mercredi 5 octobre 2011

Poids et blues de l'automne

J'ai commencé à perdre du poids. Trois livres. Évidemment, il n'y en a pas de miracle et c'est depuis que je note vraiment tout et que je respecte vraiment mon allocation de calories (1400) que ça fonctionne. Je ne verrai plus l'entraîneur qu'une fois par semaine, du moins jusqu'au départ en voyage. Trop cher et puis j'étais un peu tannée. Je peux faire des push ups ou lever des poids à la maison ou au gym, par exemple, pas si compliqué. Comme toute chose cependant, travailler seule, ça demande une grande discipline. Je ne me l'imposerai pas formellement. J'ai déjà un défi exercice que je poursuis et que je ne lâcherai certainement pas. En autant que je fasse une heure de sport par jour, c'est bien. Très bien même! J'ai des journées fatiguée, d'autres où ça va.

Entourée de gens dépressifs, dont une amie chère qui me dit qu'elle a  "moins" d'idées suicidaires. Hein? Quoi? Je panique là-dessus. Du coup, je l'appelle tous les jours. Que puis-je faire de plus? Elle ne veut pas sortir, ne veut pas me voir non plus, continue à travailler à une job extrêmement stressante, refuse les antidépresseurs, rentre à la maison et caresse son chat toute la soirée. Ne donne pas cher de sa peau si le chat disparaît. Il est vieux le chat, il va bien finir par mourir. Que faire? Vous savez, vous?

Et il y  a Vingt ans qui pleure comme une madeleine.Y aurait-il un lien avec le fait que je veuille qu'elle me rembourse les 3000 dollars prêtés pour payer sa garderie ou bien est-elle réellement souffrante? Pas beau de douter de sa propre fille comme ça, mais l'expérience joue.

J'allume ma lampe anti-déprime tous les matins, je fais beaucoup d'exercice, je mange bien et je pense à mon voyage qui s'en vient. Et l'art, l'art....  les musées, tiens, remède sublime contre les blues, à mettre au programme. La lecture aussi. Je lis même deux livres en même temps!

Dix-sept ans va passer une entrevue pour un stage la semaine prochaine. Si ça marche, elle aura réussi à s'en dénicher un, yé! Elle a repris ses cours d'anglais avec mon amie british, à son plus grand plaisir. En fait, à leur plaisir mutuel, ces deux-là ont toujours eu une connection spirituelle extraordinaire, brouillée par le gardiennage effectué lors de mon premier voyage en Chine. Le  brouillard semble maintenant dissipé.

Je fais toujours mon bénévolat lecture avec petit garçon qui a passé tout l'été au Bangladesh. Il en est revenu en désirant des frères et soeurs. Il trouve difficile d'être enfant unique. Il est en deuxième année même s'il ne sait pas vraiment lire. Ses parents se sont opposé au redoublement. Tout le monde préfère la maîtresse de cette année. Alors qu'il était constamment puni parce qu'il dérangeait l'année passée, il a maintenant des certificats de bonne conduite! Je le vois aujourd'hui et c'est toujours un grand plaisir.

lundi 3 octobre 2011

Quarantième livre du défi

Vivre: la psychologie du bonheur de Mihaly Csikszenmihalyi, (Flow: The psychology of optimal experience), 1990 pour l'original, traduit en français en 2004, Éditions Robert Laffont, Paris, 377 pages.

Quand on peut, et je pouvais, il vaut toujours mieux lire la version originale d'un livre tout comme voir la version originale d'un film. Si je l'avais fait, j'aurais compris que ce livre ne parlerait pas tant de bonheur que d'expérience de vie optimale, intensive, qui, oui, peut amener au bonheur à travers le dépassement de soi.

Si vous lisez le passionnant blogue Les yeux débridés, vous savez que la famille voyageuse vient de vivre un trek absolument pénible de dix jours. Ils ont souffert au point de  pleurer de déception une fois arrivés à destination. Et pourtant, ce qu'ils ont vécu représente tout à fait l'expérience optimale telle que décrite dans le livre de l'auteur que je viens de lire,  dont je ne répéterai pas le nom qui comporte tant de lettres. Les moments de joie et de satisfaction de notre vie ne sont pas associés à la facilité, nous explique-t-il mais bien à un certain état psychologique, une sentiment de fluidité mentale et d'intense concentration sur des tâches qui mobilisent toutes nos compétences et amènent au dépassement de soi. Car "maîtriser son expérience intérieure, c'est devenir capable de choisir la qualité de ce que l'on veut vivre. Si ce n'est pas le bonheur, ça y ressemble."

Il mentionne évidemment le yoga comme voie privilégiée vers l'accomplissement de soi. Ça m'a donné envie de m'y remettre. Je me sens infidèle.

La nature, l'environnement, la musique, les arts, le travail et .... la mémoire! Avoir une bonne mémoire, la cultiver, s'en servir adéquatement amènerait rien de moins que de l'enchantement. À méditer. Du coup, le défi mémoire que nous propose Mammouth pour 2012 devient alléchant...

La flexibilité mentale est un élément propice à la réalisation de soi. Ainsi, un licenciement peut, pour la personne souple mentalement, mener à des changements de vie qui vont éventuellement améliorer sa situation globale, alors qu'une autre personne plus rigide, va s'apitoyer sur elle-même et faire une dépression.

 L'adversité peut être transformée en défi, en source de joie. "On dira que la personne qui ne s'ennuie pas, est peu anxieuse, s'engage dans ce qu'elle fait et connaît l'expérience optimale fréquemment (...) a des buts congruents avec le soi." (p.285)

Comment y arriver? Voici un court résumé des conseils de l'auteur qui est quand même un psychologue de renom qui a entrepris de très sérieuses recherches:

1)Se donner des buts.
À long terme et à court terme. Flexibles. Modifiables.

2) S'immerger dans l'activité.
J'ai souri, moi qui ai toujours prôné que le bonheur est dans l'action!

3)Porter attention à ce qui se passe
Quand notre enfant nous parle, on écoute vraiment. On arrête de se demander de quoi on a l'air et on est vraiment présent à soi et à l'autre.

4)Apprendre à profiter de l'expérience immédiate.
"Trouver la joie de vivre et le bonheur dans les petites choses: la sensation de la brise par une journée chaude, l'observation d'un enfant qui s'amuse... " p.287

Le chapitre le plus intéressant à mon avis est celui sur le sens de la vie. Elle n'en a pas de sens, la vie, selon l'auteur, pas de sens universel qui conviendrait à tous, mais c'est à nous à lui en donner un pour nous. "Le sens de la vie est celui que nous lui donnons; il provient d'un projet de vie unifié." (p.295)

Pour que notre projet ait un sens, il faut évidemment s'engager à le réaliser. Ce projet ne doit pas demeurer un rêve. Travailler concrètement à la réalisation de son projet de vie entraînerait l'harmonie intérieure, peu importent les résultats véritables. Chacun doit découvrir son projet de vie par lui-même et y travailler inlassablement. La réflexion, la contemplation, la méditation, la psychanalyse ont leur place dans ce projet de découverte de soi.

dimanche 2 octobre 2011

Dimanche occupé

L'homme est un être social. La femme aussi. Je reviens du brunch familial  et on s'organise un après-midi culture, Dix-sept ans et moi. La vie est belle.

samedi 1 octobre 2011

Samedi solitaire

Fille est partie coucher chez son amie hier soir après son cours de danse. Personne ne m'appelle. Je n'appelle personne. Ma liberté me fait plaisir mais me submerge un peu. Il y a ce défi exercice que je dois et veux exécuter chaque jour. Ça ne me tente pas du tout, mais alors zéro impulsion. Rien. Même pas habillée encore.

Et puis le défi lecture que je délaisse.

Et puis...  rien. J'ai envie d'aller m'acheter les journaux et d'y passer confortablement l'après-midi. La maison est désordre. Histoire de ma vie. Personne ne la verra la maison, on s'en fout. Mais justement, si quelqu'un sonnait à l'improviste, j'aurais honte. C'est ma motivation première pour faire du ménage, la honte. Je ne suis pas une femme de maison, tellement pas.

C'est le festival du Black cinéma qui se termine ce week-end. Vu Case départ, excellent! et je vais en voir un autre ce soir.

Dernière fin de semaine pour l'exposition de Jean-Paul Gaultier au Musée des Beaux-arts. Je dis ça pour vous, hein, moi, j'y suis déjà allée quatre fois. Et il vous faudra du courage pour affronter la foule qui fait la queue depuis le coin de la rue. N'empêche, c'est une excellente exposition, tant au niveau artistique que dans sa présentation résolument dynamique et moderne.

vendredi 30 septembre 2011

Vendredi

Peut-on faire trop d'exercice? Je suis crevée et ça n'a rien d'agréable. Je fais un régime en même temps, mais quand même, rien de trop sévère, 1500 calories par jour. Et malgré ça, aucune perte encore. J'arrête de me peser, ça ira à lundi. Ma fille doit se trouver un stage deux jours par semaine. C'est elle qui entre toute seule dans les commerces, mais moi, je l'accompagne, à sa demande. Je fais bien attention à ce qu'on ne me voit pas. Elle présente une petite carte et fait son boniment. Je lui ai fait une lettre en plus. Jusqu'ici, résultats zéro. On en est à la troisième journée de recherches. La motivation est à son plus bas, même la mienne en fait. Je me demande si je lui rends vraiment service en l'accompagnant. Pas simple, la vie parentale. Pas simple la vie tout court.

Addendum à 13h25: J'ai réalisé que si je me demandais si j'en faisais trop, c'était fort probablement parce que j'en faisais trop. J'en ai été certaine quand j'ai dû chiâler longuement après Dix-sept ans, pour qu'elle se prépare, quand j'ai fermé la télévision de force, quand je l'ai menacée de la mettre à la rue en insistant que chez moi, soit on travaillait, soit on étudiait. Cette journée-ci n'était pas une journée de congé mais bien une journée de recherche de stage. Comme rien ne fonctionnait, je suis sortie de la maison pour m'aérer les esprits. Au retour, elle était enfin prête mais en c..... contre moi. On est sorties sans se parler. Et puis, j'ai trouvé que ça n'avait pas de sens. On devait marcher tout le long. Notre cercle de recherches s'élargit vu que les recherches n'ont rien donné aux alentours de la maison. On avait des adresses imprimées et à l'arrêt d'autobus je lui ai dit de prendre le bus vu qu'elle avait une passe et moi pas. Les adresses sont sur ton papier, tu descends là, c'est sur la même rue. Et je suis partie sans lui donner le temps de protester, sans me retourner également. Bien plus tard, j'ai regardé, plus d'autobus et plus de fille non plus. Si elle ne se débrouille pas, elle ne se débrouillera pas. Et si elle se débrouille, elle l'aura fait toute seule.

jeudi 29 septembre 2011

Cadeau

Si vous allez chez Solange, vous allez voir un arbre magnifique. Cet arbre, c'est maintenant mon arbre. Oui, il est vraiment chez moi, dans mon salon. Je l'ai reçu par la poste cet après-midi. Il est à sa place et semble vraiment se plaire ici. J'avais écrit en commentaire à Solange que j'aimerais bien avoir cet arbre et elle m'a prise au mot! Incroyable, non?

mercredi 28 septembre 2011

Pollution

Il fait beau, il fait chaud, c'est encore l'été, la porte patio grande ouverte je prends une grande respiration et sent... la fumée de cigarette qui m'étouffe. Encore les voisins d'en bas qui fument sur leur balcon! Je ferme tout et je pars l'air climatisé.

lundi 26 septembre 2011

Nouvelles de moi

Je reviens de la classe de zumba et d'un café avec ma compagne d'exercice. Il fait beau. J'ai fait un merveilleux et délicieux bouilli végétarien dans la mijoteuse. Je vais peut-être me réinscrire sur réseau contact, peut-être pas non plus. Pas très décidée encore. Mais j'y pense un peu. Nous partons au Vietnam et au Cambodge dans huit semaines. L'été se prolonge ici, j'en profite, quel bonheur. Quand la grande noirceur automnale nous rejoindra, je serai sous d'autres cieux plus cléments. Choix judicieux. Je voudrais avoir perdu dix livres avant mon départ. Faudrait que je commence par en perdre une!

dimanche 25 septembre 2011

Nouvelles du défi lecture

J'en parle moins parce que je suis bloquée à la lecture de mon dernier livre sur le bonheur. Il m'a passionnée au début mais là je baille. Bon, je le finis pour m'en débarrasser ce soir. Là, je m'en vais visiter un quartier de Montréal avec Héritage Montréal. Excitant!

On en est à la trente-huitième semaine du défi.

Nouvelles du défi exercice

Notre directrice en chef du défi exercice nous a créé un nouveau blogue qui y est consacré. Merci à Lucille de si bien prendre soin de ses athlètes en herbe ou confirmées. Nous vous rappelons que vous êtes tous (on n'a pas d'hommes, on en veut!) et toutes invitées à vous joindre à nos efforts en tout temps. C'est une oeuvre sociale vers la bonne santé de promouvoir l'exercice et Valéry a eu bien raison de nous y pousser. Motivant de savoir que nous soufflons et souffrons en coeur!

samedi 24 septembre 2011

Couvre-pieds

Mariage de mon neveu aujourd'hui. Mon dilemne: mettre mes petits souliers chics à petits talons élégants qui vont si bien avec ma jolie robe, me sentir belle et avoir mal aux pieds, ou bedon, enfiler des souliers plats, pouvoir danser et marcher à mon goût et me trouver ordinaire.

mercredi 21 septembre 2011

Calories

Une tasse de lait 1% (dans mon café au lait) 110 calories


Une tranche de pain 120 calories


1.5 c. à table de beurre d'arachides 150 calories


une banane 110 calories


pour un total de 490 calories pour le déjeuner seulement!

Considérant que pour maigrir un tant soit peu, même avec de l'exercice, je dois m'en tenir à moins de 1500 calories, 1400 de préférence, me semble que mon déjeuner, qui m'apparaît comme normal, m'en gobe une grosse partie. Des conseils?

mardi 20 septembre 2011

Ma vie

 Vingt ans qui est arrivée en larmes ce soir pour emprunter ma voiture. Chicanes avec le père de son petit, il ne travaille pas depuis trois ans, habite chez sa mère et engueule ma fille parce qu'elle n'en peut plus et a parlé de médiation et de cour. Bon, je ne sais pas tout évidemment et je dois me rappeler également que pendant des mois, elle ne s'en occupait pas de son enfant et le visitait chez le père. Mais... les situations changent et la voilà assidue dans un job demandant et pas très payant, à faire de grosses journées et à courir chercher le petit le soir alors que le père, lui, dort toute la journée (c'est ce qu'elle me dit) et ne va même pas conduire son enfant à la garderie. Je n'ai que sa version à elle évidemment, mais elle était en crise et a réussi à sérieusement m'inquiéter et je ne la trouvais ni en état de conduire ni en état de s'occuper de son enfant, mais voilà que je viens de recevoir un appel ( que j'avais exigé, j'étais trop inquiète) et c'est Petit- fils qui me parle et me dit qu'il veut manger des saucisses et puis j'entends sa mère (qui ne pleure plus, ouf!) qui lui dit non pas des saucisses, des pâtes et Petit-Fils rigole et me dit pâtes, anmaman, pâtes, manger pâtes et je sais alors que Vingt ans a mis ses problèmes de côté pour son fils et c'est ce que je lui ai enseigné et je suis fière d'elle et fière de moi aussi et ma vie, c'est beaucoup ça ces temps-ci, et la zumba danse et l'entraîneur et l'amie adoptante avec une fille en centre d'accueil que je coache parce que je suis passée par là et je cours et je vole et il y a plein de moments heureux heureusement!

dimanche 18 septembre 2011

Festival international de la littérature

Le FIL de Montréal est en cours. Je m'y intéresse d'autant plus que je fais un défi lecture. Il y a un grand choix de spectacles. Ça serait bien d'en choisir un ou deux payants parce que ce festival vient de se faire sauvagement couper ses subventions, à la dernière minute comme ça. Il y a aussi des activités gratuites absolument charmantes, comme de la lecture intime de poème (j'étais toute seule avec le beau jeune poète) dans une boîte, oui, oui, dans une boîte en bois à côté du métro Mont-Royal, on ferme la boîte et mon poète, François Guerrette, m'a laissé choisir les extraits qu'il m'a lus de sa belle et chaude voix. C'était vraiment magnifique et j'ai adoré ses écrits. La poésie se découvre tellement mieux quand elle est déclamée et dite ainsi par celui-là même qui l'avait composée, c'était encore plus intéressant. Vous ai-je dit que je fais un trip poésie? Merci à mon défi! J'aime de plus en plus. Je fais aussi un trip bonheur. Hier, enfermée dans cette boîte, je me sentais parfaitement heureuse. Moment intense et déstabilisant où j'étais entièrement plongée. Cet après-midi, c'est une poétesse qui sera dans la boîte. Si vous passez par là, arrêtez-vous. Ça en vaut la peine et rassurez-vous, il n'y a pas foule.

jeudi 15 septembre 2011

La santé

Rencontre de suivi de mon cours sur les méninges. J'avais prévu à l'avance aller manger avec l'amie rencontrée dans ce groupe, mais il y avait cette autre dame, sympathique, qui restait là à jaser avec nous sur le perron de la bibliothèque. Je l'ai invitée à venir manger avec nous. Erreur! Elle a passé le dîner au complet à nous parler de ses maladies, de ses angoisses, de ses docteurs et de tout ce qui venait avec. Nous, on écoutait, sans se regarder l'une l'autre. Je pense qu'on avait peur d'éclater de rire. De temps en temps, Amie poussait un Oh! Hon! ou un "Dis-moi pas!" Moi, je baillais. Et puis, quand on est sorties du restaurant et qu'on marchait ensemble et que les plaintes perduraient et aussi la terreur des changements climatiques, la dame en question court les conférences sur le sujet, "Mais quel monde allons-nous laisser à nos enfants!" Amie lui répond, excédée "Ils se débrouilleront nos enfants. Chaque génération a eu ses défis. Ma petite-fille étudie en Environnement et elle est brillante, elle va en trouver des solutions. On ne peut pas prendre tous les maux du monde sur notre dos. Je veux être libre, moi et heureuse et j'ai le droit. Tu sais quoi? J'ai le droit!" Et Amie de se mettre à danser sur la rue et à essayer de faire tourner sans succès la raide femme qui avait accompagné notre repas et que je ne trouvais certainement plus aussi sympathique. Quand elle a finalement été partie, scandalisée de nos rires et de nos folies, Amie me glisse à l'oreille "Mais quelle idée as-tu eu d'inviter une pareille rabat-joie? J'aurais dû lui parler de mes hanches artificielles. Tiens, Femme libre, veux-tu que je te parle de mes hanches artificielles, toi?" et on rit et je me dis que j'ai bien de la chance d'avoir cette nouvelle amie qui a vingt ans de plus que moi et qui aime tant la vie.

Aimer ce que l'on fait

Mon blogue préféré, celui que je vais visiter tous les jours, c'est vraiment Les yeux débridés, les aventures d'une famille en Asie. Les deux parents sont enseignants au secondaire et, miracle et surprise! ils adorent leur travail et leurs élèves et leurs collègues et leur école (ils travaillent dans la même école). C'est tellement rassurant, rafraîchissant et formidable de constater que des gens intelligents et cultivés enseignent et aiment enseigner! Des personnes aventureuses en plus, qui vont au bout de leurs rêves, forment un couple uni et élèvent une famille nombreuse dans la joie. On a tellement souvent l'impression que les professeurs du secondaire sont des victimes qui font leur temps et attendent leur retraite. De constater la passion de ces jeunes professeurs, qui vont même enseigner bénévolement par plaisir pendant leur voyage, me fait énormément plaisir. Plein d'espoir tout ça.

mardi 13 septembre 2011

Quand on a tout pour être heureux

Quand on a tout pour être heureux ou heureuse, et bien, on devrait l'être heureux et heureuse. Pourquoi donc que ça ne marche pas comme ça? Je vais lire des livres sur le bonheur dans mon défi lecture. Je ne suis pas malheureuse, je n'ai vraiment pas dit ça, mais il y a un vide, dont je parle depuis longtemps, qui va et vient et disparaît parfois complètement pour revenir encore. Je voudrais comprendre, me comprendre. Consulter? Peut-être. Je me demande en fait pourquoi j'hésite tellement à le faire. Résistance. C'est que tout va bien. Me semble aller voir un psy et lui dire, je viens vous voir parce que tout va bien et que je ressens un vide. Ce serait très approprié de dire ça en fait. Ce serait très approprié d'aller en voir un psy. Et pourtant, je vais plutôt lire des livres sur le bonheur.

Je suis malade aujourd'hui. J'ai annulé mon rendez-vous avec l'entraîneur. Très rare que je sois malade. Je n'ai pas fait le défi exercice hier pour la même raison. Et voilà que je ne suis pas forte, mais légèrement mieux et que je me pousse à aller à la montagne. Peut-être pas monter les escaliers, mais y marcher à tout le moins, à mon rythme. Une heure de marche rapide ou pas, dans les circonstances, ce serait très bien et je me sentirais probablement mieux. Et puis, j'aurais respecté les termes du défi exercice. Dix semaines, c'est vite passé. Je vous rappelle d'aller inscrire vos exercices quotidiens ici. Tout le monde est bienvenu. Rajoutez-vous! En fait, pour le moral, vu que j'en parle dans ce billet, les recherches démontrent que l'exercice se révèle aussi utile que des antidépresseurs et c'est un remède tout à fait naturel.

Des fois, (souvent), je me dis que je suis trop jeune pour être à la retraite et que je serais plus heureuse en travaillant à un emploi valorisant dans lequel je sens que j'aide la société. Mais comme je n'arrive pas à en chercher un, vu que je ne suis pas du tout certaine que ce soit là le problème, et aussi que je tiens à ma belle liberté, bon, il ne va tout de même pas me tomber un emploi valorisant sur la tête. C'est comme les chums, attendre de se faire découvrir sans rien faire pour, ça ne marche pas!

Je recommence mon bénévolat lecture avec mon petit garçon la semaine prochaine. Il a passé l'été au Bengladesh. Je me demande s'il aura changé, maigri en fait, après un été à l'extérieur. C'est qu'il est obèse le petit bonhomme. Je l'aime tel quel et j'aime sa famille aussi, mais c'est certain que ça l'aiderait niveau santé de maigrir un peu. Je connais la problématique alors, je le sais que ce n'est pas facile du tout.

lundi 12 septembre 2011

Trente-neuvième livre du défi

Pourquoi lis-tu au milieu de la nuit de Philippe Haeck, collection Écritures, L'Hexagone, Longueuil, 2011, 64 pages


Un petit essai sur les lectures de l'auteur. C'est lui qui lit au milieu de la nuit dans son sous-sol qui est également sa bibliothèque. S'il vivait seul, il aurait des livres dans toutes les pièces, mais ce n'est pas le cas, alors il descend et lit et remonte dormir au petit matin. Il devrait voyager avec sa femme, mais il lit, passe sa vie à lire, va deux à trois fois par semaine à la Grande Bibliothèque. Je l'ai peut-être croisé. Il a 64 ans. Lirais-tu autant si tu avais une autre compagne? lui a demandé sa femme. Il y a beaucoup de tristesse et de solitude là-dedans. Pour sa femme. Lui, il est heureux avec ses livres. Bon, il n'a pas décrit son bonheur tel quel et peut-être qu'il n'est pas heureux après tout. Mais il lit beaucoup. Il lit depuis quarante-cinq ans.

Il n'aime pas l'idée de critiquer un livre. Certains lui conviennent, d'autres pas et c'est tout. Il lit de tout: poésie, livres pour les jeunes, livres d'images, livres qui font pleurer, qui nourrissent, livres-voix, livres-barques. Il est en mauvaise forme physique. Lire le fait danser dans sa tête.


Il nous nomme une grande quantité de ses livres préférés. Je reconnais des noms, des titres, bien peu que j'ai lus. L'auteur parle peu, fuit les réunions, aime marcher dans les parcs déserts. Ses lectures semblent le couper du monde et de la vie extérieure. Ce n'est pas lui qui dit ça, c'est moi qui constate. Lire à ce point, en solitaire, est-ce sain? Qui suis-je pour juger de ce qui est sain ou non. Je n'aimerais pas être la femme de cet homme, trompée au coeur de la nuit, toutes les nuits, avec des livres.

"Comme tout s'ouvre avec la nuit, le silence, la grande écoute prête à l'inouï. Comme tout se touche-dommage que la plupart dorment. Comme tout m'étreint, passe dans mon sang. Je suis seul avec une lampe, un livre, le monde entier." (p.55)

dimanche 11 septembre 2011

Au coin!

Je joue à un jeu de formes à encastrer avec Petit-fils (27 mois). Comme je lui conseille de mettre son triangle dans le trou de droite au lieu de s'acharner à tenter de l'entrer dans un trou trop petit, il se fâche, me regarde et me dit clairement "Non! Au coin!" Je cours catastrophée voir sa mère. "Vingt ans, c'est terrible. Ils mettent ton enfant au coin à la garderie. Je te jure. Il l'a dit très clairement." Vingt ans, toute calme "C'est pas la garderie, c'est ses parents. On le met au coin quand il faut, son père et moi." Oupelaye! Me taire, me taire, me taire. J'ai réussi.

Et j'ai bien fait. Ils se sont mis d'accord pour une stratégie, les deux jeunes parents, alors qu'ils sont séparés, ce qui est très bien. Je suis personnellement totalement contre ces punitions ridicules, surtout chez un enfant si jeune, mais de quoi je me mêle. Petit-fils se développe relativement bien. Il est très attaché à ses deux parents. Me surprendrait qu'il passe sa vie au coin. Un étranger ne le comprendrait pas quand il parle, mais nous, on devine très bien. Il est expressif, charmant, colérique un peu mais il a de qui tenir, fort et en santé, très grand pour son âge. Volontaire.

Je le vois encore aujourd'hui. On s'en va bruncher avec ma mère. Fin de semaine très familiale. Grande fille est venue faire les cheveux de sa petite soeur hier. Elle reviendra cet après-midi. Les médicaments ont l'air de marcher, sauf pour les maudites voix, qui sont toujours là, pas tout le temps mais souvent. Elle en parle lors de ses rendez-vous à l'hôpital et les psys cherchent une solution. Pas simple la maladie mentale. Elle mange plus cependant. Une bonne chose. Un jour à la fois.

samedi 10 septembre 2011

Nouveau défi exercice

Valéry propose un défi exercice d'une heure par jour. Je ne peux pas refuser ça si je suis cohérente avec moi-même. Catherine et Lucille embarquent si c'est une demi-heure par jour. Accepté avec plaisir! Lilasvb propose un défi yoga et méditation. Je sais qu'elle en fait intensivement. La méditation, je garde ça pour un défi ultérieur, trop gros pour moi pour le moment. Mais le yoga, oui, j'y reviens.

Alors, voici le défi exercice:

Limité dans le temps: dix semaines, du 10 septembre au 20 novembre 2011.

Engagement: Une demi-heure minimum d'exercice soutenu tous les jours. Soutenu, ça veut dire que la marche de santé avec le chien ne compte pas, sauf si vous, vous n'en faisiez pas de marche, alors là, vous la comptez! On va y aller selon notre forme physique à nous. Valéry qui dépense déjà 1000 calories par jour va continuer à pousser fort, moi, qui ai de la misère à monter ma montagne, je vais y aller plus régulièrement et assidument. Je vais aussi essayer de sortir de ma zone de confort, en allant à la piscine et en me remettant au zumba ou à toute autre activité physique que je ne connais pas. Il y en a plein au gym que je n'ai pas essayées. Oser. Me pousser. Chaque jour.

Je peux faire ça, certainement. J'ai la chance d'avoir des conditions idéales, une montagne et un gym tout à côté. J'ai déjà un entraîneur deux fois par semaine. Ces jours-là, je ne m'ajoute pas autre chose. Mais les cinq jours restants, je bouge!

Alors, je commence lundi.

Addendum: Lucille a la gentillesse de s'occuper de ce défi, merci! Voir son blogue.http://chroniques-decontractees.blogspot.com