Hanaken, la lignée du sabre, Geneviève Blouin, illustré par Sybiline, Éditions Trampoline, Longueuil, 2010, 224 pages
Les Hanaken sont une famille de samouraï du Japon au seizième siècle. Ils ont le sens de l'honneur, la maîtrise des armes et la fierté qui découle de leur statut de guerriers adroits et respectés. Leur rôle est de défendre leur seigneur. Or, voilà qu'un d'entre eux décide de le contester en le tuant... son plan ayant échoué, il doit se faire seppuku, un terme qui implique son suicide dans le sang, sa femme l'accompagnera dans la mort. C'est donc dans cette violence sociétale et hiérarchisée que débute le récit de ce roman historique pour adolescents de plus de douze ans. Ce sont les enfants de ce couple que nous suivrons, particulièrement Yukié, la seconde fille de quatorze ans, une guerrière émérite qui aura pour tâche de s'installer chez le seigneur dans le but de l'assassiner et ainsi de venger la mémoire de ses parents.
Or, plus Yukié fréquente le seigneur, plus elle en vient à l'apprécier et c'est réciproque. Je croyais voir une histoire d'amour se développer, mais non, quand Yukié partagera la tente du seigneur, ce sera pour se coucher sur le sol devant l'entrée et ainsi protéger son seigneur de l'ennemi. C'est qu'elle est douée pour les armes, la petite, et les descriptions de combats sont excitantes et enlevées.
Un livre qui se lit d'un trait et qui n'est pas intéressant que pour les jeunes, les adultes y trouvent aussi leur compte. La finale est inattendue et bien que dramatique, elle se fond dans les coutumes assez "tranchées" de l'époque et dans les notions d'honneur des samouraïs auxquelles nous nous sommes habitué au fil du récit bien ficelé. Heureuse lecture donc, on ne s'y ennuie pas.
9 commentaires:
Contente que vous ayez aimé votre achat! :)
Certain que j'ai aimé! J'attends la suite... ;o)
Je commence à l'écrire cette semaine! :)
Bon, pour vous,j'irais même jusqu'à le payer avant qu'il soit édité, mais rien que pour vous, hein! Si je comprends bien, les livres deviennent une autre oeuvre de charité, comme les dons que je fais à l'hopital Douglas pour la recherche en santé mentale et ceux pour faire manger ma petite fille parrainée en Haïti. Coudons! Je pensais pas devoir ajouter ça à ma liste. On est donc bien devenus misérables... Je ne comprends pas trop le système, alors je me tais.
@Femme libre : Le système est simple : il y a les gros éditeurs, qui ont les fonds pour imprimer et attendre les ventes. Et il y a les petits éditeurs, qui grattent les fonds de tiroir et qui, de temps en temps, s'essaient à des moyens de financement différents.
Cela dit, Hanaken a été édité par un éditeur de taille moyenne, alors pas de prévente. Mais pas de panneau à l'entrée des ponts ou le long des quais du métro non plus pour assurer une large diffusion.
Alors heureusement qu'il y a les blogues! :)
Ce que je comprends mal, c'est le système de subvention gouvernemental de certains livres. Comment y avoir droit? Je lis de la poésie ces temps-ci et par exemple il est écrit dans ma dernière lecture "Les herbes rouges remercient le Conseil des Arts du Canada, ainsi que le ministère du Patrimoine canadien et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec, pour leur soutien financier.
Les Herbes rouges bénéficient également du Programme de crédit d'impôt pour l'édition des livres du gouvernement Du Québec."
Ils ont fait quoi, pour être si abondamment financés?
Même chose pour l'Hexagone, financée par la Société de développement des entreprises culturelles du Québec et par le programmme de crédit d'impot pourl'édition de livres du Québec et par le Fonds du livre du Canada et le Conseil des Arts!
Même financement également pour les éditions du Boréal.
Ils ont fait quoi? Ils sont gros et rentables.
Le financement n'est pas facile à obtenir et quand il est obtenu, il est souvent un remboursement des dépenses déjà engagées.
Donc plus vous pouvez investir d'argent, plus vous pouvez vous en faire rembourser.
En plus, avec toute la paperasse qu'il faut remplir pour la moindre demande de subvention (les jeunes blogueurs appellent l'exercice "pelleter du fumier"), si vous êtes capable de vous payer quelqu'un pour le faire, vous pouvez facilement l'occuper à temps plein et vous démultipliez vos chances d'obtenir des subventions.
Bref, c'est une roue qui tourne, le capitalisme à l'oeuvre.
En plus, je crois que tout éditeur qui reçoit du financement (même 500$) doit le mentionner. Alors quand l'éditeur ou l'auteur "remercient", vous pouvez pas savoir si c'est pour un montant conséquent ou pas, mais les différents organismes paraissent bien et cultivent l'idée que les arts au Québec sont ultra subventionnés.
Merci des explications, Gen.
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