lundi 2 décembre 2013

Les chiffres ne mentent pas

30 septembre   174.4 livres
7 octobre          173.4
14 octobre         169.4
21 octobre         173
28 octobre         174.8
4 novembre       172.4
11 novembre     173
18 novembre      174.6
25 novembre      172
2 décembre         168.4

dimanche 1 décembre 2013

Agressivité

Elle est agressive.... envers moi!

Tout ce qu'elle n'a jamais pu dire au gars, c'est à moi qu'elle le dit "Laisse-moi tranquille." Dégage" "Mêle-toi de tes affaires." elle me l'a dit au brunch d'un ton agressif. Ses soeurs n'en revenaient pas et ont tenté de prendre ma défense, mais moi, je leur ai dit que j'étais contente de la sentir agressive au lieu de victime et passive. On parlera politesse une autre fois. Là, elle est perturbée et ça sort. Tellement rare que ma douce enfant parle comme ça. On ne la reconnaît plus. Tant mieux. Qu'elle se défende et s'exprime!

Cohésion

La famille, les amis, nous nous sommes tous rassemblés autour de notre petite Dix-neuf ans. Elle est dans un cocon  d'accueil, de compréhension, de complicité. Ce matin, sa soeur la plus vieille, celle qui a une phobie sociale, va quand même venir bruncher avec nous au restaurant. Je vais la prendre chez elle ce matin. Ses médicaments lui causent encore des problèmes aux yeux, qui révulsent sans prévenir, donc il est risqué qu'elle conduise. Ensuite, on ira chercher Vingt-trois ans et puis Petit-fils qui est chez son père. J'ai repris ma voiture et ça implique un certain travail de voyagement! Alors, va falloir partir de bonne heure.

Mon fils habite pas si loin de la nouvelle adresse de Dix-neuf ans et c'est lui qui nous l'amènera.

Jeudi, on a mis le plan en action. Dix-neuf ans est entrée au Public Mobile pour changer son numéro de téléphone et juste avant de le changer, elle a texté "J'ai bien réfléchi et tout est fini entre nous." Comme le numéro changeait ensuite, il n'a donc pas pu répliquer. Elle est ensuite entrée dans la voiture (je l'attendais à la porte) et je suis allée la conduire en sécurité chez sa grand-mère. Le lendemain, elle déménageait avec une énorme valise que mon fils est venu chercher, chez son amie de l'autre bord du pont.

Hier, c'était sa première journée seule, car sa coloc travaille, mais elle n'est pas restée seule longtemps. La soeur de la coloc, qui est aussi une amie, est venue la chercher et elles sont allées chez sa mère qui la connaît très bien aussi et l'aime beaucoup.

Rare qu'on ne l'aime pas cette fille.

J'ai acheté "Les manipulateurs sont parmi nous" qui m'a été conseillé par la dame du centre d'hébergement. Pas tout lu encore mais un peu déçue. Ça parle beaucoup de la manipulation en milieu de travail. Ma fille dyslexique va se perdre là-dedans, je pense. Bon, je vais le lui apporter quand même.

Le soir où on a fait l'opération d'urgence, texto et téléphone changé et mise en sécurité, le gars a téléphoné chez nous. J'étais prête et j'ai suivi à la lettre les conseils de la dame du centre d'hébergement. J'avais écrit la phrase à dire. " Je te demande de respecter la volonté de Dix-neuf ans et de ne plus appeler ici." d'un ton neutre. Surtout, ne pas lui dire ce que j'avais envie de dire "Je sais tout pour la claque, les objets brisés, les menaces, la défense de parler à des garçons à l'école, le contrôle des appels et des amis etc etc" Non, surtout pas, m'avait-elle dit. On ne discute pas avec un manipulateur.

Il a appelé à 22h30. J'ai dit la phrase doucement et clairement et j'ai raccroché. Il a rappelé "Justement, c'est pas la volonté de Dix-neuf ans" a-t-il dit. J'ai fait comme elle avait dit, elle appelle ça la technique du disque brisé. Répéter la même phrase du même ton. Surtout ne pas entrer dans l'argumentation. "Je te demande de respecter la volonté de Dix-neuf ans et de ne plus appeler ici."

Elle m'a dit qu'au troisième appel, je gardais le même ton neutre et devrais lui dire seulement "Je vais appeler la police si tu appelles encore. " et raccrocher. Il n'y a pas eu de troisième appel.

Ça nous a beaucoup aidé d'être coachées par une spécialiste. Vraiment.

Alors en cas de doute, je vous conseille d'appeler SOS Violence conjugale. Pas besoin d'avoir été frappée pour ça. Ils m'ont référée au centre d'hébergement L'escale pour elles. Leur site internet est très bien fait et c'est en faisant des copies de la page avec les critères pour savoir si on est victime de violence conjugale qu'on a pu faire réaliser concrètement à Dix-neuf ans qu'elle en était victime.

Pour ce qui est de ses effets personnels, étant donné qu'il s'agit de souliers et de vêtements, on a décidé de les laisser là. C'est ce que l'intervenante conseillait. Évidemment, dans le cas d'une femme en couple depuis longtemps qui a des meubles et plein de trucs essentiels, elle doit retourner les chercher avec de l'aide. Mais dans le cas de ma fille, le moins elle a de contacts, le mieux elle se portera. Déjà, de venir ici alors qu'il connaît l'adresse, la stresse.

Et pourtant, elle l'aime encore et s'inquiète pour lui. Il n'y avait pas que de mauvais moments et il était affectueux et prenait soin d'elle entre les épisodes de violence qui n'étaient somme toute pas si nombreux que ça, dit-elle.

mercredi 27 novembre 2013

Rescapée

Mes amis, merci d'être là. Et un merci tout spécial à Nanou la Terre sans laquelle je n'aurais pas appelé SOS violence conjugale et sans laquelle je n'aurais pas eu cette grille qui démontre bien que ma fille a été victime de violence. Elle est ici ma fille, on l'attendait, ses deux soeurs et moi avec la grille d'un centre d'hébergement destinée à évaluer si on est victime de violence ou non. Moi, on m'a envoyée dans ma chambre. En fait, c'était convenu avant qu'elle arrive, parce qu'il y a des choses qu'on confie à ses soeurs et qu'on oserait pas dire à sa mère.

Elle a parlé.

Elle a été bien plus violentée qu'on ne le croyait. La carte d'assurance-maladie, elle ne l'avait pas perdue, il l'avait massacrée. Sa carte d'étudiante, il a fait un trou dedans. Ses vêtements, il a menacé de les brûler. Il l'a traitée de conne. Lui a dit qu'elle ne comprenait rien. Lui a dit que ça n'avait aucun sens ce qu'elle disait. Et les questions, sur tout et sur rien, qui reviennent et ne cessent pas, comme de la torture. Le contrôle sur ses textos, ses téléphones, les réponses qu'il lui souffle, les reproches sans fin si elle se trompe. Et toujours, l'obligation de ne rien dire "ce qui se passe ici se passe ici et je vais le savoir si tu en parles." Ne parler qu'à des filles à l'école sinon il va le savoir.

Plus tard, son frère appelle et elle lui dit qu'il l'a déjà frappée, une claque au visage. Ouf! Plus ça va, plus ça empire et je pense qu'on ne sait pas tout.

Son téléphone est fermé et rangé dans mon tiroir. Demain, elle ne va pas à l'école. Elle viendra au yoga avec moi. On va changer son numéro de cellulaire et elle va aller s'installer chez une amie qui cherche une coloc pour un mois. Loin, l'autre bord du pont. Sécurité avant tout. Elle quitte l'école.

On va peut-être partir une semaine dans le sud en famille.

En février, je ferai un voyage ... au Népal?  avec elle.

On passe à autre chose.

Le cauchemar est fini.

Nanou, merci encore!

Parler d'autre chose

Je voudrais bien parler d'autre chose mais je suis obnubilée par ce problème avec ma plus jeune. Elle n'est pas déficiente intellectuelle mais des fois, elle est si vulnérable qu'elle est une victime idéale. Pas vite pour répondre, incapable de se défendre verbalement, ne sait pas compter, fait confiance, a un grand coeur, ne demande qu'à aimer, tout ceci rend la tâche facile pour un agresseur. Il suffit de gagner sa confiance et elle remet sa vie entre ses mains. Elle a de la difficulté à l'assumer sa vie de toutes façons. Alors, le prince charmant qui la nourrit et lui achète un téléphone, prend soin d'elle et la sort de temps en temps, c'est très bien. L'étau se resserre. Elle ne peut plus découcher de chez lui. Ses téléphones sont contrôlés depuis le début et là, je ne lui téléphone plus du tout car ça crée trop de problèmes et elle n'appelle pas non plus. Bientôt, elle ne pourra plus nous voir du tout. Ses amies? Fait longtemps qu'elle ne les as pas vues. Et pourtant, elle avait un beau et grand réseau. Très populaire cette fille, bonne vivante, rieuse, d'agréable compagnie. Ce n'est pas cette image-là que j'ai eue lundi. Et ce n'est jamais cette image-là que le gars chez qui elle est a non plus. Il la pense presque muette. Elle ne parle pas avec lui. Je comprends très bien pourquoi. Il prend toute la place. Je l'ai bien vu quand il m'a téléphoné lundi.

Je ne peux rien faire. Est-ce vraiment le cas?

On peut toujours faire quelque chose.

Ne serait-ce que travailler sur soi.

Impossible de la sortir de là de force évidemment. Elle est majeure.

Un voyage avec elle n'est pas une si mauvaise idée. Pendant qu'elle a encore la liberté de venir. Si j'attends trop, le contrôle sera si total qu'elle ne pourra plus partir avec moi.

En attendant, je fais beaucoup d'exercice. Et je viens écrire ici. Seuls ses frères et soeurs sont au courant de la situation.

Et puis des fois, je me dis: et si je me trompais? et si ce couple était correct, pas parfait mais correct, et je n'arrivais tout simplement pas à lâcher prise sur mon bébé? Il y a des parents comme ça qui s'accrochent.

J'ai suggéré à ma fille d'aller voir le psychologue de son école. Elle ne veut pas. Mais peut-être bien que moi je devrais aller en voir un psychologue. Ou un avocat? Pour avoir des conseils.

Vous feriez quoi à ma place?

mardi 26 novembre 2013

Plan d'attaque

Les patchs contraceptives de Dix-neuf ans sont ici et elle les change le mercredi soir. Elle devrait donc venir ici demain après l'école si tout va bien. Probable qu'elle sera textée aux deux secondes et attendue rapidement chez le type mais quand même, on a prévu quelque chose avec Vingt-deux ans (qui est dorénavant Vingt-trois ans). Elle sera ici avec moi pour attendre sa soeur et lui parler. On va essayer d'avoir Vingt-quatre ans aussi et peut-être même le grand frère! Une réunion de famille pour notre belle Dix-neuf ans.

Elle a besoin de nous même si elle ne le sait pas trop encore.

De voir que tant de personnes trouvent que sa situation de couple n'est pas normale et inquiétante devrait lui sonner une cloche, j'espère.

J'espère mais je ne suis pas certaine.

"Emmène-la en voyage de toute urgence" me dit Vingt-deux ans.

Ouais, mais pas si simple. Elle vient juste de commencer l'école ce mois-ci et puis, pas si évident de partir comme ça sur un quart de roues. Mais c'est certain que ça la soustrairait temporairement à l'emprise de ce gars qui se dit son ami tout en précisant qu'il n'est pas son chum.

Hier, je lui ai dit au téléphone (il m'a appelée alors que nous étions au restaurant Fille et moi) que vu que ma fille ne communiquerait jamais comme lui veut qu'elle communique, aussi bien se laisser tout de suite. Je ne veux pas que ma fille souffre. S'ils se séparent, ils seront deux à souffrir, me dit-il.

Mais je sens bien qu'il a mis le grappin dessus et qu'il ne veut surtout pas de séparation.

Il essaie de convaincre ma fille que je suis contrôlante. Et moi j'essaie de la convaincre que c'est lui qui est contrôlant! Trop drôle! Ben quoi, aussi bien trouver quelque chose de drôle dans cette saga dramatique.

Alors, j'ai convenu avec ma fille que je ne la textais plus et que je ne téléphonais pas non plus. Ça la stresse énormément parce que lui saute sur les messages et contrôle tout. Lui éviter du stress, elle a l'air fatiguée, les traits tirés, mal coiffée (jamais je ne l'ai vue mal coiffée!!!), se plaint de maux de tête constants.

Demain, on essaiera de lui parler.

Elle me dit qu'elle l'aime, que tout va bien, que quand ils sont tranquilles chez lui, elle se sent bien. Elle m'a dit que c'est tout à fait volontairement qu'elle voulait aller coucher chez lui hier.

Coudons, c'est ça qui est ça. Attendons à demain.

lundi 25 novembre 2013

Urgence

J'ai comme un sentiment d'urgence. Comme si je devais faire quelque chose maintenant. Je ne suis pas très patiente et j'aime que les situations litigieuses se règlent rapidement. Or, dans ce cas-ci, je devrai faire preuve de patience. Ce matin, le téléphone sonne à sept heures dix. Je dormais profondément. Coeur qui bat la chamade. Une compagne de classe de Dix-neuf ans qui ne la rejoint pas sur son cellulaire. Elles commencent l'école à huit heures vingt-cinq, elle la croit réveillée. Pourquoi elle répond jamais quand elle est avec lui alors qu'elle doit répondre en toute hâte quand c'est lui qui la texte ou l'appelle? Ce nouveau cellulaire qu'il lui a acheté et qu'il refuse que je paie, c'est un moyen de la contrôler, de l'attacher, de savoir en tout temps ce qu'elle fait et avec qui. Mais elle ne l'utilise pas quand il est avec elle. Il veut être le centre de son univers. Cette dernière phrase n'est pas vérifiée ni vérifiable. C'est l'impression que j'ai. Justement, mes impressions sont-elle paranoïaques ou basées sur la réalité? Peut-être que je me monte un bateau. Si seulement je pouvais lui parler librement et régulièrement. Mais ce n'est pas le cas. Elle devrait être en classe en ce moment. Y est-elle? J'ai même appelé le gars en question en fin de semaine et encore une fois ce matin. Aucune réponse. Je viens de lui texter de m'appeler. Ce silence me tue. Mauvais signe. Je ne peux tout de même pas appeler la police parce que ma fille de dix-neuf ans ne répond pas à son téléphone!

dimanche 24 novembre 2013

Stress

Je voudrais bien dire que cette histoire avec ma fille ne m'angoisse pas, mais c'est pas le cas. Hier, quand Vingt-deux ans l'a appelée en ma présence et m'a dit qu'elle avait l'air correcte, je me suis sentie mieux. Là, je n'ose pas appeler. Je ne veux pas être fatigante et en plus, si elle ne répond pas, mon niveau de stress va grimper au plafond. Je fantasme d'aller la chercher de force, à la pointe du fusil s'il le faut, de la ramener chez moi en sécurité  et de barrer toutes les portes. Ou de nous sauver toutes les deux dans un autre continent, encore mieux.

Bon, je divague. Ma santé mentale est en jeu dans  cette nouvelle épreuve.

Pourquoi donc rien n'est simple avec mes filles adoptées. Est-ce parce qu'elles ont été abandonnées? Ou bien parce qu'elles n'ont pas eu de père?

Je suis fatiguée, je pense. De tout ça.

samedi 23 novembre 2013

Se défendre

Phase d'attaque. J'attaque ma dépression saisonnière que je ne vais pas laisser s'installer et j'attaque les kilos en trop que je ne vais pas laisser s'installer non plus. Je suis en mode défense. Agressive.

La charte nous rend fous. Chicane presque, en sortie avec une amie hier. Ça n'a pas tourné en vraie chicane parce que j'ai fini par me taire et essayer de changer de sujet. Les opinions sont arrêtées et les esprits s'échauffent facilement. Je parle de moi aussi, oui. Calmons-nous.

Inquiétude que je tente de modérer face à ma plus jeune de Dix-neuf ans et son ami de bientôt Vingt-huit ans qu'elle n'a pas le droit d'appeler son chum et chez qui elle passe sa vie. Contrôle total de sa part à lui. Il tente de l'isoler. Elle a de la misère a venir me voir et doit retourner coucher chez lui. Il lui a d'ailleurs fait une crise parce qu'elle voulait coucher chez moi jeudi. Elle est restée quand même parce que j'ai insisté fortement. En fait, je ne l'aurais pas laissé partir ce soir-là, il aurait falllu me passer sur le corps. Ils se sont "expliqué" pendant une heure et demie au téléphone. Drôle d'explication. Il parle, parle, parle et elle écoute. J'ai fait part à ma fille du cycle de la violence. Gentils ces gars-là au début et amoureux aussi. Et puis, ils tissent leur toile. Commencent par isoler leur victime. C'est ce qu'il est en train de faire. La suite ne sera pas jolie.

Je suis là pour elle, très très là. Les projets de voyage sont mis de côté. Croisière achetée depuis longtemps pour avril 2014 mais c'est pour quinze jours seulement. J'espère que tout sera réglé d'ici là et que ce personnage sera disparu de nos vies.

Pour l'instant, elle est amoureuse et n'écoute pas trop ce que je lui dis mais ça fera probablement son chemin.Rester calme et laisser le temps et les événements faire leur oeuvre en espérant que ça n'aura pas à se rendre trop loin.

jeudi 21 novembre 2013

Petit-fils

Les enfants n'ont pas besoin de parents parfaits. Les enfants n'ont pas nécessairement  besoin d'une stabilité, d'un horaire et d'un quotidien réglé au quart de tour. Petit-fils était avec moi hier parce que sa mère allait chercher son bulletin. Il est exceptionnel a dit et écrit la maîtresse. Toujours à son affaire, écoute les consignes, aide ses pairs, avide d'apprendre. Et pourtant, cet enfant a une mère imprévisible et colérique et un père qui ne se lève pas le matin. Les deux parents se concertent cependant pour son bien-être et même s'il est parfois au coeur de leurs chicanes, il est toujours au centre de leurs efforts. Et toutes ces louanges scolaires ont redoré leur image. "On ne doit pas être si pire si notre enfant va si bien!" me dit ma fille ravie.

Et leur arrangement de garde, scolaire pour ma fille, fin de semaine pour le père, semble bien marcher. Avec ma fille, il a toutes ses choses, du cache-cou au lunch bien complet. Il couchait chez moi hier. Réglé comme une horloge, il s'est endormi à dix-sept heures trente, comme me l'avait dit sa mère.

Chez le père, c'est aussi chez l'autre grand-mère et il tenait à me préciser de ne pas venir le chercher en fin de semaine car il serait trop occupé à décorer la maison pour Noël. C'est un enfant heureux, plein de vie et qui chantonne et rit de bon coeur. Hier, il a bricolé avec initiative, m'a fait des affiches avec des réglements: pas de bottes ni de souliers dans la maison, se moucher quand on a le rhume, se laver les mains! Et puis on a joué aux Serpents et Échelles, il m'a demandé de le laisser gagner, j'ai refusé, il a boudé et comme j'allais ranger le jeu, il a changé d'idée et on a joué toute la soirée! Des fois il gagnait, des fois, il perdait et il prenait le tout avec philosophie mais voulait une partie de revanche. Il a beaucoup mûri, j'avais acheté ce jeu quand il avait trois ans et ça ne marchait pas vraiment, maintenant, à quatre ans, il est juste au bon âge. Une belle soirée (un peu courte, il dort tôt!) avec lui. Il refuse toujours ma nourriture. Je ne fais aucune bataille là-dessus. Un enfant ne se laisse pas mourir de faim.

Bref, il est adorable et équilibré.

Dire que je me suis tant inquiétée pour lui!

mardi 19 novembre 2013

Constatations

J'ai énormément lu sur la perte de poids et le poids santé et la façon d'arriver à tout ça et de maintenir. Je pourrais donner des conférences. Finalement, la plupart des théories se valent et la meilleure c'est celle qui fonctionne pour soi.

Or, la "bonne" façon de faire, quand on écoute son seuil de satiété, qu'on mange assez et pas trop et qu'on se traite en douceur, ne marche pas du tout, mais alors pas du tout avec moi.

Il y aurait une période, avec cette méthode, quand le corps se rattrappe et prend du poids et si on poursuit en écoutant toujours son seuil de satiété. si on ne se prive d'aucun aliment, et on écoute ses goûts et ses envies, on finit par trouver son poids d'équilibre.

Théorie.

En pratique, je pourrais me rendre bien grosse comme ça. Je pèse 177 livres ce matin et je n'ai pas eu de crise de boulimie. Je n'ai fait que manger quand j'avais faim.

Cette méthode de gros bon sens fonctionne pour les gens qui n'ont jamais pris de poids, qui n'ont jamais fait de régime. Je mange quand j'ai faim. Simple. Mes filles et mon fils font ça et ils sont minces tous les quatre.

Mais moi, j'ai fait des régimes toute ma vie, y compris à l'adolescence. Mon système est bousillé. Je le sais plus vraiment si j'ai faim ou non.

Alors, pour les minces qui me lisent et qui se pensent grosses, pour celles qui ont cinq livres de trop également, restez donc comme vous êtes. Ne bougez plus. Conservez ce poids et ne cherchez pas à en perdre davantage. Vous vous éviterez un paquet de problèmes.

Une fois le système de contrôle du poids enclenché, difficile d'en sortir.

Et dans mon cas en plus, avec le diabète qui me pend au bout du nez à cause de l'hérédité et puis avec mon problème de cholestérol, mincir n'a rien d'esthétique. Il en va de ma santé.

Je n'ai plus comme objectif d'atteindre un jour mon poids santé. Non. Redescendre en bas du 170 et rester là, ce serait assez.

Mais me traiter en douceur et continuer à grossir, je ne peux pas me le permettre.

lundi 18 novembre 2013

Difficile

Jusqu'ici, je résistais bien à la dépression saisonnière qui a tendance à m'affliger en novembre-décembre. Sans lampe en plus. J'en étais fière. Mais aujourd'hui, elle m'est tombée dessus. Je ne me laisserai pas faire, attention! Il y a des remèdes et je les connais. Des raisons aussi. Mon festival Cinémania qui m'occupait à temps plein s'est terminé hier soir. Le rendez-vous chez le nouveau médecin de Dix-neuf ans auquel je devais l'accompagner ce matin a été annulé à la dernière minute (on avait le manteau sur le dos) et puis j'ai terriblement mal au pied, ça ne s'améliore pas du tout et même que ça empire. Je suis inquiète pour ma plus jeune aussi. Tout ça n'aide pas le moral. Je me suis rapidement retournée de bord ce matin et me suis précipitée au yoga. Bonne réaction. Ensuite, je voulais aller porter son lavage à 22 ans, elle ne répond pas au téléphone. Vite me trouver un autre projet, un qui me permet de profiter de la lumière. Avant, je serais allée marcher, facile. Mais là, j'ai mal au pied, difficile.

samedi 16 novembre 2013

Mais

Je l'aime votre fille mais..."

Je le déteste ce "mais"", cet intolérable, méchant, vulgaire, réducteur "mais".

Tu l'aimes ou tu l'aimes pas? Si tu ne l'aimes pas telle qu'elle est, fous-lui la paix. Laisse-la tranquille. Quitte-là! L'amour conditionnel, à moitié, si elle apprend à communiquer comme lui communique, si elle arrive à répondre à ses critères....  non.

mercredi 13 novembre 2013

J'en suis où côté poids?

Commençons par le premier lundi de septembre et j'enfile jusqu'à lundi dernier.

168.6-172.6-172.4-173-174.4-173.4-169.4-173-174.8-172.4-173-

Mon but actuel est de quitter les 170 et plus et de descendre dans les 169 et moins.

Il y a l'entraîneur qui m'attend. Comme tout va bien au niveau exercice, c'est la quantité de nourriture qu'il faut diminuer. Mathématique la perte de poids. Je sais quoi faire. Ce qui est difficile, c'est de le faire! Confiance, détermination et ... douceur.

J'ai pris cinq livres depuis le début septembre. Qu'est-il donc arrivé? Plein de tentatives de régimes qui marchent évidemment. Voir la perte de quatre livres dans une semaine. Et la reprise immédiate la semaine d'après quand j'étais tannée du régime trop restrictif. Alors, je vais essayer de fonctionner autrement, en prenant plus soin de moi. Pas de coupure drastique de calories, pas de fantaisies ne respectant pas les quatre groupes alimentaires. Du bon, du sensé, de la douceur, de la compassion et du bon sens. Je suis une femme intelligente, je devrais bien être capable de faire ça!

Et en plus, j'avais pas mal réussi à maigrir en janvier-février et je m'étais rendue à mon poids le plus bas, soit 162 livres.

Ne pas me taper sur la tête parce que j'ai repris. Non, au contraire. Si j'ai perdu, c'est que je sais perdre, bravo à moi. Maintenant, je vais reperdre et je vais aussi maintenir. Tout s'apprend.

En bref

Cinéma, projets de voyage, rendez-vous tant attendu avec mon grand spécialiste des yeux demain, exercice tous les jours, bon moral. Je ne maigris pas bien que je mange très bien. Peut-être le petit gâteau que je me paie au café du cinéma entre deux films? Je vais l'éliminer en douceur aujourd'hui. Car je me traite en douceur et ça joue favorablement sur mon moral. Je prends soin de moi. Personne d'autre ne va le faire.

mardi 12 novembre 2013

lundi 11 novembre 2013

La beauté

Je dis dans mon dernier billet que je me sens belle et c'est vrai. Ma relation à la beauté a beaucoup changé avec les années. Ado et dans la vingtaine, je me trouvais plein de défauts. Et pourtant, quand on regarde mes photos, j'avais la beauté du diable. Mince et jolie, je me trouvais grosse. Mes nombreux amants de l'époque me rassuraient cependant. Ma beauté dépendait de l'oeil des autres et j'étais avide de compliments. Plutôt hippie, j'étais cependant naturelle et me maquillais peu. Rouge à lèvres, crayon à yeux et mascara. De toute ma vie, je n'ai jamais mis de fond de teint.

Quand mon fils naît, j'ai 27 ans et je suis à mon plus mince sur les photos. Mince, souriante et heureuse dans ma maternité. Le père de mon fils vient pourtant de me quitter pour une grande blonde. Je suis grande aussi alors c'est pas ça le problème. Il est où le problème? Je recommence à travailler quand Fiston a deux mois et demi et je l'emmène avec moi à la garderie du travail et l'allaite le matin en y arrivant, dans mes pauses, dans mon heure de dîner et après mon travail  Je l'ai allaité dix-huit mois et je me rappelle qu'un peu passé ses deux ans, il a été bien malade et j'avais encore du lait pour le consoler.

Et puis, je grossis. Je ne me rappelle pas exactement quand ça s'est produit. Probablement quand je suis devenue famille d'accueil et que je me suis perdue en aidant les autres. Chose certaine, début quarantaine, plein d'enfants dans les bras (j'en avais adopté trois et j'avais encore des enfants en accueil plus mon fils à moi), je suis carrément grosse. Cent quatre-vingt-dix livres.  Je suis montée jusque là. J'ai le sourire fendu jusqu'aux oreilles et je suis heureuse. Mon apparence n'a aucune importance. Je ne fais aucun exercice. Travail à temps plein, tenir la maison, cuisiner pour tout le monde, aller aux nombreux rendez-vous pour mes enfants dont certains ont des difficultés majeures, réunions à l'école, courses et puis les bercer, les aimer. les cajoler.

J'ai un chum et il m'aime comme je suis. On se voit toutes les fins de semaine, il a des enfants aussi et on prend nos vacances ensemble. Notre vie sexuelle est heureuse et épanouie. Je ne me sentais pas belle à cette époque mais ça avait peu d'importance. J'étais trop occupée pour penser à ça.

Sur les photos, j'ai l'air négligée mais mes enfants sont magnifiques. Mes filles ont des robes de matelot, des petits bas à frills, des souliers en cuir verni. Rien de trop beau.

Et puis, à 48 ans, mon père meurt et je fais partie d'une étude. Le diagnostic tombe: intolérante au glucose donc pré-diabétique. Panique. Je me  mets à faire de l'exercice. Je parviens à retrouver la santé et ce faisant, je me sens plus belle.

Car la beauté, ce n'est pas tant ce qu'on voit dans le miroir que ce qu'on sent en soi. Belle et forte. Les deux vont ensemble pour moi.

samedi 9 novembre 2013

Belle

J'ai finalement vu six films. Tous bons, ce qui est en soi extraordinaire. Là, ce sera yoga ce matin, parce que je ne vais pas passer tous ces jours cinéma sans exercice quand même! Et ensuite, je recommence. J'adore! Les Français ont toujours les mêmes comédiens dans leurs films (nous aussi, on fait ça), mais on les aime! Daniel Auteuil et puis Catherine Deneuve (j'ai aimé "Elle s'en va") et puis Nathalie Baye et puis Sophie Marceau, MiouMiou et compagnie. Tout ce monde vieillit, ce qui est très bien car je me retrouve de plus en plus dans les films français! Ça m'a frappée hier, peu de jeunes comédiens mais plein de valeurs sures. Et le vieillissement est assez naturel, pas trop retouché,  j'aime ça aussi, Catherine Deneuve est toujours aussi belle malgré rides et rondeurs et le beau et séduisant Daniel Auteuil a pris de la brioche! Moins séduisant qu'avant pour dire vrai et c'est probablement ce que les hommes pensent de Catherine Deneuve aussi!

Belles journées donc, belle atmosphère, mon moral est au top et la vie est belle! Belle, belle, belle, je me sens belle.

vendredi 8 novembre 2013

Cinéma, cinéma

C'est aujourd'hui que commence Cinémania. Hier, c'était le film d'ouverture en soirée et je n'y avais pas droit avec mon passeport. Pas grave, il sera représenté un autre jour. Aujourd'hui, j'ai ... sept films en vue, oui, oui, 7, sept, siete, seven. Vais-je tenir? Quel beau dilemne!

Et je suis fière de moi parce que je n'embarque plus autant dans les problèmes de mes enfants, même dans ceux de la plus jeune, dont je suis si proche. Pesante sa relation avec son chum qui ne veut pas se faire appeler chum. Il ne la lâche pas d'une semelle ou d'un texto et j'ai vu hier qu'elle écoute maintenant des preachers sur youtube! Misère.

Ce que j'ai fait? Je lui ai dit tout ce que je pensais, soit que le chum l'étouffait, que je ne la trouvais pas particulièrement heureuse, que la religion et les preachers étaient à mon avis de la bulshitt totale pour exploiter de pauvres innocents. Que moi, ça me faisait courir à toute vitesse en sens contraire. Mais une fois tout dit, bien calmement, comme des faits, pas une attaque, mon opinion, rien de plus, je lui ai laissé de la place pour s'exprimer, ou se taire. On est allées à la piscine. Je l'aime mon bébé. Je veux le mieux pour elle mais je ne peux pas lui imposer ce mieux, ce qui me semble le mieux à moi. Faut la laisser vivre et vivre des choses moins intéressantes aussi (à mes yeux à moi). Après la piscine, elle est retournée coucher chez le jeune monsieur. Respect pour ses décisions. Respect pour elle. Respect.

Elle m'a beaucoup parlé d'une chose qui la choquait. Rare que cette bonne nature se fâche! Et ça avait un rapport direct avec moi. Semblerait qu'une se ses amies -que j'aime beaucoup et dont je fréquente maintenant la mère comme compagne de théâtre surtout-dise et redise que c'est affreux et horrible de manger chez nous. Tout est bio, je suis maniaque, il n'y a pas de viande, il y a des choses bizarres qui goûtent drôle. Bon, pour dire vrai, ces remarques me donnent plutôt envie de rire et ne m'insultent pas vraiment. Mais ma fille, elle, était vraiment fâchée! J'étais surprise car elle non plus, n'aime pas trop ma nourriture. Mais elle n'accepte pas qu'on critique la cuisine santé de sa mère. Chère enfant!

Je vous laisse, mon premier film est à neuf heures!

jeudi 7 novembre 2013

Virgules

Je vais au théâtre, je fais de la piscine, je mange bien, je vais chercher mon passeport pour Cinémania , je vais faire du ménage aujourd'hui avant d'entrer en retraite-cinéma demain, parlant passeport, ma fille la plus vieille n'a pas encore complété le sien, son passeport pour voyager,on lui avait retourné les formulaires parce qu'il manquait des documents, et là, elle procrastine et moi, j'avais pensé les emmener toutes avec Petit-fils aussi en petites vacances dans le sud en décembre avant que ça soit cher, je voulais faire une surprise mais je ne veux pas laisser ma grande de côté, attendons, nous verrons, ma petite va à l'école, elle trouve ça archi-dur, que des maths, que des maths, je ne sais pas si elle progresse, son découragement grandissant me laisse croire que non, je ne m'en fais pas, parce que je l'ai décidé, j'ai décidé que novembre et décembre ne m'auraient pas, pas de dépression saisonnière, parce que je la refuse, je combats et je gagne, et je gagnerai, exercice, cinéma, bonne alimentation, amis et amies, la vie sociale c'est si important, j'ai appris hier que la celle du milieu n'a pas payé son loyer, oui, oui, celle qui s'est payé un voyage à New-York, je ne l'ai pas dépannée, priorités aux mauvaises places, j'aurais préféré ne pas savoir, me semble que je ne les ai pas élevées comme ça, allez, je pars à la piscine, déjeuner orge-petits-fruits-noix-yogourt, je me sens en pleine forme et rien ni personne ne peut atteindre cet état d'équilibre que je crée, c'est ma vie, j'en suis la maîtresse absolue et c'est moi qui mène, point.