j'observe et je contrôle. Pour ce qui est de faire l'amour, c'est compliqué, parce que ça implique de chercher et de trouver un partenaire et c'est vraiment une grosse job. Très grosse. Je remets à un autre jour.
Addendum: Je le savais donc qu'elle écrivait n'importe quoi, Marie-Paule, malgré son Phd. Dans la vraie pyramide de Maslow, les relations sexuelles sont au niveau trois, avec l'amour!
Alors, sans relations sexuelles, mon besoin premier, celui de la survie, ne serait même pas satisfait? Ne pas oublier qu'avant d'atteindre le niveau deux, il faut avoir satisfait le niveau un. Ouais, tout un programme...
Heureusement, je n'ai pas trop aimé le livre, alors je ne fais pas une confiance aveugle à son auteure.
Pour ce qui est de la faim, je contrôle. Je constate, j'observe et je contrôle. Pour ce qui est de faire l'amour, c'est compliqué, parce que ça implique de chercher et de trouver un partenaire et c'est vraiment une grosse job. Très grosse. Je remets à un autre jour.
Addendum: Je le savais donc qu'elle écrivait n'importe quoi, Marie-Paule, malgré son Phd. Dans la vraie pyramide de Maslow, les relations sexuelles sont au niveau trois, avec l'amour!
mercredi 26 juin 2013
Moins déprimée
Je veux pas laisser trop longtemps un billet ayant comme titre "Déprimée"! Faudrait pas inquiéter inutilement les lecteurs/trices.
Je fais moins attention à mon alimentation et tout de suite, immédiatement, ça paraît dans mon poids. Heureusement que je me pèse tous les jours, je peux donc réagir rapidement.
Manqué l'entraîneur ce matin. J'y suis bien allée, je l'ai payé mais j'ai été incapable de rester. Ma fille, la mère de Petit-fils venait de m'appeler en pleurant. Petit-fils était emmené à l'hôpital par la garderie en ambulance. J'étais juste trop inquiète pour m'entraîner. Finalement, il avait enflé, surtout du visage et la garderie avait peur à à une allergie alimentaire. C'était pas ça, mais on sait pas trop c'était quoi. Il a pris des médicaments et il aurait désenflé. Je le constaterai de visu car il s'en vient ici. On va aller voir Hensel et Gretel et piqueniquer au parc Lafontaine. Ça a bien l'air que j'ai manqué mon entraînement pour rien.
Pas trop de raison d'être moins déprimée finalement, eheh! Mais je le suis et c'est ça l'important!
Je fais moins attention à mon alimentation et tout de suite, immédiatement, ça paraît dans mon poids. Heureusement que je me pèse tous les jours, je peux donc réagir rapidement.
Manqué l'entraîneur ce matin. J'y suis bien allée, je l'ai payé mais j'ai été incapable de rester. Ma fille, la mère de Petit-fils venait de m'appeler en pleurant. Petit-fils était emmené à l'hôpital par la garderie en ambulance. J'étais juste trop inquiète pour m'entraîner. Finalement, il avait enflé, surtout du visage et la garderie avait peur à à une allergie alimentaire. C'était pas ça, mais on sait pas trop c'était quoi. Il a pris des médicaments et il aurait désenflé. Je le constaterai de visu car il s'en vient ici. On va aller voir Hensel et Gretel et piqueniquer au parc Lafontaine. Ça a bien l'air que j'ai manqué mon entraînement pour rien.
Pas trop de raison d'être moins déprimée finalement, eheh! Mais je le suis et c'est ça l'important!
mardi 25 juin 2013
Déprimée
La soirée a bien été finalement. Je me suis rendue au parc Laurier, profitant d'une accalmie et j'ai vu le super spectacle de Zuruba, dirigé par notre professeur de djembé à Nanou la Terre et à moi, Martin! Ça valait la peine de braver la pluie. Ils sont juste fantastiques, dynamiques et si variés. Musique brésilienne avec tambours et baguettes. C'est pas ça que nous on apprend, mais j'avoue que ça m'a donné envie d'apprendre! Des gens de tout âge et tout gabarit qui jouent de ça (au djembé aussi il y a toute sorte de monde). Bon pour le moral.
Parce qu'il ne va pas trop,le moral. À un moment donné, faut arrêter de se cacher la tête dans le sable et de proclamer que tout va bien quand c'est pas ça la vérité. Je vais m'en sortir, je le sais très bien et j'ai déjà connu des épisodes semblables. Fait longtemps par exemple. Je connais les recettes. En espérant que les vieilles recettes marchent toujours, sinon, je vais en trouver des nouvelles. Je ne suis pas à bout de ressources, heureusement.
Parce qu'il ne va pas trop,le moral. À un moment donné, faut arrêter de se cacher la tête dans le sable et de proclamer que tout va bien quand c'est pas ça la vérité. Je vais m'en sortir, je le sais très bien et j'ai déjà connu des épisodes semblables. Fait longtemps par exemple. Je connais les recettes. En espérant que les vieilles recettes marchent toujours, sinon, je vais en trouver des nouvelles. Je ne suis pas à bout de ressources, heureusement.
lundi 24 juin 2013
Vie plate
Je la trouve plate ma vie. Or, j'en suis totalement responsable. C'est à moi à changer cet état, cette situation, cette perception. Personne d'autre ne va le faire pour moi. Et des épreuves, des obstacles, on en a tous à un moment ou à un autre. J'écoutais une émission à la radio qui parlait des signaleurs, vous savez, les gens qui agitent des drapeaux près des chantiers de construction et qui nous font signe de passer ou nous indiquent les détours. On interviewait les personnes qui font ce métier. Et puis là, on entend un signaleur qui nous parle avec passion de son travail! Le plaisir qu'il avait à être là, dehors, pas capable de travailler à l'intérieur, par tous les temps, la satisfaction d'assurer la sécurité des gens, de leur sourire, la passion des chantiers, voir où les travaux sont rendus, y participer à sa manière en les protégeant. "Je ne voudrais pas faire autre chose et j'espère le faire longtemps." Je trouve ça beau. La vie est plate si on la voit plate. Mais si vraiment on la sent plate, faut changer!
Voyager n'est pas nécessairement la solution. Si c'est une fuite, non.
Je n'ai pas de réponse très concrète, mais je cherche, à ma façon, en prenant des détours.
Yoga ce matin. Mon gym est ouvert. Bon.
Fait beau. J'ai la voiture. Faut en profiter. Je sais pas trop comment non plus.
Moi aussi, j'aimerais qu'on me prenne en charge, ne serait-ce qu'une seule journée. Ferait du bien. Qui me prendra en charge? Personne, Une femme libre, aussi bien t'en occuper toi-même!
Au moins, être utile.
Voyager n'est pas nécessairement la solution. Si c'est une fuite, non.
Je n'ai pas de réponse très concrète, mais je cherche, à ma façon, en prenant des détours.
Yoga ce matin. Mon gym est ouvert. Bon.
Fait beau. J'ai la voiture. Faut en profiter. Je sais pas trop comment non plus.
Moi aussi, j'aimerais qu'on me prenne en charge, ne serait-ce qu'une seule journée. Ferait du bien. Qui me prendra en charge? Personne, Une femme libre, aussi bien t'en occuper toi-même!
Au moins, être utile.
dimanche 23 juin 2013
Un autre jour
Bon, faut en finir avec l'apitoiement. Ça ne sert pas à grand chose de mariner là-dedans trop longtemps. Brunch avec maman, mon fils de 33 ans (âge de la mort du Christ) et sa très jolie et charmante nouvelle femme. Peu de belle-mère peuvent se vanter d'aimer autant leur bru, parce que moi, cette fille-là, je l'adore! C'est même moi et mes filles qui avons convaincu mon fils d'enfin se marier. Il avait la trouillle. C'est lui qui a décidé tout de même, on n'a pas une infinie influence sur sa vie, mais quand même, on l'a fortement encouragé en ce sens. Et, bien heureusement, il a l'air vraiment heureux et elle aussi. Fiou! En plus, ma charmante belle-fille adorée a sa date d'anniversaire en même temps que la mienne, si c'est pas des atomes crochus prédestinés ça! Elle partait en France ce soir, chez des amis. Non, mais, comment ça se fait que tout le monde sauf moi, a des amis en France prêts à les recevoir gratuitement chez eux? Les gens font quoi pour se trouver des amis français si facilement? J'ai oublié de lui demander mais je lui ai souhaité bon voyage. Mon fils ira la rejoindre dans une semaine et ils feront alors un voyage d'amoureux (soupirs!).
Bref, je les aime ces enfants-là et tenez-vous bien, lecteurs de ce blogue, ils n'ont pas de problèmes!!! Incroyable, non? Un de mes enfants qui n'a pas de problème ou qui ne me confie pas son ou ses problèmes, béni soit-il!
Je demandais conseil à mon fils ou plutôt je me plaignais (je n'étais pas encore revenue à la période du positivisme, c'est ma chère Un autre prof qui m'y a ramenée, mais ce matin, j'étais encore dans le pauvre de moi et pauvre de ma et mes filles malade, frustrée ou en problème d'apprentissage, pauvres de nous, priez pour nous!).
Alors, je lui disais donc à lui et à sa femme et à ma mère aussi (mais pas certaine que ma mère entendait avec sa surdité et ses appareils pour malentendants qui soit ne sont pas là, soit lui jouent des tours) que je m'étais imaginé mes soixante ans (car ils s'en viennent! Je n'en reviens pas moi même) bien différemment. D'abord, je voulais déménager dans un tout petit mini condo 400 ou 500 pi carrés, neuf, dans les hauteurs et dans mon quartier actuel (centre-ville de Montréal). Alors ce petit repaire est un pied-à-terre et moi, je voyage, je reviens, je profite de petit-fils et des enfants un peu et je repars encore. Soixante ans en forme, je peux parcourir le monde. Et si je n'ai plus d'argent, je travaille à l'étranger, je deviens une mamy au pair ou une prof de français ou d'anglais ou je fais les vendanges. Rien ne m'arrête.
Mais tout est chamboulé par le retour à la maison de Dix-neuf ans, par som manque d'autonomie, par la psychose de Vingt-quatre ans et son nouveau diagnostic de schyzophrénie qui s'ajoute à celui de bipolarité. Mon univers s'écroule et du coup, je dois rester là pour m'occuper de tout ce monde qui a besoin de moi.
Et si tu partais quand même? me dit fils de 33 ans.
Tu habitues tout ce monde à dépendre de toi alors elles dépendent. Si tu n'étais pas là, elles devraient se débrouiller, pas le choix. Pars et tu verras bien. La malade est malade que tu y sois ou pas. La trouble d'apprentissage a des troubles d'apprentissage que tu sois là ou pas. Et la caractérielle fera des colères que tu sois là ou pas mais c'est pas toi qui aura à les subir.
Bon, c'est pas exactement ce que mon fils a dit. Je fais de l'interprétation un peu! Mais c'était pas mal l'essentiel du message.
Bref, je les aime ces enfants-là et tenez-vous bien, lecteurs de ce blogue, ils n'ont pas de problèmes!!! Incroyable, non? Un de mes enfants qui n'a pas de problème ou qui ne me confie pas son ou ses problèmes, béni soit-il!
Je demandais conseil à mon fils ou plutôt je me plaignais (je n'étais pas encore revenue à la période du positivisme, c'est ma chère Un autre prof qui m'y a ramenée, mais ce matin, j'étais encore dans le pauvre de moi et pauvre de ma et mes filles malade, frustrée ou en problème d'apprentissage, pauvres de nous, priez pour nous!).
Alors, je lui disais donc à lui et à sa femme et à ma mère aussi (mais pas certaine que ma mère entendait avec sa surdité et ses appareils pour malentendants qui soit ne sont pas là, soit lui jouent des tours) que je m'étais imaginé mes soixante ans (car ils s'en viennent! Je n'en reviens pas moi même) bien différemment. D'abord, je voulais déménager dans un tout petit mini condo 400 ou 500 pi carrés, neuf, dans les hauteurs et dans mon quartier actuel (centre-ville de Montréal). Alors ce petit repaire est un pied-à-terre et moi, je voyage, je reviens, je profite de petit-fils et des enfants un peu et je repars encore. Soixante ans en forme, je peux parcourir le monde. Et si je n'ai plus d'argent, je travaille à l'étranger, je deviens une mamy au pair ou une prof de français ou d'anglais ou je fais les vendanges. Rien ne m'arrête.
Mais tout est chamboulé par le retour à la maison de Dix-neuf ans, par som manque d'autonomie, par la psychose de Vingt-quatre ans et son nouveau diagnostic de schyzophrénie qui s'ajoute à celui de bipolarité. Mon univers s'écroule et du coup, je dois rester là pour m'occuper de tout ce monde qui a besoin de moi.
Et si tu partais quand même? me dit fils de 33 ans.
Tu habitues tout ce monde à dépendre de toi alors elles dépendent. Si tu n'étais pas là, elles devraient se débrouiller, pas le choix. Pars et tu verras bien. La malade est malade que tu y sois ou pas. La trouble d'apprentissage a des troubles d'apprentissage que tu sois là ou pas. Et la caractérielle fera des colères que tu sois là ou pas mais c'est pas toi qui aura à les subir.
Bon, c'est pas exactement ce que mon fils a dit. Je fais de l'interprétation un peu! Mais c'était pas mal l'essentiel du message.
samedi 22 juin 2013
Les yeux de ma fille
Je suis allée faire l'épicerie avec ma malade aujourd'hui. Une demande de sa part. Depuis qu'elle est sortie de l'hôpital et qu'elle ne fait plus de massages érotiques, ils sont bien pauvres. Le chum livre les journaux et elle a le minimum de bien-être, soit à peu près 600$ par mois. On est allées au Costco. Elle était jolie et maquillée, avec des faux-cils, mais ne portait pas de vêtements sexy, à ma demande. Tout se passait bien. Elle est au neutre mais fonctionne correctement. On remplissait et remplissait le panier. Au point de devoir aller en chercher un autre! On était rendues dans l'allée des pâtes et de la sauce marinara quand elle me dit doucement. "Maman, depuis que j'ai les nouveaux médicaments (injections pour sa schyzophrénie), des fois j'ai des problèmes avec mes yeux et là, j'en ai." Je la regarde, les yeux sont totalement révulsés, plus de couleur, que du blanc. Restons calme, Une Femme libre, restons calme. Tu es la Mère, la sage, celle qui sait, celle en qui on a confiance. Calme-toi, bon sang! "Peux-tu fermer tes yeux, ma Poulette?" que je lui dis de mon ton le plus normal. "Oui". Excellent! Alors, tu les laisses fermés et tu tiens le panier et je te guide. On va faire comme si tu étais aveugle.
J'appelle son chum et lui demande de venir en taxi, ma fille ne pouvant évidemment pas conduire. On arrête nos achats et on va se mettre en file à la caisse. "Je m'occupe de tout. Relaxe, chérie." Je la conduis à sa voiture (heureusement qu'elle a pu la retrouver!) "Tu t'assois dans la voiture, garde tes yeux fermés et écoute de la musique. Tout va bien aller. je m'occupe de tout. Profite du fait que je sois encore jeune et en forme!" Alors je mets tous les trucs dans la voiture et j'ai même le temps de retourner acheter ce qui manque.
Le chum arrive. Ils s'en vont, la voiture chargée. Ma fille a les yeux un peu moins révulsés. Comme c'est déjà arrivé, il y a des médicaments à prendre contre cet effet secondaire.
Et je suis de retour chez moi. Ça ne va pas si bien que ça, je trouve. J'ai beau vouloir être positive, aujourd'hui, c'est difficile. Évidemment, ça pourrait être pire. Mais mausus que ça pourrait aussi être mieux. Toute sa vie elle aura à prendre des médicaments qui ont des effets secondaires énormes et imprévisibles. Elle est toute jeune, elle est si jeune. Je souffre pour elle, je souffre avec elle. Je souffre.
J'appelle son chum et lui demande de venir en taxi, ma fille ne pouvant évidemment pas conduire. On arrête nos achats et on va se mettre en file à la caisse. "Je m'occupe de tout. Relaxe, chérie." Je la conduis à sa voiture (heureusement qu'elle a pu la retrouver!) "Tu t'assois dans la voiture, garde tes yeux fermés et écoute de la musique. Tout va bien aller. je m'occupe de tout. Profite du fait que je sois encore jeune et en forme!" Alors je mets tous les trucs dans la voiture et j'ai même le temps de retourner acheter ce qui manque.
Le chum arrive. Ils s'en vont, la voiture chargée. Ma fille a les yeux un peu moins révulsés. Comme c'est déjà arrivé, il y a des médicaments à prendre contre cet effet secondaire.
Et je suis de retour chez moi. Ça ne va pas si bien que ça, je trouve. J'ai beau vouloir être positive, aujourd'hui, c'est difficile. Évidemment, ça pourrait être pire. Mais mausus que ça pourrait aussi être mieux. Toute sa vie elle aura à prendre des médicaments qui ont des effets secondaires énormes et imprévisibles. Elle est toute jeune, elle est si jeune. Je souffre pour elle, je souffre avec elle. Je souffre.
vendredi 21 juin 2013
Poids
Quand un blogue qui parle de perte de poids tout le temps ou de temps en temps devient silencieux ou ne parle plus que d'autre chose, vous pouvez être assuré que la personne en question ne maigrit plus ou pire encore, reprend tranquillement ou rapidement du poids. C'est mon cas. Premier cas, pas le deuxième. Je ne grossis pas, donc, mais je suis toujours un peu sur le bord de... prend une livre ou deux, la ou les reperd et on continue comme ça. Alors, mon objectif d'atteindre le plus haut de mon poids santé pour mon anniversaire est mis sur la glace et remplacé par celui de ne pas reprendre les dix-sept livres perdues depuis le début de l'année. J'en suis donc à cinq livres de plus que le plus haut de mon poids santé. 163 livres pour 5pi7 et je reste là. Pour l'instant. Mes grandes ambitions se sont calmées. On dirait que c'est toute ma vie qui s'est calmée et est en stand bye. Pas de voyage en vue non plus. Je fais de l'horticulture, sur balcon et en pleine terre chez mes amies. Hier, j'ai fait des transplantations et de l'élagage dans la cour de ville de L, j'ai beaucoup aimé me plonger les mains dans la terre, sans gants, être sale et heureuse! L voulait me payer et moi aussi je voulais la payer pour le bon temps que j'avais passé. Nous étions quittes!
Standbye pour ma plus vieille aussi. Elle est sortie de l'hôpital, j'en ai peu de nouvelles mais avant-hier dans la nuit, son chum la cherchait et m'a appelée. Elle n'était pas là et ne répondait pas à son cel. Elle a recommencé à fumer du pot et à s'habiller en pute. J'ai appelé l'hôpital pour laisser un message à son infirmier gestionnaire de cas. Et puis un autre au matin pour avertir qu'elle était rentrée. Si le chum ne la garde plus, elle va aller où? À suivre...
La plus jeune a de la misère à sa job de deux jours semaine. Tout est compliqué pour elle et ils s'en rendent compte. Ils veulent cependant l'aider au lieu de la mettre à la porte. J'ai fini par savoir la raison de son air perpétuellement déprimé et c'est la job. Elle se sent incompétente et a envie de lâcher. À suivre ça aussi...
Celle du milieu s'ennuie de son ancien emploi, une ancienne collègue qui est son amie lui a dit qu'ils la reprendraient si elle faisait les premiers pas. M'a demandé mon avis. Je sais tellement pas et c'est ce que je lui ai dit. À suivre ...
Standbye pour ma plus vieille aussi. Elle est sortie de l'hôpital, j'en ai peu de nouvelles mais avant-hier dans la nuit, son chum la cherchait et m'a appelée. Elle n'était pas là et ne répondait pas à son cel. Elle a recommencé à fumer du pot et à s'habiller en pute. J'ai appelé l'hôpital pour laisser un message à son infirmier gestionnaire de cas. Et puis un autre au matin pour avertir qu'elle était rentrée. Si le chum ne la garde plus, elle va aller où? À suivre...
La plus jeune a de la misère à sa job de deux jours semaine. Tout est compliqué pour elle et ils s'en rendent compte. Ils veulent cependant l'aider au lieu de la mettre à la porte. J'ai fini par savoir la raison de son air perpétuellement déprimé et c'est la job. Elle se sent incompétente et a envie de lâcher. À suivre ça aussi...
Celle du milieu s'ennuie de son ancien emploi, une ancienne collègue qui est son amie lui a dit qu'ils la reprendraient si elle faisait les premiers pas. M'a demandé mon avis. Je sais tellement pas et c'est ce que je lui ai dit. À suivre ...
Quatre ans
Je n'ai pas d'amoureux depuis quatre ans. Il y a bien eu le monsieur-aux-jouets mais je ne l'entre pas dans les amoureux. Alors, quatre ans sans amoureux à prendre dans ses bras, à emmener dans son lit, à faire des confidences sur l'oreiller (mais ai-je déjà fait ça même il y a 4 ans? Me rappelle plus.) Quatre ans sans aller au restaurant avec son amoureux (bien que ça aussi, c'était rare avant). Quatre ans sans faire du sport avec son amoureux (bof! j'ai jamais jamais jamais fait aucun sport avec aucun amoureux). Quatre ans sans aller à la bibliothèque avec mon amoureux (jamais fait ça non plus avant). Quatre ans sans faire de grandes marches avec l'amoureux (grandes, non, mais des marches j'en faisais avec Monsieur Relation, à petits pas, il marchait lentement cet homme, et avec Voisin aussi (il a déjà été un amoureux), et avec... non, je ne me rappelle pas d'autre amoureux qui marchait avec moi). Quatre ans sans regarder la télé en pyjama avec un amoureux (jamais fait ça dans ma vie, normal, je ne regarde pas la télé). Quatre ans sans baiser (car baiser, ça, je l'ai fait et beaucoup et longtemps et souvent, pas assez souvent à mon goût mais assez souvent pour avoir emmagasiné du baisage pour plusieurs années, bonne chose de faite!), quatre ans sans lire ensemble (avec R, on lisait la Presse le samedi matin, avec café croissants et nos enfants qui regardaient les Petits bonhommes à la télé à côté de nous, très beau et tendre souvenir). Quatre ans sans faire du camping (quatre ans! Vingt ans plutôt! C'était avec R le camping et c'était fantastique. Je ne faisais rien sauf m'occuper des enfants et lui, il était si heureux. Petit café tout prêt en sortant de la tente et puis faire l'amour le soir dans notre sac de couchage double, discrètement, en surveillant que les petiots dormaient bien dans le leur et jouir sans bruit en sentant l'odeur des pins, quel bonheur!). Quatre ans sans me soucier de séduire (bon, la séduction, c'est la vie, je sais et c'est pas vrai que je ne suis jamais là-dedans, mais ça a moins d'importance, ça ne dicte plus mes comportements et du coup, je suis plus libre). Quatre ans sans Réseau contact (quelle délivrance! Pour le moment, je ne dis pas que je n'y retournerais pas, mais pour le moment, très bien comme ça.) Quatre ans sans voyager avec un homme (mon dernier voyage a été avec Monsieur Relation, un désastre qui s'est soldé par la fin de notre couple. Avec Voisin aussi, notre petit voyage à Québec avec sonné la fin de notre relation amoureuse qui s'était éventuellement transformée en amitié. Les plus beaux voyages ont été avec R, voyages familiaux avec notre marmaille adorée. Avec M, j'ai parcouru l'Amérique du Sud pendant six mois, souvenirs incroyables de jeunesse, de montagnes et de lamas!)
jeudi 20 juin 2013
Mélissa
Elle est à Manille avec toute sa famille pour l'adoption de leur nouvelle petite fille. C'est beau à lire. Très touchant. Bien écrit. On s'y croirait avec elle. Bien partie cette adoption. Aucun signe de trouble de l'attachement. La petite a été bien préparée. Les parents ne s'attendent pas à des miracles et à des sourires perpétuels. Quand ils voient que la petite est désemparée par les sorties, ils les diminuent. Du tourisme, ils en feront une autre fois. La petite cherche le contact physique.
Ma fille à moi, celle qui a une maladie mentale aujourd'hui (deux, avec le nouveau diagnostic de schyzophrénie), celle qui a des troubles graves de l'attachement, ma fille refusait tout contact physique de ma part. Avec les étrangers, elle était extrêmement affectueuse. Elle avait quatre ans et demi et voyait à tous ses besoins, toilette, habillement et nourriture. Elle m'évitait et s'accrochait à tout le monde sauf moi. En fait, on pouvait croire que je la maltraitais car elle semblait avoir peur de moi (devant les autres, pas en privé). Même mon père, mon père à moi, qu'elle bécotait et auquel elle s'accrochait, a eu des doutes. Quand j'ai insisté pour la toucher, la prendre, la materner, elle a rapidement trouvé la façon de m'éloigner: faire pipi. Après que le divan ait été aspergé, je me suis en effet tenue plus loin.
Aucune régression.
Des colères extraordinaires et extrêmement longues. Épeurantes un peu. Pas des colères d'enfant qui font rire. Non. Une rage profonde et exacerbée. Déclenchées par rien du tout.
Se détacher et se mettre toute nue dans la voiture en hiver en hurlant parce qu'elle veut une orange et que j'ai apporté des pommes. Je m'en vais au travail et je suis en route vers la garderie. Sa jeune soeur (celle qui a un enfant aujourd'hui) est là à côté dans son banc d'auto et assiste à la scène. Elle n'a pas eu une enfance facile elle non plus à cause des graves problèmes de sa soeur. Et ces sessions de je crie et je me mets toute nue étaient fréquentes.
Deux heures à deux heures et demi de cris et de pleurs avant de s'endormir le soir, tous les soirs, toutes lumières allumées (peur panique du noir), pendant au moins six mois. Et aucun moyen de l'approcher, ne l'oublions pas. Je couchais sa soeur qui avait besoin de sommeil dans mon lit et la portais dans son lit une fois la plus grande endormie.
Elle a passé le premier été pieds nus. Impossible de lui faire mettre des sandales ou des souliers, impossible de lui donner la main sous peine de crise majeure. Je le faisais pour traverser les rues malgré les hurlements. J'étais en liste d'attente partout pour avoir de l'aide. Heureusement ou malheureusement, dans ces cas-là, quand on raconte son désarroi, apparaissent tout à coup plein de parents dont on avait jamais entendu parler dans la mer de joies et de fleurs de l'adoption, des parents qui en arrachent comme nous et qui nous conseillent adéquatement. J'appelais une maman adoptante de Québec à mes frais, un docteur qui en avait bavé et en bavait encore avec son garçon adopté. Elle ne veut pas mettre de souliers? Laisse-la faire. Elle ne veut pas donner la main? Laisse-la faire aussi. Elle ne va pas te perdre, c'est une enfant intelligente. C'était vrai. Elle nous suivait de loin dans les centres d'achats, pieds nus, et ne nous a jamais perdus, son frère, sa soeur et moi.
Je pourrais donner des pages d'exemples comme ça, en écrire un livre, Ysengrimus me l'a d'ailleurs demandé.
L'adoption de Phybie présentera des défis, car la vie en présente, mais pour l'instant, ça augure bien. Et comme ses parents sont réalistes et bien préparés, ils feront face aux défis.
J'étais beaucoup moins bien préparée qu'eux. D'abord, il y a avait cette impression généralisée que l'adoption ne peut qu'apporter un immense bonheur. Aucune mise en garde de personne. Un jardin de roses et l'amour et le temps viennent à bout de tout, voilà le message que j'avais reçu. Pas vrai. Et ensuite, ma première adoption en avait été un, jardin de roses! La petite était malade mais la médecine et mes bons soins et mon amour lui avaient fait recouvrer la santé. Valorisant!
Alors je ne m'attendais pas du tout au drame de ma deuxième adoption.
Ma fille à moi, celle qui a une maladie mentale aujourd'hui (deux, avec le nouveau diagnostic de schyzophrénie), celle qui a des troubles graves de l'attachement, ma fille refusait tout contact physique de ma part. Avec les étrangers, elle était extrêmement affectueuse. Elle avait quatre ans et demi et voyait à tous ses besoins, toilette, habillement et nourriture. Elle m'évitait et s'accrochait à tout le monde sauf moi. En fait, on pouvait croire que je la maltraitais car elle semblait avoir peur de moi (devant les autres, pas en privé). Même mon père, mon père à moi, qu'elle bécotait et auquel elle s'accrochait, a eu des doutes. Quand j'ai insisté pour la toucher, la prendre, la materner, elle a rapidement trouvé la façon de m'éloigner: faire pipi. Après que le divan ait été aspergé, je me suis en effet tenue plus loin.
Aucune régression.
Des colères extraordinaires et extrêmement longues. Épeurantes un peu. Pas des colères d'enfant qui font rire. Non. Une rage profonde et exacerbée. Déclenchées par rien du tout.
Se détacher et se mettre toute nue dans la voiture en hiver en hurlant parce qu'elle veut une orange et que j'ai apporté des pommes. Je m'en vais au travail et je suis en route vers la garderie. Sa jeune soeur (celle qui a un enfant aujourd'hui) est là à côté dans son banc d'auto et assiste à la scène. Elle n'a pas eu une enfance facile elle non plus à cause des graves problèmes de sa soeur. Et ces sessions de je crie et je me mets toute nue étaient fréquentes.
Deux heures à deux heures et demi de cris et de pleurs avant de s'endormir le soir, tous les soirs, toutes lumières allumées (peur panique du noir), pendant au moins six mois. Et aucun moyen de l'approcher, ne l'oublions pas. Je couchais sa soeur qui avait besoin de sommeil dans mon lit et la portais dans son lit une fois la plus grande endormie.
Elle a passé le premier été pieds nus. Impossible de lui faire mettre des sandales ou des souliers, impossible de lui donner la main sous peine de crise majeure. Je le faisais pour traverser les rues malgré les hurlements. J'étais en liste d'attente partout pour avoir de l'aide. Heureusement ou malheureusement, dans ces cas-là, quand on raconte son désarroi, apparaissent tout à coup plein de parents dont on avait jamais entendu parler dans la mer de joies et de fleurs de l'adoption, des parents qui en arrachent comme nous et qui nous conseillent adéquatement. J'appelais une maman adoptante de Québec à mes frais, un docteur qui en avait bavé et en bavait encore avec son garçon adopté. Elle ne veut pas mettre de souliers? Laisse-la faire. Elle ne veut pas donner la main? Laisse-la faire aussi. Elle ne va pas te perdre, c'est une enfant intelligente. C'était vrai. Elle nous suivait de loin dans les centres d'achats, pieds nus, et ne nous a jamais perdus, son frère, sa soeur et moi.
Je pourrais donner des pages d'exemples comme ça, en écrire un livre, Ysengrimus me l'a d'ailleurs demandé.
L'adoption de Phybie présentera des défis, car la vie en présente, mais pour l'instant, ça augure bien. Et comme ses parents sont réalistes et bien préparés, ils feront face aux défis.
J'étais beaucoup moins bien préparée qu'eux. D'abord, il y a avait cette impression généralisée que l'adoption ne peut qu'apporter un immense bonheur. Aucune mise en garde de personne. Un jardin de roses et l'amour et le temps viennent à bout de tout, voilà le message que j'avais reçu. Pas vrai. Et ensuite, ma première adoption en avait été un, jardin de roses! La petite était malade mais la médecine et mes bons soins et mon amour lui avaient fait recouvrer la santé. Valorisant!
Alors je ne m'attendais pas du tout au drame de ma deuxième adoption.
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