Tout le monde est mort autour de moi. Ma famille. Je suis seule au monde. Bon, non, on va dire que mes amis ne sont pas morts, seulement ma famille au grand complet.
Mon deuil est fait.
Je suis entièrement et totalement libre de faire ce que je veux. Personne n'attend après moi et personne n'a besoin de moi.
Première idée spontanée: voyager!
Je n'ai jamais voyagé seule et même seule en groupe non plus. J'ai toujours eu ma fille ou mes amis avec moi. Avant, je voyageais avec mon amoureux et nos enfants.
Partir avec un groupe où je ne connais personne est une idée à apprivoiser.
Pas de groupe du tout? J'ai la chienne. Seule au monde. Ouin. Mes failles et peurs et faiblesses apparaissent au grand jour.
Mais quand même. Voyager. C'est ce à quoi j'ai pensé en premier.
C'est drôle mais me pensant seule au monde, l'idée de la maladie et de la mort surgit. Ça joue beaucoup sur mes peurs, ce truc de seule au monde. Là, quand je pense à la mort, c'est à la mort prochaine de ma mère que je pense (peut-être pas si prochaine que ça, mais elle a quand même plus de 90 ans). Si je l'imagine morte, c'est ma mort à moi qui m'apparaît.
Vous l'avez deviné, c'est le "devoir" du coach de vie de Zoreilles que je fais.
Et ce n'est pas facile.
Bon, je voyage et ça me mène où? Je voyage plusieurs fois ou longtemps sans revenir. Personne ne m'attend. Sentiment d'extrême liberté et d'immense solitude aussi.
Je peux choisir de me fixer dans un pays qui me plaît, aussi longtemps que je le veux. Ça m'apparaît incroyablement abstrait tout ça et à dire vrai, je n'arrive pas à me visualiser pour vrai.
C'est drôle mais si tout le monde autour de moi mourait, peut-être que je ne partirais même pas.
J'aurais un grand besoin de me récréer un réseau. Des repaires. De nouvelles racines. La solitude ne me sied pas du tout.
Je suis inconfortable avec ton devoir, Zoreilles. Il me déstabilise totalement. C'était le but? Réussi!
2 commentaires:
Oui, curieux comme réflexions. Curieux dans le sens où tu as du aller loin au fond de toi pour trouver cette solitude et tout ce qui en découle.
Oh lala, tu te l'es pas donné facile, l'exercice... Tout le monde est mort? Simonac, tu n'y vas pas avec le dos de la main morte!
Nenon nenon, je te redonne les règles de l'exercice plus clairement. Ce que mon coach de vie voulait me faire comprendre, c'était dans le but que je départage les besoins des autres avec mes propres besoins, mes goûts, mes rêves et mes désirs parce que j'étais arrivée à nier que j'en avais.
Cet exercice, je le refais souvent et il me ramène toujours à ce que je désire, moi, sans tenir compte des autres et chaque fois, je retrouve une grande liberté, du moins dans ma façon de concevoir la vie.
Publier un commentaire