Il y a une amie qui me conseille de me sauver! Me dit que parfois les relations familiales sont tellement toxiques que la seule solution pour sauver sa peau, c'est de couper tout lien, de disparaître, de changer de pays et d'identité! Elle m'a fait sourire parce qu'elle m'imagine sur une plage lointaine, vivant dans une hutte et vendant des trucs aux touristes.
C'est vrai que je pourrais me sauver mais je suis trop prise pour même songer à le faire. Comme là, 22 ans est en charge de son fils pendant six jours car le père de son fils s'est fait opérer. Le premier jour était jeudi. Hier, déjà, elle m'appelle en pleurs et en dépression. Je n'y crois pas aux dépressions de 22 ans. Elle joue à ça quand elle veut se débarrasser de son fils. Attention! Je ne dis pas qu'elle ne l'aime pas son fils et elle le crie sur tous les toits. C'est ce qu'elle lui répétait hier quand elle est venue me le mener pour la fin de semaine. J'ai réclamé l'auto, mon auto. Plus tard, elle avait oublié des choses me dit-elle...
Bon, la voiture est là ce matin, elle n'y était pas hier à minuit quand je me suis couchée. Bien l'impression que "la dépressive" a soigné sa dépression dans les bars et que ses larmes se sont changées en sourire dès qu'elle a casé son fils. La vérité, c'est que je suis contente de ne pas la voir de la fin de semaine et d'avoir petit-fils avec moi. Elle m'énerve. Depuis que Dix-neuf ans est revenue et que 24 ans prend de la place avec sa tentative de suicide, ses crises d'humeur à elle me tombent sur les nerfs plus qu'autre chose. On dirait que mon élan de sympathie est tari. La bonne poire est tannée.
Changement total d'attitude chez 24 ans. Là, elle veut ses choses, toutes ses choses. Ben voyons, Beauté, on va pas apporter tous tes sacs et valises à l'hôpital. Elle a de nouveau accès à son Ipad, cell, internet, alouette. Elle a quitté l'urgence et a une chambre à elle dans un pavillon à plus long terme. L'hôpital est moins rébarbatif tout d'un coup et hier, elle me disait qu'elle accepterait d'y rester quinze jours "en vacances". Mais comme elle change d'idée à chaque minute, on verra. Chose certaine, je vais aller lui porter un sac de vêtements et crèmes. Avec le petit? Ouais... on verra. Ce matin, on va à la biblio pour l'heure du conte. Je l'ai mis à la télé pour écrire ce billet et souffler un peu. Moi qui suis tellement anti-télé surtout pour un enfant, je trouve ça bien pratique en ce moment!
samedi 25 mai 2013
vendredi 24 mai 2013
Ma fille chérie
Je lui parle ce matin. Elle est encore à l'urgence. On m'avait dit hier qu'elle serait déplacée dans un pavillon. Pas fait. Elle n'a que ce qu'elle avait sur le dos, alors je veux aller lui porter des vêtements, une brosse à dents, des trucs quoi. "Non, je ne veux rien du tout." " Si tu ne veux pas me voir, pas de problème, je laisserai le sac au gardien." "Non, garde tout et j'irai chercher toutes mes choses quand je sortirai."
Moi: Mais tu n'as rien d'autre que ce que tu as sur le dos et lundi tu passes en cour.
Elle: Je ne veux rien. La dernière fois, ils ont perdu mon collier en or. Il y a des fous ici, tu sembles l'oublier.
Moi: Tu vas pas garder le même linge sur le dos pendant un mois? Et puis, tu vas mettre quoi pour la cour lundi?
Elle: J'ai tout ce qu'il me faut. Ils ont des jaquettes et puis j'ai tout pour me laver et me brosser les dents. N'apporte rien. Je prendrai mes choses chez vous en sortant. Je peux laver mon linge.
Là, on parle un peu du chat. Plus moi qu'elle, elle me dit seulement qu'il miaule beaucoup. Pour l'instant, chez moi, il est assez invisible et silencieux.
Moi: Tu faisais quoi?
Elle: Je dormais. Il n'y a rien d'autre à faire ici.
Moi: Rien à lire?
Elle: Non.
Moi: Je vais aller te porter des livres.
Elle: J'en veux pas. Si j'ai besoin de quelque chose, je te le dirai.
Moi: Mais tu n'as rien d'autre que ce que tu as sur le dos et lundi tu passes en cour.
Elle: Je ne veux rien. La dernière fois, ils ont perdu mon collier en or. Il y a des fous ici, tu sembles l'oublier.
Moi: Tu vas pas garder le même linge sur le dos pendant un mois? Et puis, tu vas mettre quoi pour la cour lundi?
Elle: J'ai tout ce qu'il me faut. Ils ont des jaquettes et puis j'ai tout pour me laver et me brosser les dents. N'apporte rien. Je prendrai mes choses chez vous en sortant. Je peux laver mon linge.
Là, on parle un peu du chat. Plus moi qu'elle, elle me dit seulement qu'il miaule beaucoup. Pour l'instant, chez moi, il est assez invisible et silencieux.
Moi: Tu faisais quoi?
Elle: Je dormais. Il n'y a rien d'autre à faire ici.
Moi: Rien à lire?
Elle: Non.
Moi: Je vais aller te porter des livres.
Elle: J'en veux pas. Si j'ai besoin de quelque chose, je te le dirai.
jeudi 23 mai 2013
La vie continue
...et je veux encore perdre du poids et atteindre mon poids santé avant mon anniversaire. Semble trivial tout d'un coup mais non, ça ne l'est pas. Petits buts et petites victoires, on a tous besoin de ça.
J'étais donc partie en grand:
10 décembre: 180 livres
10 janvier: 173.2 livres
10 février: 167.8 livres
Une perte de presque 13 livres en deux mois, super!
Mais ensuite, ça ralentit:
10 mars: 164 livres
Et ça remonte!
10 avril: 166.8 livres
Puis ça stagne:
10 mai: 162 livres
17 mai: 162.6 livres
aujourd'hui 23 mai: 162.2 livres
Je mange bien. Je fais de l'exercice. Mais comme la perte de poids, c'est mathématique, faudrait que je mange encore moins. Pas en bas de 1200 calories. Et plus de cardio. Je n'en fais pas beaucoup et pas souvent du cardio. Je m'étais mis comme objectif de monter la montagne au moins trois fois par semaine, mais c'est plus une ou deux fois. Et puis, juste 1200 calories, c'est tellement peu qu'au bout de trois ou quatre jours, je craque. Je suis dans une impasse.
Va falloir donner un grand coup. Je vais y arriver. Commençons par la montagne même si ça ne me tente pas du tout. Une chose à la fois.
J'étais donc partie en grand:
10 décembre: 180 livres
10 janvier: 173.2 livres
10 février: 167.8 livres
Une perte de presque 13 livres en deux mois, super!
Mais ensuite, ça ralentit:
10 mars: 164 livres
Et ça remonte!
10 avril: 166.8 livres
Puis ça stagne:
10 mai: 162 livres
17 mai: 162.6 livres
aujourd'hui 23 mai: 162.2 livres
Je mange bien. Je fais de l'exercice. Mais comme la perte de poids, c'est mathématique, faudrait que je mange encore moins. Pas en bas de 1200 calories. Et plus de cardio. Je n'en fais pas beaucoup et pas souvent du cardio. Je m'étais mis comme objectif de monter la montagne au moins trois fois par semaine, mais c'est plus une ou deux fois. Et puis, juste 1200 calories, c'est tellement peu qu'au bout de trois ou quatre jours, je craque. Je suis dans une impasse.
Va falloir donner un grand coup. Je vais y arriver. Commençons par la montagne même si ça ne me tente pas du tout. Une chose à la fois.
mercredi 22 mai 2013
Le chat
Il est gros, noir, mâle et super gentil. Je ne sais pas son nom n'ayant pas pu encore parler à ma fille. Je l'ai ramené dans mes bras en voiture de chez 22 ans qui a peur des chats et il ne s'est pas débattu et n'a pas dit un mot. Avoir un chat comme ça et ne pas en avoir, c'est pareil. On ne le voit pas et on ne l'entend pas. Caché sous les lits. Pas mangé, pas bu son eau bouillie (faut faire bouillir l'eau à Montréal) pas déféqué (pas dans la litière en tout cas!). C'est ça avoir un chat? Bof, pas de trouble. Mais ça coûte cher par exemple. Nourriture, litière aglomérante et le tout à renouveler (il va bien finir par manger et chier).
Quand je pense que j'ai failli perdre ma fille si le vieux monsieur était revenu cinq minutes plus tard, je capote. Ça me semble irréel.
Quand je pense que j'ai failli perdre ma fille si le vieux monsieur était revenu cinq minutes plus tard, je capote. Ça me semble irréel.
Appel dans la nuit
De l'ex-toujours-là de ma plus vieille. Je l'ai vue dimanche ma fille. Semblait plus ou moins normale, les yeux un peu perdus et habillée en pute, mais quand même....
Et voilà qu'elle est maintenant à l'hôpital psychiatrique. Quand le vieux monsieur qui travaillait lundi est rentré chez lui, l'appartement était saccagé et ma fille avait coupé les fils du téléphone et les avait accrochés au plafond pour se pendre. Il est arrivé à temps.
Je ne sais pas trop la suite de l'histoire de lundi soir à mardi soir mais voilà que le vieux monsieur décide d'appeler l'ex pour lui dire que ma fille est trop lourde pour lui et qu'il l'a mise à la porte. Il lui parle du saccage et de la tentative de suicide.
L'ex ne sait plus trop quoi faire. Quand il appelle l'hôpital ou la police, il passe pour un jaloux qui prend mal d'avoir été quitté et personne ne fait rien. Mais un de ses amis lui dit que wow! il faut faire quelque chose, une personne suicidaire, on ne la laisse pas se promener comme ça. C'est lui qui appelle les flics, il parle de la corde et de la tentative de suicide. Là, tout se met en branle rapidement.
On retrouve ma fille à partir de son téléphone cellulaire et ambulance et policiers l'emmènent à l'hôpital.
Elle est en observation.
Son chat et toutes ses choses sont chez 22 ans (elle s'y était réfugiée) qui déteste les chats et qui a une nouvelle coloc qui entre demain. Je vais probablement récupérer le tout.
Je fais quoi ce matin? Du gym avec mon entraîneur-psychologue.
Cette fois, elle semble vraiment à la rue. Mais on verra en temps et lieu. Aujourd'hui, elle n'est pas à la rue, elle est à l'hôpital ce qui veut dire une journée sans drogue (j'espère du moins! On n'est plus certain de rien, même en prison, ils en ont de la drogue). Elle sera vue par des docteurs. Bien. Un jour à la fois.
Et voilà qu'elle est maintenant à l'hôpital psychiatrique. Quand le vieux monsieur qui travaillait lundi est rentré chez lui, l'appartement était saccagé et ma fille avait coupé les fils du téléphone et les avait accrochés au plafond pour se pendre. Il est arrivé à temps.
Je ne sais pas trop la suite de l'histoire de lundi soir à mardi soir mais voilà que le vieux monsieur décide d'appeler l'ex pour lui dire que ma fille est trop lourde pour lui et qu'il l'a mise à la porte. Il lui parle du saccage et de la tentative de suicide.
L'ex ne sait plus trop quoi faire. Quand il appelle l'hôpital ou la police, il passe pour un jaloux qui prend mal d'avoir été quitté et personne ne fait rien. Mais un de ses amis lui dit que wow! il faut faire quelque chose, une personne suicidaire, on ne la laisse pas se promener comme ça. C'est lui qui appelle les flics, il parle de la corde et de la tentative de suicide. Là, tout se met en branle rapidement.
On retrouve ma fille à partir de son téléphone cellulaire et ambulance et policiers l'emmènent à l'hôpital.
Elle est en observation.
Son chat et toutes ses choses sont chez 22 ans (elle s'y était réfugiée) qui déteste les chats et qui a une nouvelle coloc qui entre demain. Je vais probablement récupérer le tout.
Je fais quoi ce matin? Du gym avec mon entraîneur-psychologue.
Cette fois, elle semble vraiment à la rue. Mais on verra en temps et lieu. Aujourd'hui, elle n'est pas à la rue, elle est à l'hôpital ce qui veut dire une journée sans drogue (j'espère du moins! On n'est plus certain de rien, même en prison, ils en ont de la drogue). Elle sera vue par des docteurs. Bien. Un jour à la fois.
mardi 21 mai 2013
Trivialités
J'ai acheté de la peinture noire pour repeindre le fer forgé de mes balcons mais il pleut. Je songe à m'inscrire avec une amie internet devenue amie réelle à des cours de djembé. C'est quoi le djembé? Du tam tam africain. Le but est le défoulement. Quand on frappe là-dessus, on ne pense pas à grand chose d'autre. Bonne idée.
Je me suis fait un jardin sur balcon cette année. Tomates, fines herbes, fraises, poivrons, concombres et fleurs! Ça me rend heureuse de renouer avec la terre.
Il est presque neuf heures et je n'ai pas encore réveillé Dix-neuf ans. Je ramollis? Non. Je pense à moi et j'apprécie mes petits matins tranquilles et silencieux, toute seule avec mon café. J'en savoure chaque instant. Je m'organise mentalement, je relaxe, je prends soin de moi. Magnifique. Le bonheur est si simple.
Un des plaisirs de vivre avec Dix-neuf ans (car il y en a des plaisirs, évidemment!) est celui de partir marcher le soir ensemble pendant des heures. On ne se parle pas vraiment, mais on marche par exemple! Elle est généralement partante et même que c'est elle qui l'a proposé hier soir. On a bien marché quatre heures. Arrêtées chez un ami à moi en passant, c'était imprévu mais vu qu'on était à sa porte, le monsieur-qui-veut-se-marier, ça vous dit quelque chose? Nous sommes allés dans un bar tous les trois, commode d'avoir une fille majeure qui peut suivre partout et là, il a pris du vin mais elle et moi, des drinks! Le mien dont je ne me rappelle plus le nom était à base de liqueur de poires, un délice! Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas compté les calories du drink dans mon calcul journalier eheh!
Je me suis fait un jardin sur balcon cette année. Tomates, fines herbes, fraises, poivrons, concombres et fleurs! Ça me rend heureuse de renouer avec la terre.
Il est presque neuf heures et je n'ai pas encore réveillé Dix-neuf ans. Je ramollis? Non. Je pense à moi et j'apprécie mes petits matins tranquilles et silencieux, toute seule avec mon café. J'en savoure chaque instant. Je m'organise mentalement, je relaxe, je prends soin de moi. Magnifique. Le bonheur est si simple.
Un des plaisirs de vivre avec Dix-neuf ans (car il y en a des plaisirs, évidemment!) est celui de partir marcher le soir ensemble pendant des heures. On ne se parle pas vraiment, mais on marche par exemple! Elle est généralement partante et même que c'est elle qui l'a proposé hier soir. On a bien marché quatre heures. Arrêtées chez un ami à moi en passant, c'était imprévu mais vu qu'on était à sa porte, le monsieur-qui-veut-se-marier, ça vous dit quelque chose? Nous sommes allés dans un bar tous les trois, commode d'avoir une fille majeure qui peut suivre partout et là, il a pris du vin mais elle et moi, des drinks! Le mien dont je ne me rappelle plus le nom était à base de liqueur de poires, un délice! Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas compté les calories du drink dans mon calcul journalier eheh!
lundi 20 mai 2013
Nouvelles de chez nous
Je fais de l'exercice. Dix-neuf sort. Va clubber et revient aux petites heures. Vingt-deux ans sort aussi car elle devait appeler dès son réveil et ne l'a pas encore fait passé onze heures. Vingt-quatre ans? Bon, je l'ai vue hier et je n'en ai que des nouvelles épisodiques. Petit-fils? Pas vu. Il est chez son père. Sa mère doit le récupérer aujourd'hui. Je suis allée lui chercher de très magnifiques nouveaux livres à la bibliothèque. Ils sont dans ma voiture que 22 ans récupérera aujourd'hui avant son fils. C'est pour ça qu'elle devait m'appeler dès son réveil. Pour finir de déménager 19 ans aussi. Mon fils? Il est heureux mon fils et aura 33 ans cette semaine. Je suis bien contente pour lui. Ma mère? Une femme extra, toujours de bonne humeur, avec un sourire rieur, une blagueuse, une épicurienne, une chantonneuse.
dimanche 19 mai 2013
Pute
Ma plus vieille s'habille de plus en plus en pute. En fait, elle se promène vraiment à moitié nue. Il y a plein de changements chez elle, des bons et des mauvais. L'allure pute n'est pas dans les bons, le fait qu'elle vienne dans un restaurant avec nous, un lieu public, l'est. Elle ne pouvait pas sortir dans les lieux publics avant, paranoia oblige. Là, elle est restée pas mal accrochée à son cell, mais elle a aussi mangé, ce qui m'a surpris également, une grosse assiette, je ne suis pas habituée à la voir manger, elle était auparavant à la limite de l'anorexie.
On allait bruncher avec ma mère. Fille a accepté le chandail que je lui ai imposé par-dessus ce qui ressemblait à une guêpière très provocante. Elle a gardé les fuckmeboots, pas négotiable. Bon, ok.
Elle se déplace en taxi car elle a eu un autre accident avec le véhicule du vieux monsieur. Perte pas mal totale. Il y a deux jours. Elle conteste la contravention et la perte des derniers points qui lui restent. Quand on conteste, rien ne s'applique. Elle ne va pas nier qu'elle n'a pas fait son stop et qu'elle est entrée directement dans un autre véhicule une fois en cour, mais d'ici là, car ça peut être long, il y aura de nouveaux points qui vont s'ajouter à son dossier alors, elle calcule qu'elle devrait être correcte....
On allait bruncher avec ma mère. Fille a accepté le chandail que je lui ai imposé par-dessus ce qui ressemblait à une guêpière très provocante. Elle a gardé les fuckmeboots, pas négotiable. Bon, ok.
Elle se déplace en taxi car elle a eu un autre accident avec le véhicule du vieux monsieur. Perte pas mal totale. Il y a deux jours. Elle conteste la contravention et la perte des derniers points qui lui restent. Quand on conteste, rien ne s'applique. Elle ne va pas nier qu'elle n'a pas fait son stop et qu'elle est entrée directement dans un autre véhicule une fois en cour, mais d'ici là, car ça peut être long, il y aura de nouveaux points qui vont s'ajouter à son dossier alors, elle calcule qu'elle devrait être correcte....
samedi 18 mai 2013
Plan de match
Classe de yoga deux fois par semaine. Pilates une fois. Salutations au soleil le matin à la maison les jours où je n'ai pas yoga. Entraîneur une fois semaine pour la musculation. Une autre fois musculation par moi-même au gym (pas une longue session, juste quelques exercices que je maîtrise bien, je me tanne vite quand je suis seule). Monter la montagne plusieurs fois par semaine, au moins trois.
Aujourd'hui, cours de yoga ce matin et montagne en après-midi.
Nourriture: 1200 à 1300 calories par jour. J'écris tout. Plein de légumes et de protéines.
Ces quatre livres et demi vont décoller, je vous en passe un papier!
Aujourd'hui, cours de yoga ce matin et montagne en après-midi.
Nourriture: 1200 à 1300 calories par jour. J'écris tout. Plein de légumes et de protéines.
Ces quatre livres et demi vont décoller, je vous en passe un papier!
vendredi 17 mai 2013
Stagnation
L'entraîneur me l'avait dit, mes lectures ont confirmé, ce sont les dernières livres qui sont les plus dures à perdre. Guy Bourgeois dans son livre Kilo motivé le dit aussi, si le poids ne descend pas alors qu'on fait tout pour, il faut persévérer. Ça va évidemment finir par marcher. C'est mathématique la perte de poids. Alors je continue. Je suis à 162.6 livres ce matin. Mon poids santé est entre 118 et 158 livres pour ma grandeur de 5pi 7 pouces. Je suis si près, si près... mais c'est si difficile! Je ne lâche pas!
Suite du billet d'hier
Comment peut-on se retrouver légèrement ivre à la suite d'un cours sur le vin, pas d'une beuverie, mais bien d'un cours très sérieux à l'université? En buvant tous les échantillons de sa fille en plus des siens, pardi! Non, mais, c'est cher ces cours, c'est bon ces vins, je n'allais tout de même pas gaspiller.
Et pourquoi ne buvait-elle pas? Au début, c'est qu'elle était fâchée (contre moi encore, oui) et ensuite, elle était trop occupée à écrire sur son téléphone et ensuite encore, elle n'aimait pas le vin servi et puis, il y a les deux fois où elle est sortie pour des vingt minutes (le cours dure trois heures) et à la fin, là, elle était malade. Alors, j'ai tout bu.
On s'est chicané avant d'arriver. En fait, elle me boudait. Quand j'ai voulu savoir pourquoi, c'est que la veille, lors de la graduation de Dix-Neuf ans, je lui avais demandé de se calmer. C'était la graduation de son stage d'employabilité de six mois avant-hier et Dix-neuf ans n'en aura tout probablement pas d'autre graduation, à moins d'un miracle, et sa soeur de Vingt-deux ans prenait toute la place. Une extériorisée Vingt-deux ans et une intériorisée Dix-neuf ans. La grande allait vers tous les amis de la petite, parlait fort, sautait, dansait, s'appropriait le trophée de l'une ou de l'autre pour se faire poser avec, bref, oui, je lui ai demandé de se calmer et là, elle m'en veut. Quand elle a l'air bête, je le lui reproche et quand elle est joyeuse, je le lui reproche aussi. Je ne suis jamais contente, qu'elle me dit.
On est à la porte du cours et elle est tellement désagréable que je lui dis que je n'ai plus envie d'aller au cours et que je veux rentrer chez moi. Une soirée de trois heures avec une air bête ne me tente pas du tout. Fais ce que tu veux, est sa réponse et elle s'éloigne.
Je réfléchis. J'ai payé cent trente dollars pour ce cours, je ne vais certainement pas gaspiller ça. Je la retrouve et lui dis exactement ce qui précède. Alors, on y est allées. Combre de malheur, je m'étais trompée dans les heures (là, c'est totalement et entièrement ma faute à moi) et on est donc arrivées une demi-heure en retard.
Une fois installée, cependant, la magie des vins a opéré et j'ai aimé ma soirée. Ça aurait été fou de m'en passer, vraiment!
Et pourquoi ne buvait-elle pas? Au début, c'est qu'elle était fâchée (contre moi encore, oui) et ensuite, elle était trop occupée à écrire sur son téléphone et ensuite encore, elle n'aimait pas le vin servi et puis, il y a les deux fois où elle est sortie pour des vingt minutes (le cours dure trois heures) et à la fin, là, elle était malade. Alors, j'ai tout bu.
On s'est chicané avant d'arriver. En fait, elle me boudait. Quand j'ai voulu savoir pourquoi, c'est que la veille, lors de la graduation de Dix-Neuf ans, je lui avais demandé de se calmer. C'était la graduation de son stage d'employabilité de six mois avant-hier et Dix-neuf ans n'en aura tout probablement pas d'autre graduation, à moins d'un miracle, et sa soeur de Vingt-deux ans prenait toute la place. Une extériorisée Vingt-deux ans et une intériorisée Dix-neuf ans. La grande allait vers tous les amis de la petite, parlait fort, sautait, dansait, s'appropriait le trophée de l'une ou de l'autre pour se faire poser avec, bref, oui, je lui ai demandé de se calmer et là, elle m'en veut. Quand elle a l'air bête, je le lui reproche et quand elle est joyeuse, je le lui reproche aussi. Je ne suis jamais contente, qu'elle me dit.
On est à la porte du cours et elle est tellement désagréable que je lui dis que je n'ai plus envie d'aller au cours et que je veux rentrer chez moi. Une soirée de trois heures avec une air bête ne me tente pas du tout. Fais ce que tu veux, est sa réponse et elle s'éloigne.
Je réfléchis. J'ai payé cent trente dollars pour ce cours, je ne vais certainement pas gaspiller ça. Je la retrouve et lui dis exactement ce qui précède. Alors, on y est allées. Combre de malheur, je m'étais trompée dans les heures (là, c'est totalement et entièrement ma faute à moi) et on est donc arrivées une demi-heure en retard.
Une fois installée, cependant, la magie des vins a opéré et j'ai aimé ma soirée. Ça aurait été fou de m'en passer, vraiment!
jeudi 16 mai 2013
Fille et vin et voyage
Cours sur le vin ce soir avec 22 ans. Elle en profite pour régler les comptes dans le métro. Du vieux stock. J'aime plus ses soeurs qu'elle. La preuve? Je n'ai jamais démenti. Non, mais... si je ne démens pas, c'est qu'elle ne me croit pas de toutes façons... je continue demain, trop saôule pour continuer ce soir.
Hélène
J'aime beaucoup la lire. Parce qu'elle est authentique. Et courageuse. Elle a vécu un cancer et a la bonté de nous mettre des photos de sa métamorphose. Certainement très utile pour ceux et celles qui passent par là. Pas rares du tout les cancers de la peau ni les cancers tout court évidemment! Quand je la lis, je pense à me mettre de la crème et à porter mon chapeau contre le soleil. Elle est dans mes blogues favoris (à droite).
Petit déjeuner au restaurant
Déjeuner au restaurant avec ma Dix-neuf ans. Ce n'est que dans les restaurants qu'on se parle!!! alors, j'avais un but en tête. Elle m'a vu venir et s'est mise à consulter son cell ou la télé du restaurant. Avoir vu qu'il y avait une télé, j'aurais certainement choisi un autre endroit pour nos oeufs! Les oeufs, c'était pour moi hein, parce que Fillette choisit toujours ce qui est le plus cher au menu, alors allo gaufres aux fruits et crème chantilly et smoothie à la mangue. Elle dévore cette fille et détonne de sa mère qui demande du pain sans beurre et pas de patates avec ses oeufs.
Mais quand même, je lui demande comment elle envisage son avenir. Me dit qu'elle n'a ni rêve, ni projet. Ouais, ça commence mal mon affaire! Je parle recherche d'emploi. Elle n'a pas l'intention de chercher, elle a un rendez-vous le 19 juin pour une évaluation dans une école pour adultes dans le but de la mettre en liste d'attente pour éventuellement on ne sait pas quand intégrer une classe pour adultes présentant des troubles d'apprentissage.
Bien! (ce n'est pas du tout ce que je pense, l'imaginant pendant un mois encore et plus et plus à ne rien faire!) Alors quelles sont tes motivations pour retourner aux études?
-M'occuper, avoir quelque chose à faire.
Ça augure très mal son affaire (je ne le lui dis pas, je vous le dis à vous), pour réussir, il va falloir qu'elle mette énormément d'efforts, c'est bien plus que juste "s'occuper". En fait, je n'y crois pas du tout à ce retour aux études. Or, réussir n'est pas dans son plan de match. S'occuper, misère!
Je lui avais proposé d'aller en voyage avec moi en novembre si elle travaillait de mai à novembre. Alors, je vais annuler le voyage et je le lui annonce.
"Mais tu devrais y aller, n'attends pas après moi. Tu seras trop vieille pour voyager si tu attends trop et tu le regretteras."
J'ai envie de rire mais je ne ris pas. Confrontant tout de même cette jeunesse qui ne pense tellement pas comme moi. Un autre monde à ma table. Ce qu'elle me dit finalement, c'est de penser à moi et de lui foutre la paix. Pas dit comme ça mais c'est ce que ça veut dire! Et si elle avait raison?
En attendant, je mets des règles. On se lève le matin, on n'allume pas la télé quand il fait clair, on ne laisse rien traîner dans les espaces communs.
Et l'exercice, tu comptes faire comment? Elle détourne le regard. "Je n'ai pas d'argent." "Tu pourrais monter la montagne ou faire du jogging, c'est gratuit." Elle n'est clairement pas intéressée.
C'est vrai comme le dit Éphémère que je ne peux pas la forcer à faire des choses contre sa volonté. C'est une bataille perdue d'avance. Pendant que je vous écris, elle est dans l'activité passionnante d'essayer du linge, en musique. Elle peut faire ça pendant des heures et se prendre en photos et s'admirer dans le miroir. C'est normal je sais ce comportement narcissique et associé à l'adolescence. Je me demande quand elle va bien en sortir de l'adolescence.
En attendant, le conseil qu'elle m'a elle-même donné de penser à moi maintenant avant d'être trop vieille, je vais le suivre! Montagne, me voici! Je veux quoi, moi, dans la vie, à part que ma fille vole enfin de ses propres ailes, hein, je veux quoi? That's the question! Et je vais m'occuper à trouver la réponse. Pour moi, pas pour les autres.
Mais quand même, je lui demande comment elle envisage son avenir. Me dit qu'elle n'a ni rêve, ni projet. Ouais, ça commence mal mon affaire! Je parle recherche d'emploi. Elle n'a pas l'intention de chercher, elle a un rendez-vous le 19 juin pour une évaluation dans une école pour adultes dans le but de la mettre en liste d'attente pour éventuellement on ne sait pas quand intégrer une classe pour adultes présentant des troubles d'apprentissage.
Bien! (ce n'est pas du tout ce que je pense, l'imaginant pendant un mois encore et plus et plus à ne rien faire!) Alors quelles sont tes motivations pour retourner aux études?
-M'occuper, avoir quelque chose à faire.
Ça augure très mal son affaire (je ne le lui dis pas, je vous le dis à vous), pour réussir, il va falloir qu'elle mette énormément d'efforts, c'est bien plus que juste "s'occuper". En fait, je n'y crois pas du tout à ce retour aux études. Or, réussir n'est pas dans son plan de match. S'occuper, misère!
Je lui avais proposé d'aller en voyage avec moi en novembre si elle travaillait de mai à novembre. Alors, je vais annuler le voyage et je le lui annonce.
"Mais tu devrais y aller, n'attends pas après moi. Tu seras trop vieille pour voyager si tu attends trop et tu le regretteras."
J'ai envie de rire mais je ne ris pas. Confrontant tout de même cette jeunesse qui ne pense tellement pas comme moi. Un autre monde à ma table. Ce qu'elle me dit finalement, c'est de penser à moi et de lui foutre la paix. Pas dit comme ça mais c'est ce que ça veut dire! Et si elle avait raison?
En attendant, je mets des règles. On se lève le matin, on n'allume pas la télé quand il fait clair, on ne laisse rien traîner dans les espaces communs.
Et l'exercice, tu comptes faire comment? Elle détourne le regard. "Je n'ai pas d'argent." "Tu pourrais monter la montagne ou faire du jogging, c'est gratuit." Elle n'est clairement pas intéressée.
C'est vrai comme le dit Éphémère que je ne peux pas la forcer à faire des choses contre sa volonté. C'est une bataille perdue d'avance. Pendant que je vous écris, elle est dans l'activité passionnante d'essayer du linge, en musique. Elle peut faire ça pendant des heures et se prendre en photos et s'admirer dans le miroir. C'est normal je sais ce comportement narcissique et associé à l'adolescence. Je me demande quand elle va bien en sortir de l'adolescence.
En attendant, le conseil qu'elle m'a elle-même donné de penser à moi maintenant avant d'être trop vieille, je vais le suivre! Montagne, me voici! Je veux quoi, moi, dans la vie, à part que ma fille vole enfin de ses propres ailes, hein, je veux quoi? That's the question! Et je vais m'occuper à trouver la réponse. Pour moi, pas pour les autres.
mardi 14 mai 2013
Petits écrits du matin
Je m'active. Pense à repeindre l'appartement, à le rafraîchir. Pour vendre ou être mieux chez moi? Probablement la deuxième option. Je veux continuer à habiter le centre-ville et il y a une infinité de choix. Semblerait qu'il y en a trop de condos en construction et que les prix vont baisser. Ça, j'en doute. Dimanche, je suis allée montrer à mon fils l'emplacement du condo que j'ai en vue. Il ne comprend pas. Plus cher, plus petit, pas de stationnement. Tout ça est vrai. Mais c'est New-York que je vois dans ce condo. Un vieil immeuble recyclé à neuf. Le douzième étage. Vue sur le ciel. Urbanité totale. Du neuf, tout neuf. Un deux chambre évidemment, c'est ce qui monte le coût. Pour ma fille. Non, je ne vais pas la mettre à la porte. Pour aller où? C'est la Mère Michèle qui va être contente, eheh! Ce fameux condo ne sera prêt que dans un an et quelques mois. Si on achète sur plans, c'est moins cher. Je fais quoi? À force de me poser des questions, la décision va se prendre toute seule. Il sera vendu et on n'en parlera plus.
Je m'active donc. Physiquement. Montagne. Cours. Gym. Me fait du bien. Mon fils avait apporté des macarons pour la Fête des Mères. Faits main par son amie pâtissière. Les jeter? Nenni. Les donner? J'en ai donné à ma Vingt-deux ans. Elle n'en a pas pris beaucoup. Fait attention à sa ligne 22 ans. Alors... on les a tous mangés Dix-neuf ans et moi. Ils sont finis. Tant mieux! On reprend où on avait laissé. Pas pris trop de poids quand même mais pas maigri non plus. J'en suis à 163.5 ce matin. Mon but est 158 pour atteindre mon poids santé. Je vais y arriver.
Je m'active donc. Physiquement. Montagne. Cours. Gym. Me fait du bien. Mon fils avait apporté des macarons pour la Fête des Mères. Faits main par son amie pâtissière. Les jeter? Nenni. Les donner? J'en ai donné à ma Vingt-deux ans. Elle n'en a pas pris beaucoup. Fait attention à sa ligne 22 ans. Alors... on les a tous mangés Dix-neuf ans et moi. Ils sont finis. Tant mieux! On reprend où on avait laissé. Pas pris trop de poids quand même mais pas maigri non plus. J'en suis à 163.5 ce matin. Mon but est 158 pour atteindre mon poids santé. Je vais y arriver.
lundi 13 mai 2013
Accepter ce qu'on ne peut changer
Ma fille est toujours ici et je l'accepte. Je suis là-dedans, l'acceptation. Comme dans les AA, accepter ce qu'on ne peut pas changer. Mais pas l'acceptation plate et victime, non, plus que l'acceptation en fait, accepter avec coeur et passion et se lancer dans une acceptation joyeuse, prometteuse. Tourner la situation que je ne peux changer à mon avantage. Personne ne va m'empêcher d'être heureuse et d'avoir une belle vie. Au yoga ce matin, on était concentrées, la prof nous enseignait des respirations plus avancées et nous expliquait leur utilité et là, il y avait ce jeune homme un peu en retrait qui, lui, faisait sa pratique personnelle sans écouter. Je me suis dit qu'il faisait partie des gens à accepter et en fait, c'est bien qu'il y ait des jeunes dans notre cours. J'aime ça quand c'est mélangé, toute sorte de monde, le yoga est pour tous. Il n'écoute pas? Ça lui appartient. Moi, ça m'apprend à rester concentrée malgré les distractions. J'étais fière de moi parce qu'à un moment donné, je ne le voyais plus et ne l'entendait plus tellement j'étais concentrée sur le message de la prof.
Et voilà que, une fois le "discours" fini, une participante déclare qu'elle a été dérangée par ce jeune homme qui fait du bruit, il est arrivé en retard, on est dans un cours de yoga et il devrait participer et écouter ce qui se dit. Il répond alors qu'il est désolé mais ne comprend pas le français. Moi, je dis que c'est une bonne occasion de se concentrer malgré les distractions, une bonne pratique pour nous. Mais elle lui répète en anglais ce qu'elle vient de dire tout en ajoutant "you are not polite". La prof s'exprime enfin: "C'est dit. Allongez-vous pour le shavasana."
Au début, j'ai trouvé les plaintes de cette femme dérangeants. Mais elle avait tout à fait le droit de s'exprimer et ses reproches faisaient également partie de mon travail d'acceptation. Accepter ce qu'on ne peut changer et en tirer le meilleur, voilà ma résolution actuelle. J'y arrive assez bien.
Et voilà que, une fois le "discours" fini, une participante déclare qu'elle a été dérangée par ce jeune homme qui fait du bruit, il est arrivé en retard, on est dans un cours de yoga et il devrait participer et écouter ce qui se dit. Il répond alors qu'il est désolé mais ne comprend pas le français. Moi, je dis que c'est une bonne occasion de se concentrer malgré les distractions, une bonne pratique pour nous. Mais elle lui répète en anglais ce qu'elle vient de dire tout en ajoutant "you are not polite". La prof s'exprime enfin: "C'est dit. Allongez-vous pour le shavasana."
Au début, j'ai trouvé les plaintes de cette femme dérangeants. Mais elle avait tout à fait le droit de s'exprimer et ses reproches faisaient également partie de mon travail d'acceptation. Accepter ce qu'on ne peut changer et en tirer le meilleur, voilà ma résolution actuelle. J'y arrive assez bien.
samedi 11 mai 2013
L'infirmier
Sur son répondeur, on lui donnait comme titre "gestionnaire de cas". C'est le chum (l'ex?) chum de ma fille qui m'avait donné ses coordonnées, en me disant qu'il voulait me parler mais que lui, (l'ex-chum) le trouvait bien peu aidant cet infirmier gestionnaire du cas de ma fille.
J'ai laissé le message très tôt. Il a téléphoné à 11 heures en répondant à ma question à ce sujet qu'il avait tout son temps. On a parlé beaucoup. Plus moi que lui. C'est qu'il ne peut pas parler du dossier de ma fille évidemment, c'est confidentiel un dossier médical. Je reproduis des bribes de la conversation, un peu pour vous, beaucoup pour moi, pour ne pas oublier ce qui s'est dit!
Moi: Super dangereux ce qu'elle fait là, aller avec des inconnus recrutés par internet, plusieurs par jour, c'est une mission, ce sont ses voix qui lui disent de faire ça. Sans condoms. Et des trips masos en plus. Et toute la drogue qu'elle prend,sur une dose quotidienne, en se levant.
Lui: Elle se fait payer pour les relations sexuelles?
Moi: Non, elle se fait payer pour les massages érotiques évidemment mais ça c'est sa job. Mais le trip d'aller à droite à gauche sans dormir chez plein de gars inconnus, non, elle ne se fait pas payer. Sans condoms. Elle va se tuer. En plus, elle est un danger au volant....
Lui: Comment vous savez qu'elle ne met pas de condoms?
Moi: Elle l'a dit à X (son chum). Et puis, je connais ce comportement, elle l'avait déjà adolescente.
Lui: Oui, mais là, dans la situation actuelle, en êtes-vous certaine?
Moi: C'est X qui me l'a dit.
Lui: Toutes vos informations semblent provenir de X.
Moi: Oui, c'est vrai. Il m'appelle souvent, à toute heure. Il est très inquiet et il me transmet cette inquiétude.
Lui: X est en crise. Ne vous laissez pas contaminer. Pensez à vous. C'est à votre fille qu'il faut parler, pas à X.
Moi: Oui, mais X la connaît bien. Ils sont ensemble depuis six ans. Elle ne peut pas prendre soin d'elle, ne sait pas faire à manger, n'a jamais payé son loyer ou fait son rapport d'impôt, c'est X qui s'occupe de tout. Je suis contente qu'il soit là.
Lui: Et si X n'était pas là, elle ferait quoi votre fille? Semblerait qu'elle a épuisé la ressource X, elle fait quoi maintenant?
Moi: Elle a trouvé un vieux monsieur qui lui prête sa voiture en échange de relations sexuelles. C'est une petite fille vulnérable dans le fond.
Lui: Vulnérable? Elle la démontre comment sa vulnérabilité?
Là, j'ai eu de la misère à répondre. À force de questions, il m'a emmenée à conclure que ma fille ne savait ni cuisiner, ni budgeter mais qu'elle se débrouilllait fort bien pour que quelqu'un s'occupe d'elle. Il m'a dit que de demander une évaluation psychiatrique contre sa volonté n'était pas une bonne idée.
Lui: Si je vous dis "Vous êtes malade et anormale, madame, c'est une évidence, faut vraiment vous faire évaluer en psychiatrie. Vous vous sentez comment?"
Ouais, il avait bien raison. Je me sentais agressée et incomprise. Je n'avais qu'envie de fuir la personne qui venait de me dire ça.
Moi: Oui, mais si elle se tue en conduisant avec toutes les drogues qu'elle prend ou bien si un des gars la tue?
Lui. C'est possible. Tout est possible, madame. Mais elle est libre. Libre de ne plus jamais venir nous voir à l'hôpital, libre de partir à Toronto ou ailleurs. Elle est libre madame. Si elle se sent vraiment mal et malade, elle viendra se faire soigner. Là, ce n'est pas le cas.
Moi: C'est vrai. Je la vois ce soir pour son anniversaire. Je vais faire en sorte que ce soit agréable.
Lui: C'est une bonne idée. Je dois vous dire que je ne vous rappellerai pas, vous, vous pouvez me téléphoner.
Moi: Pourquoi vous ne m'appellerez pas?
Lui: Je suis les volontés de votre fille. C'est elle notre patiente. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne peux pas offrir de support personnel à X vu qu'il n'est plus en couple avec votre fille.
Moi: Mais ça ne semble pas tout à fait terminé...
Lui: Il a toujours refusé de nous rencontrer. Vous pourriez venir avec votre fille à son prochain rendez-vous.
Moi: Elle est d'accord?
Lui: Je n'en sais rien. C'est à vous de lui en parler. Vous allez lui dire que l'on s'est parlé?
Moi: Oui, évidemment. Je ne lui cache rien.
J'ai laissé le message très tôt. Il a téléphoné à 11 heures en répondant à ma question à ce sujet qu'il avait tout son temps. On a parlé beaucoup. Plus moi que lui. C'est qu'il ne peut pas parler du dossier de ma fille évidemment, c'est confidentiel un dossier médical. Je reproduis des bribes de la conversation, un peu pour vous, beaucoup pour moi, pour ne pas oublier ce qui s'est dit!
Moi: Super dangereux ce qu'elle fait là, aller avec des inconnus recrutés par internet, plusieurs par jour, c'est une mission, ce sont ses voix qui lui disent de faire ça. Sans condoms. Et des trips masos en plus. Et toute la drogue qu'elle prend,sur une dose quotidienne, en se levant.
Lui: Elle se fait payer pour les relations sexuelles?
Moi: Non, elle se fait payer pour les massages érotiques évidemment mais ça c'est sa job. Mais le trip d'aller à droite à gauche sans dormir chez plein de gars inconnus, non, elle ne se fait pas payer. Sans condoms. Elle va se tuer. En plus, elle est un danger au volant....
Lui: Comment vous savez qu'elle ne met pas de condoms?
Moi: Elle l'a dit à X (son chum). Et puis, je connais ce comportement, elle l'avait déjà adolescente.
Lui: Oui, mais là, dans la situation actuelle, en êtes-vous certaine?
Moi: C'est X qui me l'a dit.
Lui: Toutes vos informations semblent provenir de X.
Moi: Oui, c'est vrai. Il m'appelle souvent, à toute heure. Il est très inquiet et il me transmet cette inquiétude.
Lui: X est en crise. Ne vous laissez pas contaminer. Pensez à vous. C'est à votre fille qu'il faut parler, pas à X.
Moi: Oui, mais X la connaît bien. Ils sont ensemble depuis six ans. Elle ne peut pas prendre soin d'elle, ne sait pas faire à manger, n'a jamais payé son loyer ou fait son rapport d'impôt, c'est X qui s'occupe de tout. Je suis contente qu'il soit là.
Lui: Et si X n'était pas là, elle ferait quoi votre fille? Semblerait qu'elle a épuisé la ressource X, elle fait quoi maintenant?
Moi: Elle a trouvé un vieux monsieur qui lui prête sa voiture en échange de relations sexuelles. C'est une petite fille vulnérable dans le fond.
Lui: Vulnérable? Elle la démontre comment sa vulnérabilité?
Là, j'ai eu de la misère à répondre. À force de questions, il m'a emmenée à conclure que ma fille ne savait ni cuisiner, ni budgeter mais qu'elle se débrouilllait fort bien pour que quelqu'un s'occupe d'elle. Il m'a dit que de demander une évaluation psychiatrique contre sa volonté n'était pas une bonne idée.
Lui: Si je vous dis "Vous êtes malade et anormale, madame, c'est une évidence, faut vraiment vous faire évaluer en psychiatrie. Vous vous sentez comment?"
Ouais, il avait bien raison. Je me sentais agressée et incomprise. Je n'avais qu'envie de fuir la personne qui venait de me dire ça.
Moi: Oui, mais si elle se tue en conduisant avec toutes les drogues qu'elle prend ou bien si un des gars la tue?
Lui. C'est possible. Tout est possible, madame. Mais elle est libre. Libre de ne plus jamais venir nous voir à l'hôpital, libre de partir à Toronto ou ailleurs. Elle est libre madame. Si elle se sent vraiment mal et malade, elle viendra se faire soigner. Là, ce n'est pas le cas.
Moi: C'est vrai. Je la vois ce soir pour son anniversaire. Je vais faire en sorte que ce soit agréable.
Lui: C'est une bonne idée. Je dois vous dire que je ne vous rappellerai pas, vous, vous pouvez me téléphoner.
Moi: Pourquoi vous ne m'appellerez pas?
Lui: Je suis les volontés de votre fille. C'est elle notre patiente. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne peux pas offrir de support personnel à X vu qu'il n'est plus en couple avec votre fille.
Moi: Mais ça ne semble pas tout à fait terminé...
Lui: Il a toujours refusé de nous rencontrer. Vous pourriez venir avec votre fille à son prochain rendez-vous.
Moi: Elle est d'accord?
Lui: Je n'en sais rien. C'est à vous de lui en parler. Vous allez lui dire que l'on s'est parlé?
Moi: Oui, évidemment. Je ne lui cache rien.
vendredi 10 mai 2013
Poids
Je n'en parle plus mais je n'ai pas repris le poids perdu. Je suis à 162 livres ce matin et donc à quatre livres de mon poids santé. Je mange super bien et le fait que ma fille soit revenue joue là-dessus. Alors que dans le passé j'ai déjà cuisiné des repas pas diététiques du tout pour lui faire plaisir, il n'en est absolument plus question depuis que j'ai constaté qu'elle n'était pas dans son poids santé elle non plus! Bon, elle y est revenue en quelques jours, au top de son poids santé qui est de 136 livres pour cinq pieds deux (elle est petite ma poulette, c'est la plus petite de mes enfants en grandeur et en âge), mais quand même, on continue de faire attention. Je n'ai pas de pouvoir sur ce qu'elle mange à l'extérieur de la maison, mais chez moi, l'alimentation est clean et pleine de légumes.
Je prévois atteindre mon objectif de poids santé avant mon anniversaire, comme prévu. Va falloir travailler fort et je vais travailler fort.
Je prévois atteindre mon objectif de poids santé avant mon anniversaire, comme prévu. Va falloir travailler fort et je vais travailler fort.
jeudi 9 mai 2013
Moral
Je me relis et je vois bien que ma vie semble une horreur ces derniers temps. Je ne suis cependant pas déprimée. Pas le temps.
Autonomie
Je cherche un emploi pour ma fille. C'est pas à moi à faire ça? Bien sûr que c'est à moi, il faut bien que quelqu'un le fasse. C'est bien beau de vouloir à tout prix que quelqu'un soit autonome, mais la vraie réalité c'est qu'elle ne l'est pas autonome. Dix-huit ans est devenue Dix-neuf-ans. Je l'ai envoyée en camps de vacances très jeune, coucher chez des amies aussi, et puis en voyage d'un mois en Espagne quand elle a eu seize ans, avec le cegep Maisonneuve. Un désastre. Elle suivait des cours d'espagnol la moitié de la journée et ne comprenait rien. Ses problèmes d'apprentissage la suivent évidemment d'une langue à l'autre. Alors, les autres élèves parlaient déjà l'espagnol au bout d'une semaine (25 heures d'enseignement dans une semaine plus la pension dans une famille espagnole) et elle n'avait aucune idée de ce qu'ils disaient! Elle avait envie de rentrer à la maison mais a toffé son mois. Au niveau social, ça allait bien. Elle se fait aimer partout où elle passe.
Hier, j'avais ma réunion de copropriétaire et je préparais mes papiers. Tout à coup, je la vois se préparer. Il est six heures et quart. "Tu sors?" "Oui, je vais à mon cours d'anglais." Oups! Je l'avais oublié son cours d'anglais. Pas elle heureusement. Mais il commence à six heures et quart et voilà qu'elle n'est pas partie du tout et change de vêtements et se maquille. Je pousse dessus. Vite, vite! À six heures et demi, elle déclare qu'elle ne veut plus y aller. Trop tard. Alors là, l'énergie du désespoir fait que je me fâche, que je prends ses affaires, elle n'a pas de crayons, j'en trouve, elle ne trouve pas ses clés, je lui donne des doubles. L'idée qu'elle puisse manquer son cours m'est totalement intolérable. Je sors avec elle et je cours jusqu'au coin de la rue et si je pouvais, je la prendrais dans mes bras pour que ça aille plus vite. Finalement, elle y est allée. Si elle habitait encore chez sa soeur, clair qu'elle ne se serait pas rendue.
Autonome? Non.
Hier, j'avais ma réunion de copropriétaire et je préparais mes papiers. Tout à coup, je la vois se préparer. Il est six heures et quart. "Tu sors?" "Oui, je vais à mon cours d'anglais." Oups! Je l'avais oublié son cours d'anglais. Pas elle heureusement. Mais il commence à six heures et quart et voilà qu'elle n'est pas partie du tout et change de vêtements et se maquille. Je pousse dessus. Vite, vite! À six heures et demi, elle déclare qu'elle ne veut plus y aller. Trop tard. Alors là, l'énergie du désespoir fait que je me fâche, que je prends ses affaires, elle n'a pas de crayons, j'en trouve, elle ne trouve pas ses clés, je lui donne des doubles. L'idée qu'elle puisse manquer son cours m'est totalement intolérable. Je sors avec elle et je cours jusqu'au coin de la rue et si je pouvais, je la prendrais dans mes bras pour que ça aille plus vite. Finalement, elle y est allée. Si elle habitait encore chez sa soeur, clair qu'elle ne se serait pas rendue.
Autonome? Non.
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