dimanche 23 juin 2013

Un autre jour

Bon, faut en finir avec l'apitoiement. Ça ne sert pas à grand chose de mariner là-dedans trop longtemps. Brunch avec maman, mon fils de 33 ans (âge de la mort du Christ) et sa très jolie et charmante nouvelle femme. Peu de belle-mère peuvent se vanter d'aimer autant leur bru, parce que moi, cette fille-là, je l'adore! C'est même moi et mes filles qui avons convaincu mon fils d'enfin se marier. Il avait la trouillle. C'est lui qui a décidé tout de même, on n'a pas une infinie influence sur sa vie, mais quand même, on l'a fortement encouragé en ce sens. Et, bien heureusement, il a l'air vraiment heureux et elle aussi. Fiou! En plus, ma charmante belle-fille adorée a sa date d'anniversaire en même temps que la mienne, si c'est pas des atomes crochus prédestinés ça! Elle partait en France ce soir, chez des amis. Non, mais, comment ça se fait que tout le monde sauf moi, a des amis en France prêts à les recevoir gratuitement chez eux? Les gens font quoi pour se trouver des amis français si facilement? J'ai oublié de lui demander mais je lui ai souhaité bon voyage. Mon fils ira la rejoindre dans une semaine et ils feront alors un voyage d'amoureux (soupirs!).

Bref, je les aime ces enfants-là et tenez-vous bien, lecteurs de ce blogue, ils n'ont pas de problèmes!!! Incroyable, non? Un de mes enfants qui n'a pas de problème ou qui ne me confie pas son ou ses problèmes, béni soit-il!

Je demandais conseil à mon fils ou plutôt je me plaignais (je n'étais pas encore revenue à la période du positivisme, c'est ma chère Un autre prof qui m'y a ramenée, mais ce matin, j'étais encore dans le pauvre de moi et pauvre de ma et mes filles malade, frustrée ou en problème d'apprentissage, pauvres de nous, priez pour nous!).

Alors, je lui disais donc à lui et à sa femme et à ma mère aussi (mais pas certaine que ma mère entendait avec sa surdité et ses appareils pour malentendants qui soit ne sont pas là, soit lui jouent des tours) que je m'étais imaginé mes soixante ans (car ils s'en viennent! Je n'en reviens pas moi même) bien différemment. D'abord, je voulais déménager dans un tout petit mini condo 400 ou 500 pi carrés, neuf, dans les hauteurs et dans mon quartier actuel (centre-ville de Montréal). Alors ce petit repaire est un pied-à-terre et moi, je voyage, je reviens, je profite de petit-fils et des enfants un peu et je repars encore. Soixante ans en forme, je peux parcourir le monde. Et si je n'ai plus d'argent, je travaille à l'étranger, je deviens une mamy au pair ou une prof de français ou d'anglais ou je fais les vendanges. Rien ne m'arrête.

Mais tout est chamboulé par le retour à la maison de Dix-neuf ans, par som manque d'autonomie, par la psychose de Vingt-quatre ans et son nouveau diagnostic de schyzophrénie qui s'ajoute à celui de bipolarité. Mon univers s'écroule et du coup, je dois rester là pour m'occuper de tout ce monde qui a besoin de moi.

Et si tu partais quand même? me dit fils de 33 ans.

Tu habitues tout ce monde à dépendre de toi alors elles dépendent. Si tu n'étais pas là, elles devraient se débrouiller, pas le choix. Pars et tu verras bien. La malade est malade que tu y sois ou pas. La trouble d'apprentissage a des troubles d'apprentissage que tu sois là ou pas. Et la caractérielle fera des colères que tu sois là ou pas mais c'est pas toi qui aura à les subir.

Bon, c'est pas exactement ce que mon fils a dit. Je fais de l'interprétation un peu! Mais c'était pas mal l'essentiel du message.

14 commentaires:

Solange a dit...

C'est bien vrai, quand vous ne serez plus là il faudra bien qu'elles se débrouillent, mais je suis bien mal placée pour parler je me crois aussi indispensable.

Une femme libre a dit...

Héhé! Chère Solange! C'est une maladie ça, "l'indispensabilité" et plein de mères en souffrent! On peut la soigner encore faut-il vouloir la soigner.

Pierre Forest a dit...

Si on tente de la soigner à l'indifférence, un des effets secondaires est la culpabilité. On ne se refait pas.

Une femme libre a dit...

Ouais, pas facile la vie, Pierre!

Éphémère a dit...

Pour les amis en France, nous on les a rencontré sur un jeu en ligne !! Une fois un ami est venu passé quelques jours et une autre fois, un couple est venus aussi et nous avons passé une semaine formidable. Je suis en couple avec un français, peut-être que ça aide aussi ? :)

Votre fils à quand même un peu raison sur le fond. Mais comme Pierre dit, la culpabilité c'est dur à gérer !!

Moi je vous trouves bien bonne dans tout ce que vous vivez !!

Une femme libre a dit...

Vivre avec un Français est certainement une bonne façon de connaître des Français eheh!

Pur bonheur a dit...

Ma fille a étudié 5 mois en France avec son copain, et elle a connu plein de Français à l'Université de Montréal. Ils sont donc comme ça. S'ils vont en France, ils sont invités par des amis. Et ils vont maintenant rendre la pareille, ils viennent de s'acheter une maison à dix minutes de chez nous!
Mais moi je dis comme votre fils. Faites à votre goût pour une fois. On a qu'une vie à vivre, allez-y. Vous n'êtes pas obligé de travailler, vous n'avez plus de bébés, vous avez aider tellement de monde, je ne sais pas ce qui vous retiens. FONCEZ.

unautreprof a dit...

En fait moi j'ai aussi de la famille en france... Plus les amis de mon père qui me prêtent tout bonnement leur studio à Annecy. Je n'ai aucun conseil par contre, ça fait partie de ma bonne étoile il faut croire.
J'aime beaucoup le conseil de votre fils. Ne pas entretenir la dépendance, penser à vous, prendre une pause de tout ce mouvement.

Une femme libre a dit...

@Pur Bonheur
J'ai pas trop envie de partir je ne sais pas où toute seule. Partir pour partir, ça ne me dit rien.

Unautreprof,
Je prends une pause, je prends une pause... ce soir. ;o)

Nanou La Terre a dit...

J'aime bien aussi le commentaire de ton fils Femme Libre. Entretenir la dépendance n'aide personne. Peut-être prendre l'habitude de petits voyages de 3 ou 4 jours et ensuite de plus en plus longs?
Il faut partir pour Charlevoix, c'est tellement beau à ce temps-ci de l'année... Le vent du fleuve c'est merveilleux... xxx

Une femme libre a dit...

Oui, c'est beau Charlevoix, mais c'est loin et compliqué sans voiture. Je réponds ça et je me rends bien compte que je me cherche des prétextes. Je suis déprimée, voilà, aussi bien l'admettre. Et comme rien ne me tente, voyager ne me tente pas non plus. Trop compliqué à organiser et puis, je ne veux pas dépenser. J'encaisse mal d'être la mère d'une schizphrène. Bipolaire, ça passait comme mieux.

Nanou La Terre a dit...

Cette voiture est à toi Femme Libre. Ta fille est loin de son travail, elle peut déménager plus près. La schyzophrénie se soigne très bien pour qui le veut. J'en ai connu une qui se porte très bien. Évidemment, il faut être responsable à 100% et bien suivre la médication et, pas prendre de drogue mais c'est aussi le cas de la bipolarité. Tout dépend d'elle. Je comprends ta déprime bien légitime, dur de prendre le coup. Attention à ne pas y rester. Je te sens fragile. La course, rien de mieux... À ce soir et on quitte à la moitié du cours si tu veux xxx

Chemise Rouge a dit...

Votre fils : Bravo pour ses mots pas tout à fait ses mots mais bon, j'approuve.

Néanmoins, il n'a pas d'enfants votre fils, n'est-ce pas ?

Une femme libre a dit...

Il n'a pas d'enfants, non.