vendredi 28 février 2014

Se mettre en branle

C'est bien beau de parler des autres mais quand j'ai quelque chose à faire que je n'ai pas envie de faire, je suis la championne de la procrastination. Après avoir tangiversé pendant des années sur les nouvelles couleurs de mon nouveau salon, avoir affiché ces couleurs sur le mur et m'en être imprégnée pour changer d'idée encore et encore, avoir lu et vu les couleurs de l'année 2012 et puis 2013 et maintenant 2014, avoir consulté (sans les acheter tout de même, je suis économe et je fréquente les bibliothèques!) de multiples revues de décoration, après avoir eu bien du plaisir à faire tout ça, j'ai finalement décidé que le décor de mon salon, salle à manger, corridor et cuisine serait.... blanc! Oui, oui, comme les décors norvégiens épurés que j'aime tant. Blanc. Plafond, murs et plancher. Blanc. J'ai acheté tout ce qu'il faut, plâtre pour boucher les trous, pinceaux et rouleaux. Il ne manque que la peinture mais je sais ce que je veux, une peinture totalement écologique et je sais où l'acheter aussi. Un détail. 

Je suis prête à commencer depuis une semaine. Et je n'ai rien fait encore. Peut-être que je pense comme mon entraîneur que c'est un projet irréaliste toute seule et que ce serait si simple d'engager quelqu'un? Oui et non, ça dépend des jours. 

jeudi 27 février 2014

Nouvelle attitude

Peut-être pas si nouvelle que ça, depuis le temps que j'essaie des trucs avec ma fille. Elle s'est donc inscrite toute seule dans une école pour adultes qui a une classe spéciale pour adultes ayant des troubles d'apprentissage et elle a commencé lundi dernier. 

Ma fille a des problèmes chroniques de retard, depuis toujours me semble-t-il. Le fait qu'elle ne comprenne pas bien l'heure et ne sache pas compter est un facteur important dans l'affaire. Mais il y a autre chose aussi. Bref, jusqu'ici, n'étant jamais en retard moi-même, j'ai été portée à pousser, répéter, crier même en désespoir de cause pour qu'elle s'active et ne soit pas en retard. Regarder quelqu'un s'enliser comme ça, se faire du tort et manquer de respect pour les autres en les faisant attendre,sans rien faire pour l'aider est presque impossible pour moi. J'interviens. 

Mais rien n'est impossible si on le veut vraiment. Je dirige ma vie et mes actions. J'ai donc décidé que cette fois, je ne me mêlerais pas des retards, quelles qu'en soient les conséquences. Elle risque en effet de se faire mettre à la porte de l'école. 

Je l'ai donc mise au courant que je ne m'en mêlais plus. 

Lundi matin, elle est partie juste à temps et je ne l'ai plus vue avant mercredi midi. Lundi et mardi, elle couchait chez des amies. Le mercredi, elle commence l'école à 13h. Ça lui prend quarante-cinq minutes pour se rendre. Trente si elle court mais elle ne court pas. Elle arrive chez nous à 11h50. Demande à quelle heure elle doit partir (n'oublions pas qu'elle ne sait pas compter). Je lui dis midi quinze. Mon travail s'arrête là. Quand je constate qu'elle prend sa douche, me semble que ça n'a aucun bon sens. Et en plus, ses douches sont longues. Normalement, je serais allée frapper à la porte pour lui donner l'heure, il est déjà midi et lui dire d'accélérer. Je serais même retournée plusieurs fois à cette porte, plus le temps passait et je l'aurais peut-être ouverte pour lui crier, excédée, qu'elle serait en retard. 

Cette fois, non. Je me suis retenue. Je suis capable. C'est difficile mais je suis capable. 

Résultat: retard. 

Hier soir, c'était notre soirée théâtre chez Jean-Duceppe. Quarante-cinq minutes avant l'heure du départ, je lui demande d'enlever ses écouteurs (elle chante à l'ordi) et lui dis que je me prépare pour le théâtre et qu'elle devrait faire la même chose. "Oui, oui".  Quarante-cinq minutes plus tard, elle est toujours à l'ordi. Je mets mon manteau et lui remets son billet. "On se voit là-bas?" "Où?" demande ma fille, l'air surpris. "Au théâtre. 
À plus tard!" et je quitte. 

On a un abonnement avec une amie. Celle-ci était surprise que Dix-neuf ans ne soit pas avec moi. Je lui ai expliqué ma nouvelle attitude et lui ai dit que je prenais le risque que ma fille manque la pièce, ce qui serait dommage et pour elle (elle adore le théâtre) et pour moi (j'aime sa compagnie et ça m'écoeure un peu de gaspiller le prix d'un billet!), mais il faut assumer ce qu'on a décidé. 

Quand nous arrivons à nos places, surprise! ma fille est là! Cette fois, ma nouvelle atitude avait marché. Yé!

Mais ce matin, non. Elle commence l'école à huit heures 25. Pas levée à sept heures trente. Je frappe à sa porte pour lui demander d'un ton détaché si elle a de l'école ce matin. "Oui, oui". Une fois que je la sais réveillée, je décide de ne plus m'en mêler. Pénible. Elle ne se lévera qu'à 7h45 et quittera la maison à 8h27, très détendue et pas pressée du tout. Je vous rappelle qu'elle commence à 8h25. Moi, je reste de bonne humeur et ne lui parle pas une seule fois de l'heure. 

mardi 25 février 2014

Chicane de famille

Ma mère va avoir 88 ans au mois de mars. Elle va bien. Personne optimiste qui habite seule dans son condo.Chum, beau, charmant et cultivé, qui la visite tous les jours et la conduit où elle veut. Elle a cinq soeurs, toutes vivantes, des plus jeunes, des plus vieilles, elle est l'enfant du milieu. La plus âgée a 91 ans et c'est la seule qui est malade. Pas physiquement, mentalement, démence semble-t-il. Semble-t-il parce qu'elle a été totalement prise en charge par la soeur de 81 ans, qui s'occupe de tout, lui a vendu sa maison, l'a installée chez elle et puis maintenant dans un centre près de chez elle où elle la visite tous les jours. Très bien? Pas certaine. La soeur de 81 ans a tout fait toute seule sans consulter les autres membres de la famille qui elles aussi, auraient bien voulu s'occuper de la grande soeur. La plus vieille des soeurs n'a pas d'enfants et elle est veuve depuis longtemps. C'est elle qui a déjà donné des cours de piano à ma Dix-neuf ans quand elle était plus jeune. Elle a continué d'enseigner longtemps, en fait, il y a cinq ans, elle avait encore des élèves et un locataire aussi. Parlons-en de ce locataire. Un homme dans la cinquantaine qui "lui tournait autour" selon d'autres soeurs qui l'auraient déjà aperçue dans ses bras. De là à conclure que le monsieur l'exploitait financièrement, on ne fit ni une ni deux! Mais le savait-on vraiment? 

Et puis son état mental s'est mis à se détériorer, mais là encore on n'a que la parole de sa soeur dix ans plus jeune, qui a tout pris en charge, finances comprises. Or, la rumeur courait que la grande soeur "en avait de collé", avec les pensions du mari, la grande maison payée depuis longtemps, le locataire et surtout, ces cours de piano, nombreux, elle avait plus de quarante élèves, dans son sous-sol et non déclarés. Et tout d'un coup. la petite soeur de 81 ans disait que la grande soeur n'avait pas un sou et était dans la misère? Où était passé l'argent? Plein de mystère planait. Pas de communication. Le doute était semé. 

Le fait de la déménager chez elle, l'autre bord du pont, alors que les autres soeurs âgées habitent toutes Montréal, a fini d'isoler la plus vieille des soeurs. Pas si simple de la visiter. 

Aujourd'hui, on y va. Je vais chercher ma mère. On ira au centre d'accueil. Ma mère hésitait. Elle a peur de rencontrer l'autre soeur de 81 ans, celle qui a tout pris en charge. J'ai un peu poussé l'affaire. La grande soeur ne va tout de même pas mourir abandonnée. C'est ma tante. J'ai quelque chose à faire là-dedans. 

dimanche 23 février 2014

23 ans

Ça fait longtemps que je n'en ai parlé de celle-là. Or, on s'est vues la semaine dernière. Elle venait me rendre la voiture que je lui avais passée parce que ça nous arrangeait toutes les deux. On déneigeait mon stationnement et fallait bien que je mette la voiture en quelque part. Bon, alors, je lui offre d'aller prendre un café et on jase. Elle est déprimée parce qu'on a une réunion de famille pour l'anniversaire de ma mère et que, comme elle est en chicane avec plusieurs membres de la famille élargie (une cousine de son âge et un oncle surtout), elle n'est pas certaine de venir. Et si elle vient, "ils se rendront compte que j'ai gâché ma vie, qu'ils avaient raison, que je ne ferais jamais rien de bien en ayant un enfant si jeune." Bon, premièrement, je ne pense pas qu'elle ait gâché sa vie et deuxièmement, on s'en fout-tu de ce que le monde pense ou ne pense pas! Mais c'est elle, pas moi, et puis, si elle veut venir, qu'elle vienne, si elle ne veut pas venir, j'apprécierais qu'elle me laisse y aller avec Petit-fils. "Pas question, si je n'y vais pas, il n'y va pas." 

J'ai pas astiné. Je trouve ça égoïste de le priver de son arrière-grand-mère, des ses cousins de son âge, de ses tantes et oncles, mais je ne l'ai pas dit. Ma fille n'accepte pas la critique de toutes façons et je me suis rabattue sur son magnifique gâteau dont elle n'avait pris que trois bouchées alors qu'il coûtait cinq dollars et demi. Ma fille n'en a pas de problèmes alimentaires, elle, moi oui. 

Mais poursuivons. Comme je ne peux pas faire grand chose pour sa vie à elle et comme j'ai appris que quand on ne me demande pas de conseil, vaut mieux pas en donner, on a parlé de Petit-fils. Il avait encore manqué l'école. Supposément malade. Quand il est chez son père, comme ils ne se lèvent pas le matin, soit il arrive en retard à l'école, ce qu'il déteste et le fait souffrir, soit il n'y va tout simplement pas. On lui trouve alors des maladies. Il tousse ou bien il a le front chaud. Quand sa mère le voit le lendemain, il est évidemment en pleine forme. Et pour ma fille et pour moi, l'école, c'est sacré et on ne manque sous aucun prétexte. Je les envoyais malades, moi (un peu malades!) avec une note de m'appeler si ça n'allait pas mieux. La plupart du temps, il et elles faisaient leur journée. 

Ma fille l'a du lundi au mercredi. Je le prends souvent le dimanche et vais le conduire à l'école le lundi matin. On a donc un bon quatre jours d'école où il est présent. J'ai offert d'aller le chercher le jeudi aussi et comme ça, il serait à l'école le vendredi. Elle a dit qu'elle en parlerait mais qu'elle pensait que le père allait refuser parce qu'il veut s'impliquer dans la vie scolaire de son fils. Ce n'est pas un mauvais bougre, ce père et il aime son fils. Pas simple. 

Mais l'attachement premier de Petit-fils va à l'autre grand-mère, celle avec laquelle il vit. Il y a beaucoup de chicane entre sa grand-mère et son père et il prend la part de sa grand-mère. C'est ce qu'il me raconte, que son père crie fort et qu'il va partir et que lui va demeurer avec sa grand-mère. Or, ce qui risque d'arriver, selon ma fille, c'est plutôt que le père finisse par déménager de son bord et parte avec son fils. Mais on n'en est pas là. Un jour à la fois. 

Aujourd'hui, aucune nouvelle de mes filles ni de Petit-fils qui est chez son père, comme tous les week-ends. Alors, je vais voir ma mère toute seule et c'est très bien ainsi. Un peu d'intimité mère-fille, c'est bien. Je vais apporter mon maillot et me baigner dans sa piscine. Les vertus de l'eau sont trop grandes pour s'en passer! 

Je souhaite à toutes mes lectrices et lecteurs une excellente journée. J'en ai 50 lectrices et lecteurs, c'est le maximum que les blogues privés permettent d'inscrire. Du monde que j'aime!

samedi 22 février 2014

Faim

Je viens de me rappeler pourquoi je reportais depuis les Fêtes le moment de calculer les calories. J'ai faim. Au moment où j'écris, les 1400 calories que je m'alloue sont consommées depuis longtemps. J'avais tellement faim que j'ai pris un souper hâtif. Et là, je souffre et je sèche et je rêve de tarte aux pacanes. Faut me changer les idées absolument. Heureusement, il y aura le Son et lumières à dix-neuf heures et le spectacle de Xavier Caféine après, bien que je ne sois pas certaine de rester pour Xavier. Cinéma? Qu'est-ce qui coupe le plus l'appétit? Je vais pas lâcher, je viens de commencer. J'ai appelé des amies, personne. Aller au gym? Je suis déjà allée à une classe de yoga ashtanga super dure ce midi. Je fais quoi? Dilemne. Quelque chose qui fait oublier que j'ai faim. 

vendredi 21 février 2014

Piscine prise deux

La meilleure attitude, c'est de ne pas se poser de questions et d'y aller sur le pilote automatique, dès le matin à l'ouverture. Ensuite, c'est fait, mission accomplie et je suis contente. Je n'aime pas vraiment la piscine, finalement, ben beau le positivisme, mais non. J'ai hâte que ce soit fini du début à la fin et je compte mes longueurs avec rage. J'en sors fourbue ce qui est bien. Probable que ce soit le côté solitaire et abandonnée de ce sport qui me déplaise le plus, car j'aimais bien les cours d'aquaforme! Ceci dit, je ne lâcherai pas, une fois par semaine, ça ne me fera pas mourir et ça diversifie mon entraînement. 

jeudi 20 février 2014

Se calmer le pompon

Elle recevra sa carte. Tout est fait et je ne suis pas allée avec elle­. On s'est chicanées au coin de la rue et je suis revenue à la maison. Elle a tout fait toute seule, y compris trouver la place. Pas si dépourvue que ça des fois. Et ce soir, on a soupé ensemble, bon, elle n'a pas aimé mon souper, mais pas grave ça, on sort ensemble, on va entendre Louis-Jean Cormier en spectacle gratuit au Festival des Lumières qui est à côté de chez nous. J'ai donc bien fait de déménager ici, j'apprécie chaque jour davantage. Mon moral est remonté. J'ai sa musique de Noirs en background, elle danse dessus  et je me dis que finalement, la vie est belle. 

La patience

Fillette de bientôt vingt ans me rend plus patiente. Parce que c'est cette voie que j'ai choisie. celle de la patience, du calme, du je-pense-à-moi d'abord et je laisse aller le reste. Ainsi, le renouvellement de sa carte d'assurance-maladie me concerne directement. Si ce n'est pas fait et qu'elle est malade ou blessée, je ne vais certainement pas la laisser sans soin pour lui donner une leçon et c'est donc moi qui vais payer pour qu'elle voit un docteur. C'est remboursable, je sais, mais compliqué si on n'a pas la carte. 

Alors, oui, je l'achalle avec ça depuis plusieurs semaines déjà. Hier, elle a dit qu'elle irait du bout des lèvres. Pas fait. Elle n'a pas trouvé l'adresse! C'est probablement vrai mais quand même. 

Comme je me doutais bien qu'elle n'irait pas, j'avais prévu le coup et décidé la patience et la bonne humeur. On va donc y aller ensemble. Elle prend un temps fou à se préparer. Là encore, patience, ça me donne le temps d'écrire ce billet! Je suis d'un positivisme fou. Le soleil aide, le yoga dont je reviens aussi. 

Comme elle retourne aux études et cette fois, je ne m'en suis pas du tout mêlée (elle est donc capable de faire certaines choses seule!), son assurance-emploi sera coupée. Mais pas avant lundi, jour du début de ses cours, à moins qu'elle ne soit pas disponible pour travailler. Or, elle avait un rendez-vous obligatoire avec Emploi-Québec hier et son absence à ce rendez-vous allait être signalée à l'assurance-emploi. Il fallait donc qu'elle y aille pour ne pas perdre ses prestations de cette semaine. Là aussi, je suis directement concernée, moins elle a d'argent, plus je dois payer pour elle,  j'ai donc énormément poussé et harcelé pour qu'elle s'y rende, ce qui fût fait. 

À partir de lundi, elle redevient donc totalement à ma charge, sans un sou. Bon, elle en a en banque actuellement et donc, je n'ai pas l'intention de lui en donner avant un bout (à moins qu'elle ne flambe tout) et quand je lui en donnerai, ce sera pour ses besoins essentiels, pas plus. 

Je m'en vais où avec ce billet? Je ne sais pas, je ne sais plus. Elle n'est toujours pas prête et j'avoue que ma patience qui est le titre de mes écrits, s'épuise. Vaut mieux en rire. J'en fais un défi. Ne pas crier, rester calme, rire et me dire que c'est un dur moment à passer, que cette histoire de carte d'assurance-maladie à renouveler, qui prend des proportions ridicules, sera bientôt derrière nous. 

Bon, je vais aller faire du ménage, j'ai le temps. Je ne sais pas ce qu'elle fout. 

Faut que je m'active. Je parle de calme et de zénitude mais ce que je ressens à ce moment précis, c'est de l'agressivité. Je ne me sens pas respectée. 

mercredi 19 février 2014

Parlons forme

Je me sens super bien. Depuis le début de janvier, je fais énormément d'exercices et je vois vraiment des résultats. Plus d'endurance, un bien-être général, une aide pour gérer le stress (le stress= ma ou des fois mes filles). Fait du bien. Et quand je parle de beaucoup d'exercice, je veux dire de une à deux heures six jours sur sept. Prenons aujourd'hui, je vois l'entraîneur de neuf heures et demi à dix heures et demi et je retourne au gym à midi et quart pour un cours de Pilates. C'est beaucoup. Mais je ne le sens plus que c'est beaucoup. Je sens plutôt la force de mes abdominaux, la souplesse qui me permet de faire des mouvements que je n'espérais jamais faire, l'endurance. l'absence de fatigue. Wow! Tout ceci me rend bien heureuse. 

Pour ce qui est du poids, là, par contre, non seulement je ne maigris pas mais j'ai pris un peu de poids. J'en suis a 172 livres ce matin. Je mange super bien, que des aliments santé, aucune camelote ou crise de boulimie, mais je ne me prive pas. Or, pour maigrir, il faut se priver. Je parle de moi ici, chacun et chacune a sa méthode. Moi, manger du céleri quand je meurs de faim, c'est me priver. Pas que je ne veuille pas le faire éventuellement mais je n'ai pas commencé encore. 

Et même que je le ferai tout de suite parce que si j'accepte de ne pas maigrir, grossir, non, je refuse. Alors, ce qui dépasse 170 va disparaître rapidement. Je me mets aux smoothies santé mais à calories contrôlées et je vais y arriver dans un jour ou deux. C'est ce qui est bien avec la pesée quotidienne, il est facile de réajuster rapidement le tir. 

J'aurais beaucoup de choses à dire sur mes filles, mais non. J'ai décidé de rester zen et de me centrer sur moi, sur ma vie à moi au lieu de vivre la leur. L'égoïsme, c'est sain. 

dimanche 16 février 2014

Pari réussi

On est donc allés au Gala de l'année du cheval chinois à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, la plus grande salle! On était tout en avant dans la rangée BB, ce qui est considéré comme une mauvaise place parce que trop près de la scène. Mais moi, j'aime bien voir les détails et les expressions du visage des artistes, alors ça ne me dérange pas, même que j'ai tendance à rechercher ces places! Petit-fils a été impressionné par la grandeur de la salle, au début, il n'était pas du tout certain d'aimer. Inquiet même. Comme je le connais bien, je lui ai demandé tout bas en cachette (il est très orgueilleux) si c'était parce qu'il avait "peur d'avoir peur" pendant le spectacle. C'était tout à fait ça. Il préfère être en arrière pour cette raison! Je lui ai répété que c'était un spectacle pour tous, que ça ne risquait pas d'être épeurant, mais qu'il avait bien le droit d'avoir peur quand même et je lui ai fait une cachette avec mon manteau. Si quelque chose te fait peur, tu viens t'enfouir ici. Il était rassuré. 

Et j'étais bien contente qu'il n'y ait rien d'épeurant pour vrai. Il y a parfois des masques dans les spectacles chinois, là, non, tout se faisait à visage découvert. De la grâce et de la beauté (les Chinoises sont tellement belles, pas surprenant que les Asiatiques soient un si grand fantasme masculin!) mais aussi beaucoup d'humour. J'aime l'humour chinois! Ainsi, la magicienne, ravissante, nous a fait rire avec finesse. Et encore plus quand le micro de la présentatrice ne fonctionnait pas et qu'elle a eu l'idée de le "réparer" avec une formule magique! 

Car il y a eu des pépins techniques, micro, instruments de musique qui sont emportés par le rideau qui se lève! Plutôt drôle et sympathique. 

Un spectacle à numéros, avec des présentateurs trilingues, français, chinois et anglais (l'anglais n'était pas toujours présent). Danse, chant (un chanteur d'opéra sublime, vraiment sublime) et des numéros de chant chinois que j'ai adorés, j'ai déjà apprivoisé les cris et l'intensité du chant chinois lors de mon voyage en Chine, ça surprend et puis on déteste ou adore par la suite, j'adore! des équilibristes, contorsionnistes, virtuoses du ballon, fildefériste, musiciens classiques avec des instruments typiquement chinois et d'autres universels, bien aimé ça aussi. 

Mon pari était donc que Petit-fils soit intéressé. Ce fût le cas. Il n'était pas le seul enfant, le public chinois emmène ses enfants dans les sorties. Le seul enfant pas chinois peut-être, mais j'ai pas fait le tour de toute la salle! 

Ensuite, il ne voulait pas rentrer. On est allés se promener dans les lumières du quartier des spectacles. Un homme de mon âge nous a abordés. Petit-fils a fait son timide. On a continué à marcher. En revenant sur nos pas pour rentrer, le monsieur qui était toujours là, nous a demandé si on avait remarqué que c'était la pleine lune. On avait remarqué. Une magnifique soirée. 

Je pense que je viens de me trouver un compagnon de sortie et comme il a quatre ans et demi, un compagnon pour un bon bout de temps encore!

Il dort toujours. Aujourd'hui, on va bruncher et ensuite, spectacle (oui, oui, encore!) des trois Petits Cochons en... chinois!  J'ai hâte. J'aime les spectacles pour enfants. Je suis plus enfant que Petit-fils des fois. En tout cas, on s'entend super bien. Il a bien ses caprices alimentaires mais je n'en fais pas de cas. Hier, il a préparé le souper avec moi. Il adore cuisiner. Mais a refusé de même y goûter. "Tu manges ce que tu veux chez grand-maman, que je lui ai dit, c'est pas de mes affaires." Il a mangé des biscottes et c'est tout. Pas grave. Il est grand et en bonne santé, donc il doit bien manger ailleurs! Et puis au brunch, il s'assoit avec son arrière-grand-mère et ils partagent et il mange. 

vendredi 14 février 2014

Piscine et procrastination

Je dois aller à la piscine, je dois aller à la piscine, je dois aller à la piscine. C'est ce que je me dis depuis le petit matin. C'est simple, j'arrête de le dire et je le fais. Mais j'ai commencé plein de choses en même temps, dont une tentative d'inviter des femmes et des filles pour un party de célibataires de la St-Valentin. Le genre de chose qu'on organise pas le jour même, alors semble que ça va fouérer. Pas grave. Alors, aller à la piscine. Oui. J'arrive pas encore à aimer ça mais je me l'impose une fois par semaine. Et si me mets à déroger, c'est pas bon. Faut se forcer des fois. Je me force. Aller à la piscine, aller à la piscine. En récompense: le film Gloria au cinéma. Allez! Go! La piscine. Je le peux et .... je le veux pas mais on fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, ma mère me l'a pourtant assez répété! 

jeudi 13 février 2014

La prière, les sorties, petit-fils et la forme

Des fois, je commence à écrire et je n'ai aucune idée de ce qui va venir. C'est comme ça aujourd'hui. Je laisse aller mes doigts et ils décident tout seuls. Hier, soirée sur la prière au MAI, un imam, un jésuite, une rabbine (oui, ça existe! Je l'ai appris hier) et un professeur de yoga. Ça a vite tourné en soirée sur la religion. C'est dommage, c'est de la prière dont j'aurais voulu entendre parler. Dans la description de la soirée, il y avait cette question qui me turlupine: "La méditation est-elle une prière?" Ça a été plus ou moins satisfaisant, mais je fus fort contente d'y être allée. L'idée de réunir tous ces gens de confessionnalité différente ou sans confessionnalité dans le cas du prof de yoga était excellente. Le résultat, un peu moins. Bien des questions, peu de réponses. Et je trouvais que l'iman était moins questionné et moins écouté aussi. Dommage. C'était pourtant fort intéressant d'avoir quelqu'un dont on (je?) connait moins la religion et les valeurs.La rabbine a pris beaucoup de place, le jésuite était charmant et ressemblait à Jacques Languirand, le prof de yoga avait emmené des adeptes. 

Ce soir, Les belles Soirées de l'université de Montréal, sur la présence des Noirs à Cuba. C'est le mois des Noirs. 

Samedi, je vois un spectacle chinois à grand déploiement avec .... ? Petit-fils. Il sera probablement le seul enfant. C'est à huit heures le soir ce qui dépasse son heure de coucher habituelle. Sa mère,évidemment  consultée avant l'achat des billets, était d'accord. Moi, je pense qu'il va tripper! Première fois que j'ose l'emmener dans une si grande salle. Un prix spécial avec La vitrine. Je n'ai pas pu résister. Petit-fils aura  cinq ans à la fin mai. Un grand garçon qui adore sortir comme sa grand-mère! Et dimanche, on va voir Les trois Petits cochons, en chinois! Festival chinois à la Place des Arts. Plein d'événements. 

J'aurai donc le petit de samedi à lundi matin. Je m'implique, je m'implique! Je serai la grand-mère aux spectacles. Et aux bricolages. Et à la piscine. Ça aussi, je vais m'en occuper, qu'il apprenne à nager et suive des cours de natation. Je me fie pas mal à mon entraîneur qui a un fils du même âge. Il est en train de lui apprendre à patiner et ça va super bien et il est déjà rendu à son deuxième cours de natation. On n'est pas en compétition mais ça me donne des balises. 

Alors, c'est ma vie, je sors et je fais du sport. Je suis physiquement en super forme. De un, je remarche, n'ayant plus mal au pied, yé! De deux, je fais une heure à deux heures d'entraînement chaque jour. Hier, une heure avec l'entraîneur et une heure de classe de Pilates à l'heure du midi. Et je ne suis pas terriblement fatiguée après, juste correcte. Bon, la classe de Pilates est débutante, ça aide, mais quand même, je suis contente de ma résistance à l'effort. 

Je ne maigris toujours pas mais c'est normal, je mange super bien mais je ne me prive pas. Pour maigrir, il faut créer un déficit calorique. J'y viendrai. Je me maintiens sous les 170 livres, pas beaucoup au dessous! 

dimanche 9 février 2014

Spectacles

Petit-fils voulait des spectacles, il aura des spectacles! J'ai fait hier une razzia dans les spectacles pour enfants de la Place des Arts! On y va d'ailleurs cet après midi "Une lune entre deux maisons". Un très vieux spectacle devenu un classique. Me semble bien que j'avais vu ça avec mon fils et il va avoir 34 ans en mai mon fils! 

Le plus cher de nos spectacles est "Edgar et ses fantômes". Ça fait longtemps que je voulais le voir et quel plaisir de pouvoir y aller maintenant avec mon petit-fils!

Je pense que ce qui m'a motivée, c'est que sa demande de spectacles venait vraiment de lui. Je suis la seule à le sortir en salle et il le sait et il apprécie. Cet enfant est plein de qualités, je l'ai dit? Ouais, ouais, je sais. 

Alors, ma fille me l'emmène aujourd'hui, on va bruncher avec ma mère, nager si on a le temps et ensuite hop! au spectacle. J'ai tellement hâte. J'adore les spectacles pour enfants. Ensuite, on passe le reste de la journée ensemble, il couche ici et je vais le conduire à l'école demain matin. 

Je voulais m'impliquer plus, je m'implique plus. 

Parlant spectacles, celui d'hier du groupe de Vincent Dionne était super, un hommage à Dave Brubeck. Quelle belle musique riche, mélange de jazz et de musique classique. Je ne connaissais Dave Brubeck que de nom. Il est mort en 2012 à 92 ans et il a fait des concerts jusqu'à la fin de sa vie. Un homme qui incluait des Noirs dans son groupe, ce qui était mal vu à l'époque. Il a refusé des contrats parce qu'on ne voulait pas de son ou ses musiciens noirs. Une fois, dans un enregistrement pour la télé, quand il a constaté qu'on ne filmait que les musiciens blancs en évitant les noirs, il a tout arrêté et est parti avec son groupe. Quand il était petit, son père avait fait venir un de ses ami ou employé noir (pas clair cette partie de l'histoire) et l'avait prié de relever son chandail. L'enfant avait alors vu des marques de fouet inscrustées pour la vie dans la chair et son père lui avait dit "Il faut que tu travailles à ce que ce genre de chose ne se reproduise jamais." Il en aurait été marqué et a toujours intégré des Noirs dans ses groupes, alors que les groupes "mixtes" n'étaient pas acceptés à l'époque. 

Le restaurant: "Brasserie Bernard", je recommande tout comme l'a fait Marie-Claude Lortie de La Presse. Décor classique, plein de monde, bon, serveurs absolument jeunes et esthétiques, avec tablier blanc. J'aime le classique et l'indémodable. La nourriture? Très bien, surtout pour les carnivores. J'ai d'ailleurs dérogé à mon régime habituel pour m'offrir boudin en entrée et canard comme plat principal. Une fois n'est pas coutume!

samedi 8 février 2014

Nouvelles du samedi

C'est samedi. J'aime cette journée. Yoga à midi. Cafe latte au lait d'amandes. Solitude appréciée. Fille est chez une amie. Je me sens en changement. Je le sens physiquement et pourtant il ne s'agit pas seulement de changements physiques. Si j'ai maigri? Non, non, pas du tout. Pas grave. Mon corps est plus fort qu'avant et ça, je le sens, j'en suis fière et je continue à le travailler. Tiens, mon cours de yoga d'aujourd'hui, c'est celui ardu avec des jeunes. Et j'y arrive! Et je ne manque pas. J'aime me pousser au max. Je veux d'ailleurs commencer un défi push-ups avec energiecardio.com. Faudrait que je me grouille, ils ont commencé le premier du mois et on est le 8! Je prendrais le niveau débutant. Simplissime. Le huit du mois, on fait huit push-ups et le 9, on en fait neuf jusqu'à 28 le 28! Quelque chose me chicote cependant, j'ai toujours lu qu'on ne devait pas faire de la musculation de la même partie du corps deux jours de suite. Ça ne s'appliquerait pas aux push-ups? Que les experts m'éclairent, s'il-vous-plaît!

Et autre défi que je voudrais essayer, c'est celui de Zolasoleil (dans mon blogroll). Son avant-dernier billet. Je regarde les vidéos et je n'ai pas encore commencé. Vous irez zieuter ça. Pour être du défi, c'est du défi, madame! Évidemment, j'adapterais, en enlevant les sauts et la vitesse. J'ai montré ça à ma fille et elle a essayé! Elle en fait de l'exercice à la maison, ma fille, elle danse beaucoup avec de la musique et m'a dit qu'elle avait travaillé avec les vidéos une bonne partie de l'après-midi. J'ai pas vu, j'étais pas là mais je la crois sur parole. 

J'ai fait le lavage de Vingt-trois ans. Mes conseillères de la ligne dure vont être déçues. J'ai préféré à lui rendre son linge sale. Du coup, je viens de lui sauver une dizaine de dollars. Et je vais mettre les choses au clair, c'est la dernière fois que je le fais mais elle est toujours bienvenue pour venir le faire elle-même. 

Autre nouvelle super pour moi dont je ne parlais pas, ayant trop peur que ce ne soit que temporaire. Au troisième jour de notre voyage à Cuba, alors que je marchais dans le sable, j'ai remarqué que je n'avais plus de douleur au talon. Un miracle! Ça revient un peu de temps en temps si je marche beaucoup, mais au moment où j'écris, je n'ai pas mal du tout. Je peux donc remarcher sans peine et j'ai bien l'intention de le faire. La montagne m'attend. Le printemps s'en vient. Je vais souper avec des amis et assister à un spectacle de jazz ce soir,Vincent Dionne et Brubeck en Tête. On fait son bonheur et je m'attaque au mien. 

vendredi 7 février 2014

Enfance

Je ne crois pas que tout remonte à l'enfance et qu'une enfance pourrie égale nécessairement une vie pourrie. J'ai des exemples de personnes qui se sont très bien sorties de leur enfance difficile, à force d'efforts, de volonté et des fois de thérapies, mais pas toujours. Le chemin est diversifié. Difficile, mais la vie est difficile. 

Alors, je réfléchissais à cette bombe que j'ai lancée dans mon blogue, ma fille de 23 ans en colère me fait peur. Et quand elle est comme ça, je n'ai qu'une idée: fuir. Elle était déjà colérique adolescente et j'ai été enchantée quand elle a quitté la maison. Soulagée. 

Et je me suis souvenu que mon père à moi l'était, colérique. Mon père adoré. Car l'amour a peu à voir là-dedans, je l'aime cette fille si belle et pleine de qualités, ce sont ses colères et ses boudages que je déteste. 

Mon père était colérique et gentil et affectueux entre ses colères. Il se fâchait pour des niaiseries, pour des trucs qu'il ne trouvait pas, pour ce qui ne marchait pas comme il aurait voulu que ça marche. Et criait après ma mère. Quand on était couchés le plus souvent (mes parents étaient de bons parents) mais des fois quand on était là aussi. 

Je me vois petite dans mon lit à prier (j'étais une enfant très croyante) pour que mon père cesse de crier. C'est qu'ils nous mettaient au lit et mon père commençait à engueuler ma mère dès notre lumière de chambre éteinte. Ça correspondait à leur critère: ne pas se chicaner devant les enfants! 

Autres images, fréquentes celles-là, on est perdus en voiture (j'ai hérité de son mauvais sens de l'orientation!) et là il gueule, c'est la faute de ma mère qui ne lui a pas dit quand tourner, où qui n'a pas vu la rue qu'il lui avait demandé de surveiller et il panique et on se sent tous mal. 

Ceci dit, j'ai eu une belle enfance. On était aimés et on ne nous mêlait pas aux problèmes des adultes, mes frères et moi. Ce père travaillait beaucoup, on le voyait peu, et il était le plus affectueux des deux parents et quand il n'était pas en colère, il était gentil. On allait souvent aux restaurants, même des chics, ma mère qui faisait tous nos vêtements, nous habillait joliment et on se tenait bien, ce qui était très valorisé par mon père. Et je voulais qu'il soit fier de moi. 

Mais les colères me dérangent, oui, encore. Si on veut psychanalyser, quand ma fille crie, probable que c'est mon père que je vois et je redeviens alors une petite fille sans défense qui veut fuir. 

Sauf que je ne suis plus une petite fille, je suis une adulte qui peut choisir comment elle vit sa vie. J'ai le choix de fuir, j'ai le choix d'affronter, j'ai le choix de réfléchir à tout ça et c'est ce que je suis en train de faire dans ce billet!

mardi 4 février 2014

Me plaindre

C'est aussi pour ça que j'ai un blogue! Et privé en plus, ce qui encourage la chose. 

Je me plains de quoi? Devinez? 

Ben oui, de mes enfants, eheh! 

On va changer d'enfant cependant. Pas que ça aille si bien avec celle qui vit avec moi, mais quand même, elle a fait un beau ménage. Elle attendait un jeune homme qui n'est jamais venu, mais qui nous a valu une maison propre. Merci jeune homme!

Mais parlons de l'autre, la mère de Petit-fils. Misère. Depuis notre voyage à Cuba où elle a été exécrable, je l'évitais. Mais voilà que dimanche, elle veut venir voir ma mère avec Petit-fils. Normal qu'elle veuille voir sa grand-mère au début du mois, celle-ci continue à l'aider à payer son loyer. Je lui dis que je vais aller les chercher, d'abord la mère et ensuite le fils qui est chez son père, et qu'on ira se baigner chez maman après le brunch. Elle est d'accord. 

Quand elle sort de son immeuble, elle a une grosse valise de lavage qu'elle met dans la voiture. Je ne lui avais pas offert de faire son lavage! Mais pas le temps de parler de ça, on va chercher Petit-fils sans attendre parce que j'ai donné rendez-vous à une amie et à sa fille au restaurant. Il y a longtemps que cette amie veut rencontrer ma mère. 

Au restau, Fille Mère de Petit-fils n'est pas vraiment désagréable et elle le serait que je ne le remarquerais pas, je parle à mon amie et à ma mère et tout se passe bien. Fille est sur son cel. Je m'en fous. 

On va se baigner, Petit-fils et moi et sa mère nous accompagne, pas dans l'eau mais tout habillée dans un fauteuil sur le bord de la piscine. Elle pitonne. Petit-fils essaie bien de lui montrer ses prouesses, elle n'est pas vraiment là. Le boudage est commencé. 

À un moment donné, Petit-fils "nage" avec une planche. Il est presque rendu au bord de la piscine, dans les marches, il a donc pied. Je ne suis pas loin mais je ne le tiens pas. Et voilà qu'il échappe sa planche et plonge dans l'eau malgré lui. Je le ressors immédiatement. Aucun danger. Mais ma fille crie et pleure comme une perdue. Devant la panique maternelle, il se met évidemment à pleurer. Je tente alors de lui dire que c'est normal de mettre sa tête dans l'eau, regarde, grand-maman va le faire, et hop! dans l'eau et on ressort et c'est le fun Petit-fils. C'est le fun de nager. C'est le fun l'eau. 

Il n'a plus de fun et va se réfugier dans les bras de sa mère protectrice qui me regarde comme si j'avais essayé de le noyer. 

Elle boudera pendant tout le reste de la visite. Ne restera même pas avec nous mais s'en ira dans une autre pièce. Heureusement, Petit-fils, qui est habitué, ne semble pas s'en formaliser, rit et joue avec nous. Je vais ensuite le conduire chez son père et conduire sa mère chez elle

"Ton lavage, tu vas venir le faire quand?" que je lui demande. 

"Je viendrai le chercher". 

Parce que moi, hein, chers lecteurs, je ne le ferai pas. Avant, oui, elle travaillait à temps plein, je voulais bien lui rendre ce service. Là, elle est en chômage. Elle a autant de temps que moi. 

lundi 3 février 2014

Cuba

Sahée veut savoir où je vais à Cuba. La dernière fois, j'ai procédé très simplement et très efficacement. Je voulais partir quelques jours plus tard. Alors, agence de voyage et critères précis: 

1) Sécurité 

2) Départ entre telle date et telle date et retour entre telle date et telle date (il n'y avait que deux jours de jeu alors ça éliminait déjà pas mal de destinations en partant!)

3)Moins de mille dollars par personne, tout compris, assurance médicale et tout et tout. 

4) N'importe où à la chaleur. 

Ce ne fût pas très long, le meilleur hôtel de Cayo Guillermo à Cuba était disponible. On a réservé le tout immédiatement et on est partis quatre jours plus tard. Voilà. Pas de niaisage et pas de perte de temps et on en a eu pour notre argent.

Il y aurait également eu des forfaits au Mexique mais comme mon premier critère était la sécurité, l'agente de voyage trouvait Cuba bien plus sécuritaire que le Mexique. 

Je suis déjà allée à Cayo Largo pour un mariage, c'était bien. Nourriture très ordinaire et à Cayo Guillermo aussi, mais au moins à Cayo Guillermo, il y avait deux excellents restaurants à la carte qu'on avait le droit de fréquenter une fois chacun. On a donc eu deux bons soupers! Bien que le poisson frit entier servi pour le dîner au restaurant de la plage avec du riz était un bon dîner, simple et correct. Et les hamburgers/frites disponibles en tout temps ont enchanté mes filles et m'ont moins enchantée, mais j'étais pas obligée d'en manger, hein! 

Je suis déjà allée aussi à Holguin dans un complexe hôtelier gigantesque où tu pleures si tu as oublié ta crème solaire dans ta chambre alors que tu es à la plage parce que ça va te prendre une demi-heure pour aller la chercher. Et puis, je me perdais les cinq premiers jours (je suis pas douée mais quand même) et on restait sept jours! Mais il y avait plusieurs restaurants à la carte pour lesquels il fallait faire des heures de file pour les réserver le premier jour, mais qui valaient la peine le soir venu. On se mettait de jolies robes et on profitait de belles soirées avec vin, bon repas et parfois piano live. 

Maintenant, le sujet chaud des pourboires. Il y a encore des Québécois qui dévalisent les magasins à un dollar pour donner un cadeau à leur femme de chambre tous les jours. Pas nous. On donnait deux pesos par chambre par jour, ce qui est plus de deux dollars canadiens, donc quinze dollars par chambre pour une semaine. Et un peso à tous les trois drinks, pour se faire couper une noix de coco, pour quelques jours de serviettes fraïches, des pesos au déjeuner, au dîner, au souper. Faut prévoir des pesos pourboires, c'est clair. Mais ma fille la plus populaire là-bas, celle qui avait droit aux sourires de tout le monde, c'était ma Dix-neuf ans. J'avais voulu lui donner des pesos à distribuer comme je l'avais fait pour ses soeurs et elle avait refusé. Elle n'a donc jamais donné d'argent à personne mais son beau sourire et sa politesse naturelle lui ont valu l'amitié de tous. 

Faut d'ailleurs faire attention à la fierté des gens. Nous l'avons appris à nos dépens. Il y avait un serveur très attentionné pour Petit-fils. Et voilà qu'on se lie d'amitié et qu'il nous sort des photos de ses enfants, dont un plus jeune que Petit-fils. Or, ma fille avait apporté des vêtements en parfait état mais qui étaient trop petits pour Petit-fils. C'est moi qui lui avais dit de les apporter, pensant rendre service en les laissant dans la chambre en partant pour la femme de chambre. Mais là, avec le petit Miguel dont on avait vu la photo, on savait à qui les donner, bingo!

Le dernier jour, au dernier souper, on donne donc le sac de vêtements au papa de Miguel, en lui expliquant que ce sont des vêtements trop petits de Petit-fils (je parle espagnol). J'ai immédiatement regretté. Il avait l'air horriblement gêné, humilié même. Il a pris le sac, est parti le cacher et est revenu rapidement remercier Petit-fils. Mais pas avec gaité de coeur. J'aurais aimé reculer dans le temps et ne jamais l'avoir donné le foutu sac de vêtements!

samedi 1 février 2014

Force

J'ai un grand sourire dans la face malgré moi!

 Le samedi, je prends un cours de vinyasa yoga ashtanga super dur avec une jeune prof très compétente et de jeunes étudiants très performants. Je pourrais être la mère de tout ce monde. Il y a beaucoup d'élèves et plusieurs garçons, presque la moitié de la classe, ce qui est souvent le cas dans les classes plus ardues physiquement. 

Dans mes autres classes de yoga, quand on arrive, on s'assoit sur un bloc et on médite ou bien on s'allonge en savasana. Dans cette classe, je suis la seule à faire ça, tout le monde s'active déjà avant l'arrivée de la prof. Bien. 

Je ne me sens aucunement en compétition avec qui que ce soit, heureusement et quand c'est trop pour moi, je me mets dans la position de l'enfant et je relaxe. La prof sympa l'encourage d'ailleurs. Si c'est trop, prenez la position de l'enfant, dit-elle et je suis toujours la seule à le faire! Elle dit probablement ça pour moi, j'imagine. 

Mais voilà qu'elle introduit une nouveauté aujourd'hui, on va travailler à deux! Misère. Le pauvre jeune homme en face de moi, le tout musclé qui a bien du faire une vingtaine de vinyasa à toute vitesse avant même que la prof ne se pointe, lance des regards éplorés autour de lui. Je lui fais un grand sourire. Mais oui, petit, tu vas être avec la vieille, tous les autres sont casés. 

Il me traite comme s'il allait me casser et me tient du bout des doigts. Mais voilà que la situation s'inverse. C'est moi qui dois ouvrir ses jambes maintenant et lui qui doit tenter de les tenir fermées, dans les airs. Et c'est là qu'il réalise que la mémé est forte. Il ne peut résister à mes bras qui ouvrent de toutes mes forces et il a pourtant les jambes bien développées. Un cycliste. C'est la prof qui le lui a demandé en voyant la forme de ses muscles. Elle trouve d'ailleurs ça bien drôle que je réussisse à le maintenir si facilement. C'est qu'elle fait de la musculation la madame! 

Au deuxième round, mettons que là, il a mis toute sa force ou presque pour interragir avec moi et a cessé d'un coup de me ménager. On a fini par rire et avoir bien du plaisir dans l'effort intense. 

Beau cours. Endorphines en masse. Cette fois, je n'ai pas fait la position de l'enfant et j'ai donné mon 150%. Bonheur. 

Curiosité et musique

J'écrivais à Nanou la Terre que je me servais de mon blogue-journal entre autres pour voir où j'en étais dans ma vie, en pouvant avoir accès à mes billets de l'année d'avant ou d'il y a cinq ans. Alors, ce matin, je vais voir mes billets de février 2013 et j'y parle... de perte de poids et de ma fille! Pas de changements. Je stagne? C'est bon à savoir. Je ne veux pas stagner dans ma vie, je veux avancer. Mais une fois que je réalise que je stagne, je m'y prends comment pour ne plus stagner, pour que ça bouge? Car ça bouge rarement tout seul la vie, faut la diriger.

L'année passée, ma fille était en stage et j'en étais fière. Cette année, elle ne fout rien mais j'ai décidé de la laisser faire. C'est une décision, pas un coup du destin. Je me suis arrangée pour qu'elle ait de l'assurance -emploi et c'est bien pour moi aussi. Elle y a droit de toutes façons. Hier, je l'ai forcée à venir remplir son relevé et j'ai bien vu que sans aide, elle n'y serait jamais arrivée. Mais, tranquillement pas vite, elle y arrivera. Patience. Je cherche à l'autonomiser mais pas à tout prix, comme avant. Je suis de plus en plus consciente de ses handicaps. Je les accepte? Plus ou moins. Du travail à faire de ce côté. 

Le poids, ben coudons, l'année passée avait été une grosse année. J'avais perdu pas mal, je me sentais sur le point (à quatre livres de...) d'atteindre mon poids santé et puis, le poids à remonté. Me taper sur la tête ne donne rien. Mais cette année, je n'ai plus l'attitude triomphante que j'avais l'an passé. Je ne suis pas défaitiste, mais certainement plus réaliste. 

L'année passée a été une année musique. Sans m'en faire un défi, c'est venu tout seul. D'abord, une amie à moi m'a apporté plein de CD classiques sans pochettes, en vrac. "Je sais que tu aimes ça et comme on n'a plus les pochettes, j'allais les jeter. Voilà. Tu les jetteras si tu ne les veux pas" Mais je ne jette rien du tout moi, championne de la récupération et du recyclage. Alors, je me suis mise à les écouter, ces grands de la musique classique et à force de, j'arrive un peu à identifier ce qui joue et qui le joue. Mon préféré entre tous. Beethoven! 

Ensuite, ma belle Nanou la Terre me demande si je veux aller avec elle à des cours de djembé qu'elle va prendre près de chez moi. J'accepte et j'ai du plaisir pendant les premiers cours et puis, rapidement,comme je ne pratique pas à la maison, je perds pied et intérêt en même temps. Pendant ce temps, la vaillante Nanou pratique ( et c'est ce qu'il faut faire quand on prend un cours de musique, je l'ai compris!!), termine son cours et en commence un plus avancé. Mais j'ai beaucoup aimé l'expérience. Positive tout à fait. Les gens tellement différents, en âge, sexe, personnalité, apparence et expérience, le prof, motivé et motivant et surtout passionné, le cours donné dans une espèce de repère-garage caché, tout cela m'a enchantée et intriguée. Et puis voir Nanou toutes les semaines, elle que je fréquente surtout virtuellement. a été un autre plaisir. Finalement, ce qui m'a le moins plu a été ... de jouer du djembé, eheh! Trop fort. Je mettais des bouchons d'oreille. 

Et puis, à ma grande surprise, mon fils chéri a accepté de s'inscrire à l'opéra avec moi. Finalement, on a eu trois opéras à la place-des-arts et il n'a pu assister qu'à un seul mais je me suis trouvé une amie, qui n'y connaissait rien et a accepté de m'accompagner la première fois un peu pour me dépanner mais qui y a pris goût, car c'est avec enthousiasme qu'elle est venue  voir Pergy and Bess avec moi jeudi soir. Tout un opéra en passant, mon préféré jusqu'ici. 

Je vais également voir des opéras au cinéma et je suis de plus en plus passionnée par cet art complet. Belle, magnifique et riche découverte. 

Et il y a le jazz! Je suis régulièrement allée à des spectacles de jazz en 2013 et ça continue avec bonheur. J'y étais hier soir.

Mon moral est en hausse depuis que j'ai recommencé à sortir beaucoup. Je ne suis tellement pas une femme de maison et j'ai tort de me laisser encabaner l'hiver. C'est clair. Sortons!

jeudi 30 janvier 2014

Avancer ou rester là

Il n'y a qu'une façon de me sentir mieux et bien: agir. Pour moi. Des solutions pour ma fille endormie (et endormie dans tous les sens du mot), je n'en trouverai pas dans l'immédiat. Mettre le tout sur la glace. Je suis moi, elle est elle, on est séparées et différentes. Elle est adulte. Adulte et dépendante, mais adulte tout de même. 

Va falloir que je demande de l'aide mais laissons le temps au temps. Pas éternellement mais pour le moment. 

Alors, pas une raison pour que moi je dépérisse. On ne va pas couler toutes les deux. D'autant plus qu'elle ne coule pas, c'est ma vision à moi qui fait que je la crois malheureuse. 

Elle dort,mange, danse, écoute la télé, se maquille, se change, prend des douches, voit des amis, parle à des jeunes hommes au téléphone ou bien sur internet (bon, là, je deviens plus intrusive et pose des questions, c'est qui? tu l'as rencontré où? Il a quel âge? chat échaudé craint l'eau froide), dort (ah? je l'ai déjà dit, c'est qu'elle dort beaucoup, vraiment beaucoup), écoute des clips, s'occupe de ses cheveux (ce qui est une job à temps plein pour une jeune femme noire), parle peu (avec moi, je suppose que c'est différent avec ses amies). Voilà. Elle ne pleure pas et ne se dit pas dépressive. 

Je dois m'éloigner physiquement et psychologiquement. Difficile vu que je vis avec elle. Difficile mais pas impossible. Rien n'est impossible. 

Alors, yoga ce matin, opéra ce soir (Porgy and Bess, j'ai super hâte!) et quelque chose hors de la maison entre les deux.